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défoulement

La subversion des comiques, dont ils ne manquent pas de se vanter haut et fort (ce qui devrait quand même faire naître la suspicion), n’est que le masque d’une tendance agressive qu’ils partagent en général avec le public, et dont ils se déchargent en commun en s’en prenant au "système". Bref, si de toute évidence ça peut faire du bien, au sens où cela nous économise une inutile dépense de colère ou de hargne, pour mieux nous réconcilier avec ce qui nous fâche, dans un conformisme d’autant plus rassurant qu’il ne s’apparaît pas comme tel, cela n’a rien à voir avec la subversion humoristique, discret retournement du sérieux contre lui-même, au nom même d’une gravité que le sérieux ordinaire tend à voiler.

Auteur: Cusset Yves

Info: Rire : Tractatus philo-comicus

[ rigoler ] [ exutoire convenu ]

 

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colonialisme

Vous croyez tout savoir sur les Aborigènes, parce que vous les avez vus conduire des camions ou des tracteurs, que leurs enfants vont à l'école et que leurs femmes suivent des cours de couture. Vous les avez peut-être vus boire des milk-shakes dans les cafés, en ville, ou même lire des journaux et des livres, ou aller au cinéma.
Vous les avez sans doute considérés comme des crétins qui manquent de force de caractère et étaient infiniment en dessous de votre superbe intelligence de Blancs.
Ça ne vous fera pas plaisir si je vous dis que l'Aborigène sauvage, dans son propre pays sans clôtures et sans fermes, vous considère comme de petits canetons naïfs et bavards qui ne demandent qu'à se faire tordre le cou.

Auteur: Upfield Arthur

Info: L'Homme des deux tribus

[ Australie ]

 

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poésie

S'étant mis aux sonnets, Degas consultait Heredia ou Mallarmé, leur soumettait les difficultés, les cas de conscience, les conflits du poème avec le poète.
Un jour, m'a-t-il conté, dînant chez Berthe Morisot avec Mallarmé, il se plaignit à lui du mal extrême que lui donnait la composition poétique : "Quel métier ! criait-il, j'ai perdu toute ma journée sur un sacré sonnet, sans avancer d'un pas... Et cependant, ce ne sont pas les idées qui me manquent... J'en suis plein... J'en ai trop..."
Et Mallarmé, avec sa douce profondeur : "Mais, Degas, ce n'est point avec des idées que l'on fait des vers... C'est avec des mots." C'était le seul secret. Il ne faut pas croire qu'on en puisse saisir la substance sans quelque méditation.

Auteur: Valéry Paul

Info: Degas Danse Dessin, 1936, Oeuvres II, la Pléiade/Gallimard 1960 p.1208

[ dialogue ]

 

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rapports humains

La mentalité des normopensants choque régulièrement les cerveaux droits !
Effectivement, il peut y avoir de quoi, notamment dans leur valeur de partage.
La dominance du cerveau gauche incite à l'individualisme, voire à l'égocentrisme, quand le cerveau droit donne une pensée collective et altruiste.
(...)
Cet individualisme est donc plus structurel que volontaire chez les normopensants. Lors d'un échange avec un interlocuteur, ils seront focalisés sur ce qui les différencie de cet interlocuteur alors qu'un cerveau droit aurait essentiellement cherché tout ce qui pouvait les rapprocher.
Pouvoir se différencier de l'autre est important pour avoir un ego bien structuré.
Parfois, les surefficients mentaux manquent tellement d'ego qu'ils n'ont plus d'identité personnelle. Ils ne savent que jouer collectif.
La solitude leur devient insupportable et les ruptures encore plus.

Auteur: Petitcollin Christel

Info: Je pense trop : Comment canaliser ce mental envahissant

[ altruisme ] [ égoïsme ]

 

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croquis

Les enfants avec qui je travaille n'arrivent plus à raconter leurs conflits inconscients à travers la manipulation de jouets ou à travers des dessins. Alors que je suis habitué dans mon métier à la mise à distance par les mots, ceux-ci ne semblent plus avoir autant de valeur pour eux. Ils privilégient l'acte et l'enjeu - perdre ou gagner -, plutôt que le plaisir de jouer. Ayant observé que beaucoup d'enfants ne trouvaient pas de mots pour évacuer leurs tensions psychiques - les mots n'ayant pas pour eux valeur d'acte au sens freudien -, j'ai supposé que je pouvais utiliser les images comme médiation thérapeutique pour les faire parler. Et j'ai vite perçu à quel point les images font émerger des représentations verbales chez les enfants qui en manquent.

Auteur: Stora Michael

Info: Guérir par le virtuel : Une nouvelle approche thérapeutique

[ communication ] [ thérapie ] [ soupape ]

 

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pensée-de-femme

"Moi je n'en voulais pas (d'enfants). Il y avait, il y a toujours, une pression sociale très forte. En gros, on vous fait passer le message que si vous n'avez pas d'enfant, vous n'êtes pas une femme" (sur Franceinfo.)

"Les enfants, ça bouffe, ça bouffe et après ça fout le camp ! [...] Quand vous en avez, vous dites adieu à votre vie, à votre personne, à tout ! (...) A 22 ans, je voulais me faire ligaturer les trompes. Je me suis dégonflée. Mais j'ai regretté toute ma vie d'avoir des gosses." (Sur Gala en 2014]

Elle révélait cependant (sur Closer) avoir toujours fait en sorte que ses deux enfants ne manquent pas d'amour : "Je ne me suis jamais cachée. Mais ils savent aussi que je les aime."

Auteur: Anémone Anne Bourguignon

Info: purepeople.com, 16 octobre 2023

[ génitrice ] [ maman ] [ à contrecœur ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

relations

Peut-être certaines gens n’ont-ils plus rien à gagner auprès des personnes avec lesquelles ils vivent ; après leur avoir montré le vide de leur âme, ils se sentent secrètement jugés par elles avec une sévérité méritée ; mais, éprouvant un invincible besoin de flatteries qui leur manquent, ou dévorés par l’envie de paraître posséder les qualités qu’ils n’ont pas, ils espèrent surprendre l’estime ou le cœur de ceux qui leur sont étrangers, au risque d’en déchoir un jour. Enfin il est des individus nés mercenaires qui ne font aucun bien à leurs amis ou à leurs proches, parce qu’ils le doivent ; tandis qu’en rendant service à des inconnus, ils en recueillent un gain d’amour-propre : plus le cercle de leurs affections est près d’eux, moins ils aiment : plus il s’étend, plus serviables ils sont.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Dans "Le père Goriot", p 35

[ intéressées ] [ manigances ] [ hypocrisie ] [ narcissisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

propagande consumériste

La Fédération française de la publicité réclame dès 1951 l’accès aux ondes nationales, arguant que les annonceurs manquent de supports, mais il faut attendre 1968 pour que le gouvernement Pompidou, prétendant vouloir adapter l’économie française à ses concurrentes européennes, autorise la diffusion des premiers spots sur une chaîne nationale. Cette décision s’accompagne de la création de la Régie Française de Publicité, chargée de gérer les espaces publicitaires. La durée des écrans publicitaires, initialement limitée à sept minutes par jour, est ensuite progressivement augmentée au fur et à mesure que les recettes publicitaires des chaînes de télévision s’accroissent. La fin de l’ORTE, en 1974, s’accompagne d’une loi fixant à 25% le plafond de la part des recettes publicitaires à la télévision. A la même époque, les recettes publicitaires dans la presse connaissent une croissance sans précédent, celle du Monde tournant, par exemple, en moyenne autour de 60%.

Auteur: OLS (Offensive Libertaire et Sociale)

Info: Dans "Divertir pour dominer", page 72

[ législation française ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

trépasser

Il y a tant d'ouï-dire sur la mort, qui est et restera toujours un mystère pour les vivants ne connaissant que le sommeil de leurs nuits calmes ou agitées. Tout ce que je sais, c'est que, quand la porte s’ouvre, passent le souffle de la mort, mais aussi une lumière vive, et surtout une loyauté d'amour éternel. Tant de choses se vivent sur un lit de mort, à l'heure du trépas, pour celui qui meurt, comme pour ceux qui l’accompagnent. Je regrette tant de voir notre monde endormir les agonisants et les empêcher de vivre, pleinement éveillés, leurs dernières heures, minutes et secondes de vie. Comment dire au monde que quand la mort m'a ouvert ses bras, la vie m’a guérie et aimée au-delà de tout ? La langue et les mots nous manquent pour nommer l'essence de ce qui se vit au seuil de ce passage.

Auteur: Jousseaume Charlotte

Info: J’ai marché sur l’écume du ciel

[ mourir ] [ passage ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

écrivain-sur-écrivain

Je ne comprends pas les gens qui trouvent que Michel Houellebecq n’a pas de style. Faut-il qu’ils manquent d’oreille ! Houellebecq a le style imperturbable, c’est bien différent — le style Buster Keaton, deadpan, pince-sans-rire, tongue-in-cheek. En fait c’est un des tons les plus difficiles à trouver et surtout à garder, à tenir sur la distance. Lui s’acquitte de cet exercice de haute voltige avec une virtuosité sans égale, qui forcément se doit de rester discrète, comme tout le reste : il y a là une contradiction dans les termes, cette maestria pataude, qui fait toute la tension de la phrase et de la page, page après page (je suis en train de lire Sérotonine). Un autre avantage, c’est un effet comique permanent. On connaissait l’Apocalypse en riant, voici la dépression planétaire à se tordre : plus c’est triste, plus c’est drôle ; plus c’est désespéré et désespérant, plus on s’amuse.

Auteur: Camus Renaud

Info:

[ éloge ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson