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catholicisme

Il vit, en quelque sorte, du haut de son esprit, le panorama de l’Église, son influence héréditaire sur l’humanité, depuis des siècles ; il se la représenta, désolée et grandiose, énonçant à l’homme, l’horreur de la vie, l’inclémence de la destinée ; prêchant la patience, la contrition, l’esprit de sacrifice ; tâchant de panser les plaies, en montrant les blessures saignantes du Christ ; assurant des privilèges divins, promettant la meilleure part du paradis aux affligés ; exhortant la créature humaine à souffrir, à présenter à Dieu, comme un holocauste, ses tribulations et ses offenses, ses vicissitudes et ses peines. Elle devenait véritablement éloquente, maternelle aux misérables, pitoyable aux opprimés, menaçante pour les oppresseurs et les despotes.

Auteur: Huysmans Joris-Karl

Info: Dans "A rebours", page 179

[ bienfaits ] [ compensatrice ] [ rôle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

arche

Pour les Mohawks, dont le sort est lié à la grande voie d'eau, descendre le fleuve et passer sous les arches de métal symbolisait le passage à une ère nouvelle. Ils l'observaient avec un mélange d'admiration et d'appréhension : le pont était la porte d'un monde inconnu, sa présence signifiait que le leur allait être bouleversé et qu'ils allaient à nouveau devoir s'adapter. Le pont Victoria annonçait la fin prochaine des bateaux de transport, la disparition des radeaux de rondins, la victoire de la roue sur la pagaie, l'unification du pays, le chemin de fer, le raccourcissement des distances, l'industrialisation, le triomphe à venir d'une société blanche, étrange et, vue de la berge à Kahnawake, toujours menaçante.

Auteur: Moutot Michel

Info: Ciel d'acier

[ colonisation ] [ signe ] [ construction ]

 

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autoportrait

Je viens d’avoir trente-quatre ans, la moitié de la vie. Au physique, je suis de taille moyenne, plutôt petit. J’ai des cheveux châtains coupés court afin d’éviter qu’ils ondulent, par crainte aussi que ne se développe une calvitie menaçante. Autant que je puisse en juger, les traits caractéristiques de ma physionomie sont : une nuque très droite, tombant verticalement comme une muraille ou une falaise, marque classique (si l'on en croit les astrologues) des personnes nées sous le signe du Taureau ; un front développé, plutôt bossué, aux veines temporales exagérément noueuses et saillantes. (...) Mes yeux sont bruns, avec le bord des paupières habituellement enflammé ; mon teint est coloré ; j'ai honte d'une fâcheuse tendance aux rougeurs et à la peau luisante (...).

Auteur: Leiris Michel

Info: Je viens d'avoir trente-quatre ans, §1 in Michel Leiris, L'Âge d'homme, Gallimard, 1939

 
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Ajouté à la BD par miguel

moustiques

Voilà revenues les saisons chaudes, la gloire portée haute de ces satanées bestioles que l'on attire comme des mouches ! Ils nous sucent le sang , nous aspirent comme des vampires dans un tintamarre menaçant. Ils nous garantissent des insomnies carabinées et des démangeaisons nous donnant des envies de meurtre. Pourtant ces diptères bourdonnants tiennent un rôle indispensable sur Terre. Ils régulent les populations de mammifères et leurs larves nourrissent une cohorte de prédateurs. Ces individus agaçants qui méritent des gifles sont donc un maillon nécessaire à la chaîne alimentaire et pour peu que votre sang ait un goût sucré délicieux ou que votre corps sue comme un beau diable, l'été sera torride pour vous ! Qu'on les pulvérise, qu'on les expulse, qu'on les envoie nager profond, qu'on les parfume à l'exil !

Auteur: San Marco Bruno

Info:

[ insectes ]

 

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dernières paroles

L'agonie fut terrible. Elle l'étouffait devant les yeux de tous. A un moment, on eut cette impression que c'était le moment ultime. Il ouvrit soudain les yeux pour envelopper tous ceux qui l'entouraient. Un regard horrible, entre la démence et le courroux, plein d'horreur face à la mort et aux visages des médecins penchés sur lui. Ce regard nous enveloppa tous en une fraction de seconde. Et alors - chose incompréhensible et terrifiante que je ne comprends pas encore aujourd'hui, mais que je ne puis oublier -, il éleva la main gauche (la valide, on aurait dit qu'il indiquait quelque chose là-haut, ou qu'il nous menaçait tous). Le geste était incompréhensible, mais menaçant, et on ne savait à qui ni à quoi il s'adressait. L'instant d'après son âme, après un dernier effort, s'arracha à son corps.

Auteur: Staline Joseph

Info: rapporté par sa fille Svetlana Allilouïeva

[ . ]

 

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alarme

Le stress est avant tout un ensemble de réactions de notre organisme à une situation menaçante ou nouvelle. Il est déclenché par un agent "stresseur" qu'on appelle le stimulus. Sous l’effet de ce stimulus, surviennent en nous instinctivement des réactions de défense. N’oublions pas que nos gènes sont ceux des hommes des cavernes et que le stress est ce qui a permis à nos ancêtres d’échapper aux dangers et de s'adapter aux nouveaux environnements, aux changements et à l’évolution.

Aujourd'hui, les agents stressants sont différents. Dans notre société, pas de bête sauvage pour stimuler notre réaction, mais des situations sociales plus ou moins ressenties comme anxiogènes : une menace verbale, une compétition, des problèmes financiers, un risque de perte d'emploi, etc. Les menaces ou stimuli ont changé mais nos réactions de base restent les mêmes.

Auteur: Caugant Alan

Info: Nouveaux yeux

[ priméité ] [ sémiose brute ] [ monde extérieur ] [ réalité ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

inhospitalière

Une sombre forêt d'épicéas obscurcissait les deux rives du cours d'eau pris par les glaces. Un coup de vent récent avait dépouillé les arbres de leur blanche couverture de givre et, dans la lumière déclinante, ils semblaient se courber les uns vers les autres, noirs et menaçants. Un grand silence régnait sur la terre et cette terre était désolée, sans vie, sans mouvement, si vide et si froide qu'elle n'exprimait même pas la tristesse. Quelque chose en elle suggérait le rire, mais un rire plus terrible que toute tristesse, un rire morne comme le sourire d'un sphinx, un rire froid comme le gel et d'une infaillibilité sinistre. C'était la sagesse puissante et incommunicable de l'éternité qui riait de la futilité de la vie et de l'effort de vivre. C'était la forêt sauvage, la forêt gelée du Grand Nord.

Auteur: London Jack

Info: Croc-Blanc

[ nature hostile ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

On amarra le navire à un vieux quai de pierre avant de descendre la passerelle. L'endroit était désolé, traversé par des rafales de vent hurlantes. Quatre soldats débarquèrent et attendirent au garde-à-vous sous l'orage qui éclaboussait leurs casques et leurs plastrons d'armure damasquinés. Un jeune homme les rejoignit. Il avait l'épée au côté, portait un large manteau dont la capuche dissimulait son visage. Suivi de son escorte, il alla jusqu'à la falaise d'un pas pressé et, par un escalier creusé dans la roche, entreprit de monter vers la forteresse qui coiffait l'île.
Ses sinistres remparts prolongeant la falaise contre lesquelles se fracassaient les vagues, Dalroth se dressait, massive et menaçante dans la tourmente des vents hurlants et des pluies diluviennes, illuminée et comme surgie du néant chaque fois que la foudre ouvrait une saignée écarlate dans le ciel nocturne.

Auteur: Pevel Pierre

Info: Haut-Royaume, tome 1 : Le Chevalier

[ obscurité ] [ citadelle ]

 

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fable

Mère Vautour, un jour, envoya sa fille chercher de quoi manger. Elle y alla et rapporta un caneton. "C'est très bien, dit mère Vautour a sa fille, mais dis-moi, qu'a dit la mère de ce caneton quand tu as piqué sur son nid et que tu as emporté son petit? - Elle n'a rien dit, répondit la jeune vautour. Elle s'en est allée, c'est tout. - Alors tu dois rapporter ce caneton, dit mère Vautour. Il y a quelque chose de menaçant derrière ce silence."
Fille Vautour rapporta donc le caneton et prit un poulet a la place. "Qu'a fait la mère de ce poulet? demanda mère Vautour. - Elle a pleuré, elle a hurlé et elle m'a maudite, répondit sa fille. - Alors nous pouvons manger ce poulet, dit la mère. Il n'y a rien a craindre de quelqu'un qui crie."

Auteur: Chinua Achebe

Info: Le monde s'effondre Tout s'effondre

[ conte ] [ imagination ] [ représailles ]

 
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relation

[...] on peut se demander si, de se barrer ainsi la voie vers l’autre (certes menaçant, mais assurant aussi les conditions de la mise en place des limites du moi), le sujet ne se condamne pas au tombeau de la Chose. La sublimation seule, sans élaboration des contenus érotiques et thanatiques, semble être d’un faible recours devant les tendances régressives qui dissolvent les liens et conduisent à la mort.

La voie freudienne, au contraire, vise à aménager (en toutes circonstances et quelles que soient les difficultés chez les personnalités dites narcissiques) l’avènement et la formulation du désir sexuel. Cette visée, souvent décriée comme réductionniste par les détracteurs de la psychanalyse, s’impose – dans l’optique de ces considérations sur l’imaginaire mélancolique – comme une option éthique, car le désir sexuel nommé assure l’arrimage du sujet à l’autre et, en conséquence, au sens – au sens de la vie.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 170

[ altérité ] [ incarné ] [ réel ] [ a ] [ ancrage ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson