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réveil

Sous la peau des ténèbres,
Tous les matins je dois
Recomposer un homme
Avec tout ce mélange
De mes jours précédents
Et le peu qui me reste
De mes jours à venir.
Me voici tout entier,
je vais vers la fenêtre.
Lumière de ce jour,
je viens du fond des temps,
Respecte avec douceur
Mes minutes obscures,
Épargne encore un peu
Ce que j'ai de nocturne,
D'étoilé en dedans
Et de prêt à mourir
Sous le soleil montant
Qui ne sait que grandir.

Auteur: Supervielle Jules

Info: La fable du monde

[ poème ]

 

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médias

Grâce à la presse quotidienne, le dernier imbécile peut éprouver quelque chose de la plus haute jouissance de l'homme d'action. Tous les matins, en beurrant ses tartines, il croit que les faits marchent à sa rencontre, que l'immense tragédie du monde s'accorde au rythme de sa chétive pensée, remplit l'étroite mesure de son rêve. Presque à chaque heure, si l'on tient compte de la longitude, des milliers d'idiots prononcent en cent langues la phrase de toutes les impuissances : "Je l'avais bien dit."

Auteur: Bernanos Georges

Info: Journal de la guerre d'Espagne, Essais et écrits de combats I, la Pléiade, Gallimard 1971, 7, 5.2 1937 p.1443

[ dénigrés ]

 

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humilité

Monsieur, j'ai confié ma vie à des planches de bois grises qui sont dans un mûrier ; aux sons des sept cordes d'une viole ; à mes deux filles. Mes amis sont les souvenirs. Ma cour, ce sont les saules qui sont là, l'eau qui court, les chevesnes, les goujons et les fleurs du sureau. Vous direz à sa majesté que son palais n'a rien à faire d'un sauvage qui fut présenté au feu roi son père il y a trente-cinq ans de cela.

Auteur: Quignard Pascal

Info: Tous les matins du monde

[ littérature ] [ musique ]

 

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paysage

Mathieu ouvrit les yeux et vit le ciel ; il était gris perle, sans nuage, sans fond, rien qu'une absence. Un matin s'y formait lentement, une goutte de lumière qui allait tomber sur la terre et l'inonder d'or. Un commencement, un matin. Le premier matin du monde, comme tous les matins : tout était à faire, tout l'avenir était dans le ciel.(...)

Un chat passa près d'eux à toute vitesse, en zigzaguant. Il se tapit soudain, parut prêt à bondir ; puis, oubliant son projet, s'éloigna nonchalamment.

Auteur: Sartre Jean-Paul

Info: Dans "Les chemins de la liberté"

[ description ] [ instantané de vie ] [ espoir ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

ego

Personne ne peut se mettre à ta place, pensais-je, ni même imaginer ta place, ton enracinement dans le néant, ton linceul dans le ciel, ta singularité mortifère. Personne ne peut imaginer à quel point cette singularité gouverne sourdement ta vie : ta fatigue de la vie, ton avidité de vivre ; ta surprise infiniment renouvelée devant la gratuité de l’existence ; ta joie violente d’être revenu de la mort pour respirer l’air iodé de certains matins océaniques, pour feuilleter des livres, pour effleurer la hanche des femmes, leurs paupières endormies, pour découvrir l’immensité de l’avenir.

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ incommunicable ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

La bêtise c'est de la paresse. La bêtise c'est un type qui vit, et il se dit : ça me suffit. Ça me suffit. Je vis, je vais bien, ça me suffit. Et il se botte pas le cul tous les matins en disant : c'est pas assez, tu ne sais pas assez de choses, tu ne vois pas assez de choses, tu ne fais pas assez de choses. C'est de la paresse je crois la bêtise. Une espèce de graisse autour du coeur qui arrive ; une graisse autour du cerveau. Je crois que c'est ça.

Auteur: Brel Jacques

Info: interview donnée en 1971

[ flemme ] [ résignation ]

 

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fatigue

La baise acrobatique , c'est génial au milieu de la nuit , mais depuis Morris , dans le Minnesota , je me réveillais tous les matins avec un torticolis et les membres lourds . Mon ami Dr A blaguait volontiers sur la fréquence des crises cardiaques chez les hommes âgés ayant une liaison avec une femme plus jeune , mais ça ne le freinait pas pour autant . J'ai pensé que dans quelques jours , quand j'aurai déposé Marybelle à Bozeman , je louerais un chalet au bord d'une rivière pour consacrer une semaine au sommeil et à la pêche , et détail crucial , accorder relâche à ma bite endolorie .

Auteur: Harrison Jim

Info: Une odyssée américaine

[ sexe ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humour

Un de mes tout proche voisin est un vieux monsieur, atteint de la madie d'Alzheimer...  et chaque jour que DIeu fait, il vient sonner à ma porte pour me demander si j'ai vu sa femme. 

Ce qui veut dire... que tous les matins, à neuf heures, je dois expliquer à un vieillard qui souffre de la maladie d'Alzheimer... que sa femme est décédée depuis un certain temps déjà.

C'est vrai que...  j'ai pensé déménager... ou ne plus répondre lorsqu'il vient sonner... 

Mais pour être honnête, ça vaut tellement le coup,..  ce grand sourire qu'il me lance ...

Auteur: ​​​​​​Jeselnik Anthony

Info:

[ couple ] [ épouse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

Quand je travaille sur un livre ou une histoire, j’écris tous les matins dès que possible après les premières lueurs du jour. Il n’y a personne pour vous déranger et il fait frais ou froid et vous venez à votre travail et au chaud pendant que vous écrivez. . . . Lorsque vous vous arrêtez, vous êtes aussi vide, et en même temps jamais vide mais rassasiant, que lorsque vous avez fait l’amour à quelqu’un que vous aimez. Rien ne peut vous blesser, rien ne peut arriver, rien ne signifie rien jusqu’au lendemain où vous le faites à nouveau. C’est l’attente jusqu’au lendemain qui est difficile à traverser.

Auteur: Hemingway Ernest

Info:

[ passion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nourrisson

Les Incas aussi bien que les Indiens en général, riches et pauvres, sans aucune distinction, élevaient leurs enfants de singulière façon, le moins délicatement qu'il leur était possible. Sitôt que l'enfant était venu au monde, les Indiennes le lavaient avec de l'eau froide avant de l'envelopper dans ses langes. Elles faisaient de même tous les matins. Elles disaient qu'elles agissaient de la sorte pour accoutumer leurs enfants au froid et à la fatigue et fortifier leurs membres.

Les mères ne prenaient pas leurs enfants dans leurs bras pour leur donner à téter, pas plus qu'en toute autre circonstance. Elles disaient qu'ils en prenaient l'habitude, devenaient pleurnicheurs.

Auteur: Garcilaso de la Vega

Info: Commentaires royaux sur le Pérou des Incas, tome 1

[ survie ] [ accoutumance ]

 

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