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inconscience conquérante

Je découvre sur le tard que c'est une grande force que de ne pas comprendre. Cela permet parfois de conquérir le monde. Si Napoléon avait été aussi intelligent que Spinoza, il aurait écrit quatre volumes dans une mansarde.

Auteur: France Anatole

Info: Monsieur Bergeret à Paris, 1901/Au tournant du siècle/Omnibus 2000

[ ouverture ] [ carcan social ]

 

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portrait

Palade, petit, mince, avec des lunettes à verres très épais qui glissaient sur son nez fin, qui se taisait beaucoup, avant de parler beaucoup. On ne savait pas qui l'avait amené dans la mansarde où bouillonnaient les controverses. Il écoutait attentivement, il répondait d'abondance. Il avait énormément lu, semblait tout savoir, conscient de ne rien savoir. Par les grandes fenêtres de l'université il scrutait l'horizon au-delà des horizons.

Auteur: Manea Norman

Info: La tanière

[ chercheur ] [ quêteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ascétisme

Jamais plus tu ne toucheras les peaux blanches de tes soeurs épuisées de douleur
L'Amour est un fil de soie ou qu'on noue ou qu'on coupe
Souffrance seule vérité
L'Âme qui s'en va du seuil des fleurs au cycle des pierres noires
Ta joie sera dans l'étude... dans la mansarde nue, propre de bois, faite de solitude, vêtue
Rouge du soleil couchant, blanche de la lune calme, pourpre aux tourbillons des passions intérieures
L'Art commence où fuit la vie [...]

Auteur: Soutter Louis

Info: Extraits d'un poème relevé au dos d'un de ses dessins, non daté

[ quête ] [ création ] [ refuge ] [ poème ]

 

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pipelettes

Une ville sans concierge ça n’a pas d’histoire, pas de goût, c’est insipide telle une soupe sans poivre ni sel, une ratatouille informe. Oh ! savoureuses raclures ! Détritus, bavures à suinter de l’alcôve, de la cuisine, des mansardes, à dégouliner en cascades par chez la concierge, en plein dans la vie, quel savoureux enfer ! Certaines concierges de chez nous succombent à leur tâche, on les voit laconiques, toussantes, délectables, éberluées, c’est qu’elles sont abruties de Vérité ces martyres, consumées par Elle.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ éloge ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

création libre

Publier – c’est vendre à l’Encan
L’Esprit de l’Homme –
La Pauvreté – justifierait
Un acte aussi infâme

Au besoin – mais Nous – préférons
De Notre Mansarde monter
Blanche – Vers le Blanc Créateur –
Plutôt qu’investir – Notre Neige –

La Pensée appartient à Qui l’a donnée –
Puis – à Qui engendre
Son illustration Corporelle – Vendez
L’Air Souverain –

En Paquets - Soyez le Négociant
De la Grâce Céleste –
Mais ne ravalez pas l’Ame Humaine
Au Déshonneur du Prix –

Auteur: Dickinson Emily

Info: Cahier 37, 709, traduction Claire Malroux

[ pureté ] [ incorruptible ] [ gratuité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

tanière

Je demeure chez moi autant que je le peux, dans ma soupente, au huitième étage, où il fait très froid l'hiver, trop chaud l'été. Je suis revenu aux mansardes de mon enfance. Ma soupente ressemble par ses dimensions à une cellule, à une cabine de transatlantique, à un belvédère, ou bien, quelquefois, à une dunette... Elle est meublée d'une armoire blanche, d'une table de sapin teinte au brou de noix, sur quoi j'écris, d'une chaise, d'un lit-divan où je dors, où je rêve les yeux ouverts, ou fermés, pendant que le réveil-matin grignote ce qui reste de la nuit.

Auteur: Calet Henri

Info: Le tout sur le tout

[ littérature ] [ terrier ]

 

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agacement

"Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchain,
Min gros rojin..."

Dors, mon petit enfant, mon petit poussin, mon gros raisin. Les notes coulent sans heurt, pas plus douloureuses que des piqûres d'épingle. Une vieille berceuse picarde un peu simplette que sa grand-mère lui chantait dans la petite mansarde parisienne.
[...]
Blanche se redresse sur le bord du lit et reprend :

"Tu m'f'ras du chagrin
Si tu n'dors point qu'à demain"

"Ferme ton clapet, bébé, avant que je ne te le cloue moi-même" traduit Jenny très librement. J'imagine que la plupart des berceuses se résument à ça."

Auteur: Donoghue Emma

Info: Frog Music

[ chanson ] [ endormir ]

 

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vacherie

Prenez n’importe lequel des dirigeants socialistes ; de quel genre d’hommes s’agit-il ? De maigrichons échevelés qui passent leur temps dans des mansardes à écrire des thèses sur l’amélioration du monde ! De braves gens, bien sûr, mais incapables de parler d’autre chose que de Karl Marx. Et lui aussi, ne faisait que rédiger dans sa tête la fin de la misère dans le monde –théorie donc. Son cerveau a emmagasiné tout ce qu’on peut rêver dans ce domaine. Alors il prend sa plume et il noircit page après page, sort des chiffres, prend aux riches pour donner aux pauvres, distribue des fortunes, bouleverse l’économie mondiale et déverse des milliards sur les misérables qui s’en étonnent ; et tout cela scientifiquement, théoriquement !

Auteur: Hamsun Knut

Info: Mystères

[ collectivisme hors-sol ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

emploi du temps

Spinoza se claquemure dans sa mansarde et en interdit l’entrée à quiconque ne s’est pas annoncé deux ou trois jours auparavant ; il veut être tout entier à ce qu’il fait et s’impose à cet effet l’emploi du temps le plus strict : pendant deux heures, le matin, il taille et polit ses verres ; lorsqu’il a fini, il peut se mettre à lire ou à écrire jusqu’à l’heure où son hôtesse lui apporte un repas léger qu’il mange avec application mais rapidement – il devrait, il le sait, sortir ensuite pour une promenade digestive mais il est d’ordinaire si pressé de renouer le fil de sa réflexion qu’il y renonce aisément ; il lui est arrivé de ne pas quitter sa chambre durant plus semaines. Vers le milieu de l’après-midi, il réserve une heure ou deux aux visiteurs et à la correspondance. Puis il aime, jusqu’au souper toujours frugal, bavarder avec ses logeurs. Après quoi, il reprend son travail jusque tard avant dans la nuit.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 73

[ vie quotidienne ] [ fragment biographique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l’atelier qui chante et qui bavarde;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver d’éternité.

II est doux, à travers les brumes, de voir naître
L’étoile dans l’azur, la lampe à la fenêtre
Les fleuves de charbon monter au firmament
Et la lune verser son pâle enchantement.
Je verrai les printemps, les étés, les automnes ;
Et quand viendra l’hiver aux neiges monotones,
Je fermerai partout portières et volets
Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais.
Alors je rêverai des horizons bleuâtres,
Des jardins, des jets d’eau pleurant dans les albâtres,
Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,
Et tout ce que l’Idylle a de plus enfantin.
L’Emeute, tempêtant vainement à ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre;
Car je serai plongé dans cette volupté
D’évoquer le Printemps avec ma volonté,
De tirer un soleil de mon cœur, et de faire
De mes pensers brûlants une tiède atmosphère.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les Fleurs du Mal, Paysage

[ poème ]

 

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