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dernières paroles

À tous : Je meurs, n’en accusez personne. Et pas de cancans. Le défunt avait ça en horreur…
Maman, mes sœurs, mes camarades, pardonnez-moi, ceci n’est pas un moyen (je ne le conseille à personne), mais moi je n’ai pas d’autre issue.
Lili, aime-moi.
Camarade gouvernement, ma famille, c’est Lili Brick, maman, mes sœurs et Veronica Vitaldovna Polonskaïa. Si tu leur rends la vie possible, merci.
Les poèmes commencés, donnez-les aux Brik. Ils s’y retrouveront.
Comme on dit : " L’incident est clos."
Le canot de l’amour
S’est brisé contre la vie courante.
Je suis quitte avec la vie.
Inutile de passer en revue
Les douleurs,
Les malheurs,
Et les torts réciproques.
Soyez heureux.

Auteur: Maïakovski Vladimir V

Info: lettre du 14 avril 1930

[ note de suicide ]

 

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homme-animal

A un abattement généralisé et profond, à un abattement pour ainsi dire métaphysique de son maître, l'affection d'un chien peur apporter un véritablement soulagement ; mais lorsque les raisons du tourment sont circonscrites et précises (une lettre pénible à écrire, un paiement qui arrive à échéance, une rencontre désagréable à affronter) il n'y a pas de frétillements de queue qui tiennent ; les pauvres animaux essaient, encore et encore, continuent à s'offrir à l'infini, mais rien n'y fait ; leur dévouement s'adresse à des sphères supérieures et générales de l'affection humaine et leurs propositions tombent dans le vide contre des malheurs individuels ; un chien danois à caresser ne console pas d'une couleurvre à avaler.

Auteur: Lampedusa Giuseppe Tomasi di

Info: Le Guépard

[ réconfort ] [ limitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

thérapie

Réfléchir et agir au lieu de ruminer [...] Depuis les années 1960, des recherches méthodiques sur les effets des psychothérapies ont montré que les traitements ont le plus souvent un impact réel, mais qu'il s'agit d'un "effet de détérioration" dans une certaine proportion de cas. Une des principales raisons de l'aggravation de l'état mental des patients tient précisément à ce qu'on appelle la "corumination". Le thérapeute écoute et analyse interminablement, au lieu d'expliquer comment changer de perspective et résoudre activement des problèmes. Il renforce sa relation avec le client, parfois au détriment des liens du client avec les personnes jugées responsables de ses malheurs, le plus souvent un parent. Ce processus concerne davantage les femmes que les hommes.

Auteur: Van Rillaer Jacques

Info: La nouvelle gestion de soi : Ce qu'il faut faire pour vivre mieux

[ patient ] [ rumination ] [ gamberge ]

 

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femmes-hommes

Un homme se trouvait dans le coma depuis un certain temps. Son épouse était à son chevet jour et nuit. Un jour, l'homme se réveilla. Il fit signe à son épouse de s'approcher et lui chuchota : "Durant tous ces malheurs tu étais à mes côtés. Lorsque j'ai été licencié, tu étais là pour moi. Lorsque mon entreprise a fait faillite, tu m'as soutenu. Lorsque nous avons perdu la maison, tu es restée près de moi. Et lorsque j'ai eu des problèmes de santé, tu étais toujours encore à mes côtés. Tu sais quoi ?" Les yeux de la femme s'emplirent de larmes d'émotion. "Quoi donc, mon chéri ?" chuchota-t-elle."Je crois que tu me portes la poisse ! "

Auteur: Internet

Info:

[ mariés ] [ humour ]

 

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rumination

Ne pas pouvoir prendre longtemps au sérieux ses ennemis, ses malheurs et jusqu'à ses méfaits - c'est le signe caractéristique des natures pleines et fortes, en qui se trouve en surabondance la force plastique et régénératrice, qui permet de guérir et même d'oublier. (Un bon exemple dans ce genre, pris dans le monde moderne, c'est Mirabeau, qui n'avait pas la mémoire des insultes, des infamies que l'on commettait à son égard ; et qui ne pouvait pas pardonner, uniquement parce qu'il - oubliait). Un tel homme, en une seule secousse, se débarrasse de beaucoup de vermine qui chez d'autres s'installe à demeure ; c'est ici seulement qu'est possible le véritable "amour pour ses ennemis", à supposer qu'il soit possible sur terre.

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: La généalogie de la morale, 1887, Oeuvres II, Robert Laffont, Bouquins 1990 Première dissertation 11, p.789

[ insouciance ] [ débonnaire ]

 

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être humain

Les mythes dit joliment Claude Mettra "sont nés des larmes des hommes". La création se révèle indifférente à nos malheurs comme à nos appels, une perversité fondamentale semble animer les choses, les hommes sont, pour chacun, comme une horde sauvage, nous sommes seuls, et abandonnés sous un ciel sans étoiles, pions désemparés d'un jeu dont nous ignorons les règles et les enjeux, la mal partout triomphe - ainsi une gravure de l'atelier de Dürer représente le cosmos en séparant l'homme de Dieu par un "cercle de feu obscur" : nous orienter à travers ce feu brûlant et ces ténèbres, sinon briser le cercle de la prison que nous tissent l'espace et le devenir, du moins tracer des lignes de fuite, ou de passage, oui, cela peut être dit l'aventure humaine...

Auteur: Le Bris Michel

Info: René Guénon, Dossiers H, 1984

[ perdu ] [ quête ]

 

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insatisfaction

Maggie lui a mis du Baudelaire sur le signet de Books & Things, de sa librairie : "Tous les malheurs de l'homme viennent de ce qu'il ne se borne pas à ce qu'il connaît de plus élevé." Les miens viennent de ce que je ne me borne pas à ce que j'ai de foncièrement tronc. Inapte au service humain. A celui des autres comme au mien. Trop taré pour labourer la terre de mon père, pas assez pour exploiter mes tares, m'indemniser en sautant des minettes en levrette dans les toilettes des discothèques, comme les autres tarés. Mais je n'oublie pas dans mes prières (je vous salis Marie pleine de bière) qu'en se plaignant du peu qu'on a on ne l'augmente pas. On se le gâte, on le perd.

Auteur: Ducharme Réjean

Info: Dévadé, p. 56

[ approximation ] [ frustration ] [ soliloque ]

 

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Ajouté à la BD par Bandini

impression de lecture

- Il parle de quoi, là, votre bouquin ? [Pnine, de Nabokov]

- C’est sur la solitude. On pleure.

- Ah bon ?

- Excusez-moi, je ne sais pas raconter une histoire.

- Vous êtes sincère, en tout cas. Dès qu’on est sincère, on a l’air un peu idiot. J’ai connu ça.

- Un émigré russe aux États-Unis. Un vieux professeur à qui il n’arrive que des malheurs. Un homme bon et distrait, terriblement distrait. Presque un savant, on pourrait dire. Mais ce qu’il connaît ne sert à rien. Personne ne l’écoute. Il a une atroce nostalgie de son pays natal. Remarquez, c’est un livre drôle, bourré d’humour, comme tous les romans de Nabokov, mais rien à faire, on pleure. Regardez, mon exemplaire est presque trempé. Touchez, vous allez voir.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, pages 110-111

[ résumé ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

punition

Ce sentiment [de culpabilité] est évidemment le mode de résistance provenant d’un surmoi particulièrement dur et cruel. Si le patient doit ne pas guérir et continuer à être malade, c’est parce qu’il ne mérite pas mieux. Cette résistance, tout en ne gênant pas notre travail intellectuel, le rend inefficace ; si elle nous permet parfois de supprimer telle ou telle forme de la névrose, elle se montre aussitôt prête à le remplacer par une autre, éventuellement par quelque maladie organique. Ce sentiment de culpabilité explique aussi comment certains névrosés, atteints de troubles graves, peuvent guérir ou voir leur état s’améliorer du fait de malheurs réels. C’est qu’en réalité une seule chose importe : être malheureux – et cela de n’importe quelle façon. La muette résignation avec laquelle de pareils sujets supportent un destin parfois cruel est très surprenante, mais aussi très révélatrice.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Dans "Abrégé de psychanalyse", trad. Anne Berman, Presses Universitaires de France, 1949, page 49

[ glissement des symptômes ] [ souffrance ] [ instance hostile ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

félicité

La grande prétention au bonheur, voilà l'énorme imposture ! C'est elle qui complique toute la vie ! Qui rend les gens si venimeux, crapules, imbuvables. Y a pas de bonheur dans l'existence, y a que des malheurs plus ou moins grands, plus ou moins tardifs, éclatants, secrets, différés, sournois... "C'est avec des gens heureux qu'on fait les meilleurs damnés. " Le principe du diable tient bon. Il avait raison comme toujours, en braquant l'Homme sur la matière. Ça n'a pas traîné. En deux siècles, tout fou d'orgueil, dilaté par la mécanique, il est devenu impossible. Tel nous le voyons aujourd'hui, hagard, saturé, ivrogne d'alcool, de gazoline, défiant, prétentieux, l'univers avec un pouvoir en secondes ! Éberlué, démesuré, irrémédiable, mouton et taureau mélangé, hyène aussi. Charmant. Le moindre obstrué trou du cul, se voit Jupiter dans la glace. Voilà le grand miracle moderne.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ attrape nigauds ]

 
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