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chapelles

Je ne crois en rien, nous sommes seuls et nous ne serons pas secourus, mais j'aime les églises alanguies dans le creux des après-midi. Je ne parle pas des cathédrales orgueilleuses ni des basiliques perchées, ni de la Madeleine ni de Saint-Germain-des-Prés, ni de Saint-Etienne-du-Mont ni de Saint-Sulpice, je parle des églises sans qualité, des églises de semaine, assoupies, à peine frottées de catéchèse par des dames de bonne volonté que chapeaute de loin un prêtre encore jeune, expéditif et souriant. Même dans les villes, même à Paris, à l'heure du goûter, la trépidance ordinaire reflue dans le ventre des modestes églises de quartier ; la température y est à peu près constante, la lumière aussi, le temps s'y oublie, on y berce à bas bruit des douleurs irrémédiables, personne ne demande rien à personne, le confessionnel est vide, les araignées s'affairent, ça sent la poussière froide.

Auteur: Lafon Marie-Hélène

Info: Nos vies

[ maison de Dieu ] [ sanctuaire ] [ recueillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

C'était une des plus jolies propriétés de la vallée. Les méandres d'un petit chemin goudronné vous amenaient vers une longue habitation claire sur deux étages, cachée au milieu des arbres. La personne qui l'avait conçue avait de l'imagination, ou ils étaient plusieurs... en contradiction. Les symétries des ouvertures étaient évitées et, quelle que soit l'heure de la journée, plusieurs anfractuosités et renfoncements apportaient des ombres sur les façades. Elle ne faisait pas habitation de maître, non plus logis d'ouvrier, probablement à cause de ses fenêtres légèrement décalées, et d'une drôle de porte d'entrée, au coin supérieur gauche arrondi. Au point qu'on se serait attendu la voir s'ouvrir en coulissant vers le bas ou d'une autre manière étrange.
Pensif, pas encore sorti de la Toyota au moteur arrêté, il avait l'impression que la bâtisse le dévisageait, tranquillement, comme quelqu'un attablé à une de ces terrasses estivales, les yeux dissimulés derrière ses lunettes miroirs.

Auteur: Mg

Info: bizzare

[ maison ] [ inquiétant ]

 
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gouvernante

Néanmoins, chaque fois qu’il y avait des enfants, je m’en faisais des amis. Ce n’était pas à dessein. Je me retrouvais soudain en train de les divertir... L’une de mes maîtresses apprécia ce talent, pourtant. Elle avait deux petites filles, de sept et cinq ans. Elle m’engagea comme femme de chambre. Pendant deux ou trois jours, tout alla bien. La Présidente de la Cuisine était une vieille Noire obèse qui avait été la nourrice du maître de maison et faisait, comme on dit, partie des meubles. Personne n’a plus de pouvoir que ces meubles de famille dans les vieilles dynasties sudistes. Peu importe qui vous engage, le meuble peut vous chasser. Il rôde dans la maison en donnant des ordres à tout le monde, à commencer par le patron. Il ne faut surtout pas se mettre Cynthia, Rhoda ou Beckey à dos. Si on n’arrive pas à s’entendre avec la présidente, impossible de garder sa place.

Auteur: Hurston Zora Neale

Info: Des pas dans la poussière

[ gens de maison ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

gouvernante

Quand je suis devenue domestique au début des années trente, le personnel manquait dans les bons quartiers de Tokyo, et personne ne tutoyait les bonnes. Nos employeurs nous vouvoyaient parce que nous étions précieuses à leurs yeux. C'était la règle dans les bonnes familles. Toutes les maîtresses de maison savaient qu'une bonne de qualité était indispensable à un foyer bien tenu.
Il se trouve que je ne me suis jamais mariée, mais à cette époque-là on se préparait au mariage en travaillant comme bonne. Oui, on devenait domestique pour apprendre à être une épouse accomplie. Je n'irai pas jusqu'à dire que c'était comme l'université pour les jeunes filles d'aujourd'hui, mais ce n'était certainement pas une profession méprisée, même si tout le monde a l'air de penser qu'être bonne, c'était presque être esclave. Bien sur, j'ai connu des moments difficiles en faisant ce métier, mais existe-t-il des professions où l'on ne fait que s'amuser ?
Je n'irais pas non plus jusqu'à affirmer que cette occupation était universellement bien considérée et que tout le monde la respectait. Et si quelqu'un me demandait si le Monsieur de la première famille chez qui j'ai servi ne me regardait pas parfois d'un oeil coquin, je serais bien obligée de reconnaître que cela lui arrivait , mais n'allez pas le répéter. Il s'agissait d'un écrivain célèbre et il est hors de question que son nom sorte de journal. J'emporterai ce secret dans la tombe.

Auteur: Nakajima Kyoko

Info: La maison au toit rouge

[ bonne ] [ employée de maison ] [ Japon ]

 

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