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mode

La vogue est à la réputation ce qu'un catafalque est à un mausolée.

Auteur: Joubert Joseph

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poème

Beaux comme des morts qui n'ont point vieilli,
enfermés au milieu des larmes dans un mausolée splendide,
le front ceint de roses et jasmins aux pieds-
tels sont les désirs qui nous ont quittés
sans s'être accomplis ; sans qu'aucun n'atteigne
à une nuit de volupté ou à son lumineux matin.

Auteur: Cavafis Constantin

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[ nostalgie ]

 

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ordre

D'une manière générale, il était convaincu que les structures complexes, les systèmes organisés, quels qu'ils soient, détenaient une part de l'entière vérité. Il était certain que cette révélation échappait même aux concepteurs de ces systèmes, et qu'elle se trouvait là, ignorée, affleurant comme un gisement aurifère, oubliée là par un démiurge insouciant.

Auteur: Chavassieux Christian

Info: Mausolées, p. 102

[ sous-jacent ] [ fractal ] [ méta-moteur occulte ]

 

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définition

TOMBEAU. "Monument sur les frontières de deux mondes : porte de l'éternité : géole du jugement dernier."
Est-ce dans Menot, dans Barlette, dans le petit père André (*) qu'on lit ces définitions ? non vraiment ; c'est dans le Dictionnaire, et je suis fâché de le dire, dans le meilleur de nos Dictionnaires.

Auteur: Nodier Charles

Info: In "Examen critique des dictionnaires de la langue françoise" - disponible sur Gallica - (*) Menot, Barlette et le petit père André sont des religieux des xve et xvie siècles

[ critique ] [ religion ] [ mausolée ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

analogie

Les palais, les châteaux, les cathédrales dont nous nous glorifions en Europe sont le tribut payé aux riches par des centaines de générations de pauvres gens dont personne ne s’est soucié de conserver les masures.

Les monuments historiques des Nègres du Sénégal se trouvent dans leurs récits, leurs bons mots, leurs contes, transmis d’une génération à l’autre par leurs historiens-chanteurs, les griots. Les paroles des griots, qui peuvent être aussi ciselées que les plus belles pierres de nos palais, sont leurs monuments d’éternité monarchique. 

Auteur: Diop David

Info: La porte du voyage sans retour, pp 54-55

[ proverbes ] [ nord-sud ] [ mausolées ] [ verbal-minéral ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

conservatisme

Les critiques néo-conservateurs qui jugent la critique de gauche de la culture de masse ridiculisent cette protestation contre Bach comme musique de fond dans la cuisine, contre Platon et Hegel, Shelley et Baudelaire, Marx et Freud dans les magasins. Au lieu de cela, ils insistent sur la reconnaissance du fait que ces classiques ont quitté le mausolée et reprennent vie, que les gens sont beaucoup plus éduqués. C'est vrai, mais arrivant dans la vie comme des classiques, ils y arrivent comme autres qu'eux-mêmes ; privés de leur force antagoniste, éloignés de ce qui était la dimension même de leur vérité.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: One-Dimensional Man: Studies in the Ideology of Advanced Industrial Society”, p.67, Routledge, 2013

[ abrutissement ] [ beaux-arts ]

 

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mausolée

O empereur, tu essayas d'ensorceler le temps avec la magie de sa beauté. Tu tissas une merveilleuse guirlande pour couvrir la mort sans grâce avec une grâce ne connaissant point la mort. Cependant, le messager de ton amour, ni terni par le temps, ni las, défie l'élévation et la chute des empires, ignorant les hauts et les bas de la vie et de la mort, il porte le message d'âge en âge, échappant à la garde farouche du temps. Le mausolée s'enfonce et s'enracine sur lui-même et, s'élevant de la poussière, essaye tendrement de couvrir la mort avec le manteau de la mémoire.

Auteur: Tagore Rabindranath

Info: In Le Taj Mahal, une larme posée sur le visage de l'éternité… de T.N. Murari

[ déclaration d'amour ] [ monument ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

divertissement intelligent

Le spectacle est mort, il n’y a plus de télé-au-delà, tout est permis, voilà une grande nouvelle. Et la France, une fois de plus, est exemplaire. Tomber en zappant sur le grésillement sidéral de la Cinq, entre deux naufrages à paillettes sur les autres chaînes, c’est un peu comme d’apercevoir en négatif le frissonnement du Créateur absent au fond du trou de la couche d’ozone.

[…] Le spectacle est mort, tout est permis, et surtout d’empêcher la réalisation du projet gouvernemental de comblement de la crevasse de cette cinquième chaîne par les grelottants programmes du machin franco-allemand qu’on appelle Arte. Une chaîne culturelle, par-dessus le marché ! Culturelle ! Ce concept pour Virgin Mégastore ne doit plus bénéficier d’aucune indulgence. Rien n’a jamais été plus obscène que l’utopie d’une télévision culturelle (ou de qualité), si ce n’est celle d’une littérature télévisable. Dieu sait ce que je pense d’Eurodisneyland, mais cinquante mille inaugurations du Mausolée crétinisant de la Belle au bois dormant ne seront jamais aussi blâmables qu’une soirée-dictée de Pivot en direct des Nations Unies. 

Auteur: Muray Philippe

Info: 1992, Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, pages 433-434

[ pseudo-qualitatif ] [ réquisitoire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

destin

Mais pas seulement cela : quelque chose d’autre encore, quelque chose de plus acharné, de plus puissant que le fantôme d’un roi décapité, plus puissant même que celui d’une jeune morte, la huguenote à qui l’on avait refusé de reposer en terre chrétienne, pour laquelle il avait fait élever à l’écart, dans le vallon détrempé, le mausolée solitaire, dont, contre sa volonté, on l’avait séparé dans la mort, conquise un soir d’opéra, séduite, amenée là de son plat pays nordique, enlevée à sa ville de canaux, de diamantaires, d’armateurs, de drapiers, confinée dans un château perdu, bâti dans un pays perdu, à des centaines de kilomètres de toute mer, installée contre leur gré au milieu de demi-sauvages, d’une famille de paysans affublés de titres, de particules dédorées, engrossée par un étalon, puis abandonnée, solitaire, entourée de ces rustres hostiles et dévots, délaissée non pas au profit d’une rivale, une simple femme, mais de quelque chose contre quoi aucune femme ne pouvait lutter, ni même aucun homme, quelque chose qui pendant des années allait broyer aussi bien les enfants que les êtres faits, mettre sens dessus dessous une ville d’abord, puis un royaume, puis un continent tout entier…

Auteur: Simon Claude

Info: Les Géorgiques p 169

[ non-vie ] [ guerre ] [ déreliction ] [ déracinement ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

mythe brésilien

En 1896, Belém s'enrichit en vendant le caoutchouc amazonien au monde entier, enrichissant du jour au lendemain les paysans qui construisent leurs riches demeures avec des matériaux venus d'Europe, tandis que leurs femmes et leurs filles envoient leurs vêtements se faire laver sur le vieux continent et importent de l'eau minérale de Londres pour leurs bains.

Le "Theatro da Paz" était le centre de la vie culturelle en Amazonie, avec des concerts d'artistes européens. Parmi eux, l'un d'entre eux attirait particulièrement l'attention du public, la belle chanteuse d'opéra française Camille Monfort (1869 - 1896), qui suscitait des désirs inavouables chez les riches seigneurs de la région, et une jalousie atroce chez ses épouses en raison de sa grande beauté.

Camille Monfort a également suscité l'indignation pour son comportement affranchi des conventions sociales de son époque. La légende raconte qu'on l'a vue, à moitié nue, danser dans les rues de Belém, alors qu'elle se rafraîchissait sous la pluie de l'après-midi, et la curiosité a également été attisée par ses promenades nocturnes solitaires, lorsqu'on l'a vue dans ses longues robes noires et fluides, sous la pleine lune, sur les rives du fleuve Guajará, vers l'Igarapé das Almas.

Bientôt, autour d'elle, des rumeurs se créent et des commentaires malveillants prennent vie. On disait qu'elle était l'amante d'un certain Francisco Bolonha (1872 - 1938, fameux architecte qui l'avait ramenée d'Europe), et qu'il la baignait avec de coûteux champagnes importés, dans la baignoire de son manoir.

On disait aussi qu'elle avait été attaquée par le vampirisme à Londres, à cause de sa pâleur et de son apparence maladive, et qu'elle avait apporté ce grand mal à l'Amazonie, ayant une mystérieuse envie de boire du sang humain, au point d'hypnotiser les jeunes femmes avec sa voix lors de ses concerts, les faisant s'endormir dans sa loge, pour que la mystérieuse dame puisse leur atteindre le cou. Ce qui, curieusement, coïncidait avec des rapports d'évanouissements dans le théâtre pendant ses concerts, expliqués simplement comme un effet de la forte émotion que sa musique produisait dans les oreilles du public.

On disait aussi qu'elle avait le pouvoir de communiquer avec les morts et de matérialiser ses esprits dans des brumes éthérées denses de matériaux ectoplasmiques expulsés de son propre corps, lors de séances de médiumnité. Il s'agit sans aucun doute des premières manifestations en Amazonie de ce que l'on appellera plus tard le spiritisme, pratiqué dans des cultes mystérieux dans des palais de Belém, comme le Palacete Pinho.

À la fin de l'année 1896, une terrible épidémie de choléra ravagea la ville de Belém, faisant de Camille Monfort l'une de ses victimes, qui fut enterrée dans le cimetière de Soledade.

Aujourd'hui, sa tombe est toujours là, couverte de boue, de mousse et de feuilles sèches, sous un énorme manguier qui la fait plonger dans l'obscurité de son ombre, seulement éclairée par quelques rayons de soleil projetés à travers les feuilles vertes.

Il s'agit d'un mausolée néoclassique dont la porte est fermée par un vieux cadenas rouillé, d'où l'on peut voir un buste de femme en marbre blanc sur le large couvercle de la tombe abandonnée, et attachée au mur, une petite image encadrée d'une femme vêtue de noir.

Sur sa pierre tombale, on peut lire l'inscription :

"Ci-gît

Camille Marie Monfort (1869 - 1896)

La voix qui a charmé le monde".

Mais certains affirment encore aujourd'hui que sa tombe est vide, que sa mort et son enterrement n'étaient rien d'autre qu'un acte visant à dissimuler son cas de vampirisme, et que Camille Monfort vit toujours en Europe, aujourd'hui à l'âge de 154 ans.

Auteur: Internet

Info: Camille Monfort, la légende du "Vampire de l'Amazonie" (1896).

[ rumeurs ] [ cantatrice ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste