Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 98
Temps de recherche: 0.0486s

confession

3 août
Rien dans mon expérience ne m’a préparé au genre d’amour sincère et sans réserve que tu m’as donné. J’ai tellement l’habitude des saloperies et de l’hostilité, de la duperie et de la mesquinerie, du mal et de la haine. Ça, c’est mon environnement naturel. C’est ce qui m’a formé. Je regarde le monde avec des yeux qui se méfient, qui doutent, qui craignent, qui haïssent, qui trichent, qui raillent, qui sont égoïstes et vains. Les choses inacceptables, je les considère comme naturelles et j’en suis même venu à les accepter comme telles. Je regarde cette horrible et abominable cellule et je sais que je suis à ma place dans un endroit aussi humide et sale car où devrais-je être ailleurs ? ...

Auteur: Gilmore Gary

Info: A Nicole, in Le chant du bourreau de Norman Mailer. Gilmore est dans le couloir de la mort

[ truand ] [ acceptation ] [ déclaration d'amour ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Peut-être partageons-nous beaucoup de traits communs avec ces hybrides. Nous avons la chance d'avoir en nous non pas un mais deux singes ; ensemble, ils nous permettent de construire une image de nous-mêmes infiniment plus complexe que celle que nous renvoie la biologie depuis un quart de siècle. Il est temps de réviser le portrait qu'elle trace de nous, individus purement égoïstes et mesquins, à la morale illusoire. Si nous sommes essentiellement des singes, comme je l'affirmerais, ou en tout cas descendons des singes, comme le soutiendrait tout biologiste, nous naissons avec une large gamme de tendances, allant des plus viles aux plus nobles. Loin d'être une création de l'imagination, notre morale découle du processus de sélection qui a façonné notre côté compétitif et agressif.

Auteur: Waal Frans de

Info: Le singe en nous

[ primate ] [ éthique ] [ consumérisme ] [ rivalité ] [ homme primate ]

 

Commentaires: 0

bourgeoisie

Le Rentier pour Ubu, est une figure philosophique, comme le salaud chez Sartre, l'Hystérique chez Freud, le Sophiste chez Platon, ou le Capitaliste chez Marx? Le rentier symbolise la pompe à phynance, il en est l'emblème totémique. Il est passé par le grand décervelage. Il est celui qui ne pense plus. Sans cervelle, il n'est plus qu'un moulinet à clichés. Néant de pensée, pensée-morte, anti-cervelle, il est l'être couché, prosterné devant la phynance... C'est l'anti-artiste. Il profite de tout. Il rentabilise, épargne, boursicote, planifie les actions, les idées, la vie, la mort. Le monde entier, c'est le monde de la gestion, de la mesquinerie, de l'étroitesse, du rétrécissement, de l'équilibre, de la mesure, de la règle, de la norme, des mains propres, des pantoufles, de la platitude...

Auteur: Sollers Philippe

Info:

[ résignation ]

 

Commentaires: 0

spiritualité

(L'auteur voyage dans les hauts cols du nord de l'Afghanistan:)

Pourtant il ne faut pas croire que l'Islam, dans ces hautes terres, soit tellement épris du terrestre et du succès. Il y a ici un appétit essentiel sans cesse entretenu par le spectacle d'une nature où l'homme apparaît comme un humble accident, par la finesse et la lenteur d'une vie ou le frugal tue le mesquin. Le Dieu de L'Hindoukouch n'est pas comme celui de Bethléem, amoureux de l'homme, il est son créateur miséricordieux et grand. C'est un crédo simple mais qui frappe. Les gens d'ici l'éprouvent avec plus de force et de verdeur que nous. L'Allah ou Akbar, tout tient à cela : ce nom dont la magie suffit à transformer notre vide intérieur en espace.

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: L'usage du monde, Droz-Genève 1963 P. 357

[ montagnes ] [ judaïsme ] [ islam ]

 

Commentaires: 0

langage

Tout ce qu'on écrit, c'est du n'importe quoi. Les gens qui essaient de se libérer de ce qui est vague pour dire exactement ce qui se passe dans leur esprit produisent de la merde. Tout le cénacle littéraire surtout, surtout aujourd'hui. Tous ceux qui ont des repères dans leur esprit, je veux dire dans une certaine partie de leur tête, dans des lieux bien définis dans leur crâne, tous ceux qui sont maîtres de la langue, pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui l'âme a des hauteurs et des courants... les esprits de l'époque, qui ont nommé ces courants de pensée - je pense à leurs tâches spécifiques, et à ces craquements mécaniques que leurs esprits produisent à chaque rafale de vent - ne sont que mesquines ordures.

Auteur: Artaud Antonin

Info:

[ dénigrement ] [ colère ]

 

Commentaires: 0

vie intense

En me souvenant de nos semaines d’Oermingen, je cherchais à m’expliquer mon étrange goût de la guerre. Scaferlati pour troupes, qui est tout jeunesse et inconscience, ne traduit qu’imparfaitement le fond de mes sentiments. Je hais, j’abomine la guerre, c’est certain, car je hais la douleur, la cruauté, la violence, la contrainte, la chair blessée. Mais ce qui m’exalta dans l’état de combattant, lorsque j’avais dû l’accepter, c’était la conscience d’être au-delà des conventions, des mesquineries, des soucis, des calculs de la vie. C’était l’orgueil d’une pureté vraie. C’était le sacrifice de tout, imposé d’abord sans doute par les événements, puis consenti, et qui ne laissait place que pour une frénésie de vivre, pour cet enivrement un peu fou auquel nous nous abandonnions sur les routes et dans les vergers de la Sarre.

Auteur: Betz Maurice

Info:

[ combattant ] [ soldat ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

avachissement moral

Il serait affreux et douloureux de penser que Moïse fit l’ascension du mont Sinaï, que les Hellènes bâtirent l’Acropole, que les Romains entreprirent les guerres Puniques, que le beau et génial Alexandre, coiffé de son casque empenné, franchit le Granique et combattit sous les murs d’Arbelles ; que les Apôtres se vouèrent à la prédication, que les martyrs donnèrent leurs souffrances, les poètes leurs chants et les peintres leurs plus belles couleurs, que les chevaliers enfin brillèrent dans les tournois, pour que le bourgeois français, russe ou allemand, vêtu de son costume grotesque, pût se vautrer en fin de compte dans ce bonheur "individuel" ou "collectif" fait de toutes les ruines de la splendeur d’antan !... On rougirait d’être homme, si ce bas idéal de bien-être général, de travail mesquin et de prose ignominieuse, devait triompher pour toujours !

Auteur: Léontiev Constantin

Info: Dans "L'Européen moyen"

[ repli ] [ héroïsme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

question

La vie n'est qu'immense gaspillage - ou une immense générosité. L'image des spermatozoïdes distribués par milliards pour une naissance, ou des oeufs de poissons. Cette profusion a été battue en brèche par l'homme, qui voudrait que tout le monde ait la même chance de survie au risque de l'abâtardissement de sa race. Un type dans mon genre qui passe beaucoup de temps à écrire n'est-il pas un exemple de fin de race... de perte du sens de la survie. L'humanité creuse t'elle sa propre tombe en se sédentarisant ? Faut-il qu'il y ait des cata gigantesques pour émonder tout ça, faire bouger les gens.. les consciences ? Ou alors sommes-nous destinés à devenir une race de méditants, super cérébraux, explorateurs de mondes virtuels, mentaux, infinis... créateurs d'espaces en regard desquels notre univers connu fera mesquin. La littérature ressemble beaucoup à cela.

Auteur: Mg

Info: 18 nov. 2013

[ humanité ] [ futur ] [ prospective ] [ nature ]

 

Commentaires: 0

science-fiction

Depuis longtemps, me semblait-il, je ne m'étais pas retrouvé avec Gardienne au bord de la falaise. Ce jour-là, peu après les derniers grands froids, un panneau de brume était posé sur la mer, dense et immobile comme un écran de fumée neurotrope à la veille d'un engagement. Sur la droite, pourtant, au-delà des ruines de l'ancien port de pêche, je commençais à distinguer la ville.
Elle était à moins de quatre kilomètres de distance à vol d'oiseau, de l'autre côté de la rade. Par la terre, dans mon état, cela représentait deux longues journées de marche.
Je me suis assis sur l'un des bidons à tête de mort. Après toutes ces années, l'inscription en allemand était toujours aussi nette. Elle indiquait les différents rayons d'action du gaz en fonction de l'atmosphère locale.
La lumière du petit soleil mesquin était encore orangée, à cette heure...

Auteur: Demuth Michel

Info: Sigmaringen

[ post-apocalyptique ] [ paysage ]

 

Commentaires: 0

raillerie

C'est des vers comme nous en avons tous plus ou moins fait au sortir du collége, répondit le baron d'un air ennuyé pour obéir à son rôle de jugeur que rien n'étonnait. Autrefois nous donnions dans les brumes ossianiques. C'était des Malvina, des Fingal, des apparitions nuageuses, des guerriers qui sortaient de leurs tombes avec des étoiles au-dessus de leurs têtes. Aujourd'hui, cette friperie poétique est remplacée par Jéhova, par les sistres, par les anges, par les plumes des séraphins, par toute la garde-robe du paradis remise à neuf avec les mots immense, infini, solitude, intelligence. C'est des lacs, des paroles de Dieu, une espèce de panthéisme christianisé, enrichi de rimes rares, péniblement cherchées, comme émeraude et fraude, aïeul et glaïeul, etc. Enfin, nous avons changé de latitude : au lieu d'être au nord, nous sommes dans l'orient ; mais les ténèbres y sont tout aussi épaisses.

Auteur: Balzac Honoré de

Info: Illusions perdues

[ mesquinerie ] [ ressentiment ] [ vacherie ] [ poésie dénigrée ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par SFuchs