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perdue

LE COMTE : Les hommes sont les mêmes partout. Plus il y en a et plus grande est la bousculade. Voilà tout... Dites-moi, mademoiselle, aimez-vous vos semblables ?

L'ACTRICE : Si je les aime ? Je les hais. J'en ai horreur, d'ailleurs je ne vois jamais personne. Je suis toujours seule, ma porte est condamnée.

LE COMTE : Je pensais bien que vous étiez misanthrope. Une artiste comme vous qui plane dans les régions supérieures. Je vous envie, vous avez un but dans l'existence.

L'ACTRICE : N'en croyez rien. Je ne sais pas pourquoi je vis.

Auteur: Schnitzler Arthur

Info: La Ronde

[ dialogue ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

misanthrope

Ma haine de ce monde est ce que je trouve en moi de plus estimable, je hais le monde en tant que malade et que Juif, voilà deux titres du meilleur aloi, j'aime la mort et je fais bien, la plupart des malades ne l'aiment pas assez et leur fureur de vivre les rend méprisables, les Juifs de leur côté ne l'aiment pas du tout et leur attachement à l'existence est la raison du dégoût qu'ils m'inspirent. Il manque à ces deux races d'hommes le recul, la réserve et la pudeur, ni les malades ni les Juifs n'auront de style, ce sont des pauvres dans le pire sens du mot, qui s'arment au besoin de leur misère.

Auteur: Caraco Albert

Info: Post Mortem, L'Âge d'Homme, 1968, p. 12

[ rage ] [ judaïsme ]

 

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être humain

Il était resté à distance des choses, n'avait jamais vraiment approfondi un sujet. Touche-à-tout bricoleur il prétendait de fait se dissocier de la perfection de produits finis et glacés auxquels il ne croyait pas, y voyant là un des plus grands défauts de l'homme, à savoir une quête de la perfection qui ne conduit nulle part. Il répétait sans arrêt des phrases comme : où il y a de la vie y'a de la merde... ou : quand on voit où en est l'homme aujourd'hui je n'ai aucune honte à conchier sa quête égocentrée du parfait, car on sait bien qu'il n'y a là qu'une volonté anthropocentrique inconsciente de se rassurer. L'homme, cet imbécile, ne pense qu'à lui-même.... et utilise tout le reste pour son confort propre.

Auteur: Mg

Info: 22 juillet 2012

[ stupide ] [ bêtise ] [ misanthrope ]

 

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misanthrope

Mais à quoi bon prêcher ces milliards de somnambules, qui marchent au chaos d'un pas égal, sous la houlette de leurs séducteurs spirituels et sous le bâton de leurs maîtres ? Ils sont coupables parce qu'ils sont innombrables, les masses de perdition doivent mourir, pour qu'une restauration de l'homme soit possible. Mon prochain n'est pas un insecte aveugle et sourd, n'est pas un automate spermatique. Que nous importe le néant de ces esclaves ? Nul ne les sauve ni d'eux-mêmes, ni de l'évidence, tout se dispose à les précipiter dans les ténèbres, ils furent engendrés au hasard des accouplements, puis naquirent à l'égal des briques sortant de leur moule, et les voici formant des rangées parallèles et dont les tas s'élèvent jusqu'aux nues. Sont-ce des hommes ? Non, la masse de perdition ne se compose jamais d'hommes.

Auteur: Caraco Albert

Info:

[ dénigrement ] [ pessimisme ] [ désespoir ]

 

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introspection

Je n'étais pas misanthrope, j'étais seulement indifférent à ce que je n'avais pas choisi moi-même. Tel est peut-être le principal enseignement de Thoreau, qui ne fait que reprendre une antienne philosophique remontant aux premiers moralistes chinois et grecs. Je n'avais jamais réussi à convaincre Rupert qu'il s'agissait d'autre chose que d'une manifestation bornée d'individualisme. La plupart des gens ne prétendent respirer que dans l'air vicié du collectif. Quelques-uns tentent de s'oxygéner dans un air plus rare, celui de la solitude assumée qui, sans les faire échapper aux effluves d'une société omniprésente, leur permet de reprendre leur souffle fondamental. De quoi s'agit-il exactement ? On ne l'apprend pas dans les livres ; les livres nous en fournissent un avant-goût. Ceux qui n'ont pas affronté l'affrontement avec eux-mêmes devraient s'abstenir de juger celui qui essaie de le faire.

Auteur: Picard Georges

Info: Le sage des bois, p. 110-111

[ retrait du monde ] [ érémitisme ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

écrivain-sur-écrivain

Je dois à Cioran l'orgueil d'être une métèque. J'avais dix-huit ans quand je le vis pour la première fois. Il me donna Les Confessions d'un mangeur d'opium anglais. Mais c'est d'un autre livre de Thomas de Quincey qu'il me parla : La Nonne militaire d'Espagne. Cette histoire échevelée d'une jeune Basque qui s'échappe d'un couvent et parcourt le monde en habit de garçon, trucidant de nombreux personnages sur son parcours, avait de quoi exalter l'imagination de celui qui aimait les héroïnes qui ne sont pas d'ici. À lire Cioran on se figure un misanthrope, qui se défend de toute intrusion, se retranche derrière ses syllogismes pour écarter les importuns. Or, Cioran était l'être le plus accueillant qu'il m'eût été donné de connaître. Il m'avait encouragé à écrire, alors que lui-même comparait le roman à une tragédie au rabais.

Auteur: Lê Linda

Info: Le complexe de Caliban, p 47

[ mentor paradoxal ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

nature

C'était une vallée misanthrope, n'aimant pas les hommes et ne faisant aucun effort pour être aimée d'eux.
En fait, elle repoussait l'homme comme elle invitait le loup.
Pas un brin de tendresse, dans ses pentes. Abruptes, elles plongeaient du plateau dans le creux d'une rivière plus sinueuse que bien des serpents, et qui, là, en bas, usait ses crocs liquides sur quelques rochers barbus.
Et la forêt, maîtresse partout.
Elle tapissait ce coin du monde, lui faisait chevelure hirsute, de branches et de feuillages, touffue en diable. On la sentait habile à vous gober l'imprudent, à le perdre dans ses entrailles d'écorces et d'humus, à lui tendre racines et branches traîtresses pour mieux le rudoyer.
Par-ci, par-là, verrues granitiques, lui poussaient quelques dents de pierre qui perçaient les gencives brun et or des bois... Des rocs sans nom que personne n'avait jamais songé à baptiser.

Auteur: Marcastel Jean-Luc

Info: Louis le Galoup, Tome 3 : Le Maître des Tours de Merle

[ hostile ]

 

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insociable

Chaque fois que je dis aux gens que je suis un misanthrope, ils réagissent comme si c'était quelque chose de négatif, les idiots. Je vis à Londres, Bon sang. Vous êtes-vous promené dans Oxford Street récemment ? La misanthropie est la seule chose qui permette de s'en sortir. Ce n'est pas un trouble de la personnalité, juste une compétence.

Et ça n'a rien à voir avec le nombre. Amenez-moi dans un cottage isolé des Hébrides et j'en viendrai à mépriser le facteur, même s'il ne vient qu'une fois par an. Je ne supporte pas les autres, avec leur puanteur, leur bruit et leurs sonneries désagréables. Un jour Bill Hicks a qualifié la race humaine de "virus à godasses", et si vous me demandez s'il était excessivement dur avec les virus, je pourrais envisager une carrière de tueur en série, si le salaire n'était pas si mauvais.

Auteur: Brooker Charlie

Info: Screen Burn

 

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Ajouté à la BD par miguel

misanthrope

Je vais être franc : je n’aime pas la plupart des gens – ils me fatiguent, me pompent l’air, me sortent par les yeux, me détroussent, me mentent, me baisent, me trompent, me donnent des leçons, m’insultent, m’adorent ; mais surtout ils parlent parlent PARLENT jusqu’à ce que je me sente comme un chat fourré par un éléphant. Disons juste que j’en retire aucun plaisir, à la longue ces choses-là me font du mal. Dans les usines et les abattoirs, les gens n’ont pas le temps de parler, et rien que pour ça je souhaiterais remercier la bonté de mes patrons pleins aux as. J’entends jamais leurs voix même quand ils me foutent à la porte, et de tous les fils de pute que vous avez rencontrés je suis sans doute celui qui démissionne et qu’on débarque le plus ; mais j’entends jamais leurs voix ; c’est noble et délicat c’est courtois, je mets juste les voiles et ne pense même pas à tirer sur quelqu’un depuis un toit.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à Henry Miller, 16 août 1945

[ usure ] [ casse-pieds ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Bien qu'un peu misanthrope, je ne suis pas encore assez indifférent à l'opinion et à la sympathie de mes lecteurs pour ne pas m'inquiéter du jugement qu'ils porteront sur ce livre. Je crains qu'après l'avoir fermé, ils ne se disent: "A quoi cet être bizarre a-t-il servi ? Que nous a-t-il appris ?
C'est comme un somnanbule qui a passé partout, sur les neiges et sur les sables, sur les fleuves des deux mondes et sur les mers les plus lointaines...
Il a foulé aux pieds presque toutes les plantes connues ou inconnues, sans en cueillir une seule, sans même nous les nommer. Quant aux rochers il en a fait sa table, son oreiller et sa maison et voilà tout.
La science ne lui doit rien, car il n'a rien analysé ni découvert. Son caractère et ses idées ont pris la consistance et la mobilité des nuages, avec lesquels sa vie s'est écoulée comme une espèce de rêve: or les rêveurs sont inutiles, pour ne pas dire nuisibles"
Voilà sans doute ce qu'on dira de moi.

Auteur: Russell Henry

Info: Souvenirs d'un montagnard

[ égoïsme ]

 

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