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mégapole

Dans Tombouctou 2, la ville souterraine à plus de huit cents mètres de profondeur, Pat flânait. Il suivait le boulevard O à P dont la voûte d’émail blanc offusquait moins son regard que les voûtes en béton. Flanqué d’immeubles de douze étages, avec leurs rez-de-chaussée transformés en vitrines brillamment éclairées à la lumière froide, le boulevard O à P, de cent mètres de large et de soixante-quinze mètres de haut, était une des plus importantes artères. Le long des monorails suspendus au sommet de la voûte parabolique glissaient sans bruit les trains électriques urbains, et de trois cents mètres en trois cents mètres s’élevaient les colonnes de marbre des stations nichées dans le creux des grands arcs de soutien. Le courant de ventilation qui balançait légèrement les robes des passantes, était chargé d’une légère odeur de verveine. À ce signe Pat reconnut qu’il était cinq heures, l’heure élégante. À six heures, soufflerait la brise marine, plus énergique et plus salubre pour ventiler la foule sortant des ateliers.

Auteur: Spitz Jacques

Info: Les évadés de l'an 4000, 1936, Gallimard

[ futur-ancien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Dans son album, Bitter Tears, il (Johnny Cash) choisira de placer plusieurs chansons de Peter La Farge, dont "The ballad of Hira Hayes", qui sera classé N°3 dans les charts country. Qui était Hira Hayes ? Un indien Pima, qui engagé dans les Marines pendant la seconde guerre mondiale, s'était illustré à Iwo Jima. C'est lui qui avec quatre autres marines et un marin, avait hissé le drapeau américain sur l'île conquise au prix de sanglants sacrifices. La photo de cet exploit fit le tour du monde. Nommé caporal, Hira Hayes avait été accueilli comme un héros à son retour aux Etats-Unis. Et puis, (comme ses camarades d'ailleurs) oublié. Et même, estimera t'il, discriminé, chômeur, sans domicile fixe, tombé dans l'alcoolisme, il mourra à l'âge de 32 ans, son corps sera retrouvé dans un fossé. Johnny Cash, servi par La Farge, va mettre toutes ses tripes dans la triste ballade de ce soldat passé à la trappe. La chanson sera largement boycottée par les radios.

Auteur: Sanders Alain Potier

Info: Les couleurs de l'homme en noir. Johnny Cash

[ anecdote ] [ guerre ] [ trajectoire humaine ]

 

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interdépendance technologique

Examinons par exemple un mixeur électrique. Il extrait les jus de fruits en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Quelle merveille ! …à première vue. Il suffit de jeter un coup d’œil sur la prise et le fil pour s’apercevoir qu’on est en face du terminal domestique d’un système national et, en fait, mondial. L’électricité arrive par un réseau de lignes alimenté par les centrales qui dépendent à leur tour de barrages, de plates-formes marines ou de tours de forage installées dans de lointains déserts. L’ensemble de la chaîne ne garantit un approvisionnement adéquat et rapide que si chacun des maillons est encadré par des bataillons d’ingénieurs, de gestionnaires et d’experts financiers, eux-mêmes reliés aux administrations et à des secteurs entiers de l’industrie (quand ce n’est pas à l’armée). Le mixeur électrique, comme l’automobile, l’ordinateur ou le téléviseur, dépend entièrement de l’existence de vastes systèmes d’organisation et de production soudés les uns aux autres. En mettant le mixeur en marche, on n’utilise pas simplement un outil, on se branche sur tout un réseau de systèmes interdépendants.

Auteur: Sachs Wolfgang

Info: Avec Esteva, G. (2003). Des ruines du développement. Paris : Le serpent à plumes, 2003, p. 42-43

[ partie immergée de l'iceberg ] [ invisible ] [ appareil ménager ]

 
Mis dans la chaine
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Ajouté à la BD par Coli Masson

avertissement

Si j'ose essayer d'écrire quelques pages sur le Problème proposé par l'Académie Royale des Sciences, pour sujet du Prix de l'année 1745, ce n'est pas que je me flate de pouvoir montrer la meilleure maniere de trouver l'heure en mer par observation, &c. en quoi consiste ce Problème, ni même d'être capable d'en approcher assez pour mériter quelque distinction de cette Piece. C'est aux personnes versées dans la Marine & dans l'Astronomie, qu'il appartient seulement de traiter ce sujet avec certaine confiance. Pour moi, qui loin d'avoir aucun usage de la navigation & des observations célestes, n'ai jamais vû ni Mer, ni Marins, ni Observatoire, ni Instruments, ni Astronomes, je sens parfaitement qu'il ne me convient point de donner des leçons, mais plutôt d'en recevoir sur un tel sujet. Aussi n'a-ce été que par occasion & pour m'excercer d'après l'ouvrage d'un fameux Maître, que j'ai pensé au Problème dont il s'agit ; & je n'y ai pensé que fort tard, en sorte que je suis resserré dans un espace de tems très-court, pour mettre au net ma tentative.

Auteur: Anonyme

Info: Introduction de "Essai d'horolepse* nautique", 1745 - il est à noter que cet auteur anonyme, malgré l'ignorance dont il s'excusait, soumettait au jugement de l'Académie un mémoire de plus de 240 pages ! *saisie de l'heure

[ modestie ] [ ignorance ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

verge

Mais ce genre de besogne [castration "sauvage" par des femmes] essaima au début des années 1990 après que John Wayne Bobbitt, un ancien marine qui vivait dans une petite ville de Virginie, se fut fait couper le pénis par son épouse Lorena. A travers toute l'Amérique et de la Chine au Pérou, des cas similaires commencèrent à fleurir. [...]
Le pénis et les testicules peuvent naturellement être recousus et même retrouver leurs fonctions normales - à condition, bien entendu, qu'on les retrouve. Bobbitt eut de la chance : sa femme ayant jeté son pénis par-dessus une haie, on le récupéra. La chance sourit également à cet autre homme en Alaska : sa partenaire avait jeté son pénis dans les toilettes, mais il réapparut dans l'usine locale de traitement des eaux. [...]
D'autres pénis sectionnés ont cependant disparu à jamais - donnés en pâture à des canards ou à des poulets, broyés au mixeur ou jetés aux ordures. En Inde, un homme dut dire adieu à son pénis après que sa femme l'eut attaché à un ballon d'hélium.

Auteur: Hickman Tom

Info: Le bidule de Dieu, p. 155

[ usa ]

 

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sciences

Tout comme il était parvenu à allumer les lampes à fluorescence en utilisant sa bobine à haute fréquence et à haute tension sans fil, l'un des rêves de Tesla était d'éclairer l'atmosphère terrestre la nuit. Son projet, qui ne s'est jamais concrétisé, était dans un premier temps d'ioniser la haute atmosphère en utilisant un faisceau ultraviolet pour qu'elle devienne conductrice, avant d'envoyer de l'énergie électrique à très haute fréquence et tension pour "allumer l'atmosphère elle-même", exactement comme elle s'éclaire lorsqu'elle est touchée par les particules solaires qui provoquent les aurores polaires. Tesla tenait beaucoup à ce projet parce qu'il souhaitait aider les navigateurs la nuit, dans des conditions difficiles. A ce propos il déclara : "L'éclairage de l'océan... n'est que l'un des résultats les moins importants que l'on puisse obtenir avec cette invention. J'ai déjà planifié nombre des détails d'une centrale de transmission qui pourrait être érigée dans les Açores et qui suffirait amplement à éclairer tout l'océan afin que des désastres comme celui du Titanic ne se reproduisent plus. La lumière sera douce et d'intensité très faible, mais assez bien adaptée au but recherché."

Auteur: Teodorani Massimo

Info: Tesla, l'éclair du génie

[ anecdote ] [ marine ]

 

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hommes-par-hommes

Jamais pu sentir les chasseurs.
Le gros, l'adipeux, le gras du bide avec une tronche de poivrot, la moustache poivre et sel, trois poils sur le caillou, qui roule dans une voiturette sans permis.
Le sec, le nerveux qui tourne en rond, le fort en gueule marié avec une grosse vache, qui tire à l'aveuglette en se prenant pour John Wayne.
Le benêt, le suiveur, qui obéit aux ordres, qui boit tous les matins son Benco préparé par Maman, le sourire ravi de celui qui ne comprend rien mais qui acquiesce quoi qu'il arrive, bon soldat entièrement recouvert de kaki.
Le jeune, tout fier de son fusil neuf, encore plus con que son père, qui laisse sa femme seule le dimanche devant Drucker, sa petite femme toute mignonne qui ne tardera pas à se trouver un autre mec, disponible et sexuellement performant.
Le vieux, nostalgique du casse-pipe, qui voudrait qu'on lâche du fellaga dans la forêt, le vieux encarté chez Nonoeil, bleu marine jusqu'au slip, spécialiste du retour au pays dans un bateau, réformé pour ses pieds plats, qui enrage de ne pas avoir eu vingt ans dans les Aurès pour tourner la manivelle de la gégène.

Auteur: Marcel Jean

Info: Du sang dans le pain

 

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lecture

Moi aussi, je lis au lit. Dans la longue succession des lits où j'ai passé les nuits de mon enfance, dans des chambres d'hôtel inconnues où les phares des voitures balayaient en passant le plafond de lumières étranges, dans des maisons dont les odeurs et les bruits ne m'étaient pas familiers, dans des villas de vacances poisseuses d'écume marine ou dans des chalets où l'air des montagnes était si sec qu'on plaçait à côté de mon lit un bassin fumant de vapeur d'eucalyptus afin de m'aider à respirer, la combinaison du lit et du livre me procurait une sorte de foyer où je savais pouvoir revenir, soir après soir, sous n'importe quels cieux. Personne ne m'appellerait pour me prier de faire ceci ou cela; immobile sous les draps, mon corps ne demandait rien. Ce qui se passait se passait dans le livre, et c'était moi qui racontais l'histoire. La vie se déroulait parce que je tournais les pages. Je ne crois pas pouvoir me rappeler joie plus grande, plus complète, que celle d'arriver aux quelques dernières pages et de poser le livre, afin que la fin ne se produise pas avant le lendemain, et de me renfoncer sur l'oreiller avec le sentiment d'avoir bel et bien arrêté le temps.

Auteur: Manguel Alberto

Info: Une histoire de la lecture

[ lire ] [ plaisir ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

traducteur

Retraité depuis quatre ans, il vit en Dordogne et "tous les jours, il ne fait que ça : traduire !" L'ordinateur et le logiciel Word ont succédé aux cahiers à petits carreaux. La méthode n'a par contre pas changé : "On ne traduit pas que du sens, on traduit quelque chose qui est de l'ordre de l'émotion ", explique F. Michalski, très attaché à respecter l'étrangeté, la rythmique, la musique des auteurs. Même avec une parfaite connaissance de l'anglais, de l'américain, le traducteur est confronté à moult obstacles : l'argot des marines ou des flics, les vocabulaires cajun ou Navajo, sans oublier les jeux de mots, les métaphores. "Il faut trouver des clés, téléphoner aux auteurs parfois mais il n'y a jamais de solution absolue. " Et finalement le traducteur fait ce qu'il veut d'un livre, il se l'approprie... "C'est un bien ou c'est un danger, confie Freddy. Une traduction plaît ou déplaît. J'ai été encensé et en même temps complètement descendu ! " Alors finalement, on ne lit pas du Ellroy mais du Michalski ? "Je ne suis pas un auteur. L'idéal c'est bien sûr de lire en version originale. La traduction est un plaisir solitaire et égoïste. " Plaisir de donner une nouvelle peau à un corps. Et peu importe sa couleur, même si Freddy Michalski préfère le... noir.

Auteur: Michalski Freddy

Info:

[ transposeur ]

 

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lèche-cul

Un prof, c'est lâche. Ça s'arrête pas de lécher. Ça lèche les élèves, ça lèche le dirlo, ça lèche l'inspecteur. Ça a la trouille, au lieu d'avoir le trac. Un prof digne de ce nom devrait avoir tué au moins une fois dans sa vie. Un inspecteur par exemple, le jour de l'inspection. Quand on voit arriver ce malade mental, ce cocu du réel, ce petit flic, cet assassin propre, couvert par la Loi, on devrait sortir son colt Python 357 Magnum. Au lieu de ça, on le reçoit en grande pompe. On a sorti la cravate, la jupette bleu marine, on est passé au nettoyage à sec, on a demandé à Ossi une salle propre, bien éclairée, on a demandé à Bernard Bernardini d'empêcher les élèves d'y fumer pendant la récréation...
On le reçoit l'inspecteur, on lui désigne la jolie table qu'on lui a réservée, avec la jolie chaise, on l'a entouré des meilleurs élèves, on lui porte soi-même le cahier de textes de la classe... On est lamentable, larvesque. Au lieu de lui loger une bastos dans les entrailles, on le reçoit, tapis rouge, trouille au cul, et on se chie dessus pendant une heure, devant les élèves! La honte! Un prof, c'est lâche, ça ne tirera jamais sur un inspecteur. L'inspecteur le sait. C'est pour ça qu'il vient...

Auteur: Laborde Christian

Info: L'Os de Dionysos

[ école publique ]

 

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