Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 153
Temps de recherche: 0.0458s

beaux-arts

Nous entendons par là des ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique, dans lesquels donc le mimétisme, contrairement à ce qui se passe chez les intellectuels, ait peu ou pas de part, de sorte que leurs auteurs y tirent tout (sujets, choix des matériaux mis en oeuvre, moyens de transposition, rythmes, façons d'écriture, etc.) de leur propre fonds et non pas des poncifs de l'art classique ou de l'art à la mode. Nous y assistons à l'opération artistique toute pure, brute, réinventée dans l'entier de toutes ses phases par son auteur, à partir seulement de ses propres impulsions. De l'art donc où se manifeste la seule fonction de l'invention, et non, celles, constantes dans l'art culturel, du caméléon et du singe.

Auteur: Dubuffet Jean

Info: L'Art brut préféré aux arts culturels 1949

[ création autodidacte ] [ élaboration ] [ individuation ]

 

Commentaires: 0

consumérisme

L'atomisation des individus n'est pas l'autonomie. Lorsqu'un individu achète un frigo ou une voiture, il fait ce que font 40 millions d'autres individus, il n'y a là ni individualité ni autonomie, c'est précisément une des mystifications de la publicité contemporaine. Et voilà des millions d'individus qui se personnalisent en achetant la même lessive. Ou bien 20 millions de foyers à la même heure et à la même minute tournent le même bouton de leur télévision pour voir les mêmes âneries. Le système dans lequel nous vivons n'a donc pas besoin d'autonomie mais de conformisme. Son triomphe actuel, c'est que nous vivons une époque de conformisme généralisé - pas seulement pour ce qui est de la consommation, mais de la politique, des idées, de la culture etc.

Auteur: Castoriadis Cornelius

Info:

[ nivellement ] [ mimétisme ] [ standardisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

machiavélisme

La bassesse a la vie dure. La bassesse est bien armée. Cela fait deux mille ans que le mal met au point son système de trahison, de ruse. De mimétisme. Tandis que le bien est naïf, il en est encore à l'âge de l'enfance. Toujours… Toujours en petite culotte courte. Désarmé, si ce n'est de bonté… Non, le bien doit savoir montrer les dents. Sans quoi, la bassesse finira par l'étouffer. Oui, montrer les dents ! […]

Nous ne sommes pas des intellectuels, non !… Nous ne sommes pas des intellectuels. Nous ne sommes pas les représentants de la Science. Nous ne sommes pas le sel de la terre. Nous ne sommes pas la sagesse des nations. Nous sommes des perroquets, des accessoires de théâtre au grand complet !

Auteur: Bondarev Iouri

Info: La Panique. Chapitre IV

[ pouvoirs sataniques ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

expectative

Nos sociétés organisent habilement l'attente. Des gens font la queue des nuits entières pour le dernier modèle d'un ordinateur, des tickets de concert, des jeux vidéos, des articles soldés. Nous attendons le premier du mois devant les guichets de la RATP. Nous attendons devant les universités, à la caisse du supermarché, au téléphone, dans n'importe quelle administration. Au sud de la Méditerranée, devant les ambassades occidentales, les queues s'allongent dès l'aube pour un visa. Ailleurs, c'est la pénurie ou la guerre qui fait son travail. L'attente est un phénomène progressif et sournois, une activité en soi. Et pendant que nous attendons, par nécessité, besoin, désir ou mimétisme, nous ne nous révoltons pas. La ruse consiste à détruire chez les individus leur énergie, leur capacité à réfléchir, à s'opposer. Les réduire à des objectifs instantanés, aussi fugaces qu'une jouissance.

Auteur: Négar Djavadi

Info:

[ patience ]

 

Commentaires: 0

philosophie

Il y a un phénomène René Girard. De par le monde, nombreux sont ceux qui le tiennent pour l'un des plus grands penseurs de notre temps, de la stature d'un Freud ou d'un Marx, avec la vérité en plus. Dans le petit cercle des spécialistes des sciences de l'homme, en revanche, il n'est pas rare de le voir traiter d'imposteur. Jamais sans doute un tel ostracisme de la part de ses pairs n'aura frappé un intellectuel. Je connais maints universitaires qui, bravant l'interdit et s'inspirant des idées de Girard, trouvent prudent de n'en rien dire. Avant que chante le coq de la Sorbonne, ils auront protesté, trois fois plutôt qu'une : "Je ne connais pas cet homme !" Le plus fort, c'est que la théorie girardienne se paie le luxe suprême d'expliquer et de prévoir la violence même du rejet dont elle fait l'objet.

Auteur: Dupuy Jean-Pierre

Info: Le Nouvel Observateur du 18/08/94

[ mimétisme ]

 

Commentaires: 0

mimétisme

Tout le monde imite son père, ses amis, son président, ses acteurs préférés, et si vous croyez encore le contraire, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Aucune raison de se sentir nul. Regardez en vous. vos goûts, vos idées, vos opinions, tout ça, ça vient d’ailleurs et vous le savez. Vous savez que vous picorez quelque chose ici, autre chose là. Il faut l’accepter. Vous n’avez pas de Moi. En ce qui me concerne, aucun doute en tout cas. Je ne suis que le tas de conneries que j’ai glanées. Un agglomérat de ce que j’ai emprunté à tous ceux qu’il m’a été donné de rencontrer. Mais mon atout, le voilà : je m’en contrefous. Je l’accepte. Je vole des idées à tout le monde et je prétends que c’est de moi, et je me fiche que quelqu’un m’en vole à son tour. Alors on s’appuie sur des méthodes et on fait comme si on maîtrisait le sujet. D’accord ? On fonce sans se poser de questions.

Auteur: Raymond Jon

Info: La vie idéale

[ construction du soi ] [ illusion ] [ rapports humains ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mimétisme

Quelques années plus tôt, à Parme, l'équipe de Giacomo Rizzolatti avait effectué des tests sur les motoneurones dans le cortex prémoteur d'un macaque. Chaque fois que le singe bougeait le bras, ces neurones étaient stimulés. Puis un jour, entre deux mesures, les motoneurones du primate reliés aux muscles de son bras se mirent à s'emballer, alors même que l'animal restait parfaitement immobile. Après plusieurs expériences, on parvint à cette conclusion ahurissante : les motoneurones du macaque entraient en action dès que l'une des personnes présentes dans le laboratoire remuait le bras. Les neurones qui servaient à déclencher ce même mouvement s'activaient du seul fait que le singe voyait un autre être vivant exécuter ce geste, et, par sympathie, ils levaient un bras imaginaire dans un espace symbolique.
Une partie du cerveau dédiée à des fonctions motrices se trouvait cannibalisée, mise au service de représentations imaginaires. Au moins la science avait-elle établi les bases neurologiques de l'empathie : une cartographie à l'intérieur du cerveau pour cartographier d'autres cerveaux cartographes.

Auteur: Powers Richard

Info: La chambre aux échos

[ empathie ] [ sciences ]

 

Commentaires: 0

mimétisme

- Comment définissez-vous la notion de "maltraitance des enfants" ?
- Pour moi il s'agit de maltraitance quand un enfant n'est pas respecté, est humilié, trompé ou abusé sexuellement. D'ailleurs, dans tous ces cas on ne me contredit que rarement. Par contre, je n'arrive pas à informer les parents sur le fait que frapper un enfant constitue un cas de maltraitance qui n'est pas dénué de conséquences. Partout on appelle cette pratique éducation. On pratique les châtiments corporels depuis des millénaires et on les considère comme une manière d'éduquer au mieux les enfants. Presque tous les parents d'aujourd'hui ont été battus quand ils étaient enfants et malheureusement ils étaient obligés d'apprendre très tôt de leurs parents que cette pratique était inoffensive et juste. Alors, cette "connaissance" erronée est enregistrée par le cerveau et la plupart des gens ont de la peine à l'effacer. Comprendre le contraire, cela signifierait de remettre en question leurs propres parents et cela effraierait la plupart des gens. Ils s'attendent à être punis justement parce que la vérité était interdite à l'enfant.

Auteur: Miller Alice

Info:

 

Commentaires: 0

ethnosociologie

Ou alors, il est aussi possible que les juifs aient voulu ressembler aux Allemands pour se débarrasser de l'image du commerçant ventru, économe, mesquin, comptant ses sous, et être ainsi accepté par les Allemands... Ce n'est pas un hasard si beaucoup de juifs se sont assimilés totalement, ou presque, et certains en sont mêmes venus à détester le judaïsme, comme Marx, un juif qui haïssait les juifs... Ce qui est terrible, selon l'auteur de ces jugements si inquiétants, c'est que, pourtant, le rêve des Allemands était juste l'opposé : ressembler pour l'essentiel aux juifs, c'est-à-dire, être de sang et d'esprit purs comm elles juifs disaient l'être, se sentir supérieurs, comme les juifs de par leur condition de peuple élu de Dieu, être fidèles è une Loi millénaire, être un peuple, un Volk, comme disaient les nationaux-socialistes et, en possédant toutes ces caractéristiques merveilleuses, devenir indestructibles, comme les juifs avaient toujours survécu, bien qu'ils n'aient pas de patrie et qu'ils aient été mille fois menacés d'extinction. En résumé : être différents, uniques, singuliers, grâce à la protection divine.

Auteur: Padura Léonardo

Info:

[ intégration ] [ mimétisme inconscient ] [ peuples élus ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mimétisme

Cette imitation de l'autre peut aussi - et c'est le cas le plus courant - persister jusqu'à l'âge adulte. L'autre qui m'a formé est comme le Dieu de Descartes qui doit sans cesse continuer à créer le monde, si l'on en croit la théorie cartésienne de la " création continue " : s'il cesse d'agir, le monde cesse d'exister. De même l'autre dont je m'inspire doit continuer à m'influencer à tout instant : si son influence cesse, je cesse d'être moi. A moins naturellement - et c'est encore une fois le cas le plus fréquent - que son influence ne cesse au profit d'un autre : auquel cas mon moi ne cesse pas d'être, mais se trouve plus ou moins considérablement modifié. Mais qu'il change ou non, mon moi ou ce que je prends pour tel ne cessera pas d'être un moi d'emprunt. Incapable d'exister par moi-même, j'emprunte son identité à un autre dont j'adopte le moi et en quelque sorte me " paye la tête ", encore que dans un sens très différent, et même diamétralement opposé, de celui de l'expression usuelle.

Auteur: Rosset Clément

Info: Loin de moi. Etude sur l'identité

[ ego ] [ modèles ]

 

Commentaires: 0