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colonialisme

Une affaire : en 1626, Peter Minuit, d'origine française, achète aux Indiens leur île de Manhattan pour vingt-quatre dollars, payables en perles de verre.

Le fort, à l'extrémité du promontoire, reçoit quelques canons et devient Fort-Amsterdam. La ville prend le nom de Nouvelle-Amsterdam. Un mur de pieux traverse maintenant l'île de part en part, protégeant le bétail contre les incursions des ours et des loups. De ce mur (wall), il ne reste qu'un nom : Wall Street ; aujourd'hui le mur est démoli et les loups peuvent entrer.

Auteur: Morand Paul

Info: New York I. LA VILLE BASSE.

[ historique ] [ USA ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

notion

Il ne faut pas penser le concept comme le rapport à une essence réellement universelle, pas même comme une représentation générale que l’esprit forgerait, mais comme la visée d’une multiplicité en tant que telle, produite au terme d’un véritable processus de mise en série, par la répétition des actes internes, la mémoire. Il ne faut pas penser le concept comme un objet, mais comme un acte de référence en direction des mêmes singuliers qui furent d’abord l’objet d’une intuition : penser le concept comme le signe naturel d’une série, penser l’expérience comme production de signes. 

Auteur: Alferi Pierre

Info: Guillaume d’Ockham, le singulier, Paris : Minuit 1989

[ idée ] [ hors-sol ] [ définition ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

La beauté magique de la simultanéité, voir l'être aimé se précipiter vers vous au même moment qu'on se précipite vers lui, le pouvoir magique de la rencontre, à minuit exactement, pour réaliser l'union, l'illusion d'un rythme commun obtenu en surmontant les obstacles, en abandonnant les amis, en rompant d'autres liens - tout cela fut bientôt dissous par sa paresse, par son habitude de manquer chaque moment, de ne jamais tenir sa parole, de vivre de façon perverse dans un état de chaos, de nager avec naturel dans une mer d'intentions ratées, de promesses non tenues et de souhaits avortés.

Auteur: Nin Anaïs

Info: The Four-Chambered Heart: V3 in Nin's Continuous Novel

[ désagrégation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

prostitution

Ils jouaient. Ils fumaient. Ils gueulaient. Après minuit, ils allaient se coucher dans les baraquements, ou bien ils faisaient la queue pour les trois ou quatre femmes qui ouvraient leurs bras aux arrivants, de sacrées gonzesses, de vraies garces, vous pouvez me croire. Des hommes avec une barbe de trois jours, éreintés, qui concassaient tout ce qu'on leur donnait entre leurs mâchoires puissantes, et étreignaient avec la même énergie sauvage et indifférente leurs putains-du-rail, ces femmes qui sentaient l'oxyde de carbone, avec leurs mamelles de fonte, un rivet à la place du nombril, et une douille en acier à l'endroit crucial.

Auteur: Bujda Ûrij Bouïda

Info: Le train zéro

[ bordel ]

 

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mère-fils

Je reprenais peu à peu mes esprits et je disais :
- Maman ! Nous qui avons justement des difficultés d'argent.
Et ma mère de répondre, avec simplicité :
- Mais, mon Louis, nous n'avons aucune difficulté d'argent.
C'était vrai : nous étions pauvres, mais nous n'avions aucune difficulté d'argent. Je dus en convenir.
Peu à peu je me sentais envahi d'une joie rayonnante. Ma mère faisait ce que font toutes les mères dans ces occasions-là : elle me peignait, elle renouait ma cravate, elle passait sur mon visage une douce main que les travaux domestiques ne parviennent pas à rendre rugueuse.

Auteur: Duhamel Georges

Info: In "La confession de minuit", éd. Le Livre de Demain, p. 31

[ faux problème ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

femmes-par-femmes

Ça raconte Sarah, sa beauté inédite, son nez abrupt d'oiseau rare, ses yeux d'une couleur inouïe, rocailleuse, verte, mais non, pas verte, ses yeux absinthe, malachite, vert-gris rabattu, ses yeux de serpent aux paupières tombantes. Ça raconte le printemps où elle est entrée dans ma vie comme on entre en scène, pleine d'allant, conquérante. Victorieuse.
(...)
Son parfum. Son odeur. Sa nuque. Ses cheveux. Ses mains. Ses doigts. Ses fesses. Ses mollets. Ses ongles. Ses lobes d'oreille. Ses grains de beauté. Ses cuisses. Sa vulve violine. Ses hanches. Son nombril. Ses tétons. Ses épaules. Ses genoux. Ses aisselles. Ses joues. Sa langue.

Auteur: Pauline Delabroy-Allard

Info: Ça raconte Sarah, pp. 15 et 34, Minuit, 2018.

[ amoureuse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

terroir

La veillée de Noël était particulière. On avait mis de côté depuis l'été, une bûche de taille respectable, mal dégrossie, de foyard (hêtre) appelée keuche ou queuche. Après le souper, on plaçait la bûche dans la cheminée et on la laissait se consumer le plus longtemps possible : on veillait la keuche. On la recouvrait de cendres lorsqu'on partait à la messe de minuit pour ralentir sa combustion. On ne travaillait pas cette soirée-là car "les souris mangeaient le travail fait cette nuit-là". On conservait un charbon de la queuche pour protéger la maison contre un incendie, souvenir d'un certain paganisme des premiers chrétiens.

Auteur: Forgeot Jacqueline

Info: Guyonelle, Histoire et anecdotes d'un petit village de Haute-Marne

[ christianisme ] [ superstition ] [ bûche ] [ traditions ]

 

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dégoût

Personnellement, je n'ai rien contre les cimetières, je m'y promène assez volontiers, plus volontiers qu'ailleurs, je crois, quand je suis obligé de sortir. L'odeur des cadavres, que je perçois nettement sous celle de l'herbe et de l'humus, ne m'est pas désagréable. Un peu trop sucrée peut-être, un peu entêtante, mais combien préférable à celle des vivants, des aisselles, des pieds, des culs, des prépuces cireux et des ovules désappointés. Et quand les restes de mon père y collaborent, aussi modestement que ce soit, il s'en faut de peu que je n'ai la larme à l'oeil. Ils ont beau se laver, les vivants, beau se parfumer, ils puent.

Auteur: Beckett Samuel

Info: Premier Amour, Les Editions de Minuit, p.8

[ vie ] [ mort ]

 

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anecdote

Un jour je suis arrivé chez Soutine vers 11 heures ou minuit à la cité Falguière. Modigliani avait jeté tous les meubles parce qu'ils avaient été envahis par les punaises. Je suis entré. Modigliani et Soutine étaient couchés par terre. Il n'y avait bien sûr ni électricité ni gaz. Ils tenaient chacun une bougie à la main ;Modigliani était en train de lire Dante et Soutine Le Petit Parisien. Autour d'eux, il y avait des tranchées avec de l'eau pour que les punaises ne passent pas. Mais les punaises sont malignes, elles montaient au plafond et se laissaient tomber directement sur eux, comme des parachutistes.

 

Auteur: Renault Olivier

Info: Rouge Soutine

[ vermine ] [ insectes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

impuissance

- Aiyo, très drôle, lah ! Vous savez, je n’ai pas cherché les ennuis, j’ai juste avalé trois œufs de varan.
- Aiyo, que vous est-il arrivé ?
- Le vendeur du marché de nuit m’a certifié que c’était bon pour la santé. Il m’a dit d’avaler les trois et d’attendre. Il m’a promis que Popol se redresserait et indiquerait midi !
- Ça a marché ? Midi pile ?
J’avais entendu parler de bien des aphrodisiaques, mais jamais des œufs de varan.
"J’ai surtout eu des putains de maux de ventre, à minuit... Maintenant, l’est tout kecut, complètement ratatiné. L’est pas près d’indiquer midi, l’arrive même pas à huit heures !"

Auteur: Shih-Li Kow

Info: La somme de nos folies de

[ sexuelle ]

 

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