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néolibéralisme

Pour Kondratieff, la capacité du capitalisme à se renouveler était l’élément essentiel de sa pérennité. Certes. Dans une large mesure, c’est vrai. Mais d’autres facteurs apparaissent au moins aussi déterminants dans la victoire du capitalisme financier moderne : la libre spéculation, la capacité à s’endetter presque sans fin, les marchés ultra-dominateurs, l’insensibilité aux bêtises à répétition des économistes, la justice très accommodante, les élites autoreproductibles, le mépris des frontières ; le tout assaisonné d'une bonne dose de cynisme et d'une absence fondamentale de scrupules.

Auteur: Bouchard Jean-François

Info: L'éternelle truanderie capitaliste

[ pouvoir ] [ verticalité ] [ crapuleux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

banksters

Sous la surface de la réglementation gouvernementale du marché des valeurs mobilières, les mêmes forces qui ont produit les excès spéculatifs émeutiers du "marché haussier sauvage" de 1929 témoignent encore de leur existence et de leur influence. Bien que réprimées pour le moment, il ne fait aucun doute que, si l’occasion s’y prêtait, elles reviendraient à leur activité pernicieuse.

(...)

Si l’on avait pleinement divulgué ce qui a été fait pour faire avancer ces projets, ils n’auraient pas pu survivre longtemps à la lumière féroce de la publicité et des critiques. Les chicaneries juridiques et l’obscurité totale furent les alliés les plus solides des banquiers.

Auteur: Pecora Ferdinand

Info: Wall Street Under Oath : L’histoire de nos agents de change modernes, 1939

[ truands bancaires ] [ pouvoir financier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

économie

Je distingue le capitalisme du libéralisme et désespère qu'on confonde souvent les deux termes : le capitalisme est un mode de production des richesses dans lequel la rareté constitue la valeur; le libéralisme un mode de redistribution des richesses dans lequel le marché libre fait sa loi.
(...) En revanche, ce capitalisme se coefficiente : le capitalisme néolithique n'est pas le capitalisme financier, qui n'est pas le capitalisme antique des Gréco-Romains ni sa formule médiévale, encore moins celui qu'on prend souvent pour le seul, le capitalisme industriel.
Le problème est donc moins dans le substantif que dans son épithète : capitalisme, certes, mais quel capitalisme ?
Capitalisme libéral, non merci.

Auteur: Onfray Michel

Info: Abrégé hédoniste

[ régulation ] [ politique ]

 

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propagande bienveillante

L’amour est partout. L’amour est un ordre qui ne saurait se discuter. C’est de toute part que la propagande de l’amour nous environne, nous imbibe, nous assaille, nous détrempe, nous éduque et nous rééduque. Tout nous aime. Les start-up nous aiment. La nouvelle économie nous aime. Les téléphones mobiles nous aiment. Les autoroutes nous aiment. Le théâtre de rue nous aime. Les brigades d’intervention poétique nous aiment. Les parkings nous aiment. La Journée sans voitures nous aime. La Journée sans tabac nous aime. Les nouveaux réseaux nous aiment. Les donneurs d’organes nous aiment. La mondialisation nous aime. Les opposants à la mondialisation nous aiment. Les mondialisateurs itou. Les marchés financiers nous aiment. La cyberculture nous aime. Les centres piétonniers nous aiment. Le marketing nous aime. Halloween, Mardi Gras, la Techno parade et la Gay Pride nous aiment comme des dingues. L’amour nous aime comme un malade.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, page 364

[ romantisme déchaîné ] [ amourobésité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

économie

L'indice boursier Standard and Poors est passé de 800 points en mai 2009 a plus de 2000 points en février 2015, soit une augmentation supérieure à 150% en 6 ans.
L'action de la FED a donc permis essentiellement de fournir le système bancaire en liquidités qui ont été massivement investies sur les marchés financiers. Dans le même temps, la politique de taux zéro destinée à faire baisser les taux longs des obligations souveraines a poussé les investisseurs en quête de rendements à réorienter leurs capitaux vers ces mêmes marchés financiers. Les marchés actions sont donc tirés par une gigantesque intervention de la banque centrale américaine depuis 5 ans, et se retrouvent de fait totalement déconnectés de l'économie réelle. La sphère financière alimentée par la FED évolue aujourd'hui de manière complètement indépendante de la sphère économique, elle impose de plus ses exigences de rendements à cette dernière. On a ainsi vu se développer des politiques entrepreneuriales que l'on peut qualifier là encore de "non-conventionnelles" et qui ont notamment consisté en des rachats d'actions massifs dans le but de faire monter les cours.

Auteur: Borel Guillaume

Info:

[ injustice ] [ inégalités ] [ folie ] [ vingt-et-unième siècle ]

 

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finance

Selon le NY Times d'aujourd'hui les 30,522 employés de Goldman Sachs ont gagné une moyenne de $600,000 l'année passée, moyenne qui prend aussi en compte les secrétaires, mais pas les nettoyeuses.... ce qui fait grosso merdo 18 milliards de dollars de salaire en 2007. Tout ceci presque exclusivement pour des cols blancs qui se branlent les neurones dans des réunions de money managers, devant des colonnes de chiffres sur Internet et souvent au golf... multipliez ce nombre par les autres banques d'affaires spécialistes de l'argent virtuel (Lehman, Merryl, JP Morgan and so on ) puis multipliez ce chiffre par 15 (ans). Vous aurez ainsi une idée des revenus de la bande de joyeux lurons (d'autres diront gangsters... ) qui manipulent le pognon, principalement à NYC, Londres, Paris, Genève... Et maintenant les obligations d'Etat américaines, les bons du Trésor, seront probablement la prochaine bulle à éclater sur les marchés financiers, la confiance dans la capacité des Etats-Unis à rembourser leur immense dette est mise en doute.... Bref il se pourrait que dans peu de temps les bons du trésor US fassent tout exploser.

Auteur: MG

Info: 29 sept 2008

[ spéculation ]

 

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marché du travail

“Que veux-tu que je pense d’une entreprise qui vire le père à 50 ans et propose un stage non payé au fils de 25?” Cette phrase terrible, qui est aussi valable pour les mères et les filles bien entendu, résume parfaitement la situation actuelle sur le marché de l’emploi. En gros, votre travail productif, lucratif et en sécurité est censé se dérouler entre 30 et 45 ans. 15 années dans une vie de 84 en moyenne, c’est peu. Avant 30 ans on a peur et après 50 aussi. Avant 30 ans on ne gagne pas assez et après 50 on se fait licencier car on coûte trop cher. Avant 30 ans on n’a pas assez d’expérience et après 50 on est dépassé. Pour en revenir à la phrase du début, dans une famille il est désormais probable qu’à un moment donné, ni le père ni le fils n’ait de salaire. Tout ceci crée une catastrophe sociale, économique, psychique , sanitaire, sans parler de l’impact sur le dossier des retraites. Question: Comment on sort de cet apocalyptique merdier? J’avoue que je ne vois plus rien de possible hors du coercitif car même l’encouragement financier ne fonctionne pas: obliger les entreprises à rémunérer les stages, fixer des quotas de jeunes et de vieux, des quotas de chômeurs, de personnes en situation de handicap etc. C’est triste mais si on laisse décider “le marché”, ça ne marchera pas.

Auteur: Chyba Martina

Info: Sur son profil linkedIn, juin 2022

[ ubérisation ] [ néolibéralisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

financements

En particulier, l'exploration dirigée vers l'infiniment grand ou l'infiniment petit requiert de plus en plus d'énergie et d'efforts, et est accompagnée de plus en plus d'impact environnementaux, au point que l'intérêt pour l'humanité devient de plus en plus contestable. Le Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN) consomme déjà en électricité la moitié de la puissance d'un réacteur nucléaire : est-il indispensable de doubler sa consommation lors de son prochain agrandissement, qui engloutira par ailleurs des matériaux de haute technologie, alors que ses pistes de recherche deviennent de plus en plus incertaines ? Avons-nous un besoin impératif de centres de calculs et de stockages numériques géants, d'observatoires astronomiques kilométriques ? L'investissement démesuré dans le Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER), étalé sur un siècle en espérant aboutir finalement à la production d'électricité par fusion nucléaire, est-il justifié, compte tenu de son caractère hasardeux ? Dans un autre registre, faut-il, afin de les étudier ou de les préserver, collecter massivement des échantillons d'animaux et de plantes, en parcourant des milliers de kilomètres en avion et en propageant involontairement des pathogènes susceptibles de nuire à ces espèces ? Pour "sauver le climat", est-il nécessaire de rassembler des dizaines de milliers de personnes en congrès et de leur faire rédiger des milliers d'articles scientifiques ? Les débats de politique scientifique, menés dans un cadre national ou international, comparent les bénéfices attendus et les coûts, mais ces derniers sont souvent limités aux coûts financiers et il est plus rare que les coûts environnementaux soient entièrement pris en compte.

Auteur: Graner François

Info: https://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/virus_et_recherche.pdf

[ surenchère ] [ mise en cause de l'utilité réelle ] [ marché de la science ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

gauche caviar

Dans ma génération, parmi ceux qui avaient défilé entre République et Nation, parmi tous les enfants chéris du mitterrandisme, beaucoup s'étaient droitisés pour des raisons essentiellement économiques. Ils avaient forci, acheté un appartement, deux appartements dont le prix avait quintuplé sous l’effet du boom immobilier. Ils avaient acheté des maisons de campagne.

Ils s'étaient félicités lorsqu'un fils d’ouvrier, un socialiste austère et probe du nom de Pierre Bérégovoy avait déréglementé les marchés financiers. Ils avaient acheté des actions, poussé les portes capitonnées des fonds d'investissement, ils avaient de plus en plus d'argent et des nuances s'étaient glissées dans leurs conversations : "Il y a un principe de réalité", "il ne faudrait pas non plus décourager les gens", "bien sûr que je crois à l'impôt, oui, je suis socialiste : mais pas à la fiscalité punitive". Et puis bientôt : "il faut arrêter de faire croire aux gens qu’on peut raser gratis", "on est bien obligés de regarder ce que font les autres", "la concurrence mondiale est une réalité".

Arrivés à la cinquantaine, la peau ravinée par les plaisirs, la peau creusée et ravinée, ces hommes et ces femmes prononcèrent des mots comme "le culte malsain de la dépense publique". Les hommes portaient des vestes légères sur des chemises bleu ciel, des chapeaux, des pantalons chino. Ils apparaissaient, épanouis par leurs festins de viande, repus de carnages, dans la loge d'un client, à RoIand-Garros. Ils ressemblaient tous plus ou moins, dans l’allure générale, dans l'impression qui demeure après que le souvenir d'un visage s’est évanoui, à Dominique Strauss-Kahn.

Auteur: Quentin Abel

Info: Le voyant d'Étampes

[ droitisation ] [ glissement ] [ arrivistes arrivés ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

production marchande

La leçon fondamentale de la "critique de l’économie politique" élaborée par le Marx de la maturité, après le Manifeste, est de démontrer comment cette réduction de toute chimère sacrée à la brutale réalité économique génère sa propre spectralité. Lorsque Marx décrit la folle circulation du Capital dont la trajectoire autofécondante atteint son apogée dans les spéculations méta réflexives* contemporaines sur les marchés à terme, il est bien trop simple de considérer le spectre de ce monstre autoengendré (poursuivant sa trajectoire indépendamment de toute préoccupation humaine ou environnementale) comme une abstraction idéologique : il ne faudrait jamais oublier que derrière cette abstraction il y a de vraies gens et des objets naturels, sur les capacités productives et sur les ressources desquels la circulation du Capital est fondée, et dont celui-ci se nourrit comme un gigantesque parasite. Le problème est que cette "abstraction" n’existe pas seulement dans l’erreur de jugement du spéculateur financier : elle est "réelle", au sens où elle détermine la structure même des processus matériels et sociaux. C’est ainsi que le sort d’une partie entière d’une population – et parfois de pays entiers – peut être décidée par la danse spéculative et "solipsiste" du Capital qui poursuit sa quête effrénée du profit en affichant une indifférence tranquille à la manière dont ses mouvements vont influencer la réalité sociale. C’est en quoi réside la violence fondamentalement systématique du capitalisme, bien plus troublante que la violence socio-idéologique directe des sociétés précapitalistes : cette violence, en effet, n’est plus imputable à des individus concrets, à de "mauvaises intentions" ; elle est purement "objective", systématique, anonyme.

Nous rencontrons ici la différence lacanienne entre la réalité et le Réel : la "réalité" désigne la réalité sociale dans laquelle les gens réels interagissent dans le cadre du processus productif matériel ; le Réel, lui, désigne l’inexorable logique, spectrale et "abstraite", qui détermine la scène de la réalité sociale.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 27-28. *méta-réflexif : qui pense sur ses propres pensées

[ transposition psychanalytique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson