Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 46
Temps de recherche: 0.0456s

post seconde guerre mondiale

L’Europe était vaincue. L’Europe seule. Huit mois plus tard, à Yalta, en Crimée, elle allait être partagée entre Roosevelt, homme de confiance de la banque juive, et le maréchal Staline, président-directeur-général du super-trust marxiste russe – comme la Pologne l’avait été, en 1939, entre Hitler et ce même Staline. Un peu plus tard encore, au procès de Nuremberg, les courtisans des tortionnaires staliniens allaient donner des leçons de morale aux tortionnaires nazis, au grand amusement de ces derniers.

L’Europe seule était vaincue. Vaincue et divisée. Les deux vainqueurs, celui de l’Est et celui de l’Ouest, allaient veiller dorénavant à l’empêcher de reprendre conscience d’elle-même. Toute tentative dans ce sens, si anodine qu’elle fût, se heurterait à l’avenir à une opposition organisée, roublarde et hystérique, de la nouvelle Sainte-Alliance, et serait présentée au public comme une résurrection du péril allemand, ou nazi, ou fasciste. Mais le fascisme, lui, était vainqueur. En Russie, en Pologne, en Allemagne de l’Est, on commençait à déplacer, à déporter, à massacre des populations entières au nom du socialisme et de la paix des peuples. Toutes les démocraties allaient se transformer, dans les années suivantes, en États dirigistes à régimes présidentiels. Enfin, à l’heure même où, semblait-il, la doctrine judéo-nazie était mise hors la loi, un homme était vivant, qui allait ressusciter le racisme hitlérien, réduire en esclavage un quart de la population du globe, et reprendre à son compte les revendications territoriales du Japon impérialiste. Cet homme, est-il besoin de le dire, s’appelait Mao Tsé-Toung.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 335-336

[ conséquences ] [ ww2 ] [ hypocrisie ] [ fausse paix ] [ remaniement du pouvoir ] [ géopolitique ] [ vieux continent ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

saynète

Alors qu'il passe un pont de pierre au-dessous duquel une rivière aux eaux troubles court avec violence, le cheval se met à boiter. En grommelant une malédiction, Raposo tire sur les rênes, descend de sa monture et examine les pieds de l'animal, dont la chaleur contraste avec l'eau glaciale qui court et les recouvre. La malédiction se change en un atroce blasphème quand il s'aperçoit qu'un des fers a disparu. Se protégeant du mieux qu'il le peut avec sa capote, momentanément aveuglé par la pluie, il ouvre la sacoche, en sort un fer de rechange, une navaja, des clous et un marteau. Puis il cale entre ses jambes le pied du cheval et, chassant de temps à autre l'eau de son visage du revers de la main, il racle la corne, y pose le fer et le cloue du mieux qu'il peut. Les gouttes s'écrasent tout autour de lui, le criblent, s'infiltrent dans les coutures de la toile qui le couvre, courent, froides, de sa nuque à ses épaules et à son dos, lui donnent le frisson. Quand après un long moment, il est venu à bout de la tâche, il a les jambes trempées jusqu'aux cuisses, les manches de sa veste dégoulinantes, et ses bottes ressuent l'eau. Alors, sans hâte, Raposo range les outils, saisit l'outre de vin et, renversant la tête en arrière, engloutit une très longue gorgée tandis que la pluie lui fouette le visage. Il se remet en selle et à peine le cheval sent-il l'homme sur son dos et la bride lâchée qu'il repart, laissant dans sa lancée le bruit de ses fers sur la pierre du pont.

Auteur: Pérez-Reverte Arturo

Info: Deux hommes de bien

[ homme-animal ] [ maréchal-ferrant ]

 

Commentaires: 0

épuration littéraire

J'ai le souvenir, pour ma part, d'avoir eu connaissance du passé collaborationniste de Duras par une note en bas de page figurant dans la biographie de Gaston Gallimard, due à Pierre Assouline. C'était en 1984. Il y était fait allusion à l'existence de cette commission de la Propaganda Staffel où avait officié la jeune Marguerite Donnadieu, épouse Antelme, commission mise en place par un décret du maréchal, après la préalable aryanisation des maisons d'édition juives (Nathan, Calmann-Levy), puis prise en mains par les nazis. Son attribution : le contrôle du papier d'édition. Elle constituait ainsi un véritable organisme de censure qui épluchait les manuscrits reçus et avait la charge de distribuer le papier aux seuls "bons" éditeurs (entendons ceux qui avaient accepté, de leur plein gré, de retirer de la vente et ne plus publier les auteurs inscrits sur les listes dites "Otto" et "Bernhard", à savoir les auteurs juifs, communistes, ou ceux ayant eu par le passé une attitude critique à l'égard de l'Allemagne et de sa culture). " Marguerite, écrit Laure Adler dans la biographie qu'elle lui a consacrée, ne pouvait ignorer le degré de collaboration de cet organisme constamment surveillé par la Propaganda ". Paul Morand eut des responsabilités dans cette commission dirigée par un collaborateur notoire. Les noms de Ramon Fernandez, Brice Parain, Dionys Mascolo figurent dans la liste de la quarantaine de lecteurs accrédités par ladite commission. Quand à la secrétaire de celle-ci, c'était notre Marguerite Donnadieu-Antelme, qui deviendra plus tard l'intraitable résistante Marguerite Duras, l'impitoyable tortionnaire de collabos, puis la militante communiste (stalinienne, forcément stalinienne ?) pure et dure. Ne manquant pas d'aplomb, à la Libération, l'incorruptible communiste s'en prendra avec une farouche énergie à tous ces veaux de Français qui n'avaient pas ouvertement pris parti contre Pétain (...).

Auteur: Henric Jacques

Info: Politique

[ opportunisme ] [ vacherie ] [ ww2 ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

émotions funèbres

Le roi Louis XV était fort triste habituellement, et aimait toutes les choses qui rappelaient l'idée de la mort, en la craignant cependant beaucoup. En voici un exemple. Madame de Pompadour se rendant à Crécy, un écuyer du roi fit signe à son cocher d'arrêter, et lui dit que la voiture du roi était cassée, et que, sachant qu'elle n'était pas loin, il l'envoyait prier de l'attendre. Il arriva bientôt après et se mit dans la voiture de Madame. Les seigneurs qui suivaient s'arrangèrent dans d'autres voitures. J'étais derrière, dans une chaise à deux, avec Gourbillon, valet de chambre de Madame, et nous fûmes étonnés quand, peu de temps après, le roi fit arrêter la voiture ; celles qui suivaient s'arrêtèrent aussi. Le roi appela un écuyer, et lui dit : " Vous voyez bien celte petite hauteur ; il y a des croix, et c'est certainement un cimetière ; allez-y, et voyez s'il y a quelque fosse nouvellement faite " L'écuyer galopa et s'y rendit; ensuite il revint dire au roi : " II y en a trois toutes fraîchement faites. " Madame, à ce qu'elle m'a dit, détourna la tête avec horreur à ce récit, et la petite maréchale de Mirepoix dit gaiement : " En vérité, c'est à faire venir l'eau à la bouche. " Madame, le soir, en se déshabillant, nous en parla : " Quel singulier plaisir, dit-elle, que de s'occuper de choses dont on devrait éloigner l'idée, surtout quand on mène une vie aussi heureuse ! Mais le roi est comme cela; il aime à parler de mort, et il a dit, il y a quelques jours, à M. de Fontanieu, à qui il a pris, à son lever, un saignement de nez : " Prenez-y garde; à votre âge, c'est un avant-coureur d'apoplexie. " Le pauvre homme est retourné chez lui tout effrayé et fort malade... " Souvré, dit-il un jour au commandeur de ce nom, vous vieillissez, où voulez-vous qu'on vous enterre? - Sire, aux pieds de Votre Majesté. " Cette réponse rendit le roi triste et rêveur. Il parlait souvent ainsi de la mort, d'enterrements et de cimetières ; personne n'était né plus mélancolique.

Auteur: Hausset Madame de

Info: Mémoires

[ superstition ] [ morbidité ]

 

Commentaires: 0

dépravation

En 1770, un père de famille vint se jeter aux pieds de M. de Sartines, et lui dit que la veille au soir on a enlevé sa fille, et qu'il ne sait ce qu'elle est devenue.
M. de Sartines lui promet une prompte vengeance, et lui assigne un jour pour lui donner des nouvelles sûres de son enfant; il fait faire les perquisitions les plus exactes, et parvient enfin à découvrir les ravisseurs. Le père revient aujour marqué ; M. de Sartines le reçoit les larmes aux yeux : "Hélas ! lui dit ce magistrat, vous êtes bien malheureux, mais je suis presque aussi à plaindre que vous : je sais où est votre fille, et je ne puis vous rendre justice : une autorité supérieure me lie les mains..." L'infortunée était au Parc aux Cerfs, et avait été enlevée pour les plaisirs du roi.
Les courtisans suivaient à l'envi l'exemple de leur maître. Quelques mois après, M. le duc de *** devient amoureux d'une jeune demoiselle très-jolie, fille d'un ancien officier : ne pouvant corrompre ni elle ni sa mère, par argent, il imagine un stratagème bien digne de la cour de Louis XV. Il se déguise avec quelques-uns de ses gens, met le feu pendant la nuit à la maison où demeuraient la mère et la fille; il entre comme pour donner du secours, enlève la demoiselle, la met dans un carrosse, et en abuse à deux lieues de là. Il se rend coupable du double crime de ravisseur et d'incendiaire.
Ce qu'il y a de remarquable, c'est qu'il ne fut point puni, malgré les plaintes de M. de Sartines; il en fut quitte pour quelque argent. Le duc de ***, son père, présenta au roi cette affaire comme une petite plaisanterie, et le monarque se contenta de recommander au fils d'être un peu plus sage à l'avenir.
Peu de seigneurs de la cour de France résistèrent à cette contagion, et se préservèrent de la corruption générale. M. le maréchal de Brissac était un de ces derniers.
Il y a quelques années qu'on le plaisantait sur la rigidité de ses principes d'honneur et de probité, et sur ce qu'il se fâchait, parce qu'on prétendait qu'il était c..., comme tant d'autres, Louis XV qui était présent, et qui riait de sa colère, lui dit : "Allons, monsieur de Brissac, ne vous fâchez point, c'est un petit malheur, ayez bon courage.
- Sire, répondit M. de Brissac, j'ai toutes les espèces de courage, excepté celui de la honte."

Auteur: Internet

Info: Correspondance secrète, année 1774, in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ abus de pouvoir ] [ dépravation ] [ viol ] [ honneur ]

 

Commentaires: 0

phonétique

Les élites sont vulgaires
- Voilà qui n'est pas sans fondement... aide-toi et le ciel t'aidera dit-on
- Eh oui, j'opine, j'opine, on est jamais trop aidé, étonnant comme nos opinions convergent.
- A son travail à l'hôpital... vous savez, quand ce réputé député s'est fait amputer, ah, votre femme, quelle pétulance... elle doit aimer manger épicé, je vous envie
- Dans un concours plus le morceau est long plus le concert dure
Après une désertion dans la troupe le colon est furieux, un lieutenant essaye de le rassurer.
- Certes certes mon Colonel, je comprends votre énervement... mais lèche-cul compétent ou suspect presbyte... une défection reste rarement dans les annales...
- Absolument... n'empêche qu'on s'permet de drôles de choses dans ce bataillon... et vous avez vu leur caserne, incroyable, tapissée partout, même dans les WC...
- Tapissée partout, même dans les WC ?
- Absolument, qu'en avez-vous pensé mon lieutenant ?...
- Je suis d'origine allemande. Mon grand-père était uhlans. Donc, moi, en tant qu'uhlan, j'ai été choqué.
- Eh bien moi aussi, à la bonne heure... et comment va votre femme, si je peux me faire mettre
- Ah, vous la connaissez.... par quel canal ?...
- Par hasard, par hasard mon bon... faut dire que dès que je l'ai vue je n'ai pu retenir mon enthousiasme... on peut dire qu'elle aime manger épicé... et quelle pétulance...
- Enfin mon Colonel!... ne soyez pas si concupiscent l'endroit de la mère de mes 7 enfants...
- Allez allez, on sait bien que vous êtes fécond lieutenant... parlez-moi plutôt d'elle, que faisait elle avant de vous rencontrer
- Elle était sage-femme, elle s'appelait Widmer...
- Ah ah ah
- Elle avait un très bon poste
- A la poste.. aaaah, eh bien la mienne n'y va plus du tout, c'est trop kafkaïen, s'enfiler la dedans pour se taper des queues de 15 mètre
- Mais non, mon maréchal, je parlais de sa fonction de sage-femme, un véritable poste de prestige, de ceux qu'on obtient la force du poignet.
- Oui mais parfois cela ne suffit pas, tenez mon ami Jacques s'est récemment fait jeter d'un casting. "pas assez énergique" on lui a dit.. et Jacques ulcéré n'a que pu dire au revoir.
- Au moins il n'aura pas eu besoin de coucher pour être introduit...
- Ah ah, voilà un raisonnement qui n'est pas sans fondement... lieutenant.... aide-toi et le ciel t'aidera dit-on
- Eh oui mon capitaine, j'opine, j'opine, on est jamais trop aidé, étonnant comme nos opinions convergent.
- Merci, mon caporal, je vous imagine bien en train de l'assaillir de questions dès votre première rencontre.
- Oh Oui, avec ma femme nous avons été intimes à l'instant... très rapidement elle m'a dit tendrement : mon jeune complice....
- Formidable lieutenant, elle se laissait déjà pénétrer par vos idées... vous avez vite conclu, je suppute
- Pas tant que ça, j'étais bien trop raide, trop tendu... elle était là, comme une reine devant moi
- Ah ah ah, et vous comme un toréador...
- Un toréador ?
- Mais oui mon lieutenant, tout toréador, à l'instar de Louis 14, éprouve de l'appréhension avant d'entrer dans l'arène
- Ah ah ah... comme vous êtes drôle mon colonel, c'est à mettre à votre décharge
- Je vous remercie... et depuis, tout va bien ?
- Pas vraiment, elle est partie avec mon revenu...
- Mais ce n'est rien ça... ne vous en faites pas... (en riant) elle aurait pu revenir avec vos parties... tenez, la mienne était dans un état l'autre jour.. Vous savez que mon poste de commandement est au sous-sol ?...
- Oui et alors...
- Et bien elle était vraiment remontée lors de sa descente en ascenseur...
(le soldat de piquet )
- Boaf, femme ou ascenseur tu mets toujours ton doigt ou t'habite...
- Ecoutez lieutenant, venez plutôt manger à la maison ce soir... vous verrez le petit comme il est grand... nous venons d'ailleurs de lui offrir un phalluche...
- Ah bon, et qu'est-ce... un phalluche ?...
- Mais c'est une sorte de péniche, imbéchile...
- Il suffit mon président, vous n'êtes qu'un vil brequin...
- Et vous un pâle toquet...
( le soldat, un doigt sur la tempe )
- Heureusement quon nest pas dans le même cas qu'eux... sinon faudrait vraiment penser à s'expatrier.

Auteur: MG

Info: 1997

[ jeu de mots ]

 

Commentaires: 0