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évolution

La société industrielle n'est pas seulement une société contenant de l'"industrie" via des unités de production à grande échelle capables de satisfaire les besoins matériels de l'homme d'une manière qui peut éliminer la pauvreté. C'est aussi une société dans laquelle la connaissance joue un rôle totalement différent de celui qu'elle a joué dans les formes sociales antérieures, et qui est donc dotée d'un type de connaissance tout à fait différent. La science moderne est inconcevable en dehors d'une société industrielle : mais la société industrielle moderne est tout aussi inconcevable sans la science moderne. En gros, la science est le mode de cognition de la société industrielle, et l'industrie est l'écologie-application de la science.

Auteur: Gellner Ernest

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[ environnement ] [ technologie ]

 

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conseil

Je le disais aux journalistes qui m'interviewaient lors de mon récent séjour en Amérique : j'espère que les temps sont proches où une partie des jeunes cerveaux (les Sardou (*) et les Decourcelle (**) en herbe) qui se préparent à faire la dure conquête du Théâtre et de la Littérature se rendront compte qu'il est de leur intérêt de venir au Cinématographe, où ils trouveront bien plus vite qu'au théâtre la légitime récompense de leurs travaux.

Ils comprendront qu'en dehors de leurs intérêts matériels, la notoriété qu'ils recherchent peut être acquise dans un temps infiniment plus court et dans des proportions beaucoup plus considérables par le Cinématographe, que par le Théâtre ou par le Livre.

Auteur: Pathé Charles

Info: Discours prononcé lors du banquet de la seconde fête annuelle du film, et publié dans Le Courrier cinématographique, n°14, 4 avril 1914 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.132-133 - (*) Victorien Sardou (1831-1908) : dramaturge, écrivain - (**) Adrien Decourcelle (1821-1892) : dramaturge, librettiste

[ septième art ] [ prédiction ] [ ambition ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

prophétie

Il y a concomitance entre l’avènement de la conscience historique et la formation de la conscience dogmatique. Le dogme fondamental du christianisme, celui de l’Incarnation, sous la forme officielle que lui ont donnée les définitions des Conciles, en est le symptôme le plus caractéristique, parce que l’Incarnation est un fait unique et irréversible ; il s’inscrit dans la trame des faits matériels ; Dieu en personne s’est incarné à un moment de l’histoire ; cela "se passe" dans la chronologie avec des dates repérables. Il n’y a plus de mystère, partant plus d’ésotérisme nécessaire ; et c’est pourquoi tous les enseignements secrets du Ressuscité à ses disciples ont été relégués pudiquement parmi les Apocryphes avec tous les livres gnostiques ; ils n’avaient rien à faire avec l’histoire.

Auteur: Corbin Henry

Info: Dans "L'imagination créatrice dans le soufisme d'Ibn'Arabî", pages 104-105

[ consensus dogmatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

voyants

Il y a les médiums à effets physiques, qui provoquent des phénomènes matériels, tels que des bruits ou fragments dans les murs, des apparitions, des déplacements d’objets sans contact, des apports, etc. ; les médiums sensitifs, qui ressentent, par une vague impression, la présence des esprits ; les médiums auditifs, qui entendent les voix des "désincarnés", tantôt claires, distinctes, comme celles des personnes vivantes, tantôt comme des susurrations intimes dans leur for intérieur ; les médiums parlants et les médiums écrivains, qui transmettent, par la parole ou l’écriture, et toujours avec une passivité complète, absolue, les communications d’outre-tombe ; les médiums voyants, qui, à l’état de veille, voient les esprits ; les médiums musiciens, les médiums dessinateurs, les médiums poètes, les médiums guérisseurs, etc., dont les noms désignent suffisamment la faculté dominante.

Auteur: Fabart Félix

Info: Histoire philosophique et politique de l'occulte, page 133

[ classification ] [ énumération ] [ types ] [ spirites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hiérarchie cosmologique

Car le principe formel de notre être, notre forme substantielle, bien qu'exigeant nécessairement, pour la perfection de l'être spécifique humain, son union à la puissance essentielle qu'est la matière, est déjà d'une qualité telle, dans l'ordre des formes substantielles, qu'elle porte en elle, pouvant le garder toute seule, l’être qu'elle communique à la matière ou au corps. Si elle n'est pas, au sens parfait et proprement spécifique, une forme pure, elle est cependant une forme qui peut subsister sans la matière et qui, même dans la matière, subsiste indépendamment de cette matière, ayant, par suite, une vie propre, qui est, précisément, sa vie de pensée. A ce titre, elle n'est déjà plus du monde des corps ou des êtres mobiles, matériels ; elle est du monde des esprits, du monde des formes pures, du monde proprement métaphysique.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", page 223

[ homme ] [ intermédiaire ] [ condition humaine ] [ lien ] [ abstraction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

aqua simplex

Pour montrer l’aptitude de l’eau à se composer avec d’autres éléments, nous étudierons d’autres compositions, mais nous devrons nous souvenir que le véritable type de la composition, c’est, pour l’imagination matérielle, la composition de l’eau et de la terre.

Quand nous aurons compris que toute combinaison des éléments matériels est, pour l’inconscient, un mariage, nous pourrons rendre compte du caractère presque toujours féminin attribué à l’eau par l’imagination naïve et par l’imagination poétique. Nous verrons aussi la profonde maternité des eaux. L’eau gonfle les germes et fait jaillir les sources. L’eau est une matière qu’on voit partout naître et croître. La source est une naissance irrésistible, une naissance continue. De si grandes images marquent à jamais l’inconscient qui les aime. Elles suscitent des rêveries sans fin. Dans un chapitre spécial nous avons essayé de montrer comment ces images imprégnées de mythologie animent encore naturellement les œuvres poétiques.

Auteur: Bachelard Gaston

Info: L’eau et les rêves. Essai sur l’imagination de la matière. VI

[ polyvalente ] [ polyféconde ] [ polymorphe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humilité

Nous sommes habités par une peur profonde, qui du point de vue de l'ego est la peur de ne plus exister. Nous vivons sous la direction de ce que j'appellerai "le dieu de la peur"... Nous avons grandi en essayant de contrôler notre vie, nous imaginant que certaines choses pourront nous sauver, comme avoir le bon mari ou la bonne épouse, des enfants, un meilleur travail, plus d'argent, des biens matériels... Mais rien de tout cela, en réalité, ne peut nous sauver... Pour que commence le voyage spirituel, nous devons être capables de toucher cet endroit où notre foi a été endommagée, être capable de toucher la nuit obscure de notre âme... C'est seulement lorsque nous sommes à genoux que nous savons que tout a échoué, que commence pour la première fois le voyage spirituel. S'établit alors un processus que je ne peux expliquer, qu'on pourrait peut-être appeler "la Grâce."

Auteur: Hourant Georges-Emmanuel

Info: Enquête au coeur de l'être, Entretiens avec Lytta Basset, Annick de Souzenelle, Arnaud Desjardins, Thich Nhat Hanh...

[ lâcher prise ] [ dos au mur ] [ oser ]

 

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dualité

Autrefois les physiciens se demandaient si la lumière est une onde électromagnétique ou un faisceau de particules. La mécanique quantique a révélé que cette question n'a tout simplement pas de sens puisque aucune des deux réponses n'est tout à fait correcte. La lumière, et toutes les autres formes d'électromagnétisme, présente parfois des propriétés semblables à celles de particules, sous forme de photons, et se comporte parfois comme une onde. Il en va de même pour l'électron qui est particulier dans le sens où il produit un éclair de lumière sur l'écran de télévision et ressemble à une onde lorsqu'il traverse le microscope électronique. Dans la vie de tous les jours, lorsqu'un caillou est jeté dans un étang, le caillou est la particule et l'ondulation la vague. Dans le monde de la mécanique quantique, il n'existe pas de distinction aussi nette. La dualité onde-particule est un attribut universel des systèmes matériels.

Auteur: Glashow Sheldon L.

Info: Interactions: A Journey Through the Mind of a Particle Physicist and the Matter of This World. Chapter 4 (pp. 87–88) Warner Books. New York, New York, USA. 1988

[ réalité quantique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paresse

Une fois, un tuberculeux m'a fait un aveu fort intéressant. Si j'avais voulu, m'a-t-il dit, il y a longtemps que je serais guéri, mais je n'ai aucun intérêt à être un homme en bonne santé. Vous ne comprenez pas ? Moi non plus, au début, je n'ai pas compris. Mais il m'a expliqué : quatre, cinq mois par an, il est à l'hôpital, aux frais de l'État, ou bien en sana où il pêche, se promène dans les bois, et l'État lui paye cent pour cent de son salaire. On le soigne gratuitement, la nourriture est évidemment la meilleure qui puisse être, il a un logement de première qualité, il a tous les biens matériels, tous les privilèges en tant que malade. Puis, il rentre du sana et, bien conscient de ce qu'il fait, il se met à boire, à fumer, surtout lorsqu'il remarque une amélioration, bref, tout pour ne pas être privé de ces privilèges. Il y est déjà habitué, il ne peut plus s'en passer.

Auteur: Raspoutine Valentin

Info: De l'Argent pour Maria

[ profiteur ]

 

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mobilier

A part cette chaise, il n'y avait rien d'autre qu'une caisse en bois retournée sur laquelle trônaient un réchaud à alcool, une cafetière et une gargoulette contenant de l'eau potable. Gohar vivait dans la plus stricte économie de moyens matériels. La notion du plus élémentaire confort était depuis longtemps bannie de sa mémoire. Il détestait s'entourer d'objets; les objets recelaient les germes latents de la misère, la pire de toutes, la misère inanimée; celle qui engendre fatalement la mélancolie par sa présence sans issue. Non pas qu'il fût sensible aux apparences de la misère; il ne reconnaissait à celle-ci aucune valeur tangible, elle demeurait toujours pour lui une abstraction. Simplement il voulait protéger son regard d'une promiscuité déprimante. Le dénuement de cette chambre avait pour Gohar la beauté de l'insaisissable, il y respirait un air d'optimisme et de liberté. La plupart des meubles et des objets usuels outrageaient sa vue, car ils ne pouvaient offrir aucun aliment à son besoin de fantaisie humaine. Seuls les êtres dans leurs folies innombrables, avaient le don de le divertir.

Auteur: Cossery Albert

Info: Mendiants et orgueilleux

[ dénuement ] [ littérature ]

 

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