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dernières paroles

C'est bien, mais j'avais négocié pour vingt... Ramenez mon corps en Angleterre.... T. Hardy, son capitaine, lui embrassa le front en guise d'adieu, et Nelson prononça ses derniers mots: - Maintenant je suis satisfait. Remerciez Dieu, j'ai fait mon devoir.

Auteur: Nelson Horatio Lord

Info: Mortellement touché à la bataille de Trafalgar et amené dans l'entrepont. Assisté par le chirurgien Beatly, son agonie dura deux heures quarante-cinq

[ maritime ]

 

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navire

Un paquebot est beaucoup moins cosmopilite qu'un hôtel. Il transporte, certes, toutes les races, mais garde intacte ses caractéristiques et son atmosphère nationale. Les hôtels s'offrent à tous, acceptent tout, prêts au gain. Le paquebot travaille pour son pays, pour montrer un pavillon. Quelle compagnie de navigation s'enrichit ? Dès la passerelle, la figure du commandant, la tenue de l'équipage, l'odeur de la cuisine et un air impalpable du pays vous accueillent aussi nets que si vous traversiez une frontière. Le bateau américain est fort, gai, vulgaire.

Auteur: Morand Paul

Info: Rien que la terre (1928, 212p., Grasset, les cahiers rouges) p. 195

[ préservation ethno-culturelle ] [ univers marin ] [ patriotisme maritime ]

 

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ténèbres

Je m’avançai hors du cercle de lumière, dans l’obscurité qui se dressait devant moi comme un mur. En un pas, j’y pénétrai. Telle devait être l’obscurité d’avant la création. Elle s’était refermée derrière moi. Je savais que j’étais invisible pour l’homme de barre. Je ne pouvais rien voir non plus. Il était seul, j’étais seul, chacun des hommes était seul où il se tenait. Et toute forme avait disparu aussi, espars, voiles, ferrures, lisses ; tout était effacé dans la terrible uniformité de cette nuit absolue. 

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: La Ligne d'ombre, The Shadow-Line. 1929. Trad F. Herbulot. Folio 5046

[ maritimes ] [ clair-obscur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pénitencier

Sinistres pontons ! Si, pendant tout le XIXe siècle, les marins français ont gardé si forte la haine de l’Anglais, c’est par mémoire des pontons. Les pontons sont de vieux navires sans mâture, mouillés ou embossés dans la rade de Portsmouth, à plusieurs milles de la terre. Les marins n’aiment déjà pas être en rade. La vie des prisonniers, enfermés dans l’entrepont, est atroce. Le jour, les sabords sont ouverts, et l’on s’achète fort cher – si l’on a de l’argent - une place auprès d’eux ; la nuit, ils sont fermés, on étouffe dans la puanteur.

Auteur: Merrien Jean

Info: Corsaires et flibustiers,p. 307-308

[ batellerie ] [ souffrance ] [ maritime ]

 

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purgatoire

(À propos de ceux au-delà de trente ans - les dauphins les plus âgés)

... ils sont allés vers Vulcain, du côté ouest, cette partie qui, avec le reste de l'île, est comme l'Enfer avec le Paradis :  la mer qui grouille de vapeurs bouillonnantes ; avec rochers et des falaises, que des pierres sulfureuses, d'un jaune cru et éblouissant, parois qui, comme de colossaux miroirs, renvoient le soleil alentour, vers le large et contre la noire et conique montagne ; et enfin le rivage, dangereux et infranchissable, rien moins qu'une mer parcourue de feux sulfureux et de vapeurs irrespirables.

Auteur: D'Arrigo Stefano

Info: Horcynus Orca, 2019, p. 158

[ maritime ]

 

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décor

Il y a longtemps, on appelait cet endroit l'archipel des Morts. Maintenant je comprends pourquoi. L'île du Sud-Est fait à peine plus d'un kilomètre carré de surface. Les autres îlots sont nus, pelés, déchiquetés. Pas une seule plage de sable. Le rivage est veiné d'algues, les pics escarpés et morcelés. Les îles sont disposées par taille comme les invités sur une photo de mariage. Leurs contours renvoient une certaine crudité. Si Dieu a bien créé le monde, il semble avoir délégué le façonnage des îles Farallon à son beau-fils encore mineur qui, de plus, s'est servi d'une mauvaise argile.

Auteur: Abby Geni

Info: Farallon Islands

[ maritime ] [ impraticable ]

 

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nocturne

Dans la cabine il fait de plus en plus chaud. Je dors en tenue d'Adam. Ce frêle navire qui nous garde et nous transporte sur ces abîmes incommensurables n'arrête pas de tanguer et de rouler, par toutes les fenêtres et les portes souffle un vent d'une grande douceur, dans un coin bourdonne le ventilateur - et on a pourtant l'impression d'être aux bains russes...

Parfois, je me représente moi-même en train de dormir, étendu dans cette cabine, sans défense, dénué de pensée et de conscience, perdu dans l'océan. Comme c'est merveilleux et terrifiant, comme c'est bon ! Je dors, nous dormons tous, exceptés ces deux ou trois individus privés de sommeil, silencieux, immobiles, qui sont de quart et veillent sur nous là-bas, là-haut ; nous dormons, et la nuit, éternelle, immuable, est la même qu'il y a des milliers d'années ! La nuit, d'une beauté indicible, et je ne saurais dire pourquoi - essentielle - brille au-dessus de l'océan et conduit ses astres qui lancent des feux de pierres précieuses, tandis que le vent, véritable respiration divine de ce monde merveilleux et incompréhensible, entre par les fenêtres et les portes, entre dans nos âmes ouvertes avec confiance à cette nuit, et à toute la pureté céleste de ce souffle.

Auteur: Bounine Ivan Alex

Info: Coup de soleil et autres nouvelles

[ maritime ] [ songe ]

 

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solitude

Ai-je encore quelque chose de commun avec ce garçon se débauchant avec les filles du port, dépouillant de son porte-monnaie un soldat ivre ? Je le vois ce garçon se saoulant en compagnie de Brocca, s'enfuyant avec l'argent de sa maîtresse, et il n'est pas moi, me semble-t-il. Je suis détaché du déserteur de Londres qui tourmentait Maggy, qui l’a abandonnée en lui criant : "II faut être deux pour faire un enfant." Non. Il n’est plus. La mer m’a sauvé.

Timonier à bord de mon premier cargo, je regarde et j'écoute les longues lames de l'Atlantique du nord. Elles m’apportent la paix. Elles ont écarté les terres de moi, elles m'ont enlevé au monde. Je ne suis plus pressé par la foule. Je n'entends plus les talons sur la pierre autour de moi qui dessine. Leur eau lave et emporte toutes les images qui m'obsèdent. Dans leur épaisseur, la figure du parâtre, de Brocca, des filles, des tenanciers de pubs se diluent. Leur poussière salée m'ôte de la bouche le goût de l'alcool.

Je respire, mon cœur dans ma poitrine dilatée bat à son aise. Semaine à semaine, mois à mois, année à année, la mer m’a guéri. Jamais plus je n’ai été la "petite crapule" d'autrefois et même aux jours de pire détresse je n'ai pas volé une pomme.

Auteur: Peisson Édouard

Info: Le cavalier nu

[ thérapie maritime ] [ océanique ]

 

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solitons

La vague la plus extrême jamais observée au large du Canada.

Les vagues scélérates sont impressionnantes. Et celle observée par des chercheurs au large du Canada en novembre 2020 l'a peut-être été encore un peu plus que les autres. Avec ses près de 18 mètres de haut, elle s'est élevée trois fois plus que toutes les vagues qui l'entouraient.

Les premiers à avoir décrit ces vagues scélérates ont été des marins. Dont on a même parfois eu peine à croire les histoires. Pourtant, il arrive bel et bien que des vagues d’une ampleur absolument anormale se forment en mer. Imaginez un mur d'eau qui se dresse tout à coup devant vous. Un mur d'eau de quelque 17,6 mètres de haut ! C'est le chiffre que des chercheurs de l’université de Victoria (Canada) viennent de confirmer pour une vague scélérate enregistrée au large du Canada en novembre 2020.

Cela semble malgré tout peu, face aux 25,6 mètres atteints par la toute première vague scélérate - celle dite Draupner - à avoir été enregistrée par des instruments scientifiques en 1995, en mer du Nord. Mais ce qui fait réellement le caractère remarquable de cette vague qui s'est développée du côté d'Ucluelet, c'est que l'état de la mer alentour ne produisait alors pas de vagues de plus de 6 mètres. Ainsi la vague en question a atteint près de trois fois la taille des vagues qui l'entouraient. Celle de la mer du Nord n'avait pas dépassé les deux fois.

Un événement hautement improbable : "C'est la vague la plus extrême jamais observée. La probabilité qu'un tel événement se produise n'est pas de plus d'une fois tous les 1.300 ans", précise Johannes Gemmrich, chercheur, dans un communiqué du MarineLabs de l’université de Victoria. Et si les chercheurs s'y intéressent désormais de près, c'est bien parce qu'elles représentent un danger pour les activités marines voire même, pour les structures terrestres.

Car pour l'heure, la cause de ces vagues scélérates reste mal comprise. Sans doute une combinaison de plusieurs facteurs : la vitesse du vent et sa direction, la profondeur de la mer ou encore les caractéristiques des fonds marins. Il faut dire que peu d'entre elles ont pu être étudiées jusqu'à présent. Mais le MarineLabs prévoit, dans l'espoir d'en apprendre plus, d'ajouter quelque 70 bouées de mesure à sa flotte. 

Auteur: Internet

Info: A partir de https://www.futura-sciences.com/ par Nathalie Mayer 17/02/2022

[ anomalie maritime ]

 

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nocturne

L’impénétrable obscurité enserrait le navire de si près qu’il semblait qu’en allongeant la main par-dessus bord on pourrait toucher quelque substance surnaturelle. Cela produisait un effet de terreur inconcevable et de mystère inexprimable. Les rares étoiles au ciel jetaient une lumière indistincte sur le navire seul, sans le moindre miroitement sur l’eau, sous forme de rais séparés perçant une atmosphère transformée en suie. C’était une chose que je n’avais jamais vue auparavant, et qui ne donnait aucune indication sur la direction d’où viendrait n’importe quel changement, comme une menace se refermant sur nous de toutes parts.

Il n’y avait toujours personne à la barre. L’immobilité de toutes choses était absolue. Si l’air était devenu noir, rien ne prouvait que la mer ne fût pas devenue compacte. Il ne servait à rien de regarder dans une direction quelconque, à la recherche du moindre signe, en spéculant sur la proximité de l’instant critique. Le moment venu, l’obscurité submergerait silencieusement la faible clarté des étoiles tombant sur le navire, et la fin de toutes choses viendrait sans un soupir, un mouvement ou un murmure quelconque, et tous nos cœurs cesseraient de battre comme des pendules que l’on n’a pas remontées.

Il était impossible de se débarrasser de ce sentiment d’irrévocabilité. La quiétude qui m’envahit était comme un avant-goût d’annihilation. Elle m’apporta une sorte de réconfort, comme si mon âme s’était soudainement résignée à une éternité d’immobilité aveugle.

Seul l’instinct du marin survivait entier à ma dissolution morale. Je descendis l’échelle vers le gaillard d’arrière. La lueur des étoiles sembla s’effacer avant que j’atteignisse ce point, mais quand je demandai calmement : "Vous êtes là, garçons ?" mes yeux distinguèrent des formes obscures qui se dressaient autour de moi, très peu nombreuses, très indistinctes ; et une voix parla : "On est tous là, capitaine." Une autre rectifia anxieusement :

"Tous ceux qui peuvent être bons à quelque chose, capitaine."

Les deux voix étaient très calmes et assourdies, sans caractéristique particulière d’empressement ou de découragement. Des voix très prosaïques. "Nous devons essayer de carguer la grand-voile", dis-je. Les ombres s’écartèrent de moi sans un mot. Ces hommes étaient les fantômes d’eux-mêmes, et leurs poids sur un cordage ne pouvait être plus que le poids d’une poignée de fantômes. En vérité, si jamais voile fut carguée par la force pure de l’esprit, ce dut être cette voile-là, car à proprement parler, il ne restait pas suffisamment de muscles pour cette tâche à bord du navire, et à plus forte raison dans notre misérable groupe sur le pont. Bien sûr, je mis moi-même la première main à l’ouvrage. Ils errèrent faiblement après moi d’un cordage à l’autre, haletant et trébuchant. Ils peinèrent comme des Titans. Il nous fallut une heure au moins, et tout ce temps l’univers noirci ne produisit aucun son. 

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: La ligne d'ombre. Chapitre V. Trad de l’anglais,  Florence Herbulot.

[ maritime ] [ équipage ]

 

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