Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 169
Temps de recherche: 0.0679s

développement personnel

Indépendamment de la question de savoir si la science du bonheur est en elle-même bonne ou mauvaise, il est essentiel de se demander quels acteurs sociaux considèrent l'idée de bonheur comme une idée utile, quels intérêts et quels postulats idéologiques cette idée sert activement, et quelles sont les conséquences économiques et politiques de sa mise en pratique à grande échelle. À cet égard, l'approche scientifique du bonheur et l'industrie du bonheur qui a fait son apparition et qui prospère avec elle contribuent de façon significative à entériner l'idée selon laquelle la richesse et la pauvreté, le succès et l'échec, la santé et la maladie seraient de notre seule responsabilité. Cela légitime également l'idée selon laquelle il n'y aurait pas de problème structurel mais seulement des déficiences psychologiques individuelles ; autrement dit, et pour citer une formule de Margaret Thatcher, qu'il n'y aurait pas de société mais seulement des individus. Et il se pourrait que nous comprenions d'ici peu que le bonheur tel qu'il est formulé aujourd'hui n'est rien d'autre que l'esclave des valeurs imposées par la révolution culturelle néolibérale.

Auteur: Illouz Eva

Info: Happycratie

[ collaborateur inconscient ] [ individualisme ] [ management ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

idiomes

Le langage fonctionne de deux façons : il nous ouvre une petite fenêtre sur l’existence d'un monde indépendant, mais (via ses structures et son vocabulaire propres) il détermine comment nous voyons ce monde. On pourrait avancer que l’action du langage sur notre réalité est restrictive, réductrice, limitante, et peut-être trompeuse. C’est bien le cas. " Le menu n’est pas le repas ". Mais plutôt que de répudier le langage et de marmonner des Vérités Indicibles, nous devons retourner au cœur du langage. Faire du langage une clairvoyance, se libérer grâce à lui et trouver en lui le prisme d’une vision du monde qui nous transcende, cela revient à extrêmement bien connaître l’esprit et le langage, et à jouer avec leurs nombreuses possibilités sans nourrir d’attachement particulier envers elles. En procédant ainsi, une langue dévoile des surprises et des aspects qui nous émerveillent. La créativité n’est pas une chose externe que le poète apporte au langage, mais elle est la fonction d’une lecture double ; un motif caché ou inaperçu dans la fabrique du monde est mis au grand jour depuis les profondeurs du langage.

Auteur: Snyder Gary

Info:

[ retournement ] [ mise en question ] [ dualité ] [ renversement ] [ distanciation ] [ système fermé ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

prospective

Il parait que l'histoire a montré que c'est dans la rivalité que l'homme progresse, que c'est comme ça que le langage est né, que la culture est apparue, que l'on en est venu à partager des joies et des peines. Bref l'homme améliore des trucs.
Autre info : Homo est le seul primate ayant des dents évoluant à l'inverse du cerveau. Autrement dit plus il prolifère via le produit de son intelligence, plus sa survie "dans la jungle primitive - pour faire court" est mise en question. Vient à l'esprit :
a) un retour en arrière (au sens évolutif) est-il possible, imaginable ? ...
b) faut-il en déduire, peut-être naïvement, que notre avenir ne peut s'imaginer, au vu de ces mouvements contraires, qu'enchassé dans une attitude toujours plus distanciée et non violente, au sens d'un meilleur contrôle de nos pensées pulsionnelles violentes - issues d'une peur naturelle et nécessaire, qu'on peut identifier aux reliques de certains résaux neuronaux dendritiques de notre cerveau ?
Auquel cas l'idée du végétarien ou du vegan prend une dimension presque prophétique.
En espérant qu'une météorite mal placée ne vienne pas interrompre le processus.

Auteur: Mg

Info: 17 sept. 2019

[ être humain ] [ questions ]

 
Commentaires: 11
Ajouté à la BD par miguel

quête

Il est imaginable que le monde, la réalité, le cosmos - le terme importe peu - recèle un nombre de sections : vibratoires, inter dimensionnelles, que sais-je, qui nous sont totalement incompréhensibles. Je mets ceci en avant parce que nous paraissons très loin de nous figurer une explication "cohérente" du phénomène OVNIs. Il parait logique de penser, une fois établi un catalogue de toutes les manifestations rapportées, qu'il ne s'agit pas d'un phénomène seulement physique et que son rapport au "temps" nous échappe totalement. De plus nous sommes incapables de savoir dans quelle mesure il s'agit d'une réalité ou d'un effet psychique ? Il est aussi difficile de croire qu'il n'y ait qu'une cause ou entité unique dans cet "extérieur". Je pressens la derrière une multiplicité d'interactions, plusieurs plans "parallèles" ou "latéraux", un monde élargi, bien plus complexe que le notre, si simple, avec ses sempiternelles notions de temps, de matière et d'esprit. Ou alors sommes-nous une bio culture "test", mise en branle par quelque facétieuse entité, qui bricolerait, à temps perdu, quelque fourmilière biologique microbienne, sur un support sphérique offrant les conditions idoines pour ce faire ?

Auteur: Mg

Info: 18 juin 2009

[ extraterrestre ] [ question ]

 

Commentaires: 0

question

Le langage évolue en parallèle au développement de certaines castes spécialisées. Ces jours, comme j'interagis avec des pros du marketing Internet, je suis mis au courant de tout un vocabulaire d'émergence récente, principalement anglophone (FB pixel, re-targeting...) qui accompagne entre autres la mise en oeuvre du déferlement des publicités ciblées sur les reseaux sociaux. Je me surprends à apprécier ces termes comme des êtres vivants : certains resteront très éphémères, d'autres seront plus durables sur le devant de la scène linguistique, plus ou moins présents en fonction des lieux, des groupes sociaux, emplois...

Le langage a cette plasticité, il avance et s'adapte de concert avec les outils de l'homme, certains vocables jouant parfois même le rôle - lors de violentes fluctuations, personnelles ou communautaires - d'incertaines et fugaces bouées sémantiques. L'esprit a parfois besoin du réconfort de tels repères, salvateurs, même secoués au loin sur la crête de l'inexorable vague du temps. 

A l'instar des incroyables constructions que la vie biologique nous présente, je me laisse aller à une pensée optimiste : la malléabilité linguistique pourrait-elle être plus riche que la flexibilité du vivant ?

Auteur: Mg

Info: 18 novembre 2020

[ alphabet adn ] [ mémétique ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par miguel

psychanalyste-sur-psychanalyste

Nulle philosophie jusque là, n’a poussé si loin dans ce sens, non pas dans la mise en question de la réalité comme telle - elle n’est certes pas mise en question au sens où les idéalistes ont pu la mettre en question - auprès de FREUD les idéalistes de la tradition philosophique sont de la petite bière, car en fin de compte, cette fameuse réalité, ils ne la contestent pas sérieusement, ils l’apprivoisent. Cela consiste à nous dire que la réalité, c’est nous qui en donnons la mesure et qu’il n’y a pas à chercher au-delà. La position dite "idéaliste" est une position de confort, celle de FREUD - comme d’ailleurs de tout homme sensé - est bien autre chose : la réalité est précaire. Et c’est justement dans la mesure où son accès est si précaire que les commandements qui en tracent la voie sont des commandements tyranniques.

Les sentiments, en tant que guides vers le réel, sont trompeurs. L’intuition qui anime toute la recherche auto-analytique de FREUD ne s’exprime pas autrement par rapport à cet abord exigé de l’homme vers le réel. Son procès même, d’abord ne peut se faire que par la voie d’une défense primaire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire VII, L'Ethique, 25 novembre 1959

[ description ] [ radicalité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

sacrifice humain

La Ghâya* nous apprend ce qui suit : un homme blond aux yeux bleus et attiré dans une salle du temple et il y est plongé dans un tonneau rempli d’huile de sésame. Il est enfermé dans le récipient de manière que seule sa tête dépasse. Il reste là pendant quarante jours et, pendant ce temps, il n’est nourri que de figues trempées dans l’huile de sésame. On ne lui donne pas une goutte d’eau. Par ce traitement son corps est macéré au point de devenir mou comme de la cire. On procède souvent à des encensements du prisonnier et on prononce sur lui des formules magiques. Pour finir, on lui tranche la tête au niveau de la première vertèbre cervicale tandis que le corps demeure dans l’huile. La tête est alors mise dans une niche sur un tas de cendre d’olives et elle est entourée de coton. Elle est de nouveau encensée et fournit des révélations sur la pénurie ou l’abondance des récoltes, sur les changements de dynasties et sur les événements à venir. Ses yeux voient mais ses paupières ne remuent plus. La tête leur manifeste aussi leurs pensées intimes. On lui aurait également posé des questions concernant les sciences et les métiers. 

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Les racines de la conscience", trad. Yves Le Lay, éd. Buchet-Chastel, Paris, 1971, page 257, *Ghâyat al-hakim, ou Picatrix, traité arabe de magie et d'hermétisme (écrit vers l'an 1000)

[ oracle ] [ cérémonial divinatoire ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

exactitude

Deux courants d'idées sont très importants dans la pensée et la culture modernes. D'une part, il y a un engagement intense en faveur de la véracité - ou, en tout cas, une méfiance généralisée, une volonté de ne pas se laisser berner, un empressement à voir à travers les apparences les structures et les motivations réelles qui se cachent derrière elles. Depuis toujours liée à la politique, elle s'étend à la compréhension historique, aux sciences sociales et même à l'interprétation des découvertes et à la recherche en sciences. Parallèlement à cette exigence de véracité, ou (pour le dire de manière moins positive) ce réflexe contre la tromperie, il y a une suspicion tout aussi répandue quant à la vérité elle-même : pour autant qu'elle existe, si elle peut être plus que relative ou subjective ou quelque chose de ce genre ; si nous devons nous en préoccuper, en menant nos activités voire en en rendant compte. Ces deux choses, la dévotion à la vérité et la suspicion dirigée vers l'idée de vérité, sont liées l'une à l'autre. Le désir de vérité conduit à un processus critique qui affaiblit la garantie de l'existence d'une vérité sûre ou non, ou d'une vérité qui puisse être déclarée sans réserve.

Auteur: Williams Bernard Arthur Owen Sir

Info: Vérité et Véracité : Un essai en généalogie. Princeton University Press, 2002 ; 2010. p. 1 ; Chapitre 1 : Le problème

[ doute ] [ dubitation ] [ continue mise en question ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

interaction

Or, ce que ne pouvait manquer Smuts, de son côté, c'est que les babouins la regardaient souvent et que, plus elle ignorait leur regard, moins ils semblaient satisfaits. Si le processus d'habituation semblait voué à l'échec, c'est parce qu'il repose sur un présupposé un peu simpliste : il mise sur le fait que les babouins sont indifférents à l'indifférence. Il semblait finalement que la seule créature pour laquelle la scientifique, soi-disant neutre, était invisible n'était qu'elle-même. Ignorer les indices sociaux, c'est tout sauf être neutre. Les babouins devaient percevoir quelqu'un en dehors de toute catégorie - quelqu'un qui fait semblant de ne pas être là - et se demander si cet être pouvait être ou non éducable selon les critères de ce qui fait l'hôte poli chez les babouins. Ce type de recherches, en somme, commente Haraway, consiste à se demander si les babouins sont des êtres sociaux sans penser que les babouins se demandent la même chose à propos de leurs observateurs, et doivent en conclure que non, au vu de leur attitude. La question qui finalement affecte, traverse, le plus intensément le terrain n'est pas "est-ce que les babouins sont des sujets sociaux", mais bien "est-ce que les humains le sont ?" La question de qui est sujet, en somme, se renverse : c'est à l'humain qu'elle est renvoyée.

Auteur: Despret Vinciane

Info: Penser comme un rat

[ sciences ] [ homme-animal ]

 

Commentaires: 0

consumérisme

Voilà ce que les économistes politiques bourgeois ont fait: ils ont traité la valeur comme un fait "naturel", et non comme une construction sociale découlant d'un mode de production particulier. Ce qui intéresse Marx c'est une transformation révolutionnaire de la société, qui signifie un renversement de la forme des valeurs capitalistes, donc la construction d'une structure alternative, un système de valeurs différent, sans le caractère spécifique de celui établi sous le capitalisme. Je ne veux pas trop souligner ce point, car la théorie de la valeur de Marx est souvent interprétée comme une norme universelle avec laquelle nous devrions nous conformer. Combien de fois ai-je entendu des gens se plaindre que le problème avec Marx est qu'il croit que la seule notion valable de valeur découle des inputs venant de la main-d'oeuvre. Ce n'est pas ça du tout. C'est un produit social historique. Le problème, donc, pour les socialistes, les communistes, les révolutionnaires, les anarchistes ou autres, est de trouver une autre forme de valeur qui fonctionnera en termes de reproduction sociale de la société en usant une image différente. En introduisant le concept de fétichisme, Marx montre comment la valeur naturaliste de l'économie politique classique dicte une norme. Nous excluons toute possibilité révolutionnaire si nous suivons aveuglément cette norme et reproduisons ce fétichisme de la marchandise. Notre tâche est de mettre tout ceci en question.

Auteur: Harvey David

Info: A Companion to Marx's Capital

[ mise en question ] [ évolution ] [ sociologie ] [ économie ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0