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langage

Le duel verbal, cet affrontement rituel en paroles, tel qu'il se pratique, par exemple, chez les jeunes Turcs pré-adolescents, exige de ceux-ci une virtuosité dans l'art d'enchaîner et de faire rimer les reparties et les insultes. Il s'agit d'un rite de passage, d'une initiation qui ouvre l'accès au monde des hommes. Chez les jeunes Noirs des ghettos américains, la pratique de l'insulte rituelle, qui accompagne la traversée de l'adolescence, a une fonction de défoulement. Elle est un substitut à l'agressivité et exige également un maniement virtuose de la langue: rimes, calembours, doubles sens, figures de style s'enchaînent à une cadence rapide.

Auteur: Yaguello Marina

Info: Alice au pays du langage

[ puberté ] [ punchlines ] [ combat parlé ] [ baston ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dernières paroles

Cher Nikolaï Nikolaevitch, chères Soeurs Siniakov, Je vous supplie de prendre Mour chez vous à Tchistopol, de le prendre simplement pour fils - et qu'il fasse des études. Je ne peux plus rien pour lui et ne lui fais que du mal. Mon sac à main contient 150 roubles et si on essaie de vendre toutes mes affaires... Ma mallette contient quelques carnets de poèmes et des tirés à part en prose. Je vous les confie, prenez soin de mon Mour chéri, il est de santé très fragile. Aimez-le comme un fils - il le mérite. Quant à moi pardonnez-moi, je n'ai pas supporté.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info:

[ suicide ]

 

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lecture

Choustrik siffla le garçon, comme un chien, il pointa un doigt sur une photo : c'était une nouvelle mode à Moscou, les menus avec des photos. Était-ce pour les gens complètement débiles qui ne savent plus lire, ou bien l'ère de l'homme visuel avait-elle vraiment commencé ? La composante verbale du monde ne cessait de se restreindre, les lions de Babylone, sculptés il y a quatre mille ans, par un ciseau rapide et impeccable, étaient usés par le temps impitoyable. L'écriture était à l'agonie, elle se contractait au niveau du SMS, du ahanement, de l'interjection. Qui de nos jours avait besoin de mots écrits ? Lui seulement et Malia.

Auteur: Stepnova Marina

Info: Leçons d'Italie

[ évolution ]

 

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hommage poétique

Ton nom – un oiseau dans la main,
Ton nom – sur la langue un glaçon.
Un seul mouvement de lèvres.
Quatre lettres.
La balle saisie au bond,
Dans la gorge un grelot d’argent.

Une pierre jetée dans l’étang
Sangloterait ainsi quand on t’appelle.
Dans le piaffement léger des sabots la nuit
Ton nom, son éclat, retentit.
Le chien du fusil qui claque à la tempe
Le dit.

Ton nom – ah, impossible !
Ton nom – le baiser sur les yeux,
Sur le tendre froid des paupières.

Ton nom – le baiser sur la neige.
Gorgée d’eau bleue qui sourd, glacial.
Avec ton nom – le sommeil est profond.

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: Poème dédié à Alexandre Blok, 15 avril 1916

[ symboles ] [ sensorialité verbale ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

Une femme qui, jusqu'à sa dernière heure, se refusa de vivre et de hurler avec la meute des loups régents.
Qui ne céda jamais à l'accouplement effroyable du conformisme et de la terreur qui sévissaient alors dans sa Russie natale.
Et qui décida d'en finir lorsque la misère ajoutée à la déréliction et à une politique meurtrière étranglèrent définitivement sa parole poétique, indéfectiblement liée à sa capacité d'aimer.
Elle s'appelait Marina Tsvetaeva, et la poésie, disaient ses proches, sourdait d'elle et jaillissait comme l'eau vive des fontaines.
(...) Comment supporter une voix si farouchement libre qu'elle révélait sans coup férir la comédie de ceux qui n'habitaient pas véritablement leur parole.

Auteur: Salvayre Lydie

Info: 7 femmes

[ femmes-par-femmes ] [ littérature ]

 

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perdu

Je suis globalement fatiguée de la vie terrestre. Les bras vous en tombent à songer combien de sols lavés et non lavés, de laits débordés et non débordés, de propriétaires, de casseroles, etc... vous attendent. [...] Je n'ai rien hormis ma haine de tous les propriétaires de la vie : parce que je ne suis pas comme eux. [...] C'est le miséreux - face aux possédants, le miséreux - face aux non-possédants (double haine), seul face à tous et seul contre tous. C'est l'âme et le quartier de viande, l'âme et l'esprit petit-bourgeois. Ces forces universelles se sont heurtées une fois de plus !
Je ne sais pas vivre ici-bas !

Auteur: Tsvetaeva Marina

Info: Vivre dans le feu, Robert Laffont, p166, Lettre à Tshirikova, le 27 avril 1923

[ solitude ]

 

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médium

A peine Marina rentra t-elle dans mon bureau que l'esprit de son frère fit son apparition. Un flot d'émotions me traversa et je ne pus retenir mes larmes. L'esprit me montrait sa mère en train de déposer des fleurs sur sa tombe, un bouquet jaune et blanc.
Marina se dit fort étonnée car, selon elle, sa mère n'allait jamais au cimetière. Quelques jours s'écoulèrent, puis elle m'appela pour m'informer qu'elle avait eu des nouvelles de sa mère, et qu'à cette occasion, elle lui avait demandé ce qu'elle avait fait de son après-midi. Sa mère lui avait répondu qu'elle était allée fleurir la tombe de son frère. Marina l'interrogea sur la couleur des fleurs.
- Blanches et jaunes, pourquoi ?

Auteur: Alain Joseph Bellet

Info: Je communique avec les défunts

[ paranormal ]

 
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femmes-hommes

Mais la principale dissymétrie provient, bien entendu, de la valeur générique du mot homme. On peut s’interroger à ce propos sur l’évolution dans les langues romanes du latin homo qui désignait l’espèce humaine et non le mâle (qui se disait vir). L’homme a détourné à son profit le mot qui désignait l’espèce. On peut considérer que cette identification, qui existe dans de nombreuses langues (exceptions : russe muscina, "mâle", celov’ek; "être humain"; allemand Mann et Mensch, entre autres), entre le mâle et l’espèce, est à la fois le résultat d’une mentalité sexiste et le moyen par lequel elle survit. De même que l’accusé est coupable jusqu’à preuve du contraire, l’être humain est un homme jusqu’à preuve qu’il est une femme.

Auteur: Yaguello Marina

Info: Les Mots et les Femmes

[ patriarcat sémantique ] [ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impossibilité relationnelle

Si Marina [Tsvetaieva] n’a pas, de toute évidence, une vie chaste, si elle multiplie les liaisons souvent éphémères, elle entretient avec [Rainer Maria] Rilke, comme avec Boris [Pasternak], un amour idéalisé, combien plus spirituel que charnel. Il ne s’agit pas pour autant de cet amour courtois qui prône la chasteté, celui qu’ont chanté les troubadours du XIIe siècle, même si son amour à elle y ressemble un peu. Car, pour Marina, le corps finit là où l’âme commence. Elle cherche dans ses aventures amoureuses à traduire ce corps en âme, en magnifiant l’amour physique, en "s’abîmant en lui, l’évidant", selon ses termes, seule manière à ses yeux de pouvoir aimer. Mais cet effort obstiné ne la mène à rien, sinon à retourner à elle-même, à sa seule âme.

Auteur: Pajak Frédéric

Info: Dans "Manifeste incertain", volume 7, page 211

[ sublimation ] [ solitude ] [ impasse sexuelle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

chercheurs

Le scientifique, s'il veut être plus qu'un simple collecteur d'informations, doit faire preuve d'une imagination active. Les scientifiques du passé dont nous reconnaissons aujourd'hui la grandeur sont ceux qui étaient doués de pouvoirs imaginatifs transcendants, et le rôle joué par la faculté imaginative dans sa vie quotidienne est au moins aussi important pour le scientifique que pour le travailleur dans n'importe quel autre domaine - beaucoup plus important que pour la plupart des gens. Un bon scientifique pense de manière logique et précise lorsque les conditions exigent une pensée logique et précise, mais il en va de même pour tout autre bon travailleur lorsqu'il dispose d'un nombre suffisant de faits bien fondés pour servir de base à l'induction logique et précise de généralisations et à la déduction subséquente des conséquences.

Auteur: Pauling Linus Carl

Info: Imagination in Science", Tomorrow (décembre 1943), 38-9. Cité dans Barbara Marinacci (ed.), Linus Pauling In His Own Words : Selected Writings, Speeches, and Interviews (1995), 82.

[ créativité ] [ cohérence ] [ rationalisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel