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question

Comment devenir un homme responsable lorsque, au restaurant, il suffit à ce père insolent de signer sur une nappe en papier pour payer une addition de quarante personnes ? Comment adopter un mode de vie cohérent lorsqu’on entend ce père se vanter de pouvoir acheter une maison sans passer par le notaire, avec trois tableaux qu’il qualifiait avec morgue de trois merdes barbouillées dans la nuit ?

Auteur: Picasso Marina

Info: Grand-père

[ éducation ] [ richesse ]

 

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peinture

Il aimait l'argent pour acheter des maisons dans lesquelles il peignait. Il les revendait dès qu'elles ne suffisaient plus à contenir ses nouvelles oeuvres. Il n'aimait pas se mettre à table. C'était du temps volé à sa création. Il méprisait toutes les vanités qu'apporte la fortune. Dans ses vêtements fatigués, il aurait pu passer pour un clochard. Il ne faisait aucun cas de la cour qui se pressait pour venir voir le maître.

Auteur: Picasso Marina

Info: Grand-père

[ anecdote ] [ égoïsme ]

 

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vacherie

Un matin, Marina [Tsvetaeiva] se rend à Prague pour assister à une conférence du doctrinaire de l’anthroposophie, Rudolf Steiner – qui, dans sa jeunesse, avait suivi les cours de philosophie d’Elisabeth Förster, la sœur de Nietzsche, antisémite notoire et future adepte d’Adolf Hitler. Marina remarque qu’il a le même visage que Baudelaire, "c’est-à-dire du Diable" ; elle ironise : "Pourquoi Steiner, s’il est extralucide, ne voit-il pas à quel point ses ouvrages sont ennuyeux ?".

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 190

[ dénigrer ] [ rasoir ] [ écrivains ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

dernières paroles

Chers camarades, ne laissez pas Mour seul. Je vous supplie - celui qui le pourra - de l'emmener à Tchistopol chez N. Aseeev. Les bateaux sont horribles, je vous en supplie de ne pas l'envoyer seul. Aidez-le aussi à faire ses bagages et à les emporter à Tchistopol. Je compte sur une vente de mes affaires. Je veux que Mour vive et fasse ses études. Avec moi il ne s'en sortirait pas. Ne m'enterrez pas vivante, vérifiez bien.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info:

[ suicide ]

 

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famine

Moi, la seule chose dont je me lasse pas, c'est de regarder le blé jaunir. J'ai eu tellement faim dans ma vie que ce que j'aime le plus, c'est voir le blé mûrir, les épis qui se balancent. Ça me fait le même effet qu'à vous de regarder un tableau dans un musée... même maintenant, je raffole pas du pain blanc, ce qu'il y a de meilleur, c'est du pain noir avec du sel, et du thé bien sucré.

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: La Fin de l'homme rouge - ou le temps du désenchantement. Dix histoires dans un intérieur rouge, Récit de Marina Tikhonovna Issaïtchik

[ post-URSS ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

indicible

Un matin, tandis que du haut de la terrasse, je parcourais des yeux la Marina, ses eaux m’apparurent plus profondes et plus lumineuses, comme si pour la première fois, j’eusse posé sur elles un regard non troublé. J’eus en cet instant même le sentiment presque douloureux du mot se séparant des choses, comme se brise la corde trop tendue d’un arc. J’avais surpris un lambeau du voile d’Isis de ce monde, et le langage à partir de cet instant me fut un imparfait serviteur. 

Auteur: Jünger Ernst

Info: Sur les falaises de marbre (Auf den Marmorklippen) 1939, trad. Henri Thomas, éditions Gallimard 1942, coll. L’Imaginaire, 2017

[ inexprimable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

transposition

On dit Pouchkine intraduisible. Pourquoi ? Chaque poème est la traduction du spirituel en matériel, de sentiments et de pensées en paroles. Si on a pu le faire une fois en traduisant le monde intérieur en signes extérieurs (ce qui frise le miracle !), pourquoi ne pas pouvoir rendre un système de signes par un autre ? C'est beaucoup plus simple : dans la traduction d'une langue en une autre le matériel est rendu par le matériel, la parole par la parole, ce qui est toujours possible.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: lettre à Paul Valéry 1937

[ littérature ] [ transmutation ]

 

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traduction

Il est essentiel, pour aborder une langue étrangère, de se dégager des catégories et de la structure de la langue maternelle. On n'a pas toujours su le faire. Pendant longtemps en Europe et singulièrement en France, on a cherché à calquer les grammaires sur celle du latin. De la même façon, les premières descriptions de langues "exotiques", faites souvent par des missionnaires, reflètent la structure des langues de leurs auteurs (par exemple, la description du wolof par l'abbé Boilat au dix-neuvième siècle fait appel aux catégories du français, pourtant inapplicables à cette langue).

Auteur: Yaguello Marina

Info: Catalogue des idées reçues sur la langue, p 73

[ colonialisme ] [ étalon linguistique ] [ projection ] [ répertoire intransposables ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

hypnagogie

Après une nuit sans sommeil, le corps faiblit
Devient doux et autre – il n’est à personne.
Dans les veines ralenties des traits font encore mal
Et on sourit aux anges comme un ange.

Après une nuit sans sommeil, les mains faiblissent,
L’indifférence est profonde : ami ? ennemi ?
Chaque son fortuit recèle un arc-en-ciel,
L’odeur de Florence flotte soudain sur le gel.

Les lèvres s’éclaircissent tendrement, l’ombre est plus dorée
Autour des yeux creusés. C’est la nuit qui a allumé
Ce visage si éclatant – et de la nuit sombre
En nous, les yeux seuls – restent sombres.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: 19 juillet 1916

[ insomnie ] [ rêve éveillé ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vie quotidienne

Sans nouvelles de son mari, sans argent, Marina [Tsvetaieva] survit du mieux qu’elle peut. L’avenir lui semble absolument impénétrable. Un témoin se souviendra d’elle, "pieds nus, une robe déchirée dans laquelle elle devait certainement dormir". Un jour, un cambrioleur s’introduit chez elle ; ému par sa misère, il lui propose un peu d’argent.
Marina croule sous les tâches ménagères : chercher du bois de chauffage ou n’importe quel combustible, éplucher les rares pommes de terre, cuisiner, laver la vaisselle, laver le linge, s’occuper des enfants. Parfois, à la lueur d’une lampe, tard dans la nuit, elle écrit quelques vers.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 171

[ pauvreté ] [ poète ] [ fragment biographique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson