Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 107
Temps de recherche: 0.0879s

étymologie

Il est d’ailleurs reconnu que Lug était primitivement non pas l’un des dieux des Gaulois mais le dieu principal des Ibères qui, pour Arz Bro Naoned et un certain nombre de chercheurs dont Joseph Karst, s’identifiaient à des Ligures […]. Ces Ligures furent les constructeurs des mégalithes qui avaient précédé l’irruption des Gaulois et des Celtes sur les terres occidentales de la côte atlantique, bien que ces deux peuples aient pu constituer primitivement les deux rameaux d’un même arbre […]. […] au cours des âges, les Ligures qui occupèrent toute l’Europe de l’ouest et du sud laisseront de nombreux lieux dédiés à leur dieu Lug, tels que : Luc, Lux, Lusignan, Loudun, Lugny, Lusigny pour n’en citer que quelques-unes. Quant à la parèdre de Lug, Lusine, Mère Lusine, Mélusine, son culte a duré jusqu’au Moyen Age où elle tenait le rôle de fée ou de Vouivre protectrice de la maison des Lusignan. Louis Charpentier relevait qu’une grande part des noms de rivières des Gaules proviendrait du souvenir du lieu Lug et des Ligures qui sanctifièrent les pierres, les monts et les rivières dans tout l’hexagone. Ainsi, la Loire fut une Lig-ara, une "rivière de Lug".

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 662

[ archéologie mystérieuse ] [ toponymes ] [ légendes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Vous qui prenez ce bois pour allumer la lampe

Et la mettre au milieu de la table servie,

Et qui prenez ce lin pour essuyer la rampe,

Et qui rangez les fleurs et qui rangez la vie,



Ô femme qui rangez les travaux et les jours,

Et les alternements et les vicissitudes,

Et les gouvernements et les sollicitudes,

Et la vieille charrue et les nouveaux labours.



Ô femme qui rangez les palais et les tours,

Et les retournements et les iniquités,

Et la jeune détresse et les antiquités.

Et la vieille tendresse et les nouveaux amours,



Femmes, je vous le dis, vous rangeriez Dieu même,

S’il descendait un jour dedans votre maison.

Vous rangeriez l’outrage, et l’oubli du blasphème,

Si Dieu vous visitait dedans cette prison.



Femmes, je vous le dis, vous rangeriez Dieu même,

S’il venait à passer devant votre maison.

Vous rangeriez l’offense, et le pouvoir suprême,

S’il venait à passer devant votre raison.

Auteur: Péguy Charles

Info:

[ poème ] [ ironie ] [ pragmatisme ] [ ordonnatrices ] [ maniaques ] [ casse-bonbons ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Coli Masson

déclaration d'amour

Tandis que je parlais le langage des vers
Elle s'est doucement tendrement endormie
Comme une maison d'ombre au creux de notre vie
Une lampe baissée au coeur des myrtes verts

Sa joue a retrouvé le printemps du repos
O corps sans poids posé dans un songe de toile
Ciel formé de ses yeux à l'heure des étoiles
Un jeune sang l'habite au couvert de sa peau

La voila qui reprend le versant de ses fables
Dieu sait obéissant à quels lointains signaux
Et c'est toujours le bal la neige les traîneaux
Elle a rejoint la nuit dans ses bras adorables

Je vois sa main bouger Sa bouche Et je me dis
Qu'elle reste pareille aux marches du silence
Qui m'échappe pourtant de toute son enfance
Dans ce pays secret à mes pas interdit

Je te supplie amour au nom de nous ensemble
De ma suppliciante et folle jalousie
Ne t'en va pas trop loin sur la pente choisie
Je suis auprès de toi comme un saule qui tremble

J'ai peur éperdument du sommeil de tes yeux
Je me ronge le coeur de ce coeur que j'écoute
Amour arrête-toi dans ton rêve et ta route
Rends-moi ta conscience et mon mal merveilleux.

Auteur: Aragon Louis

Info: Poème à Elsa

[ poème ]

 

Commentaires: 0

hallucination

Comment est Donna quand il n'y a personne pour l'observer ?
La fille douce, super-douce que je connais se transforme-t-elle instantanément ? L'astuce devient-elle sournoiserie ? Serai-je le témoin d'un changement qui fera sauter mes fusibles ? Chez Donna, Luckman, ou aucun de ceux qui me sont chers ? Voire chez un chien ou un chat favori, pendant qu'on est sorti... imagine ton chat en train de vider une taie d'oreiller puis d'y fourrer tous tes objets de valeur : pendule électrique et radio de chevet, rasoir, tout ce que la taie peut contenir ; c'est un tout autre chat qui écume ta maison quand tu n'es pas là ; il te pique tout et va le mettre au clou ; il allume tes joints ou se met à marcher au plafond ; il appelle des gens par l'interurbain histoire de saler ta note de téléphone... et Dieu sait quoi. Un vrai cauchemar, un monde inquiétant de l'autre côté du miroir, l'envers terrifiant d'une ville normale, avec des créatures méconnaissables qui rampent dans les coins ; Donna à quatre pattes en train de manger dans la soucoupe des bêtes... tous les trips psychédéliques que tu peux imaginer : les plus sauvages, les plus obscurs, les plus horrifiants.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Substance mort

[ parano ]

 

Commentaires: 0

être humain

Massacrer les bêtes de Dieu pour le plaisir était à mon avis la plus "foutue" besogne. Elles ont été créés pour nous, disent ces prédicateurs suffisants, pour nous nourrir, nous divertir, ainsi que pour d'autres usages qu'on n'a pas encore découverts. En se mettant à la place d'un ours qui conclut à son avantage un différend avec un chasseur malchanceux, on pourrait dire avec tout autant de justesse : "Les hommes et les autres bipèdes on été créés pour les ours, et grâce soit rendue à Dieu pour des griffes et des dents si longues".
(...) Si un chasseur chrétien va dans les forêts du Seigneur tuer les animaux dont IL prend soin ou des Indiens sauvages, tout est normal ; mais que parmi ces victimes ad hoc, prédestinées, un spécimen entreprenant aille dans les maisons ou par les champs et qu'il tue le plus méprisable de ces tueurs divins et verticaux, c'est un épouvantable sacrilège, et de la part d'Indiens un meurtre atroce ! Ma foi, je n'ai pas grande sympathie pour l'égoïsme distinctif de l'homme civilisé : si une guerre des races se déclarait entre les bêtes sauvages et Monseigneur l'Homme, j'aurais plutôt tendance à prendre parti pour les ours.

Auteur: Muir John

Info: Quinze cents kilomètres à pied à travers l'Amérique profonde : 1867-1869

[ anthropocentrisme ] [ égoisme ]

 

Commentaires: 0

capitalisme

Je parle de décadence, dit-il, jusqu'à quel point une société peut-elle être décadente ? Voyons les choses sous cet angle. Ce pays est probablement la capitale mondiale de la psychiatrie et de la psychanalyse. Le vieux Freud lui-même n'aurait jamais rêvé d'un groupe de disciples plus dévoués que la population des États-Unis - n'est-ce pas ? C'est la nouvelle religion, c'est le sucre d'orge intellectuel et spirituel de tout le monde. Et pourtant regarde ce qui se passe quand un homme devient vraiment dingue. On appelle les gendarmes, on le met vite hors de vue, on l'emmène et on l'enferme avant qu'il ne réveille les voisins. Pour l'amour de Dieu, dès qu'il ya confrontation on est encore au Moyen Âge. C'est comme si tout le monde avait passé un accord tacite pour vivre dans un état d'auto-illusion totale. Au diable la réalité ! Ayons tout un tas de jolies petites routes sinueuses et de jolies petites maisons peintes en blanc, rose et bleu bébé ; soyons tous de bons consommateurs, très solidaires, et élevons nos enfants dans un bain de sentimentalité - et si la vieille réalité surgit un jour et dit "Booouuuu", nous nous activerons tous un peu plus et ferons comme si rien ne s'était passé.

Auteur: Yates Richard

Info: Revolutionary Road

[ sur son erre ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

choc psychologique

Et ce n'est que maintenant, des jours plus tard, alors que je redonne forme à ces instants, que je retrouve à nouveau ce que ce trip a brièvement abrité ; le souvenir-écran en permanence relié à tout ce qui l'a précédé et du coup interdisant l'accès à tous les autres, les bons, si différents soient-ils, si béats, éclipsés par le semi-remorque accidenté sur l'autoroute, la cabine plantée dans le fossé derrière l'accotement, une fumée grasse qui monte dans la nuit en tourbillons, à peine atténuée par le crachin cinglant, les flammes qui grimpent sous les réservoirs d'essence perforés, dénudent les peintures, calcinent les pneus et noircissent le verre brisé, le pare-brise heurté de l'intérieur, chaque ligne brisée racontant l'histoire d'un coeur brisé qu'aucun gamin de dix ans ne devrait jamais se rappeler et encore moins voir, même en demi-teinte, l'encre, toute l'encre, encore et encore, se rassemblant finalement à la pointe de ses doigts délicats, comme si en suivant l'image imprimée dans le journal il pouvait d'une certaine façon escamoter les détails de la mort, faire disparaître le taxi où l'homme qu'il considérait comme un dieu a agonisé et est mort sans prononcer un seul mot, illisible ou autre, sans le moindre dieu, et en dissolvant ainsi le ciel noir faire revenir celui qui était bleu.

Auteur: Danielewski Mark Z.

Info: La Maison des feuilles

[ trauma obscurcissant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

antipathie

Je la regardai, étonnée : l’espace d’une minute, j’avais complètement oublié la note désagréable sur laquelle l’apparition de l’inconnu en parka avait interrompu notre conversation. Il y a au moins une chose dont tu puisses être certaine, pensai-je, tu ne me plais ni de près ni de loin, ni telle que tu étais auparavant, avec ton large sourire censé dissimuler tes paroles aigres-douces, ni telle que tu es à présent, ne te donnant même plus la peine de sourire : tu as raison, je n’aime aucun d’entre vous, ni toi, ni ton mari, constipé et plein de morgue, qui en quatre jours n’est pas sorti deux fois de la maison tandis que Boris et Micha allaient explorer les alentours, mais qui reste néanmoins persuadé que nous devons partager nos provisions avec lui. Allez vous faire pendre tous les deux, combien de fois je vous ai rendu visite pour supporter tes sourires épineux, combien de fois j’ai dîné avec vous en caressant le rêve brûlant d’attraper quelque cristal précieux sur la table et de le balancer contre le mur, afin que ses éclats se dispersent de tous côtés et que tu cesses enfin de sourire. Mon Dieu, comme j’en ai marre de faire semblant ! Oui, c’est vrai, vous ne me plaisez pas. Je ne vous aime pas.

Auteur: Vagner Yana

Info: Vongozero

[ inimitié ] [ rapports humains ] [ gamberge ] [ agacement ]

 

Commentaires: 0

incarnation

[...] les prophéties de l’Ancien Testament ne peuvent être comprises qu’à la lumière de leur réalisation [...]. Si on cherche dans l’Ancien Testament tous les passages qui ont trait au Messie, et si on compare l’image qu’ils nous en donnent avec la vie et l’œuvre, du Christ, peut-on douter que les prédictions anciennes visaient Jésus et le royaume qu’Il devait établir ? Rappelons quelques-unes de ces prophéties : La promesse de Dieu aux patriarches que c’est par l’intermédiaire de leur descendance que tous les peuples de la terre seront bénis ; la prédiction que la tribu de Juda aura la suprématie sur les autres tribus juives, jusqu’à la venue de Celui auquel toutes les nations devraient se soumettre ; le fait étrange, et pourtant indéniable, que dans la bible des Juifs d’Alexandrie, appelée la Septante, on trouve clairement annoncé que le Messie naîtra d’une vierge ; la prophétie du chapitre LIII d’Isaïe sur le serviteur souffrant qui donnera sa vie pour expier les péchés de son peuple ; les perspectives ouvertes sur la glorieuse et perpétuelle royauté de la maison de David. En quoi ces prophéties se sont-elles accomplies, sinon dans le Christ ? En se plaçant sur le seul plan historique, il y a là un fait unique qui met le Christ à part de tous les autres fondateurs de religions.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, pages 6-7

[ signes annonciateurs ] [ correspondance ] [ compréhension rétrospective ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

vision kaléidoscopique

La peur est mauvaise conseillère car elle inonde tout et détruit tout, Paquito attend la mort de son père pour rendre à ses amis leurs gentilesses, le petit verre de blanc, l'oisillon grillé, la petite sèche, la passe dans la maison close qui est au-dessus de "La Grappe d'Or", merci beaucoup Don Leoncio, Dieu vous le rendra, lorsque j'hériterai je saurai m'en souvenir, ça arrivera bien un jour, oui, mon garçon, ne te fais pas de souci, les choses finissent toujours par arriver, Paquito est maigre et tousse continuellement, voilà ce que c'est que de se masturber, dit Victoriano Palomo, ce Paquito est un fainéant et un je-m'en-foutiste qui cherche à vivre aux crochets des gens comme il faut, Paquito est entraîné par la foule rue de la Montera devant les ruines roussies de l'église Saint-Louis, des armes, des armes, des armes, les gens crient sans relâche et l'on voit déjà quelques fusils, l'UGT a distribué six ou huit mille fusils à ses militants, la radio diffuse plusieurs décrets, on retire au général de division Don Virgilio Cabanellas Ferrer le commandement de la première division, Don Leoncio a une vis de sa jambe artificielle qui se rouille et Donata la lui répare avec sa lime à ongles et un peu de vaseline, je crois que maintenant ça va, tu peux marcher ?

Auteur: Cela Camilo José

Info: In "San Camilo 1936", éd. Albin Michel, p. 239-240

[ bricolage ] [ dépendance ] [ 2e personne du singulier ] [ guerre civile ] [ courant de conscience ] [ appréciation d'autrui ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama