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introspection

Si, petit homme, tu as de la profondeur en toi, mais tu l’ignores. Tu as une peur mortelle de ta profondeur, c’est pourquoi tu ne la sens ni ne la vois. C’est pourquoi tu es pris de vertige et tu chancelles comme au bord d’un abîme, quand tu aperçois ta propre profondeur. Tu as peur de tomber et de perdre ainsi ton "individualité" si jamais tu obéis aux pulsions de la nature. Quand, avec la meilleure bonne foi, tu tentes de parvenir à toi-même, tu ne trouves jamais que le petit homme cruel, envieux, goulu, voleur. Si tu n’étais pas profond dans ta profondeur, je n’aurais pas rédigé ce texte. Je connais ta profondeur, je l’ai découverte quand tu venais me voir pour confier au médecin tes misères. C’est cette profondeur en toi qui est ton avenir.

Auteur: Reich Wilhelm

Info: Ecoute, petit homme !

[ difficile ] [ malaise ] [ auto-évaluation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conscience

Le surmoi est une instance déduite par nous, la conscience morale une fonction que nous lui attribuons parmi d'autres, qui doit surveiller et juger les actions et les intentions du moi, et qui exerce une activité de censure. Le sentiment de culpabilité, la dureté du surmoi, sont donc la même chose que la sévérité de la conscience morale, il est la perception impartie au moi d'être ainsi surveillé, l'évaluation de la tension entre ses aspirations et les exigences du surmoi, et la peur de cette instance critique, peur qui est au fondement de toute la relation ; le besoin de punition est une manifestation pulsionnelle du moi devenu masochiste sous l'influence du surmoi devenu sadique, c'est-à-dire qu'il utilise une part de la pulsion présente en lui, de destruction interne pour en faire une liaison érotique au surmoi.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Le Malaise dans la culture

[ psychanalyse ]

 

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paysage

L’ambiance de mystère maléfique de ces montagnes arides, et l’appel de cette mer du ciel opalescent aperçue entre leurs sommets fut une chose si subtile et ténue qu’on ne saurait l’exprimer en mots de tous les jours. C’était plutôt du domaine d’un vague symbolisme psychologique et de rapprochements esthétiques –une chose qui aurait mêlé poésie et peintures exotiques avec les mythes archaïques dissimulés dans les livres redoutés et interdits. Même le refrain du vent prenait un accent particulier de malignité consciente ; et il sembla une seconde que le son composite contînt un bizarre sifflement musical ou flûté, couvrant une gamme aussi large que le souffle qui balayait en tous sens les omniprésentes et sonores cavernes. Il y avait dans ce son une note trouble, évocatrice d’une répugnance aussi complexe et déplaisante que les autres sombres impressions.

Auteur: Lovecraft Howard Phillips

Info: Dans "Les montagnes hallucinées", page 66, traduction Simone Lamblin et Jacques Papy

[ synesthésie ] [ malaise ] [ immensité ] [ décor étrange ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

malaise dans la culture

Je pense seulement que l’on n’a pas assez compris le rôle de la génération montante : la génération passée ne sait pas lui donner ce que Freud a découvert comme la "castration symboligène", c’est-à-dire l’exemple donné par l’adulte de ce que des satisfactions non menées à une jouissance immédiate et rapide mais menées à une jouissance soumise à la Loi apportent à l’être humain beaucoup plus de liberté, lui permettent de porter des fruits et d’avoir, de ces désirs différés, beaucoup plus de plaisir que de leur satisfaction immédiate. Pour les parents, les enfants sont leur espoir et leur avenir, mais, très souvent, ils veulent les faire profiter de ce qu’ils n’ont pas eu, au lieu de le permettre de le gagner par eux-mêmes. Je crois que c’est ce qui gêne dans la civilisation, en tout cas dans notre civilisation.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Le féminin", éditions Gallimard, 1998, page 263

[ modernité ] [ manque du manque ] [ enfants gâtés ] [ éducation ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

exil

On s'était rencontrés quelque part, c'était sûr,
dans quelque queue humaine à l'aube, il bruinait
- pour un pain, ou pour un visa, c'était long,
c'était long la guerre, la paix,
longue et sordide l'aube,
et cette découverte du rien, si lente, oh !
et ce malaise au coeur plus lourd qu'une grossesse
l'humiliation d'être rien,
des émigrants sans passeport,
de nul peuple, d'aucun pays,
chacun parlant une autre langue,
la langue de sa petite vie obscure,
la langue d'un désir de pain, de destruction,
de tendresse, de miel, de songe, de puissance,
d'un toit avec une fraîcheur dans le lit...
Et j'étais parmi eux parlant ma propre langue
que je ne comprenais plus, ah !
Et j'avançais craignant qu'on m'oubliât et je criais
de peur, de faim, d'angoisse :
"Moi aussi... moi aussi, je suis un dieu. Pitié !"

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: In "Ulysses", éd. Syracuse University Press, p. 92

[ déréliction ] [ communauté ] [ solitude ] [ perdu ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

acting-out

La psychanalyse est née d’un malaise dans la culture bien repéré par Freud. On est quand même frappé, lorsqu’on lit les romanciers du XIXe siècle, ceux d’avant Freud, par cette impression qu’ils s’adressent quasiment à un interlocuteur qui n’existe pas, ou plutôt pas encore. On a souvent cherché la psychanalyse dans les romans ; il serait plus amusant de noter que l’écriture romanesque aussi bien que la pathologie semblent dessiner en creux une place, celle de l’analyste à venir, celle que Freud a occupée. Du coup, cela n’a rien d’étrange de penser que la psychanalyse, une fois articulée, et renvoyée dans le milieu social où elle agit comme agent qui interprète ce qui se passe, aurait cet effet dont je parlais il y a un instant. C’est-à-dire de provoquer un passage à l’acte qui la vise pour se débarrasser des questions qu’elle pose.

Auteur: Melman Charles

Info: Dans "L'homme sans gravité", page 91

[ roman moderne ] [ sans destinataire ] [ hypothèse ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

absurdité

On a beaucoup critiqué dans le roman de Flaubert [Bouvard et Pécuchet] ces transitions qui font sauter les personnages comme au hasard, d’une science à l’autre et d’une épreuve à l’autre. D’un échec érudit au suivant. On trouve en général ces liens arbitraires, immotivés. Enfin, on n’aime pas, et c’est bien normal, que quelqu’un raconte noir sur blanc l’absence de raisons pour lesquelles on va de ratage en ratage tout naturellement jusqu’au bout de sa vie… S’il n’y a pas de raisons c’est qu’il n’y a pas de solutions non plus pour éviter ces ratages, il n’y a donc pas d’espoir et ça fait mauvais effet. L’une des causes du malaise général envers le dernier livre de Flaubert vient probablement de là. On voit bien qu’il s’agit d’une entreprise inouïe dans la littérature, une énorme exception, mais on ne sait pas trop par où l’aborder.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 486

[ impopulaire ] [ étrangeté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

croyances

Il faut bien que des effets découlent du développement personnel, sinon le délaisserait. Mais si cela produit des effets, cest qu'il existe un besoin. Autrement dit, qu'une partie de la population éprouve la nécessité de se sentir mieux. Est-ce un besoin réel ou factice ? S'agit-il d'un véritable malaise ou d'une illusion ? Dans un cas comme dans l'autre, il n'y a pas de quoi pavoiser.

Il faut donc aller voir de plus près, S'attarder autour de ces vénérables totems que sont le désir, le pouvoir et la foi. Car c'est bien de cela qu'il retourne en définitive, au-delà ou en deçà de tous les bons sentiments qui s'affichent. Peut-être à leur insu même. Peut-être. Le monde ancien peut disparaître, mais pas le besoin de croire ni de rêver des hommes. Non plus que l'envie de les dominer.






Auteur: Jobard Thierry

Info: Contre le développement personnel. Page 11, Rue de l'échiquier.

[ rapports humains ] [ moteurs ] [ triade ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hypersensibilité

Mais c'étaient surtout les images imperceptibles de mon esprit, les rares syllabes que je prononçais qui me faisaient peur. Il suffisait d'une pensée que je ne parvenais pas même à fixer, d'un simple frétillement de signification violacé, un hiéroglyphe vert de mon cerveau, pour que le malaise réapparaisse et que la panique croisse en moi. Qu'en certains recoins de la maison revinssent des ombres trop drues, humides, avec leurs murmures, les mouvements rapides de masses sombres et j'étais saisie d'épouvante. Alors, je me surprenais à allumer et à éteindre mécaniquement la télévision, rien que pour me tenir compagnie, à chantonner une berceuse dans le dialecte de mon enfance, ou l'écuelle vide d'Otto près du réfrigérateur me causait une souffrance insupportable, ou bien, en proie à une somnolence immotivée, je me retrouvais étendue sur le divan, occupée à me caresser les bras non sans les marquer du tranchant de mes ongles.

Auteur: Ferrante Elena

Info: Les Jours de mon abandon

[ angoisse ] [ déclic ]

 

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source

Avant de savoir comment le yoga a vécu, il serait bon de savoir pourquoi l’Indien devient yogi.
Tout d’abord, et de quelque côté que l’on considère le mécanisme psychologique du yogi, on tombe sur une évidence : c’est un homme qui refuse, il refuse d’exister et de se survivre par automatisme.
Ce refus ne doit pas être pris pour une bouderie de l’existence. Ce n’est pas un blocage, une négation globale ou une fuite enfantine devant les réalités. C’est, à l’opposé, une volonté de prise de conscience, une empoignade dramatique avec sa réalité d’homme : l’insatisfaction que lui donne sa vie, l’inaptitude au bonheur.
Il va chercher les causes de ce malaise et trouver l’origine de sa souffrance : il la localisera dans le déséquilibre existant entre ses aspirations et ses possibilités. Il va donc donner le temps de sa vie à la mise en équilibre de ces deux propositions : potentiel intérieur et réalisation.

Auteur: Ruchpaul Eva

Info: Dans "Yoga, sources et variations", page 25

[ dépassement ] [ introspection ] [ ascète ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson