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drague

Bob : Hé Elo, tu sais pas ou on peut acheter un t-shirt ac' marqué I Love Bob dessus ?
Elodie dit : tu sais sans doute que je ne suis qu'une pauvre petite fi-fille toute timide et que... Je t'ai d'jà expliqué que sortir avec quelqu'un du lycée c'est carrément inenvisageable.. J'y arriverai pas.. Et euuuh.. Je veux pas que tu le prenne mal paske je t'aime vraiment beaucoup, j'adoooooore te parler et j'veux pas que ça s'arrête, tu vois.. Même si je sais que ce sera plus pareil, c'est pour ça que j'avais peur que tu me la pose, cette fameuse question.. (putain j'ai les mains qui tremble je tape pas sur les bonnes touches >_<) Enfin, je pense que ça serait pas une bonne chose paske ça refera surement comme la dernière fois que je suis sortie avec qqun.. J'arrivai tellement pas à assumer tout ce qu'il y avait autour.. Pffiou tu dois me prendre pour une folle... En tout cas, je crois que tu as à peu prèsa réponse.. je vais manger, je reu toute... bisouus..
Bob dit : Oué ok c'est cool, mais pour mon t-shirt tu sais pas alors ?

Auteur: Internet

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[ dialogue-web ] [ malentendu ]

 

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déplacements du sens

Il y a toujours dans les films les plus explicites un niveau énigmatique. Roland Topor me racontait l'autre jour que Dynastie (*) - c'est difficile de trouver plus littéral - vu par des Esquimaux, chez qui il est tabou de parler avec sa belle-mère, avait une force pornographique ou subversive si énorme que ce feuilleton devenait autre chose. Dans les pays arabes, on dit aussi que voir n'importe quelle série américaine où les femmes ne sont pas voilées et ont des rapports familiers avec les hommes crée une sensation de subvertion pas seulement politique, mais aussi poétique : c'est-à-dire que cela provoque tellement de malentendus que le système de malentendu devient en effet poétique objective. A bout de souffle de Godard a eu sur moi le même effet quand je l'ai vu pour la première fois au Chili. Je ne peux pas dire que j'ai cessé de l'aimer par la suite, mais en le revoyant j'ai été assez déçu, parce que je l'ai trouvé très terre à terre, alors que j'avais compris des choses qui n'avaient rien à voir. En cette période de mondialisation, cette potentialité poétique, même si elle est involontaire, va être impossible à maîtriser.

Auteur: Ruiz Raul

Info: Entretien paru dans "Positif", n°424, juin 1996 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansenodia, p. 364 - (*) série américaine des années 80

[ cinéma ] [ géographie culturelle ] [ contexte interprétatif ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

ambivalence

Il baisse les yeux, considère le tatouage sur son poignet : deux palmiers sur une dune. Hommage à son grand-père, à son histoire : enfant, il avait vu le mot OASIS sur l'avant-bras du vieillard, demandé la raison du mot tatoué et la réponse avait été, tu vois, Aby, mon grand, l'oasis, cela signifie l'eau au coeur du désert, c'est un lieu de paix et de partage, alors je l'ai fait tatouer quand j'avais 20 ans, parce qu'il symbolise l'espoir d'une nouvelle vie ici après la guerre, c'est un porte-bohneur, tu comprends, Aby, ein Glückspringer. Le petit Aby avait répété le mot : Glückspringer, et cela fascine encore le dessinateur que l'allemand n'ait qu'un seul mot pout bohneur et pour chance : le malheur, c'est peut-être seulement un méchant manque de pot. Le jour des onze ans d'Aby, son grand-père lui avait appris que non, le mot tatoué n'était pas l'OASIS qu'il avait cru lire, à l'envers, que c'était 51540, son numéro de déporté à Auschwitz. Au lendemain de mort du vieil homme, Aby a fait dessiner sur sa peau, au même endroit, cette oasis dont lui seul connait le secret et où il trouvait de la force.

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: L'Anomalie, pp 254,255

[ chiffres ] [ lettres ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pensée unique

[...] durant la campagne du référendum, j’ai composé pour La Montagne quelques articles : "Le Parti du oui", "Oui-Oui au pays du oui" et "On a marché sur le oui", qui ne dissimulent pas grand-chose de ce que je pense du monde parfait, sans dualité, sans conflit comme sans contours, que proposait cette Constitution. Comme tous les phénomènes contemporains les plus significatifs, le oui se présentait là sans contradiction possible, sans opposition, sans antagoniste, sans altérité et pour ainsi dire sans sexe opposé. Le oui était un monde sans non, il était donc insupportable. Mais vous remarquerez aussi que le non, maintenant, est sans conséquence, comme s’il s’agissait d’une sorte de malentendu insubstantiel. On franchit là, il me semble, un palier nouveau. Cette fois, il ne s’agit même plus de faire revoter le peuple jusqu’à ce qu’il dise enfin oui ; on préfère l’ignorer, comme s’il n’était même plus représentatif de lui-même. La vieille question de la non-représentation des élites ou des élus est ainsi remplacée par une question plus neuve et plus insolite qui concerne la non-représentativité du peuple lui-même, lequel peut ainsi être superbement ignoré, ce qui est tout de même moins fatigant que de le dissoudre.

Auteur: Muray Philippe

Info: Entretien avec la Revue "Médias" (n° 8) à propos du référendum de 2005 sur la constitution européenne, https://maxencecaron.fr/2011/04/entretien-de-philippe-muray-avec-la-revue-medias/

[ totalitarisme idéologique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

"Tu me le paieras !" disait une fille à son père qui l'avait empêchée de se marier à un soupirant trop bien peigné. Et elle se tua. Mais le père n'a rien payé du tout. Il adorait la pêche au lancer. Trois dimanches après, il retournait à la rivière, pour oublier, disait-il. Le calcul était juste, il oublia. A vrai dire, c'est le contraire qui eût surpris. On croit mourir pour punir sa femme, et on lui rend la liberté. Autant ne pas voir ça. Sans compter qu'on risquerait d'entendre les raisons qu'ils donnent de votre geste. Pour ce qui me concerne, je les entends déjà : "Il s'est tué parce qu'il n'a pu supporter de..." Ah ! cher ami, que les hommes sont pauvres en invention. Ils croient toujours qu'on se suicide pour une raison. Mais on peut très bien se suicider pour deux raisons. Non, ça ne leur entre pas dans la tête. Alors, à quoi bon mourir volontairement, se sacrifier à l'idée qu'on veut donner de soi ? Vous mort, ils en profiteront pour donner à votre geste des motifs idiots, ou vulgaires. Les martyrs, cher ami, doivent choisir d'être oubliés, raillés ou utilisés. Quant à être compris, jamais.

Auteur: Camus Albert

Info: La Chute

[ relatifs ] [ projections ] [ autodestruction ] [ malentendus ] [ méprises ] [ idées fausses ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

À la nuit tombante, Botul, qui roulait en maraude dans les chics avenues boisées de Neuilly sur Seine, chargea une jeune cliente dénommée Héloïse Poisson, âgée de 18 ans. Elle lui dit "Cours Désir !", ce que Botul interpréta de façon intempestivement freudienne comme un message libidinal à connotation érotique, énergique incitation à l’aventure duelle. En fait, Héloïse était tout simplement élève du Cours Désir, Rue de Rennes, à Paris, une institution catholique pour jeunes filles rangées, et désirait s’y rendre pour un cours du soir. C’est du moins ce qu’elle prétendit après que le scandale eut éclaté. Que se passa-t-il exactement entre la jouvencelle et le penseur mûr dans le huis clos crépusculaire du taxi ? Rien n’est clair dans cette histoire. On est sûr que la course dura toute la nuit Héloïse ne rentra chez elle au petit matin, vers six heures. C’était la première fois qu’elle découchait. Les époux Poisson accusèrent immédiatement Botul de détournement de mineure. Grâce aux relations d’Émilienne de Queylard, le procureur classa la plainte et l’affaire fut étouffée. Pas entièrement… car Botul n’échappa pas à un procès devant le tribunal professionnel des taxis, où il dut s’expliquer sur cette faute professionnelle : il avait oublié de mettre la capote sur le compteur.

Auteur: Botul Jean-Baptiste

Info: in : Nietzsche et le démon de midi. Botul, pseudo d'un journaliste du Canard, a été doctement cité par BHL à la grande joie de l'auteur de la doctrine botulique

[ allusion ] [ dérision ] [ piège ] [ malentendu ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

perdu

Il essaye une fois de plus de repenser toute cette invraisemblable affaire, se fie à sa logique, à cette faculté de raisonner qu'il a développée au fil de ses travaux scientifiques, et également, et ce n'est pas le moins, à son expérience de voyageur, puisqu'en effet depuis ses années d'études il a beaucoup roulé sa bosse à l'étranger. Mais rien à faire, il a beau tourner et retourner les événements des dernières vingts-quatre heures, il ne trouve pas où réside le "hic", ce qu'il aurait dû faire autrement, s'adresser où, à qui, qu'aurait-il dû faire d'autre ou de mieux. Et s'il n'a pas le moindre doute que le malentendu qui l'a conduit ici va tôt ou tard se dissiper, et qu'à ce moment-là il pourra immédiatement poursuivre son voyage vers son but, il se sent à cet instant passablement désemparé : sans amis, sans connaissances et même sans documents, et apparemment complètement abandonné dans une ville absolument inconnue dont il ignore jusqu'au nom, où il ne peut communiquer avec personne, lui, rompu à tant de langues ; tout au moins il n'a pas trouvé jusqu'à présent un seul être avec qui échanger deux mots dans cet inextricable fouillis envahissant de peuple en perpétuel mouvement et perpétuellement accéléré.

Auteur: Karinthy Ferenc

Info: Epépé

[ monde inconnu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

A cause d'un caoutchouc percé, on donne naissance hu hu. Naissance, c'est-à-dire moisissure, et aussi cet assassin qui grandit dans vos propres entrailles, en donnant des coups de pieds, histoire, déjà, de vous faire mal. Vous dévorant, déjà. Car moi, entre nous, l'amour, c'était pas pour avoir un enfant. Il grandissait en moi, il grandissait, me bouffait, cognait, il s'augmentait de ma propre vie, mais je n'y tenais pas tellement. Ratage intégral : il naît. Trop tard pour le tuer. Vit. Gigote. Tant pis. On ne peut plus. Grandir, eh oui. Sans doute trop forte la pression du foutre sur le caoutchouc. Ou alors, mauvaise qualité. Ça arrive. Alors, à un moment, il faut bien. Voilà. On l'appelle Jérôme Bauche. C'est un genre de malentendu, toute cette histoire, voilà. Il est là. On dit. C'est un genre d'histoire courant. Je me moquais bien des radotages de mamame. Il y avait bien longtemps que je savais à quel misérable miracle je devais la vie (d'après pas mal de gens, et puis d'après des statistiques, et puis d'après mes lectures, la prison contre les murs de laquelle je me cognais la tête tous les jours, c'était ce qu'on appelle, en général, la vie. Oui, c'est comme ça, qu'on l'appelle, à ce qu'il paraît).

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ reproduction ] [ accident ] [ malheur ]

 

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malentendu

JaCk(L): bon déjà t as une vision d ensemble sur les marques et les gammes la qualité d une guitare se trouve aussi dans son origine de fabrication
JaCk(L): soit la chine, le mexique et les USA par ordre croissant de plus basse qualité à la meilleure une stratocaster China ne sera pas aussi bien qu une strat USA
JaCk(L): les prix changent aussi en fonction de l origine le truc
JaCk(L): c est que j ai payé mon Epiphone (sous marque) made in China (la moins chere) 800 euro
JaCk(L): donc imagine une vrai les paul USA custom bref au delà de ça et c est le dernier chapitre
JaCk(L): on trouve les "millésimes" de guitare soit une vieiiiille télécaster de 64 aura a peu pres 10 000 euro de différence avec la même sortie en 2000
JaCk(L): la qualité n a rien a voir jte donne des ordres de grandeur mais c est a peu pres ca
JaCk(L): donc si tu veux la guitare qui tue tu prends une grande marque, avec des super finitions, made in usa qui date de y a perpète
JaCk(L): et t en a facile pour 20 000 euro
JaCk(L): voila j ai fini t'as des questions ?
Coach: oui
Coach: quel rapport avec Guitar Hero 3 ?

Auteur: Internet

Info:

[ musique ] [ dialogue-web ]

 

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extrapolation

Ce qui m'intéresse, ce n'est pas l'impossibilité de communiquer, mais plutôt une difficulté mais qui ne vient pas justement du langage. Qui, à certains moments, peut avoir l'air de venir du langage ou des mots, mais ce n'est pas du tout ça puisque les mots sont ce qu'ils sont, comme vous l'expliquera Brice Parain dans Vivre sa vie. Ce qu'il faut, c'est bien se comporter vis-à-vis d'eux et c'est ça qui est difficile justement... Qu'il n'y ait pas de malentendu. Parce que, dans Le Mépris, il y a un malentendu, cela devient vite la catastrophe et c'est irrattrapable, alors au fond c'est une morale très candide et c'est la morale du Candide de Voltaire. A un moment du reste, Le Petit Soldat, j'avais pensé l'appeler Candide 62. Il y a pire dans Le Mépris que la mauvaise interprétation... il y a le désir d'interpréter. Je veux dire que quand quelqu'un parle allemand et que vous ne comprenez pas, là il y a besoin d'interpréter ; mais quand quelqu'un parle français et qu'il vous dit : "Bonjour !" il n'y a pas besoin d'interpréter ; "Ah !, il me dit bonjour, mais est-ce qu'il ne voudrait pas me dire au revoir ?" Or, c'est ce que nous faisons beaucoup et c'est de là que viennent souvent les malentendus.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Cinéma 65, n°94, mars 1965

[ souci de clarté ] [ référence littéraire ] [ références cinématographiques ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama