Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 126
Temps de recherche: 0.0519s

injonction

Le ciel renouvelle ses eaux, s'arrête pour mieux les compter, et recommence. Le ciel est en travaux pratiques. Debout au seuil du vide, c'est à toi que je parle, que je ne connais pas, que j'espère du fond de la caverne. Je te cherche, je te crie, je t'appelle. Nettoie les avoirs, les pillages, les hideurs. Arrête les agitations, les verbiages, les illusoires rassemblements, les réseaux de basses-cours, les discours menteurs, les sentences insensées, les égoïsmes barbares, les suffisances mortelles. Libère la respiration primale, la parole nue, la silencieuse, la pudique, l'exemplaire qui sonne clair comme un bol tibétain. Lave la vie aux hautes sources, conduits à l'indivisible. Et si je ne te sais, si je ne sais t'entendre, laisse rugir ton silence, l'écho sacré.

Auteur: Eniger Ile

Info: Rugir

[ . ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

oligarchie

Il y a un jeu multiple de poker menteur. Comme toujours les mouvements stratégiques viennent et viendront d'une position supérieure.
Les opinions publiques, canalisées comme il faut, ne sont pas près de se révolter.
Les banques et autres moguls financiers pas près non plus d'avoir peur de perdre la main. Regardant les dominos tomber comme prévu depuis long, ils ont un un temps infini pour anticiper et préparer les étapes suivantes.
Trop facile, avec des positions supra nationales rapides... zigzaguant au-dessus et au-travers de grands, et moins grands, sous-ensembles "publics", nations si lentes à bouger, se coordonner, réagir...
Ainsi, près des sommets de commandes, on peut admirer quelques dizaines de milliers d'insectoïdes à peau, nos frères singes dépoilés, qui, chacun de son côté, s'organisent "au moins mal" pour la suite.

Auteur: Mg

Info: 13 juin 2012

[ anticipation ] [ égoïsme ]

 

Commentaires: 0

céphalée

Prenons comme exemple l’une des manifestations psychosomatiques les plus répandues : le mal de tête. Dans la vie quotidienne, il sert très couramment de prétexte à se retirer, mais – sauf dans le cas d’un menteur invétéré -, il y a effectivement une expérience physique authentique, où le corps dit en substance, dans le langage qui est le sien : "Cette situation me donne la migraine", ou bien : "Tu me rends malade". Les maux de tête sont des mécanismes d’interruption du contact. Pour faire face à une situation donnée, l’organisme crée une excitation qu’il transforme ensuite en émotion, puis en action. Mais si l’excitation est retournée contre soi-même, l’action qui aurait dû permettre d’accomplir un objectif se transforme en une inhibition susceptible de créer une simple manifestation ou même un véritable symptôme psychosomatique.

Auteur: Perls Frederick "Fritz"

Info: Manuel de Gestalt-thérapie : La Gestalt : un nouveau regard sur l'homme

[ somatopsychique ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

subversion

Le Journal au lieu d'être un sacerdoce est devenu un moyen pour les partis ; de moyen, il s'est fait commerce ; et comme tous les commerces, il est sans foi ni loi. Tout journal est, comme le dit Blondet, une boutique où l'on vend au public des paroles de la couleur dont il les veut. S'il existait un journal des bossus, il prouverait soir et matin la beauté, la bonté, la nécessité des bossus. Un journal n'est plus fait pour éclairer, mais pour flatter les opinions. Ainsi, tous les journaux seront dans un temps donné, lâches, hypocrites, infâmes, menteurs, assassins ; ils tueront les idées, les systèmes, les hommes, et fleuriront par cela même. Ils auront le bénéfice de tous les êtres de raison : le mal sera fait sans que personne en soit coupable.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Illusions perdues

[ extralucidité ] [ visionnaire ] [ cynisme ] [ pouvoir sémantique ] [ propagande ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par SFuchs

Asie

On connut en Inde, dans les deux derniers siècles, plusieurs grands maîtres de musique, qui ont laissé derrière eux quelques anecdotes légendaires.
Il est établi, dans la musique indienne, qu'il faut distinguer les harmonies, les ragas, du soir et du matin, de l'été et de l'hiver, des différents sentiments, et ainsi de suite.
Un roi capricieux fit venir un matin un grand maître du sitar, et lui demanda de jouer un raga du soir.
- Cela m'est impossible, dit le musicien, c'est le matin et je ne peux jouer un raga du soir.
- Fais-le quand même.
- Je ne peux pas, je te l'assure.
- Si tu refuses, je te fais couper la tête.
Le joueur de sitar essaya de résister encore, puis il céda à la menace. Il commença à jouer de son mieux, le raga du soir.
Et le soleil se coucha.

Auteur: Carrière Jean-Claude

Info: Le cercle des menteurs : Tome 2, Contes philosophiques du monde entier

[ musique ] [ canevas ]

 

Commentaires: 0

déclaration d'amour

Adieu Camille, retourne à ton couvent, et lorsqu'on te fera de ces récits hideux qui t'ont empoisonnée, réponds ce que je vais te dire : Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées; le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange;
Mais il y a au monde une chose simple et sublime, c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois; mais j'ai aimé. C'est moi qui est vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.

Auteur: Musset Alfred de

Info: On ne badine pas avec l'amour, Perdican acte II, scèneV

[ théâtre ]

 

Commentaires: 0

motivation

Donald Trump, à la surprise générale, est devenu POTUS* cette semaine. Il semble bien que sa décision de se présenter à cette élection est due au fait qu'en 2011, lors d'un raout médiatico-mondain à New-York, il fut moqué et humilié en public, dans sa ville et devant les siens.

"Je vais leur montrer".

Ce qu'il fit. Puissance de la colère, enthousiasme de la rancoeur...

Et surprise de se retrouver vainqueur. Les choses sont parfois très simples.

Comme Trump.

Stupéfaction passée, le poids et la responsabilité de la charge, alliés au pragmatisme du businessman qui aura enlevé ses habits de menteur politique - car c'est ainsi qu'on gagne - il n'est pas impossible que ce bon Donald nous décoive en bien. Comme on le formule en nos contrées de germains au langage latin. Les pessimistes auront peut-être raison, mais les optimistes vivront.

(Ajout de 2023 : je me suis trompé !!!)

Auteur: Mg

Info: 12 novembre 2016,*President of the USA

[ déclic ] [ amorce ]

 

Commentaires: 0

imposteur

J’admets fort bien que l’on suive la nécessité. La corde au cou et le pied au cul. Vous ne pouvez faire autrement. Soit ; c’est la simple condition humaine, et la première expérience véritable est celle de l’obstacle auquel je me heurte, de la limite de ma force et de ma résistance, du sommeil invincible, de la peur du lendemain ou du gendarme. Je suis contraint par l’État, par le travail ; je suis conditionné par mon corps et par le corps social : telle est ma faiblesse, telle est ma lâcheté. Il n’y a pas à en faire de drames ni de complexes : elles nous sont communes. Mais ce qui devient inadmissible, c’est, dans cette situation-là, de lancer un glorieux cocorico : voyez comme j’ai vaincu et voyez comme je suis libre ! ou de faire un clin d’œil à la ronde : voyez comme je suis malin, et combien j’ai joué cette nécessité ! Car ici commence le règne du Menteur.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "Exégèse des nouveaux lieux communs"

[ représentation de soi ] [ soumission positive ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

capitale vivante

C'était à Paris, une ville qui était alors si belle que bien des gens ont préféré y être pauvres, plutôt que riches n'importe où ailleurs. Qui pourrait, à présent qu'il n'en reste rien, comprendre cela : hormis ceux qui se souviennent de cette gloire ? (...) On n'en avait pas encore chassé et dispersé les habitants. Il y restait un peuple, qui avait dix fois barricadé ses rues et mis en fuite des rois. C'était un peuple qui ne se payait pas d'images. Les maisons n'étaient pas désertes dans le centre. La marchandise moderne n'était pas encore venue nous montrer tout ce que l'on peut faire d'une rue. Personne, à cause des urbanistes, n'était obligé d'aller dormir au loin. Les arbres n'étaient pas morts étouffés; et les étoiles n'étaient pas éteintes par le progrès de l'aliénation. Les menteurs étaient, comme toujours, au pouvoir; mais le développement économique ne leur avait pas encore donné les moyens de mentir sur tous les sujets, ni de confirmer leurs mensonges en falsifiant le contenu effectif de toute la production.

Auteur: Debord Guy

Info: In girum imus nocte et consumimur igni éditions Gérard Lebovici, Paris, 1990

[ historique ] [ âge d'or ]

 
Commentaires: 8
Ajouté à la BD par Coli Masson

tours du destin

Un vieillard craintif avait un fils unique plein de courage et passionné pour la chasse ; il le vit en songe périr sous la griffe d’un lion. Craignant que le songe ne fût véritable et ne se réalisât, il fit aménager un appartement élevé et magnifique, et il y garda son fils. Il avait fait peindre, pour le distraire, des animaux de toute sorte, parmi lesquels figurait aussi un lion. Mais la vue de toutes ces peintures ne faisait qu’augmenter l’ennui du jeune homme. Un jour s’approchant du lion : "Mauvaise bête, s’écria-t-il, c’est à cause de toi et du songe menteur de mon père qu’on m’a enfermé dans cette prison pour femmes. Que pourrais-je bien te faire ?" A ces mots, il asséna sa main sur le mur, pour crever l’œil du lion. Mais une pointe s’enfonça sous son ongle et lui causa une douleur aiguë et une inflammation qui aboutit à une tumeur. La fièvre s’étant allumée là-dessus le fit bientôt passer de vie à trépas. Le lion, pour n’être qu’un lion en peinture, n’en tua pas moins le jeune homme, à qui l’artifice de son père ne servit de rien.

Auteur: Ésope

Info: Fable "Le fils et le lion peint"

[ oracle ] [ ironie ] [ rêve ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson