intonation
Au début du film, j'étais rondelette, jeune et jolie, et à la fin, vieille, maigre et décatie. Mizoguchi m'avait demandé de maigrir pendant le film et, pendant quatre mois, j'ai suivi un régime de famine. Une fois le dernier plan tourné, alors qu'il ne restait à faire que du doublage, je suis allée manger un énorme beefsteack puisqu'il n'y avait plus de prises de vue. Le lendemain, à l'enregistrement de la fameuse chanson de ce film, Mizoguchi s'est mis à crier : "Qu'est-ce que c'est que cette voix guillerette ? Ce n'est pas la bonne voix !" : il avait détecté mon beefsteack ! Alors, il m'a fait enregistrer dehors, en plein hiver, pendant cinq heures, la chanson : "Anju... Sushyo..." Pendant cinq heures ! Pour un beefsteack...
Auteur:
Tanaka Kuniyo
Années: 1909 - 1977
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: Actrice
Continent – Pays: Asie - Japon
Info:
Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°158, août/septembre 1964 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 463
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punition
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cinéma
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japonais
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anecdote d'actrice
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expression vocale
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intransigeance
Il devrait y avoir une Phase IV de l'identité noire - noirceur non atténuée. Je ne suis pas sûr de ce qu'est la noirceur totale, mais peu importe, elle ne se vend pas. À la surface, la vraie noirceur est une réticence apparente pour réussir. C'est Donald Goines, Chester Himes, Abbey Lincoln, Marcus Garvey, Alfre Woodard et l'acteur noir sérieux. C'est Tiparillos, des andouilles et une nuit en prison. C'est le dribble croisé et porter des chaussures d'intérieur à l'extérieur. C'est "considérant que" et autres "choses de cette nature". Ce sont nos belles mains et nos pieds foutus. La noirceur véritable n'en n'a justement rien à foutre. Clarence Cooper, Charlie Parker, Richard Pryor, Maya Deren, Sun Ra, Mizoguchi, Frida Kahlo, Godard en noir et blanc, Céline, Gong Li, David Hammons, Björk et le Clan Wu-Tang dans toutes leurs permutations encapuchonnées. Le vrai noir c'est des essais qui passent pour de la fiction. C'est la réalisation qu'il n'y a pas d'absolu, sauf quand il y en a un. C'est l'acceptation de la contradiction comme n'étant pas un péché et un crime, mais une fragilité humaine comme la fourberie et le libertarianisme. La noiritude c'est d'arriver à la réalisation qu'aussi merdique et insignifiant que tout paraisse, c'est parfois le nihilisme qui rend la vie digne d'être vécue.
Auteur:
Beatty Paul
Années: 1962 -
Epoque – Courant religieux: récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain noir
Continent – Pays: Amérique du nord - Usa
Info:
The Sellout
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création
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honnêteté
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sincérité
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chef d'oeuvres
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beaux-arts
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