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temporel-éternel

Vous faites référence à un passage bien connu des Évangiles : "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures, car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi." (Épître aux Romains) Ces mots ont été abondamment commentés par les penseurs chrétiens, qui en ont livré des interprétations très diverses. L’une de ces lectures a donné naissance à l’augustinisme politique, dont la postérité est importante. Elle consiste à dire qu’un chrétien doit se conformer aux lois et, dans notre histoire française, elle a sans doute trouvé sa synthèse la plus forte dans le principe de la monarchie absolue. Elle a eu de vilains rejetons puisqu’elle a justifié la passivité presque totale de l’Église de France face au gouvernement de Vichy et ses diverses abjections durant la Deuxième Guerre Mondiale. Au point que les évêques français ont solennellement déclaré à ce sujet, en 1997, que "dans leur majorité, les autorités spirituelles, empêtrées dans un loyalisme et une docilité allant bien au-delà de l’obéissance traditionnelle au pouvoir établi, sont restées cantonnées dans une attitude de conformisme, de prudence et d’abstention (…)".



On peut faire une lecture différente de ce passage de l’épître aux Romains : toute autorité tire sa légitimité du fait de réaliser la volonté de Dieu. Dès lors, l’esprit critique est aiguisé et on est forcément conduit à se poser la question suivante : y-a-t-il des autorités qui font la volonté de Dieu ? Sur quels critères juger ? Comment procéder avec celles qui violent cette volonté de Dieu ? Dans ces questions prend racine l’anarchisme chrétien, présent aussi bien chez Dorothy Day que chez Jacques Ellul. Dans tous les cas, les Évangiles nous incitent à adopter un regard critique sur l’autorité. Souvenons-nous de saint Augustin qui s’interrogeait dans La Cité de Dieu : "Sans la justice, les États sont-ils autre chose que de grandes troupes de brigands ?".

Auteur: Giuliani Foucauld

Info: https://philitt.fr/2021/11/04/foucauld-giuliani-lexistence-du-christ-est-profondement-politique/

[ remise en question ] [ révolte ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

validation subjective

Sur un phénomène qui a une probabilité très faible de se produire dans un temps donné, nous nous concentrons sur les rares cas qui fonctionnent en effaçant les nombreux échecs. Nous créons alors une solide illusion d’efficacité appelée "le biais du survivant".

Dans nos esprits, le fait d'écrémer les rares cas qui "marchent" en effaçant les cas nombreux qui échouent s’appelle le "biais du survivant".

La facilité de la disponibilité

Ce biais du survivant est de la même famille que l’effet Barnum expliqué dans l’épisode précédent. Il s’agit d’une forme de biais de sélection, qui nous fait préférer les événements confirmant nos attentes et nos croyances, aux événements qui les réfutent. En quelque sorte, ce biais nous cache les preuves silencieuses des événements qui ne valident pas l’hypothèse que l'on s'est fixée au départ.

Que se passe-t-il exactement dans notre cerveau ? Ce n’est pas encore très clair : il semble qu’il y ait un mélange entre des mécanismes "chauds", motivés par nos croyances et nos attentes, comme dans l’effet Barnum ; et des mécanismes dits "froids", cognitifs, qu’il est difficile de maîtriser, un peu comme des inclinaisons mentales, des pentes cérébrales douces.

L’une de ces pentes porte le nom barbare "d’heuristique de disponibilité" : nous aurions tendance à prendre les idées, les infos, les preuves les plus disponibles, à moindre coût, moindre effort. Comme certains le disent, "la motivation crée le biais", et les facteurs cognitifs amplifient l’effet. Autrement dit, par "facilité", le cerveau ne retient pas l’immense majorité des cas qui ont échoué, et donc 100 % des cas dont on se rappelle sont des cas qui valident la prétention de départ.

Nous sommes plus friands de raconter les cas qui ont marché avec un rebouteux par exemple ; alors que les histoires d’échec de soin de rebouteux sont, elles, bien plus nombreuses. En somme, le biais du survivant est une sorte d’illusion cognitive qui vient flatter nos intuitions.

 

Auteur: Monvoisin Richard

Info: https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/votre-cerveau/le-biais-du-survivant-5761547

[ ratification cognitive ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

minéraux

La biominéralisation est le processus physiologique qui permet aux organismes vivants d’élaborer une structure minérale, le biominéral. Un biominéral se distingue de son équivalent purement minéral par la présence de molécules organiques qui lui confèrent des propriétés spécifiques telles qu’une meilleure résistance à la fracture. Parmi les nombreux biominéraux on peut citer quelques exemples comme les os et les dents des animaux, la coquille des mollusques mais aussi le squelette des coraux. En construisant leur squelette, les coraux édifient les récifs coralliens qui sont responsables, avec les coccolithophores et les foraminifères, de la majorité des dépôts calcaires à la surface du globe. Dans la mesure où le biominéral formé chez les coraux est du carbonate de calcium, on parle également de calcification pour décrire le processus.

Les équipes de Physiologie/Biochimie et Ecophysiologie coralliennes du Centre Scientifique de Monaco développent des recherches centrées sur la biominéralisation des coraux et ses interactions avec notre environnement. Le choix de cette thématique est justifié par le rôle majeur joué par la calcification dans le contrôle du climat et dans le modelage des paysages géologiques. La calcification est en effet, avec la respiration et la photosynthèse, l'un des mécanismes qui contrôlent la concentration en gaz carbonique (CO2), important gaz à effet de serre dans notre atmosphère. D'autre part, les squelettes des coraux constituent des enregistrements des conditions physico-chimiques (température, concentration en CO2, nutriments) qui prévalaient au moment de leur dépôt, et à ce titre on les qualifie d'archives environnementales. La lecture de ces archives par les paléoclimatologistes, au même titre que celles incluses dans les glaces polaires et dans les cernes des arbres, devrait permettre une meilleure prévision de l'évolution de notre climat. 

En plus de son intérêt dans le domaine des sciences environnementales, la biominéralisation est également un processus clé dans de nombreux autres domaines : santé humaine (processus d'ostéogenèse, chirurgie orthopédique...), chimie des matériaux (biomatériaux et nanotechnologies). Enfin certains biominéraux présentent une haute valeur économique et culturelle, comme le squelette axial du corail rouge ou les perles des huîtres.

Auteur: Internet

Info: https://www.centrescientifique.mc/fr/article/biologie-marine-fr/biomineralisation

[ spécificité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

survie

Les océans sont responsables de plus de la moitié de la production d'oxygène de la planète grâce à l'activité de photosynthèse du plancton végétal marin. Responsables de la majorité de cette photosynthèse océanique, les protistes, des micro-organismes marins eucaryotes (avec un noyau), unicellulaires et parfois photosynthétiques. Ni bactérie, ni virus, ni plante, ni animal à proprement parler, les protistes présentent une grande plasticité tant anatomique que physiologique, et un métabolisme complexe.
Emiliania huxleyi est un protiste appartenant à la lignée des haptophytes. De par son extrême abondance, cette toute petite cellule planctonique forme une espèce emblématique du phytoplancton marin. Dotée de métabolismes fondamentaux variés (photosynthèse, calcification, etc.), elle est connue pour son micro-squelette calcaire qui rend l'océan blanc-laiteux et visible depuis l'espace, lorsque les cellules se multiplient en gigantesques efflorescences.
Pour décrypter le génome d'Emiliania, premier génome d'haptophyte séquencé, les scientifiques ont utilisé treize souches de cette espèce provenant de tous les océans qui ont ensuite été isolées dans différents laboratoires.
Première découverte, le génome d'Emiliania huxleyi est vingt fois plus petit que le génome humain: il est constitué de 141 millions de bases (le génome des diatomées a environ 24 millions de bases et le génome humain environ 3 200 millions). Mais, surprise, il contient au moins un tiers de gènes en plus que le génome humain. Le consortium international a mis en évidence la présence de plus de 30 000 gènes codant pour toutes sortes de protéines et de fonctions, dont plus de la moitié sont totalement inconnues dans les bases de données génétiques existantes.
D'autre part, les treize souches séquencées, que l'on croyait relativement proches, ne partagent en moyenne que 75% de leurs gènes: on pourrait parler de génome-coeur d'Emiliania. Ainsi, 25% des gènes ne sont présents que dans certaines souches: ce génome "permutable" est composé des gènes spécifiques à certaines souches. Cette configuration en "pan-génome" (avec un génome-coeur entouré d'un génome permutable) est typique des bactéries et des archées. La présence d'une telle proportion de gènes spécifiques à certaines souches est remarquable pour un organisme eucaryote sexué. Elle offre sans nul doute à Emiliania une flexibilité génomique et des capacités d'adaptation élevées.

Auteur: Internet

Info: 14 juin 2013

[ sciences ] [ génétique ]

 

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lecteur-écrivain

Pour apprendre à lire, il s’agit tout d’abord de faire suffisamment confiance à un auteur pour pouvoir s’immerger dans son texte avec ce qui s’appelle une "bonne résistance", c’est à dire ni trop de résistance (auquel cas rien ne rentre), ni trop peu (car sinon rien ne reste).

Cette étape présuppose toujours une certaine croyance en l’Autre, puisque les mots appartiennent à l’Autre, viennent de l’Autre "supposé savoir", et y retournent.

À ce stade, je fais donc acte de soumission volontaire, ce que les crétins, faute de mots plus appropriés peut-être, considèrent avec un certain mépris comme "être fan"...

Puis vient le moment de la négation, le moment où, au nom de "l’esprit critique" (sans lequel "je" ne saurais exister), je commence à nier l’autorité de mon auteur sur le mode du "pas tout" : oui, c’est vrai, cet auteur je l’aime vraiment beaucoup, mais là il se trompe, ce n’est pas ça, c’est incomplet, je ne suis pas d’accord avec ça, c’est faux par moments, je ne m’identifie pas à lui, j’ai mon jugement propre, je sais trier le bon grain de l’ivraie!

La majorité de ceux qui lisent en restent à ce stade binaire, moi ou lui, qui est l’étape du désaveu de la soumission, la lecture "utilitariste", se servir de cet auteur pour...

Mais pour le lecteur persévérant, le chercheur authentique, l’amoureux du texte, il existe un troisième temps, le temps de la négation de la négation, sans lequel aucune lecture ne porte de fruits réellement savoureux.

Je nie donc la première négation en considérant que l’auteur, dans sa cohérence, cherche la vérité, mais son savoir le dépasse lui-même, et va beaucoup plus loin que sa «personne», j’accepte donc de prendre son texte dans son intégralité, et je destitue l’auteur de son savoir.

Cette étape seule permet la sortie d’une fausse opposition soumission-insoumission, en dissociant l’auteur de son savoir, je ne me soumets plus à l’auteur en tant que personne, mais accepte, assume et revendique ma dépendance au signifiant, la réconciliation n’étant pas sortie imaginaire de l’aliénation, mais réconciliation avec l’aliénation elle-même, l’auteur se parlant in fine à lui-même, essayant de résoudre lui-même sa subordination au signifiant.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Facebook, note du 27.11.18

[ tiers exclu ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

enfant-roi

Nous vivons, pour la première fois, dans une société où l'immense majorité des enfants qui viennent au monde sont des enfants désirés. Cela entraîne un renversement radical : jadis, la famille "faisait des enfants", aujourd'hui, c'est l'enfant qui fait la famille. En venant combler notre désir, l'enfant a changé de statut et est devenu notre maître : nous ne pouvons rien lui refuser, au risque de devenir de "mauvais parents"...

Ce phénomène a été enrôlé par le libéralisme marchand : la société de consommation met, en effet, à notre disposition une infinité de gadgets que nous n'avons qu'à acheter pour satisfaire les caprices de notre progéniture.

Cette conjonction entre un phénomène démographique et l'émergence du caprice mondialisé, dans une économie qui fait de la pulsion d'achat la matrice du comportement humain, ébranle les configurations traditionnelles du système scolaire.

Pour avoir enseigné récemment en CM2 après une interruption de plusieurs années, je n'ai pas tant été frappé par la baisse du niveau que par l'extraordinaire difficulté à contenir une classe qui s'apparente à une cocotte-minute.

Dans l'ensemble, les élèves ne sont pas violents ou agressifs, mais ils ne tiennent pas en place. Le professeur doit passer son temps à tenter de construire ou de rétablir un cadre structurant. Il est souvent acculé à pratiquer une "pédagogie de garçon de café", courant de l'un à l'autre pour répéter individuellement une consigne pourtant donnée collectivement, calmant les uns, remettant les autres au travail.

Il est vampirisé par une demande permanente d'interlocution individuée. Il s'épuise à faire baisser la tension pour obtenir l'attention. Dans le monde du zapping et de la communication "en temps réel", avec une surenchère permanente des effets qui sollicite la réaction pulsionnelle immédiate, il devient de plus en plus difficile de "faire l'école". Beaucoup de collègues buttent au quotidien sur l'impossibilité de procéder à ce que Gabriel Madinier définissait comme l'expression même de l'intelligence, "l'inversion de la dispersion".

Dès lors que certains parents n'élèvent plus leurs enfants dans le souci du collectif, mais en vue de leur épanouissement personnel, faut-il déplorer que la culture ne soit plus une valeur partagée.

Auteur: Meirieu Philippe

Info:

[ consumérisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fanatisme

USA: WASHINGTON - Les agnostiques et les athées aux Etats-Unis sont plus au fait des doctrines religieuses que les fidèles de toute autre religion, protestants et catholiques compris, selon une étude de l'institut de recherche Pew Forum publiée mardi.
En moyenne, les Américains répondent correctement à 16 des 32 questions posées dans cette enquête réalisée au printemps auprès de 3.412 adultes. Les plus instruits sur le sujet sont en fait ceux qui n'y croient pas: agnostiques et athées ayant une moyenne de 20,9 réponses correctes.
Ils sont suivis par les juifs et les mormons, qui respectivement obtiennent des scores de 20,5 et 20,3. Les connaissances des protestants parviennent juste à la moyenne avec 16 bonnes réponses tandis que les catholiques sont à la traîne avec 14,7 bonnes réponses.
Ainsi, plus de la moitié des protestants (53%) ne savent pas reconnaître le père du protestantisme dans le nom de Martin Luther.
Plus de quatre catholiques sur 10 (45%) ne savent pas que le pain et le vin représentent le corps et le sang du Christ lors de l'Eucharistie.
Moins d'un Américain sur deux (47%) sait que le Dalaï Lama est bouddhiste et moins de quatre sur dix (38%) associent Vishnu et Shiva au panthéon hindou. Seulement un quart des Américains (27%) savent que la majorité des habitants d'Indonésie sont musulmans.
Globalement, sur les questions liées à la chrétienté, notamment celles portant sur la Bible, ce sont les mormons et les protestants évangéliques blancs qui montrent le plus grand savoir.
Mais les juifs, les athées et les agnostiques sont ceux qui ont la culture religieuse la plus diversifiée, ayant connaissance des religions du monde, notamment du bouddhisme, de l'hindouisme et du judaïsme. Ils sont également plus au fait des questions mêlant religion et laïcité ainsi que ce qu'en dit la Constitution américaine.
Les connaissances bibliques restent toutefois l'apanage de la majorité d'Américains dans ce pays connu pour être le plus religieux du monde parmi les nations industrialisées.
Une majorité d'Américains sont capables de répondre correctement à la moitié des questions de connaissance de la Bible, posées dans l'enquête: 71% savent que Jésus est né à Bethléem et 63% citent La Genèse comme étant le premier livre de la Bible.

Auteur: Internet

Info: AFP, 28 septembre 2010

[ éducation ] [ culture ]

 

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enterrement spectacle

Une dizaine de mois auparavant, Marchenoir avait vu Paris enterrer un homme fameux qui avait déclaré la guerre à tous les religieux de la France et qui devait exterminer le christianisme en combat singulier. Ce personnage, parti de bas, n’avait presque pas eu besoin de s’élever pour que ses pieds de cyclope révolutionnaire fussent exactement au niveau de la plupart des têtes contemporaines.

Pendant plus de dix ans, Léon Gambetta, continuant les jeux de sa charmante enfance, put se maintenir à califourchon sur les épaules de la Fille aînée de l’Église, qui reçut ainsi le salaire de ses apostasies et qui but la honte des hontes, — en attendant la dernière ivresse, qui sera vraisemblablement "ce que l’œil n’a point vu, ce que l’oreille n’a point entendu et ce que le cœur de l’homme ne saurait comprendre", en sens inverse de ce que Dieu réserve à ceux qui l’aiment. C’est pourquoi Paris lui a fait les obsèques d’un roi. Jamais, peut-être, dans aucun pays d’Occident, un faste plus énorme n’avait été déployé sur les restes pitoyables d’aucun homme…

Marchenoir se souvenait des trois cent mille têtes de bétail humain, accompagnant à sa demeure souterraine le Xerxès putrescent de la majorité, pendant que roulaient les chars de parade et les innombrables discours funèbres [...]. [...]

Il est vrai que les funérailles de Gambetta furent, elles-mêmes, une bien piètre solennité en comparaison de l’apothéose de Victor Hugo, que Marchenoir était appelé à contempler, deux ans plus tard.

Cette fois, ce ne fut plus seulement Paris, ni même la France, ce fut le globe entier, semble-t-il, qui se rua sur la piste suprême du Cosmopolite décédé. Le monde moderne, las du Dieu vivant, s’agenouille de plus en plus devant les charognes et nous gravitons vers de telles idolâtries funèbres que, bientôt, les nouveau-nés s’en iront vagir dans le rentrant des sépulcres fameux où blanchira, désormais, le lait de leurs mères. Le patriotisme aura tant d’illustres pourritures à déplorer que ce ne sera presque plus la peine de déménager des nécropoles. Ce sera comme un nouveau culte national, sagement tempéré par le dépotoir final où seront transférés sans pavois, — pour faire place à d’autres, — les carcasses de libérateurs et les résidus d’apôtres, au fur et à mesure de leur successive dépopularisation.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "Le Désespéré", Livre de poche, 1962, pages 145-146

[ tartufferie ] [ gloire injustifiée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

quête

Je suis tombé sur Nassim Haramein, le web permet tant de choses.
Il est assez rare de tomber sur un "gourou" qui semble mettre sur le même pied science et spiritualité, croyances et réalité.
Lui le fait de manière adroite, annonçant qu'aux deux extrémités de notre lorgnette humaine il y aurait d'un côté le photon - qui serait un trou noir - et de l'autre, le cosmos, aussi avec des trous noirs (ici des trous de vers menant vers d'autres espaces/univers...). Le tout étant synthétisé et démontré, via des calculs qui me dépassent, comme un entrelacs de structures fractales au milieu desquelles l'humain situerait sa singularité.
La vie est-elle l'expérience de la singularité ?
Haramein, qui a réponse à presque tout, explique aussi que ses calculs prouvent que l'univers n'est en réalité qu'un atome unique... Ce qui, additionné aux superpositions fractales, fait penser à cette phrase du taoïste Wang Bi.
"Dans le fonctionnement naturel, le Yin/Yang tourne continuellement, sans début connaissable et sans fin prévisible. Yin c'est ce qui va devenir Yang ; Yang, c'est ce qui va devenir Yin."
Bref tout ceci présente une assez forte cohérence - ce qui je le concède aisément - me pousse à aimer ce genre de truc. Mais ma singularité est-elle importante ici ?
Tentons de prendre un peu de recul pour apprécier les théories de Nassim (puisque tout le monde le tutoye lors de ses interventions publiques, ce qui ne me dérange pas.)
Soit :
a) Il a principalement raison et ses travaux conduiront vers le contrôle de la gravitation et autres joyeusetés science-fictionnelles. Le vla bombardé génie presque ultime.
b) Ses "recherches" apportent un peu de combustible aux autres scientifiques chercheurs. Bravo.
c) Il a tort et rien ne sera confirmé de ses théories.
En ce dernier cas Haramein aura fait passer des moments agréables à son public. Enfumage réussi comme tout spectacle qui se respecte.
En résumé ce type de démarche veut un peu trop "conclure" à mon gré, ce qui explique aussi son succès puisque les gens y voient une grande espérance et donc l'occasion de planer un peu.
Démarche qui n'est, comme dit plus haut, que le duplicata de ce que plein de sages antiques ont énoncé d'une manière ou d'une autre depuis lurette.
Il faut probablement l'appréhender pour ce qu'elle est ? C'est à dire comme elle est perçue par la grande majorité de ses aficionados : une manière agréable de passer le temps ?
Ce qui n'est déjà pas si mal.

Auteur: Mg

Info: 26 oct. 2016

[ gourou ] [ spiritualité ] [ indéterminisme ] [ quantique ]

 

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sens-de-la-vie

STS : L'esprit est comme un logiciel. Il a été mis à jour à chaque instant de votre vie. Il teste chaque signification faite contre toutes les autres définitions qu'il connaît déjà (biais de confirmation). Chaque nouvelle connexion pousse le sens plus loin dans le conscient profond. L'esprit pousse tout vers la mécanique.  Pendant 3,5 milliards d'années, notre mental a de plus en plus privilégié la mécanique. La plupart de cette programmation est basée sur la survie. La majorité de nos expériences ont consisté à courir. Nous étions de la nourriture. Une grande partie de ce codage a été implémenté dans l'ADN. Attendant les stimulis comme comme des gâchettes pour activer notre système nerveux.  Cette architecture se situe au-dessous de votre pensée consciente. Donc quand l'ombre se présente, c'est une opportunité d'effacer la programmation défectueuse. Mais le travail doit être fait. Aucun succès ici ne peut réparer une blessure interne.  Tel est le chemin.

Rainer Funk : Pas mécanique, c'est un programme transhumaniste... Nous sommes la lumière.

STS :  Oui, au bout du compte, de la lumière pliée et comprimée encore et encore dans la matière... quelle est cette lumière ? La conscience... qu'est-ce que la conscience ? Dans notre monde, nous sommes des arbres qui marchent. Notre fruit est notre sens.

Rainer Funk : STS, c'est conscient, tout ça ? 

Neimar Elma : Ce n'est pas un "logiciel" Grrr

STS :  Chaque culture donne un sens à l'esprit sur le plan de la technologie. D'autres arrivent en ligne (renaissance psychédélique, réalité augmentée par exemple) Oui, la superposition est comme un logiciel. Elle est programmable, et prend la forme de la signification dans laquelle elle est placée. La plupart des gens sont piégés dans une matrice de sens qui est projetée dans leur vie. Est-ce une évaluation complète.... non, c'est évidemment plus profond. Mais ne jetez pas l'expérience du bébé avec l'eau du bain. Si vous suivez le chemin, il vous ramènera chez vous.

Neimar Elma : STS, ce n'est pas un logiciel ! N'essayez même pas de l'étiqueter "comme ça" ! C'est l'existence fondamentale de l'humanité !

STS : Vous avez tout à fait raison.

Dee Busch : Neimar Elma, Il a dit que c'était COMME un logiciel. Et je pourrais argumenter fortement que le cœur est le noyau de l'existence : il y a eu beaucoup de recherches sur la façon dont le cœur contrôle l'esprit. (Non pertinent pour cette discussion, mais il est au "noyau de l'existence").

Auteur: Steven Twohig Sr

Info: Trouvé sur le fil FB de Nassim Haramein, 22 nov 2022

[ gnose ] [ discussion web ] [ désir de conclure ] [ pensée cybernétique ] [ cerveau reptilien ] [ évolution ]

 

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