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manipulation

Nous faisions une télévision barbare et vulgaire comme le veut la nature de ce média. Les Américains n’avaient plus rien à nous apprendre, en fait c’était nous qui repoussions les frontières du trash. Mais, de temps à autre, l’immémoriale âme russe émergeait des profondeurs. À un certain moment, nous avons eu l’idée d’un grand show patriotique. En demandant à notre public de nous indiquer ses héros, les personnages sur lesquels se fonde l’orgueil de la mère Russie, nous nous attendions aux grands esprits : Tolstoï, Pouchkine, Andreï Roublev, ou que sais-je, un chanteur, un acteur comme cela arriverait chez vous. Mais que nous ont donné les spectateurs, la masse informe du peuple habitué à courber le dos et baisser le regard ? Que des noms de dictateurs. Leurs héros, les fondateurs de la patrie, coïncidaient avec une liste d’autocrates sanguinaires : Ivan le Terrible, Pierre le Grand, Lénine, Staline. On a été obligés de falsifier les résultats pour faire gagner Alexandre Nevski, un guerrier au moins, pas un exterminateur. Mais celui qui a recueilli le plus de voix fut Staline. Staline, vous vous rendez compte ? C’est là que j’ai compris que la Russie ne serait jamais devenue un pays comme les autres. Non pas qu’il y ait eu un vrai doute.

Auteur: Empoli Giuliano da

Info: Le mage du Kremlin

[ aveuglement patriotique ] [ opinion publique ] [ propagande ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

progressisme

Il n’est pas rare de voir des journalistes de la salle des nouvelles orienter leurs reportages de telle manière qu’ils en viennent objectivement à faire la promotion de l’idéologie diversitaire, comme si leur devoir était de harceler médiatiquement la population pour la rééduquer — dans les bons milieux, on parle plutôt de sensibilisation, cela fait plus chic et moins antidémocratique. Au cœur de cette propagande inavouée, on trouve évidemment l’utilisation de concepts surchargés idéologiquement qui sont présentés comme des termes objectifs sans biais particulier pour décrire la réalité. […]

Il y a à gauche une course à la radicalité qui fait en sorte que celui qui crachera le plus violemment sur le grand méchant homme blanc passera pour le plus brillant théoricien. La gauche radicale joue le rôle de surmoi idéologique des sociétés occidentales : c’est elle qui fixe les paramètres idéologiques du débat public en définissant les concepts qui le structurent et le grand récit qui s’impose aux acteurs politiques et aux mouvements sociaux. Elle commande le rythme et les thèmes de la conversation publique sur le long terme. Elle fabrique la légitimité. Elle y parvient essentiellement par sa maîtrise de l’université qui représente le noyau idéologique du régime diversitaire. Les sciences sociales sont recyclées en disciplines militantes. Elles servent de savoir officiel et font passer pour des vérités scientifiques les dogmes qu’elles cherchent à imposer à tout.

Auteur: Bock-Côté Mathieu

Info: "Quand la radio publique appelle à la censure", in. blog de l’auteur, 3 octobre 2020

[ discours universitaire ] [ empire du bien ] [ manipulation des idées ] [ pouvoir sémantique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éloquence sans fond

Avec Nixon, la politique du spectacle atteint un apogée tragi-comique. Ne s’intéressant ni aux principes ni aux programmes, poussé seulement par l’ambition et par une vague rancune dirigée contre les libéraux cultivés de la côte Est, Nixon consacra la plus grande partie de sa carrière à l’art d’impressionner un public invisible, par ses qualités de dirigeant politique. Les moments déterminants de sa carrière, ces "crises" dont il parle d’une manière si révélatrice, se présentèrent comme autant d’occasions où il fut tenté d’abandonner, mais auxquelles il survécut en démontrant son aptitude à faire face – et, chaque fois, en public. Nixon voyant la politique comme un spectacle et se vantait de pouvoir distinguer une prestation convaincante d’un bide théâtral.

Dans l’affaire Hiss par exemple, il se convainquit de ce que Whittaker Chambers disait la vérité, parce qu’il eut "l’impression que sa prestation n’était pas un jeu d’acteur". Après avoir regardé à la télévision les hearings opposant l’armée et Joseph McCarthy, Nixon remarqua d’un ton méprisant qu’il préférait les acteurs professionnels aux amateurs. Durant sa célèbre "discussion dans la cuisine" avec Nikita Khrouchtchev, Nixon était sûr que ce dernier "jouait la comédie" et, plus tard, il reprocha au maréchal Joukov de sous-estimer l’intelligence du peuple soviétique. "Ils ne sont pas bêtes. Ils savent quand quelqu’un joue la comédie et quand c’est vrai, surtout quand les rôles sont tenus par des amateurs." 

Auteur: Lasch Christopher

Info: Dans "La culture du narcissisme", trad. Michel L. Landa, éd. Flammarion, Paris, 2018, pages 137-138

[ manipulation médiatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pouvoir

L'antiterrorisme, contrairement à ce que voudrait insinuer le terme, n'est pas un moyen de lutter contre le terrorisme, c'est la méthode par quoi l'on produit, positivement, l'ennemi politique en tant que terroriste. Il s'agit, par tout un luxe de provocations, d'infiltrations, de surveillance, d'intimidation et de propagande, par toute une science de la manipulation médiatique, de l'"action psychologique", de la fabrication de preuves et de crimes, par la fusion aussi du policier et du judiciaire, d'anéantir la "menace subversive" en associant, au sein de la population, l'ennemi intérieur, l'ennemi politique à l'affect de la terreur. L'essentiel, dans la guerre moderne, est cette "bataille des coeurs et des esprits" où tous les coups sont permis. Le procédé élémentaire, ici, est invariable : individuer l'ennemi afin de le couper du peuple et de la raison commune, l'exposer sous les atours du monstre, le diffamer, l'humilier publiquement, inciter les plus vils à l'accabler de leurs crachats, les encourager à la haine. "La loi doit être utilisée comme simplement une autre arme dans l'arsenal du gouvernement et dans ce cas ne représente rien de plus qu'une couverture de propagande pour se débarrasser de membres indésirables du public. Pour la meilleure efficacité, il conviendra que les activités des services judiciaires soient liées à l'effort de guerre de la façon la plus discrète possible", conseillait déjà, en 1971, le brigadier Frank Kitson ancien général de l'armée britannique, théoricien de la guerre contre-insurrectionnelle.

Auteur: Coupat Julien

Info:

[ contrôle ] [ manipulation ] [ bouc émissaire ]

 

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armée

Dans ses revues, Napoléon demandait aux officiers et souvent même aux soldats dans quelles batailles, à quelles affaires ils avaient combattu; s'ils avaient reçu des blessures graves, il leur donnait la croix. C'est ici, ce me semble, le lieu de raconter un singulier charlatanisme auquel l'empereur eut recours, et qui contribua puissamment à enflammer l'enthousiasme des troupes. Il lui est arrivé de dire à un de ses aides de camp : " Sachez, du colonel de tel régiment, s'il a dans son corps un homme d'élite qui ait fait les campagnes d'Italie ou la campagne d'Egypte ; vous vous informerez de son nom, de son pays, de la position de sa famille, de ce qu'il a fait; vous saurez quel est son numéro dans le rang, à quelle compagnie il appartient, et vous m'en rendrez compte. " Le jour de la revue arrivé, d'un seul coup d'oeil Bonaparte voyait où était l'homme qu'il s'était fait désigner; il s'approchait de lui comme s'il l'eût reconnu, l'appelait par son nom, lui disait : " Ah ! ah! le voilà! Tu es un brave, je t'ai vu à Aboukir. Que fait ton vieux père ? Ah ! tu n'as pas la croix! tiens, je te la donne. " Et alors les soldats enchantés se disaient entre eux : " L'empereur nous connaît tous; il connaît notre famille, il sait ce que nous avons fait. " Quel véhicule donné à des soldats auxquels il parvint à persuader qu'ils pourraient tous devenir un jour maréchaux de l'empire !

Auteur: Bourrienne Louis Antoine Fauvelet de

Info: Mémoires

[ publicité ] [ manipulation ]

 

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psycho-sociologie

Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.

Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste... que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif. 

On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s'interroger, penser, réfléchir.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: L'obsolescence de l’homme. 1956

[ pnl ] [ manipulation ] [ infobésité ] [ culture de l'émoi ] [ nivellement pas le bas ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

propagande

Les premières campagnes, destinées à féminiser la cigarette en faisant fumer des artistes célèbres, ne donnèrent pas de résultat. Bernays eut alors l'idée d'associer la cigarette au mouvement de libération des femmes, en appliquant une stratégie commerciale simple. En 1929, lors d'une parade publique, un groupe de femmes au premier rang de la manifestation brandit ostensiblement des cigarettes allumées, comme signe de protestation et de revendication. Ces "torches de la liberté" signifiaient le refus de l'inégalité entre femmes et hommes. Cette campagne fut un succès : peut-être fit-elle avancer un peu la cause des femmes, ce qui était l'un de ses objectifs, mais elle bénéficia surtout à la compagnie American Tobacco, dont les chiffres de vente explosèrent. Les débats et les polémiques qui firent suite à la parade des " torches de la liberté " portèrent sur l'image des femmes, leur droit ou non de fumer en public... Le débat lui-même fut une gigantesque campagne publicitaire pour les cigarettes. Nous reverrons que cette "libération" peut passer pour une expression du désir des femmes, mais qu'elle fut surtout l'expression du désir des cigarettiers, qui embauchèrent ainsi gratuitement des agents publicitaires très actifs, et bénévoles... L'histoire est remarquable, car elle fait plus que démontrer le cynisme de certains publicitaires, prêts à rendre une population entière dépendante d'une substance qui s'avérera très toxique, et cause encore aujourd'hui des millions de morts des suites de cancer ou de maladies cardiovasculaires. Elle montre bien l'interdépendance des mouvements de libération, d'émancipation, et de la montée des addictions dans la société.

Auteur: Valleur Marc

Info: Le désir malade, Lattès 2011, pp 118-119 - écrit avec Jean-Claude Matysiak

[ manipulation ] [ consumérisme ] [ jeunesse ]

 

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langage

1. 1. 5. L'accentuation
Cette stratégie rhétorique repose sur le fait qu'il est possible de changer le sens d'une affirmation simplement en changeant l'intonation avec laquelle on en prononce certains mots.
Prenez par exemple la maxime suivante : "On ne doit pas dire de mal de nos amis." Sa signification est claire et son interprétation ne pose généralement pas de problème. Mais on peut la dire en signifiant qu'on peut dire du mal de ceux qui ne sont pas nos amis - simplement en insistant sur le dernier mot : "On ne doit pas dire de mal de nos AMIS."
On peut encore la dire en laissant entendre qu'on peut dire du mal des amis des autres: "On ne doit pas dire de mal de NOS amis."
Dans un certain contexte, on pourra la dire en insinuant que, si l'on ne peut pas dire du mal de nos amis, on peut cependant leur en faire : "On ne doit pas DIRE de mal de nos amis."
À l'écrit, il existe un équivalent de cette stratégie orale, qui consiste à accentuer certaines parties d'un message. La publicité y a souvent recours, par exemple en annonçant en grosses lettres : UN ORDINATEUR PERSONNEL POUR 300 $ et, en tout petits caractères, que le moniteur n'est pas compris dans ce prix.
Une stratégie voisine mais distincte consiste à ne retenir que certains passages d'un texte, donnant ainsi l'impression qu'une chose est affirmée alors que le texte original disait sinon le contraire, du moins tout autre chose.

Auteur: Baillargeon Normand

Info: Petit cours d'autodéfense intellectuelle

[ orientation ] [ manipulation ] [ intonation ]

 

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big brother consumériste

- Ce qui est inquiétant à mon sens c'est que tous ces travaux sur la saillance sont à situer dans un contexte de capitalisme de surveillance et de captage de l'attention, c'est à dire que "in fine" le but reste la maximisation du profit

-  Vous avez tout à fait raison de souligner ce point inquiétant. Les travaux sur la notion de saillance, bien qu'intéressants d'un point de vue théorique, doivent être replacés dans le contexte plus large du capitalisme de surveillance et de la captation de l'attention à des fins lucratives.

En effet, les géants du numérique comme Google ou Facebook utilisent les mêmes mécanismes de saillance pour optimiser la pertinence de leurs publicités ciblées et maximiser leurs profits. 

Ils cherchent à capter notre attention et à orienter nos comportements au service de leur modèle économique basé sur la surveillance.

Ainsi, la notion de saillance, qui permet de mettre en avant certains éléments dans la communication, est détournée par ces entreprises pour nous manipuler subtilement et nous inciter à consommer. 

Elles exploitent notre vulnérabilité cognitive en amplifiant certains stimuli pour capter notre attention.

Ce qui est inquiétant, c'est que ces pratiques remettent en cause notre libre arbitre et notre souveraineté individuelle. Elles menacent les fondements mêmes de la démocratie en orientant nos choix et nos décisions, y compris politiques, au profit d'intérêts privés. Vous avez raison de pointer du doigt ce lien entre les théories sur la saillance et le capitalisme de surveillance. Cela montre à quel point la recherche peut être récupérée et instrumentalisée par des logiques économiques prédatrices. Il est important d'avoir une réflexion critique sur ces enjeux.


Auteur: perplexity.ai

Info: avril 2024

[ pnl ] [ manipulation ] [ gafam ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

a posteriori

Rappelons ici que ce démontre l’expérience psychanalytique, c’est que l’éthique du désir ne se fonde pas sur une prévisibilité mais sur une rétroactivité.

Après que Hegel a découvert la déraison au cœur même de la raison (la folle danse des opposés qui sape l'ordre rationnel), Freud, lui, découvre la raison au cœur même de ce qui apparaît comme déraison (lapsus, rêves, actes manqués, folie...)

La dialectique de Hegel et la psychanalyse (Freud-Lacan) aboutissent à la même dimension de rétroactivité, celle qui opère dans la logique hegelienne (l'Un(ité) n'est que l'effet rétroactif de sa perte...) se retrouvant dans la performativité rétroactive du signifiant chez Lacan, qui fait que refoulement et retour du refoulé sont le même (il n’y aura pas eu d’abord refoulement puis retour du refoulé, le refoulement n’étant en vérité que l'effet rétroactif de son retour...)

La performativité rétroactive du signifiant est ce qui permet de lever le faux clivage qui aujourd’hui oppose rationalité et irrationalité, d’un côté ce qui paraît ressortir de l’esprit rationnel (les sciences dites "dures", la mathématique, la physique, la biologie, la technologie...) et de l’autre les croyances (la religion, la spiritualité, la philosophie, la psychologie, les sciences (dites) humaines...

Ce que nous apprend la psychanalyse c'est que le rationnel est aussi une croyance, d'autant plus pernicieuse qu'elle se présente comme n'en étant pas une: Rationaliser ce n’est rien d’autre qu’inventer des fictions pour tenter de se rassurer en niant ce qui nous détermine.

"Espérez ce qu'il vous plaira!"

La moindre des choses que vous puissiez demander à votre analyse, c'est qu’elle vous opère de l'espoir.

L’espérance dans ce qu’on appelle des "lendemains qui chantent" est ce qui a toujours conduit les hommes à toutes sortes de catastrophes.

La leçon de la psychanalyse n'est pas: "renoncez à vos rêves et à vos désirs dénués de sens, la vie est cruelle, acceptez-la telle qu'elle est..." mais plutôt: "vos jérémiades, vos gémissements, tout autant que vos espoirs et vos croyances ne sont qu'hypocrisie, car ils sont le paravent derrière lequel vous vous adaptez à cette réalité faite de manipulation et d'exploitation."

Il n’y a rien à espérer, et encore moins du désespoir.

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 10.01.2021

[ bien-dire ] [ inconscient ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson