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illusions amoureuses

L’extrême familiarité peut détruire la cristallisation. Une charmante jeune fille de seize ans devenait amoureuse d’un beau jeune homme du même âge qui ne manquait pas chaque soir, à la tombée de la nuit, de passer sous ses fenêtres. La mère l’invite à passer huit jours à la campagne. Le remède était hardi, j’en conviens, mais la jeune fille avait une âme romanesque, et le beau jeune homme était un peu plat : elle le méprisa au bout de trois jours.

Auteur: Stendhal

Info: De l'amour

[ remède ] [ hommes-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacheries

Paris, 1936. Ça défilait à tout bout de champ, pendant des dimanches entiers, sur le tracé rituel de la République à la Nation. N'y manquait jamais, avec sa figure de maniaque sexuel dévoré de tics, le sieur André Malraux, espèce de sous-Barrès bolchéviste, rigoureusement illisible, et qui soulevait pourtant l'admiration à Saint-Germain-des-Prés, même chez les jeunes gogos de droite, grâce à un certain éréthisme du vocabulaire et une façon hermétique de raconter des faits divers chinois effilochés dans un bouillon d'adjectifs.

Auteur: Rebatet Lucien

Info:

[ agité ] [ excité ]

 

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homme-par-femme

Boris et ses pulsions désordonnées, sa noirceur, son imprudence, toujours à prendre des risques, démarrant au quart de tour sans réfléchir ; Boris pâle et vaseux, avec ses pommes volées et ses romans en russe, ses ongles rongés et ses lacets qui traînaient dans la poussière ; de la graine d'alcoolique, capable de jurer couramment en quatre langues, piquant la nourriture à sa guise dans mon assiette et tombant soûl par terre, le visage rouge comme si on l'avait frappé ; Boris me manquait.

Auteur: Tartt Donna

Info: Le Chardonneret

[ entier ] [ attachant ] [ personnage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déraciné

C'était, à certains égards, toujours pareil quand il revenait ici: il retrouvait ces sensations bien connues, il marchait moins vite, il parlait de façon que son débit s'adapte à celui de sa famille. Pourtant, à mesure que les années passaient, il sentait s'agrandir la distance entre les deux mondes où il vivait, et son pays d'adoption lui manquait autant que celui qu'il quittait. Ce serait toujours ainsi, il l'avait compris, toujours ce tiraillement entre la terre qui l'avait vu naître et celle qu'il avait choisie.

Auteur: Shilpi Somaya Gowda

Info: Un fils en or

[ émigration ]

 

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vieillir

"Tu viens de Tabuthal, paraît-il. Le ciel doit y être très différent."

Jalila acquiesça. Une brève vision flamba en elle. Là-haut, par les nuits les plus claires, les plus froides, on se sentait entourée d'étoiles. Malgré la passion que lui inspiraient à présent la fétidité et les surprises de la côte, quelque chose lui manquait toujours. Une "impression" autant qu'un lieu, car le théâtre de son enfance lui semblerait sans doute sinistre et isolé, si elle y retournait. Sa nostalgie s'expliquait certainement par la sensation de perdre son enfance.

Auteur: MacLeod Ian R.

Info: Poumon vert

[ spleen ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

maturité

Je les regardai sortir de l'eau : on luisait de partout, on avait la peau douce et on était jeunes, on ne savait pas la défaite. Je voulais qu'ils veuillent de moi. Mais je refusais que ce soit par pitié. Et pourtant, malgré leurs corps et leurs esprits lisses et intacts, il leur manquait quelque chose : au fond, rien ne les avait jamais éprouvés. Lorsque, pour finir, l'adversité se mettrait de la partie, il serait peut-être trop tard. Ou alors, elle frapperait trop fort. Alors que moi, j'étais prêt. Enfin, peut-être.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Souvenirs d'un pas grand-chose p 239 Livre de Poche

[ expérience ] [ contemplation ]

 

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relatif

La femme du directeur de l'école qui avait l'habitude de s'asseoir devant chez elle ne manquait jamais de m'interpeller quand je rentrais chez moi: "Hé! MaMozambia, tu as pris du poids. Tu es grosse, maintenant!" Chaque fois qu'elle me disait cela, je me hérissais, partagée entre l'envie de lui expliquer qu'en Angleterre, ce serait une insulte et le plaisir de savoir qu'au Bostwana être traitée de grosse était toujours un compliment. L'embonpoint révélait une bonne santé. Cela signifiait que l'on n'était pas pauvre, que l'on mangeait à sa faim, et que l'on n'était pas seule.

Auteur: Davies Caitlin

Info: Au pays des roseaux

[ obèse ]

 

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échiquier

Dès le moment où je cherchais à jouer contre moi-même, je me mis inconsciemment au défi. Le noir que j'étais rivalisait avec le blanc que j'étais aussi, chacun d'eux devenait avide et impatient en voulant gagner la pensée de ce que je ferais en jouant avec les blancs, me donnaient la fièvre quand je jouais avec les noirs. L'un des deux adversaires qui étaient en moi, triomphait, et s'irritait à la fois quand l'autre commettait une erreur ou manquait d'astuce.
Tout cela paraît dépourvu de sens, le serait en effet s'il s'agissait d'un homme normal vivant dans des conditions normales.

Auteur: Zweig Stefan

Info: Le Joueur d'échecs

[ récurrence ]

 

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beaux-arts

Dans son roman "Blonde" Joyce Carol Oates écrit : Le génie n'a pas besoin de technique. Mais la "technique" est santé mentale. Ses professeurs lui disaient qu'elle manquait de "technique". Mais qu'est-ce que la "technique" dans ce contexte, sinon l'absence de passion ? Je crois que Joyce suggère ici avec force le moteur, le fond, la substance égoïste... au contraire de la forme, et autres consensus, représentés par exemple par la technique - qui n'est en général que l'étude de ses propres et étriquées limites par rapport à celles d'autres artisans dans un domaine donné... Un peu comme le boulot donné par les profs.

Auteur: Mg

Info: 17 avril 2017

[ création ] [ standardisation ]

 

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femmes-hommes

C'était un mari parfait : il ne ramassait jamais rien, n'éteignait jamais la lumière, ne fermait jamais une porte. Le matin, dans l'obscurité, lorsqu'un bouton manquait à ses vêtements, elle l'entendait dire : "Un homme aurait besoin de deux femmes : une pour l'aimer, l'autre pour lui coudre ses boutons." Tous les jours, à la première gorgée de café, il poussait un hurlement déchirant qui n'effrayait plus personne, et lâchait ce qu'il avait sur le coeur : "Le jour où je ficherai le camp de cette maison, tout le monde saura que c'est parce que j'en ai assez de me brûler la langue."

Auteur: Garcia Marquez Gabriel

Info: L'Amour aux temps du choléra

[ couple ] [ humour ]

 

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