Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 41
Temps de recherche: 0.0397s

éducation

...l'orthographe, bien sûr, les lauriers du pauvre, l'orthographe irréprochable, pas une erreur. La police de l'écrit. Etre agréable à celui qui vous lit. Ne pas laisser trahir, sauf justement peut-être dans cette obsession-là, de la perfection, dans cet excessif respect de l'autorité d'en face, sinon ne pas laisser trahir l'origine populaire, et la pauvreté, la misère, non, ne pas mettre mal à l'aise celui qui vous lira. Désagréable, une lettre bourrée de fautes. Les fautes, des péchés contre les beaux mythes égalitaires. Très embarrassant, une lettre maladroite, on prend pitié, on a envie de dire non, ça y est, c'est fini, on ne voit plus que cela, les fautes, et l'on oublie tout le reste, le fond, l'idée.

Auteur: Filippetti Aurélie

Info: Les Derniers Jours de la classe ouvrière, Editions Stock 2003, p.74

[ présentation ]

 

Commentaires: 0

formation

Nous devons tous apprendre à regarder, à la fois comme l’enfant, dont le regard n’est arrêté ni par nos découpages du visible ni par notre façon maladroite de distinguer le visible et l’invisible, et comme l’adulte, avec son appréciation de ce qui est en jeu dans la vie. On découvre alors que, si le monde change sous notre regard, se révèle et s’approfondit surtout, il nous regarde aussi, et nous change. On dirait qu’il est de tout le temps évident que le regard n’est pas simplement le moyen de constater ce qui se trouve devant les yeux, et que les diverses langues portent le signe d’une intuition plus profonde. Regarder en français, c’est garder quelque chose, veiller sur lui, le protéger, l’accueillir dans la mémoire et dans l’être.

Auteur: Edwards Michael

Info: De l'émerveillement

[ déférence ] [ ouverture ] [ réalité ] [ miroir ] [ réel reflet ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Plouin

obèse

L'embonpoint monstrueux du prince Arnold Van Ravesteyn donna lieu de lui jouer un tour assez plaisant. Lorsque son devoir de professeur et de doyen était rempli à l'Académie, où il présidait, il en sortait d'ordinaire sur le soir, enveloppé dans un épais manteau. On alla dire au commis des fermes que cet homme, qu'ils voyaient toujours passer aux approches de la nuit, et qu'ils ne connaissaient point, portait sous son manteau de l'eau-de-vie en fraude, mais si maladroitement que son extrême grosseur, produite par les barils qu'il prétendait cacher, devait aisément frapper tous les yeux. Les commis le guettèrent aussitôt, le saisirent et l'emmenèrent dans leur bureau, croyant avoir trouvé leur proie ; mais, au lieu de marchandises de contrebande, ils ne découvrirent qu'un ventre énorme, dont le porteur se serait défait très-volontiers.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Anecdotes des Beaux-Arts

[ farce ]

 

Commentaires: 0

humour

Un photographe d'un grand magazine doit prendre des photos d'une forêt en feu. La fumée est épaisse et il appelle son éditeur pour trouver une solution. Celui-ci lui dit :
- Allez à l'aéroport et pendant ce temps je vais louer un avion pour vous.
Il va au petit aéroport du coin et voit un avion de tourisme prêt à décoller. Il monte dedans et crie :
- Allons-y, allons-y !
Le pilote décolle, un peu maladroitement. Le photographe lui dit :
- Volez vers le nord, puis passez trois ou quatre fois à basse altitude près des arbres en feu.
- Pourquoi ? demanda le pilote. Le photographe lui répond de façon exaspérée :
- Parce que je suis un photographe, et que les photographes prennent des photos !
Après un long silence, le pilote répond :
- Vous voulez dire que vous n'êtes pas l'instructeur ?

Auteur: Internet

Info:

[ surprise ]

 

Commentaires: 0

grandir

Plus on vieillit, moins les choses paraissent certaines. Évidemment quand on a dix-huit ans, on dévore la vie. Égocentrique et insolent, on est plein de certitudes sur tout "moi je ne ferai jamais ça ", "moi j’agirai comme ça dans telle situation" … Et quelques années plus tard, en fait, tout a l’air beaucoup moins sûr. Nos pieds s’enfoncent parfois dans un sable mouvant et on se raccroche à ce que l’on peut. On gagne généralement en tolérance et en ouverture d’esprit, ce qui n’est pas négligeable, car à force de vivre ou de voir des trucs bizarres, on finit par se dire que rien n’est acquis, que nous ne décidons pas toujours, hélas, de la tournure que prend notre vie. En l’espace de quelques secondes, tout peut changer. Un mauvais choix, un accident, une parole maladroite, une absence, une rencontre … On peut tout perdre, la vie, la santé, l’amour, l’argent, la foi, la mémoire, le temps, le travail … tout, absolument tout. Sauf la mort.

Auteur: Dantourre Laure

Info: Entre elles et îles

[ incertitude ] [ ouverture ]

 

Commentaires: 0

mots creux

C'est une impulsion naturelle chez l'être humain que d'échapper à l'étroitesse de la routine personnelle et familiale pour s'aventurer dans l'univers plus vaste de l'histoire, où l'on sent que sa vie est transcendante et où l'on obtient un "sens" supérieur. La façon la plus banale et la plus maladroite de le faire, accessible même aux pauvres, aux incapables et aux voyous, est de militer dans un parti ou pour une "cause", c'est-à-dire dans un groupe quelconque embelli de vocables pompeux comme "liberté", "égalité", "justice", "patriotisme", "moralité" ou "droits de l'homme". Ces termes peuvent représenter n'importe quelle valeur substantielle, mais pas lorsque l'individu croit en tirer toute l'essence qu'ils peuvent représenter, au lieu de les remplir de sa propre substance personnelle. L'illusion la plus criminelle de la modernité a été de persuader les hommes qu'ils peuvent être nobles en s'identifiant à une "cause", alors qu'en fait toutes les causes,qui constituent des noms de valeurs abstraites, n'acquièrent de valeur concrète que par la noblesse des hommes qui les représentent. Le fond de la dégradation est atteint lorsque certaines "causes" sont tellement valorisées qu'elles semblent infuser automatiquement des vertus à tout clochard, imposteur ou bandit qui se résout à les représenter".

Auteur: Carvalho Olavo de

Info: Diário do Comércio - Causas Sagradas. 17 janvier 2012

[ blabla ] [ engagement politique ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

savoirs

Les "sciences humaines" ne sont des sciences que par une flatteuse imposture. Elles se heurtent à une limite infranchissable, car les réalités qu'elles aspirent à connaître sont du même ordre de complexité que les moyens intellectuels qu'elles mettent en oeuvre. De ce fait, elles sont et seront toujours incapables de maîtriser leur objet.

Jusqu'au XIXe siècle au moins, la chance des sciences "dures" a été que leurs objets furent considérés comme moins complexes que les moyens dont l'esprit dispose pour les étudier. La physique quantique est en train de nous apprendre que cela n'est plus vrai et qu'à cet égard une convergence apparaît entre les différentes sciences (ou prétendues telles). Seulement, même si les réalités dernières du monde physique sont inconnaissables, le physicien parvient à découvrir entre elles des rapports exprimables en termes mathématiques, et dont des expériences lui permettent de démontrer l'exactitude.

Pour nous autres des sciences humaines, ces expériences sont hors de portée. Aussi, quand nous nous efforçons - et c'est le sens de l'entreprise structuraliste - de substituer, à la connaissance illusoire de réalités impénétrables, la connaissance - possible, celle-ci - des relations qui les unissent, nous en sommes réduits aux tentatives maladroites et aux balbutiements. 

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info: Le Monde, 8 octobre 1991.

[ rationalisme miroir ] [ limitation cognitive ] [ solipsisme anthropique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

chute

Dans la perspective cyclologique et involutive générale de l’Humanité, la conquête successive du feu, de la roue, de la poulie, de la brouette, des métaux, de l’écriture, du collier de trait, de la vapeur, puis de l’électricité, ne représente pas strictement parlant un progrès, mais un effet progressif de compensation, eu égard à la perte progressive de ses prérogatives spirituelles et des pouvoirs que celles-ci conféraient sur la matière, sans la nécessité des outils. Au fur et à mesure qu’elle s’éloigne de sa source spirituelle, l’Humanité se "solidifie", se "matérialise", et cherche dans la conquête des pouvoirs techniques le souvenir des pouvoirs naturels perdus. La soif de conquête et de domination est un aspect de cette nostalgie et de cette angoisse. Moins on conjugue le verbe être, plus on conjugue le verbe avoir. Tous ces hommes qui déferlent depuis le déluge de Noé, ces envahisseurs successifs, Scythes, Aryens, Akkadiens, Hyksos, Celtes, Perses, Germains, Mongols, Arabes, Européens, etc., ne sont pas seulement animés d’une soif de conquête et de pillage. Mus par des impératifs physiques (changements climatiques, famines, séismes, etc.) ils le sont aussi par une inconsciente et permanente nostalgie : celle de la Parole perdue et de l’Unité perdue de l’Humanité que, même dans le sang, maladroitement, ils recherchent.

Auteur: Phaure Jean

Info: Dans "Cycle de l'humanité adamique", page 323

[ interprétation historique ] [ décadence ] [ évolution inverse ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

océan

Quand ils reprirent la mer, ils essuyèrent une tempête d'une violence telle que, lorsque le cinquième jour se leva sur la lutte fantastique que soutenait le Saltash contre les flots déchaînés pour arriver seulement jusqu'au sud de l'Islande, Ericson se dit que c'était le pire temps de toute la guerre, le pire du monde entier. La mer était devenue comme un champ de bataille rugissant, où l'ouragan chassait et soulevait les navires comme des bouts de papier. Le convoi n'avait plus la forme d'un convoi ; un bateau était à peine un bateau dans cette immensité hurlante. Ce tumultueux coup de vent du sud, croissant en furie de jour en jour, semblait animé d'une méchanceté à laquelle on ne pouvait échapper ; chaque navire était comme un fugitif désespéré, condamné à être lynché par une foule dont les mouvements avaient passé d'une mauvaise humeur maladroite à une rage aveugle. De gigantesques vagues se précipitaient en grondant sur les pygmées qui devaient être leurs proies ; parfois la surface tout entière de la mer se soulevait d'un coup, et le navire qui se trouvait sur le chemin son assaut tremblait et chancelait tandis que des tonnes d'eau verte s'écroulaient sur son pont et dévalaient en torrent sur toute sa longueur. Les embarcations étaient fracassées, les cheminées bosselées, les passerelles et les roufs écrasés; des hommes disparaissaient par-dessus bord sans une trace, sans un cri, balayés de la vie comme des images effacées d'un tableau noir par un impérieux coup d'éponge.

Auteur: Monsarrat Nicholas

Info: La Mer cruelle

 

Commentaires: 0

attitude religieuse

Si donc quelqu’un, obéissant au besoin intime de son cœur, ou se sentant en accord avec les sagesses les plus anciennes de l’humanité, ou encore s’appuyant sur le fait psychologique qu’il existe des perceptions "télépathiques", voulait conclure que la psyché participe dans son tréfonds à une entité sans temps ni espace et qu’elle appartient ainsi à ce que nous appelons maladroitement et symboliquement "éternité", le raisonnement critique ne pourrait lui opposer d’autre argument que le non liquet de la science. Il aurait en outre l’avantage non méprisable de se trouver en harmonie avec un "penchant" de l’âme humaine, qui existe depuis des temps immémoriaux et est universellement répandu. Qui n’aboutit pas à cette conclusion, par scepticisme ou par rébellion contre la tradition, par manque de courage, par manque d’ampleur de son expérience psychologique, ou par une ignorance irréfléchie, aura très peu de chance de devenir un pionnier de l’esprit ; il aura par contre l’indubitable certitude de se trouver en contradiction avec les vérités de son sang. Que celles-ci soient des vérités absolues ou non, on ne pourra jamais le démontrer. Il suffit qu’elles existent comme "penchant" ; nous savons assez ce que c’est que de s’engager à la légère dans un conflit avec ces "vérités" ; c’est comme si l’on voulait se mettre consciemment au-dessus des instincts, c’est le déracinement, la désorientation, l’absurdité de la vie, quel que soit le nom donné à tous ces symptômes d’infériorité. […] S’écarter des vérités du sang conduit à l’agitation névrotique que nous connaissons aujourd’hui plus que suffisamment. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "L'énergétique psychique", trad. Yves Le Lay, Librairie de l'Université, Genève, 1956, pages 230-231

[ valorisation ] [ guide spirituel ] [ argumentation rationnelle ] [ bénéfices ] [ croyance personnelle ] [ inclination mystique ]

 
Commentaires: 7
Ajouté à la BD par Coli Masson