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jeu

Si on laisse de côté nos préjugés, la marelle est aussi bonne que la poésie.

Auteur: Putnam Hilary Whitehall

Info: Raison, vérité et histoire

[ a priori ] [ jugement de valeur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

méthodique

Persuadée comme moi qu'une rencontre fortuite était ce qu'il y avait de moins fortuit dans nos vies et que les gens qui se donnent des rendez-vous précis sont ceux qui écrivent sur du papier rayé et pressent leur tube de dentifrice par le fond.

Auteur: Cortázar Julio

Info: Marelle, Gallimard, 1966, p.11

[ maniaque ] [ croyance ] [ hasard ]

 

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femmes-hommes

Les garçons et les filles étaient partout séparés. Les garçons, êtres bruyants, sans larmes, toujours prêts à lancer quelque chose, cailloux, marrons, pétards, boules de neige dure, disaient des gros mots, lisaient Tarzan et Bibi Fricotin. Les filles, qui en avaient peur, étaient enjointes de ne pas les imiter, de préférer les jeux calmes, la ronde, la marelle, la bague d'or.

Auteur: Ernaux Annie

Info: Les années

[ enfance ]

 

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géométrie existentielle

Une vie, rien qu'une vie, ce serait justement un bricolage ou une fabrique tantôt lents, tantôt contraints à des choix violents et rapides, une sorte de marelle qui, ajoutant les côtés aux côtés, les surfaces aux surfaces, finirait, entre figures imposées et figures libres, par former un tracé reconnaissable et unique. Non pas quelque chose d'entièrement libre - qui le pourrait ? - mais quelque chose comme une libération rejoignant parfois ses vitesses et parfois les perdant.

Auteur: Bailly Jean-Christophe

Info: In "Tuiles détachées", éd. Christian Bourgois, p. 48-49

[ cinétique ] [ mécano ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature

Mais l'enfant regardait la nuit; Tom adorait la pluie. Il sortit de la boucherie et se remit à gambader comme un fou. Là où d'autres se seraient perdus, comme égarés par ce labyrinthe de gouttes furieuses, lui savait d'instinct s'orienter, déjouant les pièges de notre bon orage chilien.
Et à voir ainsi le gamin danser sous l'eau belle, faisant du déluge une joie de marelle, on eût dit que la pluie lavait tous les méfaits des hommes.

Auteur: Bolan Gaetano

Info: La boucherie des amants, p.36

[ eau ] [ aqua simplex ]

 

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lecture



La bibliothèque est un jeu de patience, mais aussi un jeu de l’oie – sans puits ni prison –, une marelle, un labyrinthe (c'est connu) – sans autre destination ou issue que la satisfaction d'un désir de savoir, de connaître toujours recommencé, jamais exaucé –, tous jeux aussi tentants que le diable gisant dans chaque détail insoupçonné de ses méandres en relief, véritablement habités. Sans cette fascination d'un retour constant à une forme inédite d’origine, le jeu du lecteur serait différent.

Auteur: Gouttebaron Sylvie

Info: Dans l'introduction de "Des écrivains à la bibliothèque de la Sorbonne", tome 4 de Linda Lê, p. 11

[ archives ] [ quête ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

repas

Le vrai manger de l'enfance, toutefois, c'est le goûter. Tout le monde déjeune, dîne et soupe. Seuls les enfants goûtent.
Je ne puis voir le dessin d'une marelle comme une ombre portée d'oiseau au sol, entendre une balle rebondir, une fillette fredonner une chanson de corde, sans que monte dans ma bouche le goût du pain de quatre heures. Il ne ressemblait à aucun autre. Il avait une saveur de dehors et de jeu, de récréation, de plaisir qu'on fait durer, de faim violente enfin rassasiée.

Auteur: Rouanet Marie

Info: Nous les filles

[ âge tendre ]

 

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fantômes

Le cimetière de Holavallagardur... se transforme en un parc d'agrément pour les trépassés. Certains se baladent ici et là dans leurs linceuls, s'assoient sur les bancs pour discuter de l'éternité pendant que d'autres jouent a la marelle en lançant des cailloux contre le mur d'enceinte. Les matérialistes qui ne s'attendaient pas du tout à la vie après la mort se tiennent à l'écart. Pendant leur réunion de cellule, ils se disputent sur l'éventuelle existence d'une autre vie après celle-là, qu'ils se voient forcés de vivre à l'encontre de tout principe scientifique.

Auteur: Sjon

Info: Sur la paupière de mon père

[ métaphysique ] [ bavards ]

 

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hommes anciens

Je pense aux gestes oubliés, aux multiples gestes et propos de nos ancêtres, tombés peu à peu en désuétude, dans l’oubli, tombés un à un de l’arbre du temps. J’ai trouvé ce soir une bougie sur une table, et pour m’amuser je l’ai allumée et j’ai fait quelques pas avec elle dans le couloir. Elle allait s’éteindre quand je vis ma main gauche se lever d’elle-même, se replier encre, protéger la flamme par un écran vivant qui éloignait les courants d’air. Tandis que la flamme se redressait, forte de nouveau, je pensais que ce geste avait été notre geste à tous (je pensais tous et je pensais bien, ou je sentis bien) pendant des milliers d’années, durant l’Âge du Feu, jusqu’à ce qu’on nous l’ait changé par l’électricité. J’imaginais d’autres gestes, celui des femmes relevant le bas de leurs jupes, celui des hommes cherchant le pommeau de leur épée. Comme les mots disparus de notre enfance, entendus pour la dernière fois dans la bouche des vieux parents qui nous quittaient l’un après l’autre. Chez moi personne ne dit plus "la commode en camphrier", personne ne parle plus des "trépieds". Comme les airs de l’époque, les valses des années vingt, les polkas qui attendrissaient nos grands-parents.

Je pense à ces objets, ces boîtes, ces ustensiles qu’on découvre parfois dans les greniers, les cuisines, les fonds de placards, et dont personne ne sait plus à quoi ils pouvaient bien servir. Vanité de croire que nous comprenons les œuvres du temps : il enterre ses morts et garde les clefs. Seuls les rêves, la poésie, le jeu — allumer une bougie et se promener avec elle dans le couloir — nous font approcher parfois de ce que nous étions avant d’être ce que nous ne savons pas si nous sommes.

Auteur: Cortazar Julio

Info: Marelle

[ routines ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste