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mère-fille

Je me souviens d’une conversation que nous aurons quand tu seras en seconde. Ce dimanche matin-là, je ferai cuire des œufs brouillés pendant que tu mettras la table pour un petit déjeuner tardif. Tu riras en me racontant la soirée où tu seras allée la veille. [...]

Ce que je me dirai, c’est que, de toute évidence et de façon alarmante, tu n’es pas moi. Cela me rappellera de nouveau que tu ne seras pas mon clone ; tu pourras être merveilleuse, un plaisir quotidien sans cesse renouvelé, mais tu ne seras pas quelqu’un que j’aurais pu créer par moi-même.


Auteur: Chiang Ted

Info: La tour de Babylone, L'histoire de ta vie

[ descendante ] [ paternité ] [ émerveillement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

manger

regarde la ciboulette chinoise tu vas voir comme elle est bonne mais n'oublie pas tu la mettras dans la salade parce que comme tu as beaucoup de saumon et de poulet il faut relever les légumes verts c'est une autre ciboulette alors tu coupes tu ne jettes pas c'est des oignons n'oublie pas d'en mettre dans la salade tu en mets dans tout ça aussi épluche-le finement et coupe-le dans la salade mets à côté des endives ou à côté de la scarole comme ça des avocats j'en ai pris quatre dans les avocats il y a beaucoup de vitamines ne les mets pas au frigo les avocats ça ne se met pas au frigo tu vas les durcir ils vont perdre tout le goût les gens les emballent dans le journal s'ils ne sont pas bien mûrs pour les mûrir

Auteur: Doppelt Suzanne

Info: "Mange", in "Revue de littérature générale", éd. P.O.L.

[ oralité ] [ conseils ] [ cuisine ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

soi

Moi : "Mais l’au-delà est-il tellement terne ?"

S[erpent] : "A ce qu’il semble, il n’y a là-bas de mouvement que lorsque j’y vais. Sinon, tout y fluctue simplement comme dans un théâtre d’ombres. L’élément personnel fait totalement défaut."

Moi : "Mais qu’est-ce au juste que ce maudit élément personnel ? Satan m’a donné dernièrement la forte impression qu’il était la quintessence de la personnalité."

S : "Bien sûr, n’est-il pas l’éternel contradicteur ? Car, la vie personnelle, jamais tu ne la mettras en accord avec la vie absolue."

Moi : "Ne peut-on donc pas réunir ces contraires ?"

S : "C’est que ce ne sont pas des contraires, mais de simples différences. Aussi bien ne qualifieras-tu pas le jour d’opposé de l’année ou le boisseau d’opposé de la coudée."

Moi : "C’est clair comme le jour, mais un peu ennuyeux."

S : "Comme toujours quand on parle de l’au-delà. Il se dessèche toujours davantage, surtout depuis que nous avons trouvé un compromis entre les opposés et que nous avons conclu le mariage. Je crois que les morts sont une espèce en voie d’extinction."

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans le "Livre Rouge", trad. Béatrice Dunner, La Compagnie du Livre rouge, Paris, 2012, page 477

[ dialogue ] [ métaphysique ] [ impasse rhétorique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ligne de conduite

- [...] Je veux savoir ce que j’ai à faire et comment je dois vivre ?

- Ce que tu as à faire, mon cher ? Sois honnête, ne mens jamais, ne souhaite pas la maison de ton prochain, bref relis les dix commandements : tout cela y est écrit pour l’éternité.

- Assez, assez, tout cela est si vieux, et puis ce ne sont que des mots, alors qu’il faut agir.

- Eh bien, si tu es en proie à un trop grand ennui, tâche d’aimer quelqu’un ou quelque chose, ou même tout simplement de t’attacher à quelque chose.

- Vous riez toujours ! Ensuite, qu’est-ce que je ferai tout seul, avec vos dix commandements ?

- Mais tu les mettras en pratique, en dépit de tes questions et de tes doutes, et tu seras un grand homme.

- Ignoré de tous.

- Il n’est rien de caché qui ne se découvre un jour.

- Vous plaisantez toujours !

- Eh bien, si tu prends tout si à cœur, le mieux est de tâcher de te spécialiser au plus tôt. Fais-toi architecte ou avocat. Tu auras alors une occupation véritable et sérieuse, tu te calmeras et tu oublieras tous ces enfantillages.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, pages 229-230

[ conseils ] [ sens de la vie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

légende

Je peux bien vous raconter – puisque tout le monde sait que je suis la mère de Carlos, le chanteur – que lorsque Jean (car c’est son vrai nom) était à la maternelle, il m’a dit un jour : "Mais comment ça se fait que les Pères Noël, il y en ait tant ? Il y en a des bleus… il y en a des violets… il y en a des rouges !" On se promenait dans les rues et il y avait partout des Père Noël. Alors je lui ai dit : "Mais, tu sais, le Père Noël, celui-là, je le connais, c’est Untel" ; c’était l’un des employés d’une maison de jouets, ou d’une pâtisserie, qui s’était déguisé en Père Noël. "Tu vois, il s’est déguisé en Père Noël, et l’autre aussi c’est un vendeur du magasin déguisé en Père Noël." Il m’a demandé : "Mais alors, le vrai ?" - Le vrai, il n’est que dans notre cœur. C’est comme un lutin géant qu’on imagine. Quand on est petit, on est content de penser que des lutins, ou des géants, ça peut exister. Tu sais bien que les lutins, ça n’existe pas. Les géants des contes non plus. Le Père Noël, il n’est pas né, il n’a pas eu un papa, une maman. Il n’est pas vivant ; il est vivant seulement au moment de Noël, dans le cœur de tous ceux qui veulent faire une surprise pour fêter les petits enfants. Et toutes les grandes personnes regrettent de ne plus être des petits enfants ; alors, elles aiment bien continuer à dire aux enfants : "C’est le Père Noël" ; quand on est petit, on ne sait pas faire la différence entre les choses vraies vivantes et les choses vraies qui se trouvent seulement dans le cœur." Il écouta tout cela et me dit : "Alors, le lendemain de Noël, il ne va pas s’en aller dans son char, avec ses rennes ? Il ne va pas remonter dans les nuages ? – Non, puisqu’il est dans notre cœur. – Alors, si je mets mes souliers, il ne me donnera rien ? – Qui ne te donnera rien ? – Il n’y aura rien dans mes souliers ? – Mais si. – Mais alors, qui l’aura mis ?" Je souris. "C’est toi et papa qui y mettrez quelque chose ? – Oui, bien sûr. – Alors moi, je peux être aussi le Père Noël ? – Bien sûr, tu peux être le Père Noël. Nous allons mettre nos souliers, ton père, moi et Marie. Tu mettras des choses dedans. Et puis, toi, tu sauras que c’est toi le Père Noël pour les autres. Et moi, je dirai : Merci, Père Noël ; ce sera toi qui auras eu le merci, mais je ferais comme si je ne savais pas. Pour ton père, je ne lui dirai pas que c’est toi, ce sera une surprise aussi." Il était enchanté, ravi, et il me dit en revenant de promenade : "C’est maintenant que je sais qu’il n’existe pas pour de vrai, que c’est vraiment bien, le Père Noël."

L’imagination et la poésie enfantines ne sont ni crédulité, ni puérilité, mais de l’intelligence dans une autre dimension.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 1, éditions du Seuil, 1977, pages 95-96

[ explication ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson