concept psychanalytique
Ce terme de castration porte dans le langage courant une lourde charge péjorative. Le castré, c’est le pauvre bougre, sans désir ni volonté. L’enseignement de Lacan, à l’inverse, confère à la castration dite symbolique, une signification hautement positive. Elle en devient la visée même de la cure. La castration est l’opération symbolique d’accession au désir par l’acceptation de son destin d’être mortel. Je gravissais péniblement cette pente-là.
Auteur:
Haddad Gérard
Années: 1940
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: ingénieur agronome, psychiatre, psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dans "Le jour où Lacan m'a adopté", éd. Grasset & Fasquelle, Paris, 2002, page 184
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maturité psychologique
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finitude créatrice
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pathologie psychologique
Parmi les facteurs qui contribuent à causer les névroses, et qui créent les conditions dans lesquelles les forces psychiques se mesurent les unes aux autres, trois ressortent particulièrement ; un facteur biologique, un facteur phylogénétique, un facteur purement psychologique. Le facteur biologique est l’état de détresse et de dépendance très prolongée du petit d’homme. [...]
[facteur phylogénétique] Nous observons que, chez l’homme, à la différence de la plupart des animaux qui lui ont apparentés, la vie sexuelle ne se développe pas d’un seul tenant, de ses débuts à la maturité, mais connaît, après un premier épanouissement qui s’étend jusqu’à la cinquième année, une énergique interruption, pour reprendre ensuite à la puberté, et renouer avec ses débuts dans l’enfance. [...]
Le troisième facteur, ou le facteur psychologique, se trouve dans une imperfection de notre appareil psychique, qui correspond exactement à la différenciation en son sein d’un moi et d’un ça et qui, par conséquent, se rattache aussi, en dernière analyse, à l’influence du monde extérieur. En considération des dangers de la réalité, le moi est contraint à se mettre en position de défense contre certaines motions pulsionnelles du ça, et à les traiter comme des dangers. Mais le moi ne peut se protéger contre les dangers pulsionnels intérieurs de manière aussi efficace que contre un fragment de la réalité extérieure. En effet, lié lui-même intimement au ça, il ne peut se défendre contre le danger pulsionnel qu’en restreignant sa propre organisation et en tolérant la formation de symptôme en contrepartie des dommages qu’il cause à la pulsion.
Auteur:
Freud Sigmund
Années: 1856 - 1939
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
"Inhibition, symptôme et angoisse", traduit de l’allemand par Michel Tort, Presses Universitaires de France, 1973, page 84
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inconscient
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origine
]