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positiver

Chaque entité vivante est, du point de vue cosmique, incroyablement chanceuse d'être simplement là. La plupart de tous les organismes ayant jamais existé - 90 pour cent et plus, sont morts sans descendance viable : alors que pas un seul de vos ancêtres, ce qui nous fait remonter à l'aube de la vie sur Terre, n'a souffert de ce banal malheur. Vous êtes issus d'une lignée ininterrompue de gagnants qui correspond à des millions de générations, vainqueurs qui furent à chaque étape les plus chanceux parmi les chanceux, un sur mille, voire sur un million. Aussi malchanceux que vous soyez aujourd'hui, votre simple présence ici atteste de la chance qui est, et qui fut, la votre.

Auteur: Dennett Daniel C

Info: Freedom Evolves

[ hasard ] [ survivant ] [ émerveillement ]

 

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décharné

Ses joues au teint cireux, on dirait qu'elles s 'écroulent, des os saillants, et ses gencives rétractées et même resserrées je dirais, les dents déchaussées quand il bâille, obligé, sa bouche, oui, cette bouche autrefois tellement charnue, comme le reste du visage, oui et qui croule maintenant, qui s'écroule, les lunettes en était bien avec leurs montures épaisses, l'unique repère, cette bouche ouverte comme un cri que l'on contrôle, un cri muet, la tête encore animée de légers mouvements, la salive blanche, sèche et visqueuse, les dernières sécrétions de ces glandes harcelées, cautérisées dans leur déficience, cette bouche qui ne se ferme plus que pour avaler une gorgée d'eau dans le verre posé près du lit.

Auteur: Johnson Bryan Stanley

Info: Les malchanceux

[ maladie ] [ vieillesse ]

 

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sentiment inconscient de culpabilité

La réponse que Napoléon donna à l'un de ses lieutenants qui se plaignait sans cesse de son sempiternel manque de chance : "Le bonheur est aussi une qualité" est pleinement justifiée.

La qualité personnelle de la malchance est un excès de conscience morale* qui produit les mauvais coups du sort et les échecs.

Le fait que pour beaucoup le travail équivaut à un labeur insupportable, que certains soient toujours empêchés par des circonstances contraires d'atteindre une position favorable dans la vie, ou qu'ils soient incapables de développer librement leur personnalité, et que d'autres encore permettent à leur entourage de les tourmenter — tout ça doit être considéré comme l'effet de la puissance de la conscience morale.

Auteur: Reik Theodor

Info: traduction Rudy Goubet Bodart

[ idée du bien ] [ invasion imaginaire ] [ tristesse ] [ ressources ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

parano

Un couple de retraités anglais a été retrouvé mort dans le hall d'entrée de sa maison de Whitfield, dans le Kent. Cause de la mort : un incendie, qui a les asphyxiés. Mais comment deux personnes peuvent-elles mourir d'asphyxie juste devant une porte qui donne dans la rue ? Il n'y a en effet qu'à ouvrir ladite porte et à sortir pour pouvoir respirer normalement. En inspectant de près la porte qu'ils avaient dû défoncer pour entrer dans la maison, les pompiers ont trouvé la réponse à ce mystère. Les pauvres vieux avaient tellement peur d'être cambriolés qu'ils avaient installé pas moins de trois verrous sur leur porte d'entrée. Or on n'a retrouvé que l'une des trois clés ouvrant les verrous à côté des cadavres.

Auteur: Internet

Info: The Times, Londres, 8 mai 2000

[ malchance ] [ anecdote ]

 

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témoignage

Pour mon malheur, ou du moins ma malchance, je ne trouvais que deux sortes d’attitudes chez les gens du dehors. Les uns évitaient de vous questionner, vous traitaient comme si vous reveniez d’un banal voyage à l’étranger. Vous voilà donc de retour ! Mais c’est qu’ils craignaient les réponses, avaient horreur de l’inconfort moral qu’elles auraient pu leur apporter. Les autres posaient des tas de questions superficielles, stupides –dans le genre : c’était dur, hein ?-, mais si on leur répondait, même succinctement, au plus vrai, au plus profond, opaque, indicible, de l’expérience vécue, ils devenaient muets, s’inquiétaient, agitaient les mains, invoquaient n’importe quelle divinité tutélaire pour en rester là. Et ils tombaient dans le silence, comme on tombe dans le vide, un trou noir, un rêve.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ camps de concentration ] [ malaise ] [ gêne ] [ évitement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lignée animale

Pourtant les ancêtres de ce cheval faisaient à peine la taille d'un chien. Ils roulaient leur ventre dans l'herbe et vivaient sur toute la surface du globe. C'est seulement par une terrible malchance que le dernier venu de cette famille - celui-là même qui porte Moguer sur son dos -, adapté à la course, à l'attelage, à la fois rapide, robuste, capable de transporter de lourdes charges, proliférera en Asie mais disparaîtra d'Amérique. Il sera chassé dans les vallées de la Dordogne, domestiqué en Ukraine, dressé à Sumer. Et il parcourra le monde, traçant ses chemins dans la boue, portant l'homme très loin, telle une autre partie du corps qui aurait quatre jambes et serait haute et belle. Mais le plus souvent, ce n'est ni la paix ni l'amour qu'il annonce, c'est la guerre !

Auteur: Vuillard Eric

Info: Conquistadors, p. 121

[ équidés ] [ évolution ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Murphy

À quoi bon le célébrer quand les Universités elles-mêmes le font ? La malchance d'être reconnu s'est abattue sur lui. Il méritait mieux. Il méritait de demeurer dans l'ombre, dans l'imperceptible, de rester aussi insaisissable et aussi impopulaire que la nuance. Là, il était chez lui. La consécration est la pire des punitions pour un écrivain en général, et tout spécialement pour un écrivain de son genre. À partir du moment où tout le monde le cite, on ne peut plus le citer, ou, si on le fait, on a l'impression de venir grossir la masse de ses "admirateurs", de ses ennemis. Ceux qui veulent à tout prix lui rendre justice ne font en réalité que précipiter sa chute. Je m'arrête, car si je continuais sur ce ton, je finirais par m'apitoyer sur son sort. Or, on a toutes les raisons de supposer qu'il s'y emploie lui-même.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: Exercices d'admiration, à propos de Borges, Gallimard : Arcades 1976

[ discrétion ]

 

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questions

Je suis né il y a un demi-siècle en Russie centrale, dans le domaine paternel.

Nous n’avons pas la notion de notre commencement ni de notre fin. Et je regrette que l'on m'ait dit à quelle date précise je vins au monde. Si je ne l'avais pas su, je n'aurais maintenant aucune idée de mon âge - d’autant plus que je n'éprouve point encore le poids des ans - et je ne souffrirais pas de penser que dans dix ou vingt ans il me faudra mourir. Si j’étais né sur une île déserte et si j’y avais passé ma vie, je n’aurais même pas soupçonné l’existence de la mort. "Quelle chance !" suis-je tenté d’ajouter. Mais, qui sait ? Peut-être, au contraire, une grande malchance. Et d’ailleurs, est-il si sûr que je ne me serais douté de rien ? N’avons-nous pas dès la naissance le pressentiment de la mort ? Sans cette conscience de ma condition mortelle, aurais-je pu aimer la vie comme je l’ai aimée et l’aime encore ? 


Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: La Vie d'Arseniev

[ incipit ] [ conscience humaine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Massacrer les bêtes de Dieu pour le plaisir était à mon avis la plus "foutue" besogne. Elles ont été créés pour nous, disent ces prédicateurs suffisants, pour nous nourrir, nous divertir, ainsi que pour d'autres usages qu'on n'a pas encore découverts. En se mettant à la place d'un ours qui conclut à son avantage un différend avec un chasseur malchanceux, on pourrait dire avec tout autant de justesse : "Les hommes et les autres bipèdes on été créés pour les ours, et grâce soit rendue à Dieu pour des griffes et des dents si longues".
(...) Si un chasseur chrétien va dans les forêts du Seigneur tuer les animaux dont IL prend soin ou des Indiens sauvages, tout est normal ; mais que parmi ces victimes ad hoc, prédestinées, un spécimen entreprenant aille dans les maisons ou par les champs et qu'il tue le plus méprisable de ces tueurs divins et verticaux, c'est un épouvantable sacrilège, et de la part d'Indiens un meurtre atroce ! Ma foi, je n'ai pas grande sympathie pour l'égoïsme distinctif de l'homme civilisé : si une guerre des races se déclarait entre les bêtes sauvages et Monseigneur l'Homme, j'aurais plutôt tendance à prendre parti pour les ours.

Auteur: Muir John

Info: Quinze cents kilomètres à pied à travers l'Amérique profonde : 1867-1869

[ anthropocentrisme ] [ égoisme ]

 

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devenir

[...] les événements n'ont été que rarement l'émanation des hommes, la plupart du temps ils ont dépendu de toutes sortes de circonstances, de l'humeur, de la vie et de la mort d'autres hommes, ils leur sont simplement tombés dessus à un moment donné. Dans leur jeunesse, la vie était encore devant eux comme un matin inépuisable, de toutes parts débordante de possibilités et de vide, et à midi déjà voici quelque chose devant vous qui est en droit d’être désormais votre vie, et c’est aussi surprenant que le jour où un homme est assis là tout à coup, avec qui l’on a correspondu pendant vingt ans sans le connaître, et qu’on s’était figuré tout différent. Mais le plus étrange est encore que la plupart des hommes ne s'en aperçoivent pas ; ils adoptent l'homme qui est venu à eux, dont la vie s'est acclimatée en eux, les événements de sa vie leur semblent désormais l'expression de leurs qualités, son destin est leur mérite ou leur malchance. Il leur est arrivé ce qui arrive aux mouches avec le papier tue-mouches : quelque chose s'est accroché à eux, ici agrippant un poil, là entravant leurs mouvements, quelque chose les a lentement emmaillotés jusqu'à ce qu'ils soient ensevelis dans une housse épaisse qui ne correspond plus que de très loin à leur forme primitive.

Auteur: Musil Robert

Info: Dans "L'homme sans qualités", tome 1, trad. Philippe Jaccottet, éditions du Seuil, 1957, page 204

[ auto-trahison ] [ pantins ] [ circonstances maitresses ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson