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beaux-arts

La première fois que j'ai vu ma grand-tante préparer de l'aalangai puttu, j'avais peut-être cinq ans. Elle transformait du riz et des haricots en farine, de la noix de coco râpée en lait, le tout en une pâte et celle-ci en beaucoup de petites boules qu'elle métamorphosait, avec de la vapeur, du lait de coco et du sucre de palme, en fausse figues de banian sucrées, j'ai appris à l'époque que cuisinier, ça n'est rien d'autre que métamorphoser. Du froid en chaud, du dur en moelleux, de l'aigre en doux. C'est pour cette raison que je suis devenu cuisinier. Métamorphoser les choses me fascine.

Auteur: Suter Martin

Info: Le cuisinier

[ manger ] [ recette ]

 

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musique

La guitare moelleuse de Mark Knopfler accompagne les fumées qui montent au ciel. Si je ne suis pas pratiquant, j'inhale une telle quantité de cannabis dont le parfum de tisane, d'herbe morte, de feu de friches, de médecine naturelle et de bois sec me ravit, que je n'en sors pas indemne. Le monde se met à ressembler à un univers de montres molles. Les meubles deviennent élastiques et se mêlent aux discussions. Les lumières dansent tout comme Nanou qui, debout sur la table basse, tient absolument à nous montrer ses seins. Le kilim qui masque le parquet veuf de nombreuses lattes ondule à la façon de l'échine d'un souple animal.

Auteur: Claudel Philippe

Info: Parfums

[ odeur ] [ drogue ]

 

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enfance

Un autre de mes jeux était de bâtir une maison de feuilles. C'est-à-dire que je ratissais les feuilles tombées de l'érable d'où pendait la balançoire et en emportais des brassées que je disposais sur le sol pour former le plan d'une maison. Là, le salon, ici, la cuisine, là un gros tas moelleux représentant le lit dans la chambre à coucher et ainsi de suite. Je n'avais pas inventé cette activité - des maisons de feuilles plus étendues étaient disposées et même en quelque sorte meublées, à chaque récréation dans la cour des filles à l'école, jusqu'à ce que le concierge finisse par ratisser toutes les feuilles pour les brûler.

Auteur: Munro Alice

Info: Trop de bonheur, p 264

[ imaginaire ]

 

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création

Dessiner une rose, la colorier, tenter de la reproduire, c'est mettre en déroute la tristesse, qui s'éloigne dès que s'établit en nous la tension géométrique de l'oeil, la volupté du silence sans ennui, le doux orgueil de la création,
Une petite boîte où sont rangés des bâtons de pastel adroitement dégradés viendra à notre secours.
Enivrant spectacle, toutes les couleurs de toutes les roses sont ainsi sous notre regard et à la portée de notre main.
Tendrement, sur un feuillet d'album, où le papier à la teinte du gris charmant du platine ou la blondeur des sables, il faut étendre cette poussière ferme et puis moelleuse qui répétera la rose vivante.

Auteur: Noailles Anna de

Info:

[ beaux-arts ] [ peinture ]

 

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Ajouté à la BD par GAIOTTINO

pouvoir

Allons ! C’est la Révolution !

La voilà donc, la minute espérée et attendue depuis la première cruauté du père, depuis la première griffe du cuistre, depuis le premier jour passé sans pain, depuis la première nuit passée sans logis – voilà la revanche du collège, de la misère et de Décembre !

J’ai eu un frisson tout de même. Je n’aurais pas voulu ces taches de sang sur nos mains, dès l’aube de notre victoire.

Peut-être aussi est-ce la perspective de la retraite coupée, de l’inévitable tuerie, du noir péril, qui m’a refroidi les moelles…moins par peur d’être compris dans l’hécatombe, que parce que me glace l’idée que je pourrai, un jour, avoir à commander. 

Auteur: Vallès jules

Info: Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, page 242

[ motivations secondaires ] [ contradiction ] [ apogée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

légèreté

Et puis l'Ennui nous vint qui fana sous nos doigts
Notre Amour, cette fleur absurde et printanière
Eclose, souviens-toi, boulevard Poissonnière,
Quand les nids commençaient à chanter sous les toits.

On s'est bien aimé deux - à n'en plus finir - mois.
Moi d'après ma façon, toi selon ta manière.
Deux mois ! Ce n'est pas rien pour ma moelle épinière,
D'autant que l'on comptait trente et un jours, je crois.

L'amour a son mystère et le coeur ses abîmes.
Je ne me souviens plus sur quel mot nous rompîmes,
Mais je suis bien certain que ce fut galamment,

Sans phrases de dépit, sans nous faire de scènes :
Tandis que tu partais au bras d'un autre amant,
Pour Auteuil, je prenais l'omnibus de Vincennes.

Auteur: Ponchon Raoul

Info: "Sonnet de l'amour sans phrase", in "La Muse gaillarde", éd. Fasquelle, p. 132

[ homme-femme ] [ poème ] [ couple éphémère ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

famille

Ma propre mère avait écrit d'inutiles pages de mémoires à l'attention de son petit-fils, dans le dessein de conserver pour lui la substantifique moelle de l'affaire une fois le volumineux dossier judiciaire broyé par le tri sélectif de la France devenue, comme dans la chanson de Camille Dalmais, "celle des photocopies". Si je me souviens de ses feuilles graisseuses et dont la taille des caractères variait sans cesse, au gré de l'importance présumée de l'exploit familial narré, c'est parce que je les ai jetées moi-même, et avec quelle assurance ! Sans douter le moins du monde du caractère indispensable de ce geste d'assainissement. Bien qu'elle ne soit pas réellement au courant, je crois que pour une fois elle ne serait pas en désaccord avec ma destruction. Peut-être écrivait-elle pour ne pas faire le ménage ?

Auteur: Danoux Gabrielle

Info: Le chemin du fort, Ma Nouvelle. p. 152

[ tri transgénérationnel ] [ mère-fille ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

despotisme

La tyrannie est une habitude, capable de se développer, et qui devient à la longue une maladie. J’affirme que le meilleur homme du monde peut s’endurcir et s’abrutir à tel point que rien ne le distinguera d’une bête fauve. Le sang et la puissance enivrent : ils aident au développement de la dureté et de la débauche ; l’esprit et la raison deviennent alors accessibles aux phénomènes les plus anormaux, qui leur semblent des jouissances. L’homme et le citoyen disparaissent pour toujours dans le tyran, et alors le retour à la dignité humaine, le repentir, la résurrection morale deviennent presque irréalisables. Ajoutons que la possibilité d’une pareille licence agit contagieusement sur la société tout entière : un tel pouvoir est séduisant. La société qui regarde ces choses d’un œil indifférent est déjà infectée jusqu’à la moelle.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Souvenirs de la maison des morts

[ pouvoir maudit ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sport

Ai été skier dans le Jura avec Lucie et Sacha. Lucie fonce, en position d'improbable chasse-neige, ce qui lui permet de s'orienter et de limiter les dégâts quand à sa vitesse de croisière. Elle nous devance systématiquement de 200 mètres. Sacha, plus réceptif à mes conseils, à fait de jolis progrès cet après-midi. Les conditions étaient parfaites et, pour un jeune vieux comme moi, ces douces pistes "non alpines" me permirent de prendre grand plaisir. Sans trop me fatiguer je pus déguster, surfant entre les sapins, cette utilisation bien confortable de la gravité terrestre qui consiste à se laisser glisser presque sans efforts sur le boulevard de la piste, aidé en cela par une épaisse couche de poudreuse bien damée, lisse et moelleuse, qui permet de tracer les courbes les plus rondes possibles et d'éviter les à-coups.

Auteur: Mg

Info: 19 fév. 2009

[ loisir ] [ hiver ] [ confort ]

 

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femmes-par-hommes

J’ai été extrêmement impressionné par la nature animale de l’inconscient de la femme, et j’ai des raisons de penser que sa relation à l’élément dionysiaque est très forte. […] Tout se passe comme si, chez l’homme, la composante animale s’arrêtait à la moelle épinière, alors que, chez les femmes, elle pénètre jusqu’à la base du cerveau ; on pourrait dire encore que l’homme maintient le royaume animal en lui en dessous de la ceinture, alors que, chez la femme, il imprègne tout son être. Lorsque l’homme s’en aperçoit chez la femme, il pense tout de suite que la nature animale de celle-ci est exactement comme la sienne, à la seule différence qu’elle en a davantage. Or, c’est complètement faux, car il y a de la spiritualité dans l’animalité de la femme ; tandis que, chez l’homme, il s’agit seulement de brutalité.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Introduction à la psychologie jungienne", page 223

[ vision du monde ] [ sauvage ] [ gaïa ] [ mammifère ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson