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humour

‒ J'ai deux mauvaises nouvelles.

‒ Oui, docteur ?

‒ Vous avez un cancer.

‒ Et la deuxième ?

‒ Un Alzheimer.

‒ Aaaah ça va, j'aurais pu avoir un cancer.

Auteur: Fussoir Jean-Michel

Info: Générateur de plaisir, f.261

[ maladie ] [ amnésie ]

 

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abrutissement

Gavés de mauvaises nouvelles par les médias, nous vivons dans un perpétuel état de panique refoulée. Ce mauvais savoir nous paralyse et la seule échappatoire, c'est de jouer au con. L'ignorance devient une force car elle permet aux gens de vivre. La stupidité devient une forme de positionnement politique. La norme collective.

Auteur: Ozeki Ruth L.

Info: Mon épouse américaine

 

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maturité

Un signe clair qu'on est devenu adulte est que les nouvelles s'accueillent calmement, sur un mode feutré. Si elles sont mauvaises, c'est un peu comme une clé anglaise qui tombe dans un lac, non sans remous, certes, mais sans la brutalité d'une chute sur le carrelage. Quant aux joies, l'âge aussi les tempère, les édulcore comme un alcool fort transformé en grog domestique.

Auteur: Indrajit Hazra

Info: Le Roi du Cinema Muet Le cherche midi, p.226

[ distanciation ] [ grandir ]

 

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cosmos

(...) Fredkin croit que l'univers est littéralement un ordinateur et qu'il est utilisé par quelqu'un ou quelque chose pour résoudre un problème. Ca ressemble à une blague, avec de bonnes et de mauvaises nouvelles : les bonnes sont que nos vies ont un but, les mauvaises qu'elles sont les outils d'un pirate qui de loin veut calculer pi avec un nombre infini de décimales.

Auteur: Kurzweil Ray

Info: The Singularity is Near : Quand les humains transcendent la biologie

[ expérimentation ] [ spéculation ]

 

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photométéore

Mais c'est une courbe que chacun d'entre eux ressent, immanquablement. C'est la parabole. Ils ont dû pressentir, une fois ou deux - pressenti et refusé de croire - que tout, toujours, collectivement, s'est déplacé vers cette forme purifiée et latente du ciel, cette forme sans surprise, sans second terme, ni retour. Pourtant, ils se déplacent pour toujours sous elle, retenus par ses  mauvaises nouvelles en noir et blanc, certainement comme si c'était l'arc-en-ciel, et eux ses enfants...

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Gravity's Rainbow

[ septénaire irisé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gémir

S’il y a une chose que savent les prêtres, Tommy, c’est que même quand leur sonnette fonctionne, ce qui n’est pas le cas de la mienne, personne ne vient jamais appuyer dessus pour leur dire que John a cessé de boire, que les adultes ont du travail et les gosses les meilleures notes de l’école religieuse – ni qu’il rentre tellement de fric dans la maison qu’on s’en sert pour rembourrer le matelas et que toute la famille a communié à la messe de neuf heures dimanche dernier.

Auteur: Dunne John Gregory

Info: True confessions

[ mauvaises nouvelles ] [ se plaindre ]

 

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dénigrement

Tout comme les mauvaises nouvelles volent alors que les bonnes marchent au pas, il y a chez l'humain une propension a accueillir avec bienveillance la médisance. Comme disait Balzac à propos de la rumeur malveillante : tout lui va. Concept résumé un peu différemment par Shi Lu Yang : "Le danger vient de ce que la calomnie reçoit d'abord un accueil favorable". Évidemment l'individu insatisfait l'ingurgitera plutôt aisément, parfois comme un mort de faim. D'où la facilité, pour quelqu'un situé entre des protagonistes, de manipuler une des parties en ne lui transmettant qu'une information fragmentaire ; le petit détail qui fâche par exemple. Il est pareillement évident que le consumérisme, culture de la frustration et de l'envie, fertilise très consciemment un terrain déjà naturellement fécond.

Auteur: Mg

Info: 9 oct 2016

[ aigreur ] [ rapports humains ] [ spin doctor ] [ machiavélisme ]

 
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femmes-hommes

C'est cet ami qui m'alerta sur la ressemblance du gavage avec un viol. Et sur le fait que ceux qui le pratiquaient vivaient des émotions ambiguës et malsaines. Cet entonnoir qui pénètre, cette bouillie qui fait gonfler un rejeton monstrueux...
- Autrefois, seules les femmes gavaient. Accroupies, elles serraient l'animal entre leurs cuisses...
Il raconte comment leur main faisait couler la nourriture de haut en bas d'un geste qui ressemblait à une caresse sur le cou long et musculeux. Comment ne pas penser à l'homme, comment ne pas penser avec l'entonnoir à ce qu'elles avaient si longtemps subi sans s'imaginer qu'elles puissent s'y dérober : recevoir la semence à contrecoeur. Et elles continuaient à enfoncer le maïs.
- Comme si elles disaient : "Toi aussi, là, tu y passeras." Une sorte de vengeance par personne interposée. Sans qu'il y ait de mots, bien sûr.

Auteur: Rouanet Marie

Info: Mauvaises nouvelles de la chair

[ gorger ] [ bourrer ] [ oies ] [ foie-gras ] [ élevage ]

 

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prémonition

Même phénomène dans les hallucinations télépathiques, et, par exemple, dans ce songe raconté par un ami de M. Romanes, membre de la Société royale de Londres : "J’eus, dit-il, un rêve très intense qui me fit une grande impression, si bien que j’en parlai à ma femme à mon réveil ; je craignais que nous ne reçussions de mauvaises nouvelles sous peu. Je m’imaginai que j’étais assis dans le salon, près d’une table, en train de lire, quand une vieille dame parut tout à coup, assise de l’autre côté, près de la table. Elle ne parla ni ne remua, mais me regarda fixement, et je la regardai de même pendant vingt minutes au moins. Je fus très frappé de son aspect : elle avait des cheveux blancs, des sourcils très noirs et un regard pénétrant. Je ne la reconnus pas du tout et je pensai que c’était une étrangère. Mon attention fut attirée du côté de la porte, qui s’ouvrit et ma tante entra, et, voyant cette vieille dame et moi qui nous regardions l’un l’autre, elle s’écria fort surprise, et sur un ton de reproche : - "John ! ne sais-tu donc pas qui c’est ?" - et sans me laisser le temps de répondre, me dit : - "Mais c’est ta grand’mère !" - Là-dessus, l’esprit qui était venu me visiter se leva de sa chaise et disparut. A ce moment-là, je m’éveillai. L’impression fut telle que je pris un carnet et notai ce rêve étrange, persuadé que c’était un présage de mauvaises nouvelles… Un soir, je reçus une lettre de mon père, m’annonçant la mort subite de ma grand’mère, qui a eu lieu la nuit même de mon rêve et à la même heure, dix heures et demie."

Auteur: Paulhan Frédéric

Info: Les hallucinations véridiques et la suggestion mentale, Revue des Deux Mondes tome 114, 1892, p. 93

[ songe ] [ témoignage ]

 

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dissidence

Les mauvais sentiments ne représentent peut-être pas la garantie absolue de la bonne littérature, mais les bons, en revanche, sont une assurance-béton pour faire perdurer, pour faire croître et embellir tout ce qu’on peut imaginer de plus faux, de plus grotesquement pleurnichard, de plus salement kitsch, de plus préraphaélite goitreux, de plus romantique apathique, de plus victorien-populiste qui se soit jamais abattu sur aucun public. La réalité ne tient pas debout en plein vent caritatif. Un romancier véridique, aujourd’hui, serait traité comme autrefois les "porteurs de mauvaises nouvelles" : on le mettrait à mort séance tenante, dès remise du manuscrit. C’est pour cela exactement qu’il n’y a plus de romanciers. Parce que quelqu’un qui oserait aller à fond, réellement, et jusqu’au bout de ce qui est observable, ne pourrait qu’apparaître porteur de nouvelles affreusement désagréables.

La Littérature ? Il y a des Fêtes du Livre pour ça.

L’air du temps cherche tout ce qui unit. Rien n’est écœurant comme cette pêche obscène aux convergences. Nous vivons sous une arrogance puritaine comme on en a rarement vu. [...]

L’enfer contemporain est pavé de bonnes dévotions qu’il serait si agréable de piétiner. C’est un crime contre l’esprit, c’est une désertion gravissime de ne pas essayer, jour après jour, d’étriller quelques crapuleries. Les gens ne croient plus, dit-on, que ce qu’ils ont vu à la télé ? Ça tombe bien, la littérature a toujours été là, en principe du moins, pour démolir ce que tout le monde croit. S’il en existait encore une, s’il y avait encore des écrivains, au lieu d’"auteurs", au lieu de "livres", on pourrait peut-être se divertir. Toute entreprise d’envergure a toujours été, dans ce domaine, par un bout ou par un autre, franchement démoralisatrice, saccageuse de pastorale. Voyez les niaiseries de chevalerie pulvérisées dans Cervantès ; ou encore la "chimère" religieuse à son plus haut point d’hégémonie pourchassée par Sade de bout en bout ; ou le parti dévot dans Molière… Non, aucun grand écrivain n’a jamais accepté, quels que soient les dangers, de descendre de la constatation des données de la société à l’apologie de la nécessité de cette dernière.

Auteur: Muray Philippe

Info: "Défriser l'être", tiré de L'Empire du Bien

[ démystification ]

 
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