Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 176
Temps de recherche: 0.0708s

machisme

(...) si l'image de l'Homme Viril s'avère inatteignable pour le commun des mortels, la virilité serait alors effectivement cause de mal-être et de violence dans la mesure où nous ne serions jamais assez virils, jamais à la hauteur de notre propre essence. Quand ce n'est pas notre stature qui fait défaut, c'est notre corpulence ou notre tempérament, nos revenus ou notre statut social, la taille de notre pénis ou la fermeté de nos abdos...

Serions-nous donc tous atteints par un complexe de Napoléon élargi? La virilité doit-elle être prise comme une énième chimère de la phallocratie, et dépassée? Est-elle l'enjeu d'efforts sans fin - parce que toujours précaire et fuyante -, ou bien notre matière première, ce à partir de quoi nous nous déployons?

Auteur: Cespedes Vincent

Info: L'homme expliqué aux femmes : L'avenir de la masculinité

[ question ] [ idéal imbécile ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

idiome naturel

A cette époque, j'avais déjà acquis certaines convictions sur la littérature : elle "voulait dire" quelques chose, et cette signification était liée à la compétence linguistique, à cette "loi d'airain" que Chomsky définit comme "les intuitions du locuteur de langue maternelle". ("Toi, tu sais vraiment parler anglais", me répétait ma mère, admirative, lorsque nous discutions littérature). C'est sans doute la raison pour laquelle je me suis lancée dans les études de linguistique en entrant à la fac ; l'idée d'étudier la littérature ne m'effleurait même pas. Je croyais dur comme fer que l'inspiration et la matière première dont on tirait les meilleurs romans provenaient uniquement de la vie, pas de la  littérature.

Moi qui aspirais à devenir romancière, je devais donc veiller à ne pas lire de romans.

Auteur: Batuman Elif

Info:

[ pensée source ] [ écriture ] [ première main ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

marchands d'armes

N'oubliez pas que la véritable activité de la guerre est d'acheter et de vendre. Meurtres et violence ordinaire sont des activités de police qui peuvent facilement être confiées à des non-professionnels. La nature massive de la mort en temps de guerre est utile à bien des égards. Elle sert de spectacle, de diversion quant aux interactions réelles entre puissants. Elle fournit de la matière première à inscrire dans les annales, afin que les enfants puissent apprendre l'Histoire comme de successives séquences de violence. Bataille après bataille les voilà mieux préparés au monde des adultes. Et surtout, la mort en masse incite les gens ordinaires, les petits gars, à essayer de s'emparer d'un morceau de tarte pendant qu'ils sont encore là pour l'engloutir. La vraie guerre est une célébration des marchés. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ conflits ] [ business ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

négociations commerciales

Du temps où je vous parle, les affaires, quelles qu’elles soient, étaient décorées. Pas de chemin de fer sans vins d’honneur. Pas de ciment sans apéritifs. Pour déplacer la moindre benne, il fallait son poids de vespétro*. Tout se faisait dans un décor de café, de bistrot et de cantine. Ne pas boire le coup c’était rater neuf affaires sur dix. De là d’ailleurs, et par des quantités d’autres choses, le billard, nous y viendrons. La matière première, à la base, c’était l’absinthe. Entendons-nous : les plans, les projets, les trucs sur le papier, c’était peut-être fait par des gens sobres ou de petits estomacs, c’est possible, quoique pas même certain, mais dès qu’on disait : exécution ! c’était en premier lieu le bistrot. Pour acheter, pour transporter, pour placer le matériel, pour embaucher, débaucher, payer, rectifier, organiser : c’était le bistrot en premier lieu.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 149 *liqueur italienne d'origine savoyarde ancienne

[ alcool ] [ picole ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

ego marchandisé

La fragmentation du moi néolibéral commence lorsque le sujet se rend compte qu'il n'est pas seulement un employé ou un étudiant, mais aussi un produit à vendre, une publicité ambulante, un gestionnaire de son curriculum vitae, un biographe de ses motivations et un entrepreneur de ses possibilités. Il lui faut d'une manière ou d'une autre parvenir à être à la fois sujet, objet et spectateur. Il ne s'agit pas de savoir qui il est vraiment, mais plutôt d'acheter provisoirement la personne qu'il doit bientôt devenir. Il est à la fois l'entreprise, la matière première, le produit, la clientèle et le client de sa propre vie. Un mélange d'actifs à investir, à entretenir, à gérer et à développer, mais aussi un inventaire de passifs à élaguer, à externaliser, à réduire, à couvrir et à minimiser. Simultanément star et public, ravi de sa propre performance.

Auteur: Mirowski Philip

Info: Never Let A Serious Crisis Go to Waste: How Neoliberalism Survived the Financial Meltdown

[ adaptabilité consumériste ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

développement personnel

[...] s’il est exact que notre corps peut s’affûter et se fortifier par une constante activité sportive, notre psychisme, mélasse de drames, de remords, de regrets, de hantises, de déceptions, de blessures, d’humiliations, d’échecs, etc., demeure le même. Nulle ascèse, nul travail de nous-mêmes sur nous-mêmes, comme disent encore les prêcheurs de la vie bonne, ne donnera forme à cette pesante et inerte matière première. Nous pouvons bien nous instruire en tel ou tel domaine, élever notre niveau en mathématiques, perfectionner notre orthographe, étendre nos connaissances en physique quantique ou en langues orientales. Purement intellectuelles, ces formations ne demandent rien d’autre que de la compréhension, de la mémoire, de l’opiniâtreté. Purement psychologiques, les apprentissages de la sagesse devraient reposer sur la force conjointe de la raison et de la volonté. Or pareille conjonction est une fiction, une invention de philosophes. Une blague. Une escroquerie.

Auteur: Schiffter Frédéric

Info: Sur http://lephilosophesansqualits.blogspot.com/, note du 24.08.2012

[ bluff ] [ limites ] [ difficulté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mythologie

L'homme vivant se dit, en akkadien, awîlu/ awêlu ; une fois mort, il est etemmu / wetemmu. Les penseurs babyloniens notent, dans ces deux termes, la présence récurrente de la même syllabe WE, ainsi que celle des mots ilu, "dieu" et "têmu", esprit, plus exactement cette forme d'intelligence propre au genre humain en général. Bref, l'homme est l'être qui comporte aussi bien du dieu que de l'esprit, et le son WE participe de ces deux aspects, vivant ou trépassé. Lorsque les dieux s'attellent à la tâche de fabriquer l'homme, ils sacrifient l'un des leurs, appelé Wé, choisi parce qu'il possède du têmu. Son sang, marque de la vie, sert à humidifier et à rendre malléable l'argile, la matière première de l'awîlu. Ainsi sont définis d'un mot l'essence et le destin de l'homme : il est fait d'argile et de sang, il est doué d'intelligence, son rôle consiste à servir les dieux, enfin, il est mortel.

Auteur: Glassner Jean-Jacques

Info: La Mésopotamie, p. 239-240

[ être humain ] [ sumer ]

 

Commentaires: 0

fric

L’argent qu’il s’était tant échiné à gagner semblait avoir perdu son pouvoir d’achat. Tout ce qu’il désirait auparavant était devenu accessible, mais il avait découvert que quatre-vingt-quinze pour cent des objets de luxe servant à marquer le statut des plus fortunés étaient de pures illusions. L’éclat trompeur de son rêve réalisé s’était révélé plus effrayant que le désir insatisfait de posséder qui l’avait tourmenté durant tant d’années......L’argent l’avait escroqué. Dans le domaine des affaires, il n’était qu’une matière première, comme le lait ou le cacao (Moukhine produisait du chocolat d’assez bonne qualité et d’assez bonne marque). Pour Moukhine lui-même, l’argent s’était réduit à néant. Il existait essentiellement sous forme virtuelle, constitué d’unités d’information qui ne reflétaient en rien la personnalité de celui qui le possédait. Ses euros et ses roubles ne se distinguaient en rien de ceux des autres. Moukhine avait l’impression de sonner creux et avait parfois du mal à croire en sa propre existence.

Auteur: Slavnikova Olga

Info: La locomotive des sœurs Tcherepanov

[ réussite ] [ échec ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

sciences

Il a compris une chose essentielle ; il n'y a finalement que deux grandes possibilités de contact avec la réalité matérielle : le contact brut, direct, qui bute sur les choses, les soupèse et en infère leurs diverses propriétés ; et le contact "en miroir", qui, par un jeu de correspondance entre le visible et l'invisible, remplace la présence des choses par leur mise en concepts. C'est cette seconde sorte de contact, consistant à doubler la réalité matérielle par autre chose que son apparence première, à la sublimer en un jeu d'équations incompréhensibles pour le commun des mortels, qui donne toute sa puissance opératoire à la physique. Celle-ci vise à proposer de la matière concrète une représentation abstraite qui permettra, en retour, à l'issue d'une sorte de galipette, de la saisir en ce qu'elle est vraiment. En définitive, nos sens ne nous apprennent rien sur ce qui se trame en profondeur dans la matière, à l'abri de nos grossiers percepts.

Auteur: Klein Étienne

Info: En cherchant Majorana. Le physicien absolu

[ chair-esprit ] [ mathématiques ] [ langage ] [ abstraction dépassement ] [ codage du réel ] [ transcodage priméité - tiercité ]

 

Commentaires: 0

finances

Le 18 janvier 1920, un commentaire sur le Système de la Réserve Fédérale figurait en page éditoriale du New York Times. L'auteur de ce commentaire non signé (peut-être Paul Warburg), y déclarait ceci : "La Réserve Fédérale est une source de crédit, pas de capital." C'était l'une des déclarations les plus révélatrices jamais faites sur le Système de la Réserve Fédérale. Elle dit que le Système de la Réserve Fédérale n'ajoutera jamais rien à la structure du capital ou à la formation du capital aux Etats-Unis, parce que la FED est organisée pour produire du crédit et créer de la monnaie en vue d'alimenter le crédit et la spéculation, au lieu de fournir les capitaux nécessaires au progrès du commerce et de l'industrie. Exposé simplement, la capitalisation signifierait l'apport de billets adossés à du métal précieux ou à d'autres matières premières. Les billets de banque de la Fed ne sont que du papier-monnaie ne reposant sur rien et prêtés avec intérêt.

Auteur: Mullins Eustace

Info: Les secrets de la Réserve Fédérale

[ pouvoir ] [ oppression ]

 

Commentaires: 0