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intraduisible

oogstrelend : caresser de l’œil, c’est-à-dire admirer.

Auteur: Internet

Info: Du néerlandais

[ manger des yeux ]

 

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solitude

Dans le restaurant, les yeux 

Par dessus le bol de soupe 

Est-ce elle ? 

Change de forme, est, n'est pas. 

Maintenant, elle recrache un bout d'os, 

Je ne pense pas que c'est elle, 

Je pars, j'ai fini de manger. 

C'est un long et fou voyage : 

Je la vois sur les visages des autres, le mien. 

Auteur: Rekola Mirkka

Info:

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

absurde

- Qui êtes-vous ?
- Une voyante.... mais mes yeux ont baissés, alors j'écoute
- Et quand votre oreille s'endurcira ?
- Et bien je toucherai, j'aurai le flair des bêtes
- Et si votre peau se couvre de pustules?
- Je goûterais jusqu'à ce que ma langue enfle
- Et si vous deviez renoncer au souffle ?
- Là ?

Là...
je ne pourrais plus ni manger, ni boire
ni respirer, ni entendre ni voir.
C'est très simple.

Auteur: Behar Rebecca

Info:

[ poème ]

 

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fierté

L'anthropologue Ruth Benedict a un jour déclaré que le fondement de la culture japonaise est la honte et celui de la culture américaine, un certain sens du péché ou de la culpabilité. Dans une société dont la honte est la pierre d'achoppement, perdre la face équivaut à avoir un ego détruit. Par exemple, jadis, les guerriers samouraïs étaient des hommes fiers. Lorsqu'ils étaient trop pauvres pour se payer un repas, ils gardaient un cure-dent aux lèvres pour montrer aux yeux du monde qu'ils venaient de manger.

Auteur: Copleton Jackie

Info: La Voix des vagues, p 11, Endurance

[ comédie ]

 

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nourriture

En Sardaigne, on peut encore trouver au marché noir un fromage traditionnel maintenant interdit : le Casu marzu.
Ce fromage est mangé avec les asticots qui s'y développent et qui lui donnent sa texture et son goût particulier. Ces asticots sont ceux de la mouche Piophila casei. Le premier coup de dents les dérange et on peut les voir sauter dans tous les sens, au point qu'il est prudent de se protéger les yeux quand on savoure un tel fromage. La vivacité des asticots est garantie de la qualité du fromage !

Auteur: Legeard Sylvain

Info: Insectes comestibles

[ manger ] [ insecte ]

 

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limitation

[...] il y a trop de choses identiques à l’infini,

j’ai des doigts et il y a des doigts partout,

j’ai des yeux et il y a des yeux partout,

j’ai des cauchemars et il y a des cauchemars de partout,

si je dors je dois me réveiller,

si je baise je dois m’arrêter de baiser,

si je mange je dois m’arrêter de manger,

je ne peux pas faire ce que je veux,

je suis bloqué dans une répétition de duplication...

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "brûler dans l'eau, se noyer dans les flammes"

[ indifférenciation ] [ esclavage ] [ sosies ] [ itérations ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

J'ai fermé les yeux et j'ai plongé dans le regard de l'ours. Celui de la baie de Vibe. Un ours en vie dans une nature hostile, au milieu de l'océan Arctique, de la zone dite froide, Zona frigida, où l'amour n'existe pas, où les animaux deviennent blancs pour se fondre dans le paysage et souffrent pour trouver à manger, sans jamais connaître une seconde de répit ni se reposer sur leurs lauriers. Ils doivent toujours chasser pour survivre, depuis que, petites pelotes de fourrure, ils sont sortis de leur tanière protégée des vents sur le Kong Karls Land pour faire leurs premiers pas dans la neige à côté d'une maman grande et rassurante. C'était une vie rude où seuls les plus forts survivaient.

Auteur: Ragde Anne B.

Info: Zona Frigida

[ grand nord ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

solitude

Le dimanche, beaucoup d’hommes sont perdus dans les rues, et Karl avec eux. New York ne sait que faire des heures libres, la ville et ses habitants deviennent des choses creuses, des yeux vides, des pieds qui marchent parce qu’ils ne savent rien faire d’autre.
La famille épargne l’ennui a beaucoup de gens, dans une famille, toutes les heures ont un nom : l’heure de manger, l’heure de se promener, l’heure de rentrer, l’heure de manger encore. Le dimanche, les appartements de New York se remplissent de familles et de lumière, ils se transforment en phares pour celui qui a perdu sa route.
Pendant les heures vides du dimanche, des questions sont posées qui n’ont pas de réponse et il est des hommes qui se tuent. Il y a beaucoup d’hommes qui meurent le dimanche dans la ville.

Auteur: Camarneiro Nuno

Info: Les hommes n'appartiennent pas au ciel

[ week-end ] [ ennui ]

 
Mis dans la chaine

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famille

Ma mère disait que je ressemblais à ma grand-mère, mais cela me paraissait louche, un mensonge qui prenait ses désirs pour la réalité, destiné à donner un faux espoir. Je connaissais l’histoire de ma grand-mère, je la répétais machinalement comme une prière. Harriet, la fille du cultivateur de dattes, arrachée à l’anonymat confit d’Indio et conduite à Los Angeles. Sa mâchoire fuyante et ses yeux humides. Des petites dents, droites et légèrement pointues, comme un chat étrange et beau. Gâtée par le système des studios, se nourrissant de lait battu avec des œufs, ou de foie grillé et de cinq carottes, repas que j’avais vu ma grand-mère manger chaque soir de mon enfance. Le petit clan terré dans le vaste ranch de Petaluma après qu’elle avait pris sa retraite, cultivant des roses de concours à partir de boutures Luther Burbank et élevant des chevaux.
À la mort de ma grand-mère, nous étions comme un pays indépendant dans ces collines, vivant de son argent, même si je me rendais en ville à vélo. La distance était surtout psychologique. Adulte, je n’en reviendrais pas de notre isolement.

Auteur: Cline Emma

Info: The Girls

[ femmes ] [ éloignement ]

 

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flic

Depuis son entrée dans la police, elle a vu un père enfermer son fils dans un frigo pour le punir et l'y oublier, un détenu des sous-sols du Palais de justice lui cracher au visage pour essayer de lui refiler son hépatite, des Versaillaises à serre-tête de velours se prostituer, une petite vieille de quatre-vingts ans se faire défoncer la gueule pour vingt euros, des pendus se vider dès qu'elle les touchait, des victimes du chômage de longue durée perdre l'argent qu'ils n'avaient pas en jeux de grattage, un chat manger les parties molles du visage de son maître décédé depuis une semaine, les rues de Paris défiler à plus de 110 km/h, les traces de sang d'un collègue sur l'ordinateur après qu'il s'était tiré une balle dans l'oeil, un enfant survivre à une chute du quatrième étage. Elle a vu surnager tout cela parmi les mille tâches ingrates qui forment son ordinaire, elle est allée perdre sa tranquillité d'âme dans les mauvais lieux, obligée de vivre au-dessus de l'étonnement, de tout connaître du pire de l'existence, pour un salaire à peine décent, et elle se demande toujours comment elle n'a pas les yeux sales, stupéfaite qu'ils n'aient pas conservé, dans leur profondeur, le pâle reflet de la misère.

Auteur: Boris Hugo

Info: Police, p. 11-12

[ profession ] [ faits divers ]

 

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