Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 66
Temps de recherche: 0.0473s

snobisme

Les intellectuels barbus partent dans le Larzac élever des chèvres et faire des fromages immangeables. Les chèvres en meurent de honte. Dans les Cévennes, ils vont engraisser des canards. Dans les bocaux de confits, il y a autant de mouches que de canard. Ailleurs, ils élèvent des chiens au régime macrobiotique, sans viande. Les chiens se portent très bien. Puis un jour, ils disparaissent. On les retrouve tous morts. Ils ont été tués par l'éleveur de faisans, il en a eu marre qu'ils viennent chez lui faire des razzias de volatiles.
Les paysans du dimanche sont retournés à la terre, mais ils sont vite rentrés déçus avec mal aux reins. Ils n'imaginaient pas la terre aussi basse.

Auteur: Fournier Jean-Louis

Info: Poète et paysan

[ illusion ]

 

Commentaires: 0

résumé

L'Afrique, c'est amusant. Désordonné, bruyant, cassé, bricolé. La chaleur écroule tout le monde et rien ne marche comme il le faut, mais c'est plutôt drôle quand on est de passage. Dans les petits villages, trois maisons, deux petits greniers ronds, les gens sont sympathiques. A notre arrivée, les gamins nous entouraient, tout sourire et la main tendue. Au début, je leur caressais la tête pour m'essuyer les mains. Maintenant, c'est par affection que je le fais. Les adultes se marrent tout le temps et on ne comprend rien à ce qu'ils racontent. Les femmes sont toujours prêtes à gagner honnêtement quelques francs, le pagne relevé, sans même enlever la bassine ou le tas de bois qu'elles ont sur la tête.

Auteur: Zykë Cizia

Info: Sahara

[ continent ]

 

Commentaires: 0

humiliation

Avant la bombe, le feu, les étincelles, les morts et la télé, les gens dans la rue ils me regardaient pas, ils me calculaient pas. Ils m'évitaient ou alors ils passaient à côté comme ils font avec ceux qu'ont le sida, les bâtards. Une fois, une vieille meuf a ancré ses yeux dans mon style et elle a pas lâché mon survêt pendant au moins cinq minutes. C'était à Paname, je sais plus où exactement. Elle était avec une cousine à elle. Une autre vieille ridée comme une couille. Et ensuite elles se sont regardées toutes les deux et puis elles se sont marrées. J'avais jamais vu deux vieilles couilles se marrer. Et moi je suis resté planté devant elles, comme un crevard

Auteur: Amellal Karim

Info: Cités à comparaître, Chapitre 2

[ racisme ] [ France ]

 

Commentaires: 0

subversion

Aujourd’hui, j’habite en Bretagne et je suis dans la culture des poireaux, avant, j’habitais Paris et j’étais dans la culture tout court. La culture avec un grand Cul. J’habitais Paris… Pour être précis, je cultivais des pauvres. Essentiellement. J’étais dans la culture des pauvres, et maintenant dans celle des poireaux et je connais beaucoup plus de succès dans la culture des poireaux que dans celle des pauvres ! j’ai considéré qu’il y avait assez de pauvres comme cela et que ça n’était plus la peine de les cultiver. J’avais compris que la culture, ça sert à reproduire les pauvres, pas à les supprimer. On dit aussi que la culture ça sert à reproduire les rapports sociaux. Moi j’en eu ai marre de les reproduire.

Auteur: Lepage Franck

Info:

[ éducation ]

 
Commentaires: 1

humour

Deux copains vont au restaurant et commandent chacun une sole. Le serveur arrive et leur présente le plat qui contient effectivement deux soles mais une très grosse et une très petite. Les deux copains sont un peu gênés quand l'un dit à l'autre :
- Vas-y, sers-toi, je t'en prie !
- Mais non, fait l'autre, après toi, je t'en prie !
- Allez, fais pas d'histoire, choisis le premier...
- Non, à toi l'honneur....
Pendant 5 minutes, chacun hésite, se renvoie la politesse et, finalement, l'un des deux en a marre et se sert. Il prend la grosse sole.
- T'es gonflé, lance son copain, si moi je m'étais servi le premier j'aurai pris la petite !
- Eh ben ! Qu'est-ce que t'a à râler ? Tu l'as la petite...

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ]

 

Commentaires: 0

déprime

Etre dépressif, ce n'est pas en avoir marre ou un peu ras-le-bol de la vie. Etre dépressif, c'est ne pas pouvoir affronter la journée. Vous vous réveillez, et vous avez l'impression d'avoir des poids énormes accrochés à vos paupières. Le noeud, dans votre vente, a tellement grossi que vous ne savez plus où il finit et où commence le reste de votre corps. La moindre petite chose exige un gros, gros effort, et quand vous le faites, après, vous êtes complètement nase. On avait l'habitude de discuter des descentes et des plongées, et par moments, j'avais la vague idée que c'était un compagnon d'infortune qui me parlait, pas un docteur, mais bon, ce n'était pas à moi de demander. Je regrette de ne pas l'avoir fait. Je regrette qu'il ne m'ait pas raconté ses rêves, comme moi je lui racontais les miens.

Auteur: Campbell Alastair

Info: Tout est dans la tête

[ découragement ] [ incommunicabilité ]

 

Commentaires: 0

positiver

<FoPositiver> ben que veux-tu ? je me suis prit un râteau
<Reularg> aïe, dommage
<FoPositiver> mais bon au moins elle a été gentille, celle-là : elle s'est contentée de se marrer avant de refuser quand je lui ai proposé un verre, elle m'a pas humilié ni rien
<Reularg> tu portes bien ton pseudo, toi
<FoPositiver> quand tu collectionnes les échecs amoureux, que t'es toujours puceau à 29 ans, que la seule fille qui t'ai jamais serrée dans tes bras est ta grande soeur il y a plus de 10 ans et que la simple évocation de l'idée que tu puisses un jour sortir du célibat fait marrer ta famille et tes amis, ou tu te flingues, ou tu positives
<Reularg> j'avoue
<Reularg> mais je sais pas comment tu fais...
<Reularg> ça demande bcp d'abnégation
<FoPositiver> ben je me rassure en me disant qu'au moins, si un jour une fille sors avec moi, ça ne risque pas d'être uniquement pour le physique.
<Reularg> tu portes VRAIMENT bien ton pseudo...

Auteur: Internet

Info:

[ dialogue-web ]

 

Commentaires: 0

femmes-par-hommes

Comme ce matin-là, un samedi, dix heures. Juliane Bacardi, ma conseillère financière, voulait me voir. Le mot conseillère était en trop, dans l'intitulé de son poste. En tout cas pour moi. Le seul conseil qu'elle m'avait jamais donné c'était de fermer ma boutique et de trouver un vrai travail. Salope. Je pouvais pas la blairer. C'était une Française ultra Française, de bonne famille, bien élevée, le genre de meuf qui ne dit jamais par contre mais en revanche. Le genre de meuf qui, dans un bar, vous repère tout de suite et vous évite pour se blottir contre des Clément ou des Benoît, inoffensifs et pas drôles. Pas drôle non plus, la Juliane. Quand je l'ai rencontrée au tout début, pour lancer ma boutique, je l'ai joué mec enthousiaste et enjoué. Je lui ai dit que j'avais un nom de juif et une tête d'Arabe mais qu'en fait j'étais normal. Ce genre de vannes, aux Buers, ça faisait marrer tout le monde. Mais dans la presqu'île, pas du tout, et à la Banque Populaire encore moins.

Auteur: Schwartzmann Jacky

Info: Demain c'est loin. Page 13, Points, 2018.

[ rébarbative ] [ conventionnelle ] [ bourgeoise ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

armes de guerre

...Voici fuser et se balancer sur la zone bombardée un lourd paquet d’ouate verte qui se délaie en tous sens. Cette touche de couleur nettement disparate dans le tableau attire l’attention, et toutes nos faces de prisonniers encagés se tournent vers le hideux éclatement.
— C’est des gaz asphyxiants, probable. Préparons nos sacs à figure.
— Les cochons!
— Ça, c’est vraiment des moyens déloyaux, dit Farfadet.
— Des quoi? dit Barque, goguenard.
— Ben oui, des moyens pas propres, quoi, des gaz...
— Tu m’fais marrer, riposte Barque, avec tes moyens déloyaux et tes moyens loyaux... Quand on a vu des hommes défoncés, sciés en deux, ou séparés du haut en bas, fendus en gerbes, par l’obus ordinaire, des ventres sortis jusqu’au fond et éparpillés comme à la fourche, des crânes rentrés tout entiers dans l’poumon comme à coup de massue, ou, à la place de la tête, un p’tit cou d’où une confiture de groseille de cervelle tombe, tout autour, sur la poitrine et le dos. Quand on l’a vu et qu’on vient dire: "Ça, c’est des moyens propres, parlez-moi d’ça!"

Auteur: Barbusse Henri

Info: Le Feu (journal d'une escouade)

[ absurde ] [ gaz de combat ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

égoïsme

Je me suis toujours demandé comment on se sent lorsqu’on joue un rôle dans l’histoire d’un autre.

Etre celui qui est de garde au Palais quand l’Empereur passe, et qui présente les armes ; être la sentinelle anonyme que le Héros égorge au passage, dans sa course victorieuse pour délivrer l’Héroïne captive.

Tous ces figurants sont comme des kleenex que l’on jette après usage.

Dans les histoires, il ne leur arrive jamais de lâcher leur arme ou de quitter leur poste pour dire : "Je laisse tomber. J’en ai marre de n’être qu’un faire-valoir".

Mais ils sont là, comme accessoires, soit pour meubler le décor, soit pour servir d’obstacles à franchir dans l’ascension irrésistible du Héros.

Ainsi, chacun de nous est pour soi-même le héros de sa propre histoire.

Chacun de nous considère ceux qui l’entourent, même les êtres plus chers, comme des seconds rôles témoins de sa propre aventure, seule véritablement digne d'être vécue, et narrée.

Personne n’accepte de n’être qu’une sentinelle tout juste bonne à être égorgée au passage.

Personne n’aime être utilisé, puis jeté comme un kleenex.

Et personne n’imagine un instant pouvoir être effacé subitement au beau milieu d’une histoire.

Auteur: Panshin Alexei

Info: Rite de passage

[ égocentrisme ]

 

Commentaires: 0