Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 66
Temps de recherche: 0.0662s

Gaule

Comme on peut le voir suite à l'énorme récupération politique de ce grave événement, la notion de justice reste à géométrie variable...
Sans parler de la suite, sous forme de la réussite matérielle d'un Charlie Hebdo blessé, mais douteux et vidé de sa substance depuis l'arrivée éhontée de Vall... Et ensuite son rachat en décembre dernier par Rotschild. Ici les mots ne sont que les instruments du pouvoir. Insidieux, subjectifs, interprétables....
Contentons-nous de l'immémorial "On ne fait pas aux autres ce qu'on ne voudrait pas subir soi-même" et tout se passera bien. Essayons aussi d'expliquer aux jeunes (les plus intelligents d'entre nous) pourquoi nous sommes passés des gauloiseries amusantes, souvent de mauvais goût, mais ouvertes et non censurées d'un professeur Choron... à un moralisme à géométrie variable qui considère la communauté juive comme inattaquable. (Voir Siné, Delfeil de Ton, etc...) tout en éclairant aussi leurs lanternes sur les différences de traitement entre Charlie et Dieudonné. Qu'on rigole.

Auteur: Mg

Info: 18 janv. Jorion 2015

[ médias ]

 

Commentaires: 0

libéralisme

S’il m’est permis d’illustrer ces réflexions générales par un exemple personnel, je vous dirai que j’ai eu, dès ma première jeunesse, un goût passionné pour la médecine. Mais que, la pauvreté de ma famille et mon éloignement des centres universitaires m’ayant empêché de réaliser ma vocation, j’ai tout bonnement, avant de devenir écrivain, cultivé la terre comme mon père – et cela sans me considérer le moins du monde comme une victime de la société. Beaucoup moins en tout cas que si, ayant eu toutes les facilités à ma disposition, j’étais aujourd’hui un médecin fonctionnarisé sous un régime totalitaire...

La cité idéale ne pouvant pas exister, quelle est donc, par rapport aux besoins profonds de l’être humain, la forme de société la meilleure ? – ou la moins mauvaise ? Je m’obstine à répéter que c’est la société pluraliste, décentralisée, concurrentielle, bref la société libérale, mais à condition que l’Etat y soit, au double sens du mot, le gardien des libertés, c’est-à-dire prévienne leurs abus sans paralyser leur exercice.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 234

[ éléments biographiques ] [ idéaux politiques ] [ fierté ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

propagande

La télévision publicitaire a comme avantage d'utiliser des symboles visuels vivants, grâce auxquels nous retenons facilement les leçons qu'elle nous enseigne : à savoir, entre autres, que les messages simples et courts sont préférables à ceux qui sont longs et complexes; que l'expression dramatique est préférable à l'exposition; qu'il vaut mieux se faire vendre des solutions que de se poser des questions. De telles croyances ont naturellement des répercussions sur notre attitude à l'égard du discours politique. C'est-à-dire que nous commençons à considérer comme normaux certains présupposés du domaine politique qui dérivent de la télévision publicitaire ou sont amplifiés par elle. Une personne qui a vu un million de spots publicitaires risque fort, en effet, de croire que tous les problèmes politiques ont des solutions rapides grâce à des mesures simples - ou devraient en avoir. Elle risque aussi de croire qu'il faut se méfier du langage complexe et que tous les problèmes se prêtent à une expression dramatique; ou que la discussion est de mauvais goût et n'amène qu'un doute intolérable.

Auteur: Postman Neil

Info: Se distraire à en mourir

[ efficacité ]

 

Commentaires: 0

mauvais goût

J’arrive dans une petite boutique nommée L’Étoile Souvenirs, c’est un gros rectangle creux...

Les tours Eiffel sont de toutes les tailles et toutes les couleurs du monde, on trouve dans chaque recoin des cendriers de poche, miroirs de poche, accroches sac à main pour fixer à la table du bistrot, magnets, porte-clefs de tout et n’importe quoi, petits carnets pour écrire, sacs en tissu, dés à coudre, plaques en métal chat noir, marque-pages, T-shirts, macarons en plastique, fausses Jocondes, faux Van Gogh sans son oreille dans des petits cadres, bols pour le petit déjeuner, bavoirs tour Eiffel, briquets en forme de Notre-Dame… c’est écœurant, je veux sortir d’ici.

Mais je consulte la liste que mon cousin m’a dictée et je passe ma commande au vieux monsieur chinois derrière le comptoir. La règle d’or selon Bokné : plus c’est moche plus ça se vend, " donc si tu vois deux ou trois nouveautés moches qui pourraient faire de l’effet et qu’il te reste un peu de sous, tente le coup ".

Auteur: Goudeau Camille

Info: Les Chats éraflés

[ babioles ] [ bibelots déclinés ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

indifférenciation

Mais la mutation de l’enfant actuel n’est qu’une conséquence de la transformation de l’adulte en enfant. S’il n’y a plus d’enfants c’est qu’il n’y a plus véritablement d’âge adulte. L’infantilisation s’est généralisée sous la pression des "valeurs" universelles qui rejettent dans les ténèbres extérieures tous ceux qui auraient le mauvais goût de ne pas évoluer dans leur sens (le "mâle" régressif en particulier). Il n’y a plus d’enfants ; c’est la raison pour laquelle il y a une religion de l’enfant. Cette religion est bâtie, comme toutes les religions, sur une absence ; et même sur un tombeau : l’enfant "éternel" (et le pédophile est le profanateur de cette sépulture). A la lettre, dans les dernières décennies, l’enfant est mort. Et l’enfant comme image, comme stéréotype sacré, est venu en tant que compensation de l’enfant disparu. Les médias, qui ont magnifiquement contribué à la disparition de l’enfant, notamment en le transformant en agent économique, mènent aussi une grande campagne contre la pédophilie parce qu’ils sont eux-mêmes le vivier de la seule pédophilie qu’ils entendent autoriser à croître et embellir.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 2 : Mutins de Panurge", éd. Les Belles lettres, Paris, 1998, page 254

[ âges ] [ catégories ] [ confusion ] [ cible marketing ] [ acheteur malléable ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

lassitude

Voici un an que je recule - idée intolérable ! Tout ce que j'écris est mauvais, ma morale est en lambeaux, mes croyances métaphysiques plus vagues que jamais. Je vis sans appétit, sans goût, rien ne m'inspire. Même mon amour pour Marianne est en ce moment un amour de faible, un refuge de pleutre.

Le plus urgent est de durcir ma vie: il me faut deux cents heures de travail dans les trente jours qui viennent. Enquête sur Arts, un ou deux articles, puis mon roman dont le poids retenu me déchire.

Ecrire mon ouvrage de morale. Fonder, conformément à cette morale, une aristocratie d'âmes fortes.

Avant toute chose, retrouver ma puissance et mon cœur. L'enfer, c'est d'agir malgré soi. Je suis fatigué des hantises, des scrupules, des arrière-pensées, des retours en arrière qui me divisent. Je suis fatigué de me remettre en question. J'ai envie d'attaquer.

Ne plus hésiter, ne plus reculer devant rien. Aller jusqu'au bout de toute chose, quelle qu'elle soit, de toutes mes forces. N'écouter que mon impérialisme.

Auteur: Huguenin Jean-René

Info: Journal

[ projets ] [ remède ] [ résolutions ] [ réagir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

mondanité

Le cloisonnement régnait toujours. Même dans ce jardin en ruine se reproduisaient les groupes des ghettos, les groupes de Malibu, les groupes de Beverly Hills. Ainsi, les gens les mieux habillés, en vêtements de grands couturiers, demeuraient ensemble. Chacun reconnaissait les siens et ne manifestait nulle envie de se mêler aux autres. Il me semblait déjà surprenant que certains d'entre eux aient accepté de venir dans un ghetto noir de Venice. C'est le dernier chic, avaient-ils peut-être pensé. Bien sûr, ce qui rendait tout ça puant, c'est que nombre des gens riches et célèbres n'étaient que de sales cons et de sales connes. Ils avaient simplement eu du pot. Ou s'étaient enrichi sur le dos de la stupidité des foules. En général, ils étaient sans talent, sans intelligence, sans âme, des étrons sur pattes, mais aux yeux du public, ils étaient comme des Dieux, beaux et révérés. Le mauvais goût créait plus de milliardaires que le bon. En définitive, ça se résumait à une question de suffrages. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Alors qui mérite quoi ? Personne ne mérite quoi que ce soit...

Auteur: Bukowski Charles

Info: Hollywood p 119 Livre de Poche

[ cénacle ] [ snob ] [ USA ]

 

Commentaires: 0

bouquins

Ordinairement une bibliothèque a trois sortes d'ennemis : les insectes, l'humidité et les rats; quelques mauvais plaisants y ajoutent les emprunteurs. "Les livres ont toujours été la passion des honnêtes gens", écrivait le poète polyglotte Vadius Ménage; si nous paraphrasons cette pensée devenue célèbre, nous dirons que les livres ont toujours été le goût favori, la passion raisonnée des hommes paisibles, rangés, d'un esprit correct et systématique.
(...)
L'emprunteur, ennemi des livres, bibliophage et insouciant, ne calcule rien de tout cela; il tombe au milieu de ces doctes jouissances, comme un renard dans un poulailler; il est possédé tout à coup d'une fringale de lecture; il arrive et laisse gravir impudemment ses convoitises sur les rayons où juchent les volumes que son esprit voudrait dévorer; il implore avec des paroles caressantes, il jure ses grands dieux que l'emprunt qu'il fait est un emprunt forcé, il affirme que le livre demandé sera couvert soigneusement,
enveloppé, serré sous clef, loin des regards indiscrets et des mains malheureuses; il invoque l'amitié la plus confraternelle, la sympathie la moins déguisée et promet de rendre le livre dans la huitaine. C'est, hélas! la cigale qui quémande à la fourmi. Et la cigale est oublieuse.

Auteur: Rouveyre Édouard

Info: Connaissances Nécessaires À Un Bibliophile, Vol. 8: Accompagnées de Notes Critiques Et de Documents Bibliographiques

[ triade ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vêtements féminins

Ce soir-là Daphné s'habillait pour se rendre à l'Opéra, au bal du grand prix. La fête était dédiée aux ombres de Paul et Virginie. Dans l'espoir de plaire à J.G. Domergue, elle mit une robe d'ananas avec cacatoès, disait-elle stylisés. Puis elle passa dans la chambre d'Iris. Iris était costumée en sauvage. Elle portait sur la tête un diadème de lianes électriques dans l'espoir d'être remarquée de Beltran y Masses. Iris venait d'un état pluvieux du centre-ouest américain et d'une excellente famille démocrate, Luthérienne et maçonnique depuis 1921 ; sa mauvaise réputation marchait à grandes journées, bien qu'elle eût été envoyée en France pour acquérir le fini français, ou french polish (c'est-à-dire que maintenant quand elle se prenait un pied dans le tapis elle disait m.....) . Plus cet ange extravagant se conduisait mal, plus les puits de pétrole de sa dot augmentaient leurs rendements, car le centre de la terre appartient au diable. C'est Iris qui aide Daphné dans sa lutte contre la pauvreté, avec le succès qu'on devine.

Assez échauffées par le vin et par les cris, serrées l'une contre l'autre les deux femmes se promenaient dans les couloirs de l'Opéra. Une nourrice nègre patrouillait de ci et de là. A en juger par sa taille et sa démarche ce devait être un homme et même un homme âgé.

Auteur: Morand Paul

Info: L'Europe galante (1925, 250 p., Grasset, les cahiers rouges, p.219)

[ classe ] [ élégance ] [ faute de goût ] [ inélégance ] [ accoutrement ]

 

Commentaires: 0

abrutissement

La publicité s'adresse aux imbéciles. Et aux brutes. Toujours. Elle ne fait pas le détail. Elle ne peut pas. Elle doit obtenir l'effet maximum sur le plus grand nombre. [...] La publicité est le plus puissant des agents de nivellement par le bas ou, pour parler plus cru, d'abrutissement du populo.
Le mauvais goût ne lui fait pas peur. Le mot est faible quand il s'agit des réclames des fabricants de cochonnailles, conserves de viande, enfin de tout ce qui touche à la bouffe. On y voit des cochons hilares, des boeufs heureux, des agneaux bouclés proclamant bien haut leur joie d'être dévorés sous le label de telle ou telle marque, ou assaisonnés avec telles ou telles épices.
"Que Maille qui m'aille !" proclame le boeuf, riant à gorge déployée. Il n'a pas plus la trouille du calembour merdeux (la forme la plus méprisable de ce qu'on ose appeler "l'esprit") que des mâchoires des dévorants, le brave boeuf ! Il est fou de joie à l'idée que ses morceaux de choix seront assaisonnés par cette moutarde haut de gamme ! Et le "logo" de Fleury-Michon, ce cochon rose qui cligne de l'oeil au gourmand, comme une pute racolant sur le trottoir ! Encore ne fait-elle que prêter son cul pour un petit moment, la pute. Il n'est pas question de la débiter en saucisses.

Auteur: Cavanna François

Info: Coups de sang

[ propagande ] [ colère ]

 

Commentaires: 0