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psychose

Le soleil baissait de plus en plus derrière quelque construction et, au fur et à mesure, ma paranoïa (plus ou moins iatrogène*) se ravivait et gagnait de plus en plus d'emprise sur moi. Je jetai un coup d'oeil sur ma montre. A juger de l'oeil de ma mère, elle avait même semblé remarquer mon geste peu ou prou hystérique. Tout de même j'étais assez surpris d'entendre celle-ci aussitôt après mon regard voulu furtif me dire:
- Tu peux rentrer, L.

Auteur: Wolfson Louis

Info: Ma mère, musicienne, est morte de maladie maligne à minuit, mardi à mercredi, au milieu du mois de mai mille977 au mouroir memorial à Manhattan, *effet indésirable du au médecin, au traitement ou a un acte médical

[ crépuscule ]

 

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mégapole

Manhattan apparaît plus nettement autour d'elle, avec ses immenses gratte-ciel aux sinistres façades géométriques; ses larges chaussées sur lesquelles les taxis filent vers une ligne d'arrivée invisible; ses échafaudages et ses grues semblables à des ailes de chauves-souris tendues vers un morceau de ciel bleu; ses odeurs d'égouts et d'urine chaude répandues par la vapeur jaillissant du sous-sol, pareille au souffle d'un dragon; sa cacophonie de langues étrangères, digne de la tour de Babel, exaspérante quand elle s'unit au hurlement des klaxons, au crissement des pneus, au son aigu des sirènes.

Auteur: Dennis-Benn Nicole

Info: Si le soleil se dérobe

[ caravansérail ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

colonialisme

Une affaire : en 1626, Peter Minuit, d'origine française, achète aux Indiens leur île de Manhattan pour vingt-quatre dollars, payables en perles de verre.

Le fort, à l'extrémité du promontoire, reçoit quelques canons et devient Fort-Amsterdam. La ville prend le nom de Nouvelle-Amsterdam. Un mur de pieux traverse maintenant l'île de part en part, protégeant le bétail contre les incursions des ours et des loups. De ce mur (wall), il ne reste qu'un nom : Wall Street ; aujourd'hui le mur est démoli et les loups peuvent entrer.

Auteur: Morand Paul

Info: New York I. LA VILLE BASSE.

[ historique ] [ USA ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ethnie vaincue

Je remonte dos à la mer, cette île quadrillée de rues : Manhattan, et je crois descendre du même coup les nuances du pigment humain. Ayant commencé avec les Suédois et continué avec des Latins, je finis, à partir de la 25ème rue, par les noirs.

La ligne de démarcation entre les quartiers blancs et noirs n'a pas le flou ondoyant des pays à sang métis ; aux Etats-unis, elle saute aux yeux, autant que le spectacle nocturne des nègres patinant en plein air, les soirs d'hiver, sous les globes électriques, quand jeunes gens et fillettes s'élancent sur ces glaciers horizontaux, comme les corbeaux sur les plaines de Russie. 

Les noirs ont gagné du terrain ; peu à peu, ils grignotent les Blancs, comme l'océan ronge la falaise. Ils s'infiltrent rue par rue, bloc par bloc, maison par maison. Un immeuble où une famille noire a réussi à s'installer est perdu pour la race blanche.

Auteur: Morand Paul

Info: Chroniques 1931-1954 (2001, 651 p., Grasset, p.423)

[ nouveau monde ] [ processus de destruction ] [ méfaits ] [ affrontement racial ] [ mélange nocif ]

 

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États-Unis

Harlem, c’est la patrie du jazz. Le jazz, c’est la mélodie nègre du sud débarquant à la gare de Pennsylvanie, plaintive et languissante, soudain affolée par ce Manhattan adoré, où tout est bruit et lumière ; c’est le rêve du Mississipi, devenu cauchemar, entrecoupé de trompes d'autos, de sirènes ; comme à travers Wagner on pressent le tumulte des éléments, ce qu’on entend au fond du jazz, c’est la rumeur de Lenox Avenue. Le nègre est heureux à New-York. Ni durs travaux, ni Klu-Klux-Klan, ni wagons réservés ; en pleine ville, dans les restaurants populaires, un nègre peut maintenant se faire servir. Beaucoup d'écoles de Blancs l’admettent, sauf protestation des parents blancs. Les plus cultivés ont accès aux professions libérales ; ils forment un centre artistique agréable, une petite "intelligenzia" en contact avec les milieux analogues blancs ; elle compte des artistes comme le ténor Roland Hayes, Paul Robeson, l’acteur incomparable d’Emperor Jones et le beau baryton de Show-boat, Walter White, excellent Romancier noir.

Auteur: Morand Paul

Info: New York

[ vingtième siècle ] [ musique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cinéma

A mes débuts, tout le monde faisait composer la bande sonore de ses films par un compositeur. (...) et puis j'ai commencé à m'apercevoir qu'au montage, j'utilisais des disques et que finalement, je préférais ça. J'aime bien la sonorité des disques. En plus je peux en faire ce que je veux : bref, faire ma musique moi-même dans la salle de montage. Vous voyez, tous mes disques sont là : parmi les plus grands morceaux, les meilleures chansons du monde, je n'ai qu'à choisir. (...) Je sais par avance quelles musiques j'utiliserai. Par exemple, pour Manhattan, je savais que j'allais utiliser Gershwin. Et j'ai tourné des scènes qui ne signifiaient pas grand chose en elles-mêmes, mais qui ont bien marché avec une musique qui collait parfaitement. (...)
Je ne fais pas de post-synchro. Jamais en auditorium en tout cas. Depuis que je fais des films, il m'est arrivé d'y avoir recours pour deux ou trois mots que je n'aurais pas pu récupérer sans ça, à cause de graves accidents techniques. Mais généralement, je ne fais pas de post-synchro.

Auteur: Allen Woody

Info:

[ image-son ]

 

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recherche et développement

Certains datent leur naissance avec le Projet Manhattan. Ce sont ces technosciences qui vont jouer un rôle central dans le développement. Il faut comprendre leurs différences avec la science. Quand Albert Einstein met au point sa théorie de la relativité, c’est un scientifique. Ce n’est pas un technicien. Il est alors bibliothécaire à l'Institut Fédéral de la Propriété Intellectuelle à Berne, en Suisse, et il travaille avec du papier et un crayon, rien de plus. Et cela lui permet de découvrir l'une des théories les plus extraordinaires qui soient. Rien à voir avec les laboratoires scientifiques des années 1950 ou d’aujourd’hui.

Avec le Projet Manhattan − projet technoscientifique par excellence −, des techniciens vont travailler avec des scientifiques. Les techniciens se font scientifiques et les scientifiques, techniciens. 3 Jusque-là, les scientifiques travaillaient avec de petits moyens. À partir de cette époque, il va y avoir l’apport de procédés techniques et de moyens colossaux dans la recherche scientifique. Aujourd’hui, si l’on regarde aux États-Unis, le moindre laboratoire de recherche a du matériel qui vaut plusieurs millions de dollars. Ce sont les technosciences, plus que la science, qui vont endosser un rôle essentiel dans le développement.

Auteur: Latouche Serge

Info: https://sciences-critiques.fr/serge-latouche-il-faut-decoloniser-les-sciences/

[ origine ] [ complexe militaro-industriel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

fric

C'était le quartier précieux, qu'on m'a expliqué plus tard, le quartier pour l'or : Manhattan. On n'y entre qu'à pied, comme à l'église. C'est le beau cœur en banque du monde d'aujourd'hui. Il y en a pourtant qui crachent par terre en passant. Faut être osé.

C'est un quartier qu'en est rempli d'or, un vrai miracle, et même qu'on peut l'entendre le miracle à travers les portes avec son bruit de dollars qu'on froisse, lui toujours trop léger le Dollar, un vrai Saint-Esprit, plus précieux que le sang.

J'ai eu tout de même le temps d'aller les voir et même je suis entré pour leur parler à ces employés qui gardaient les espèces. Ils sont tristes et mal payés.

Quand les fidèles entrent dans leur Banque, faut pas croire qu'ils peuvent se servir comme ça selon leur caprice. Pas du tout. Ils parlent à Dollar en lui murmurant des choses à travers un petit grillage, ils se confessent quoi. Pas beaucoup de bruit, des lampes bien douces, un tout minuscule guichet entre de hautes arches, c'est tout. Ils n'avalent pas l'Hostie. Ils se la mettent sur le cœur.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Voyage au bout de la nuit"

[ religion moderne ] [ idolâtrie ] [ Etats-Unis ] [ ploutocratie ] [ Wall-street ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

jazz

Puis, avec l'introspectif Evans au piano, le sextuor enregistre "So What", qui sera en ouverture de l'album, avec un prélude éthéré à la basse et au piano pour commencer. Et puis Cobb frappe un coup de cymbale juste au moment où Davis entame son solo, et s'attend à ce que le trompettiste demande qu'on enregistre une autre prise.

"J'ai pensé avoir fait une erreur parce que j'avais frappé la cymbale trop fort... mais ça fonctionne parce qu'elle résonne bien et disparait petit à petit".

Davis n'a rien arrêté, pour se lancer dans l'un des solos les plus mémorables de l'histoire du jazz - lyrique et retenu, utilisant l'espace pour développer le drame,  sa trompette exprimant quelque chose d'un peu déchirant, qui vous embarque.

"J'ai toujours aimé la trompette de Miles parce qu'elle sonnait comme une âme. Il pouvait vous pénétrer avec sa belle sonorité pure", a déclaré Cobb, 80 ans, interviewé lors d'un déjeuner dans un restaurant de l'Upper West Side de Manhattan.

"Il essayait de créer une ambiance et il y parvenait. ... J'ai entendu beaucoup de gens dire que probablement beaucoup de bébés ont été concus grâce à cette musique qui jouait en arrière-plan."

Auteur: Hobbs Jeff

Info: https://www.masslive.com/entertainment/2009/10/kind_of_blue_at_50_behind_mile.html

[ batterie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gratte-ciel

Pourquoi y a-t-il deux tours au World Trade Center de New York ? Tous les grands buildings de Manhattan se sont toujours contentés de s’affronter dans une verticalité concurrentielle, d’où résultait un panorama architectural à l’image du système capitaliste : une jungle pyramidale, tous les buildings à l’assaut les uns des autres. Le système lui-même se prolifait dans l’image célèbre qu’on avait de New York en arrivant de la mer. Cette image a complètement changé en quelques années. L’effigie du système capitaliste est passée de la pyramide à la carte perforée. Les buildings ne sont plus des obélisques, mais s’accolent les uns aux autres, sans plus se défier, telles les colonnes d’un graphe statistique. Cette nouvelle architecture incarne un système non plus concurrentiel, mais comptable, et où la concurrence a disparu au profit des corrélations. [...] Ce graphisme architectural est celui du monopole : les deux tours du W.T.C., parallélépipèdes parfaits de 400 mètres de haut sur base carrée, vases communicants parfaitement équilibrés et aveugles – le fait qu’il y en ait deux identiques signifie la fin de toute concurrence, la fin de toute référence originale. Paradoxalement, s’il n’y en avait qu’une, le monopole ne serait pas incarné, puisque nous avons vu qu’il se stabilise sur une forme duelle. Pour que le signe soit pur, il faut qu’il se redouble en lui-même : c’est le redoublement du signe qui met véritablement fin à ce qu’il désigne. [...] Les deux tours du W.T.C. sont le signe visible de la clôture d’un système dans le vertige du redoublement, alors que les autres gratte-ciel sont chacun le moment original d’un système se dépassant continuellement dans la crise et le défi.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 114-115

[ symbole ] [ digitalité ] [ régulation binaire ] [ immeubles d'affaires ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson