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poème

Quand je n'ai rien à faire, et qu'à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J'aime à m'écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s'émousse.
Là, pour tuer le temps, j'observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l'hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d'orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d'herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l'air, comme sur l'onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l'eau qu'un caillou fait gémir,
Ou j'écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l'azur gazouiller l'alouette.

Auteur: Gautier Théophile

Info: FARNIENTE

[ paresse ]

 

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oisiveté

Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage

Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,

J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,

Loin des chemins poudreux, à demeurer assis

Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,

Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.

Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi

Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,

Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,

Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe,

La chenille traînant ses anneaux veloutés,

La limace baveuse aux sillons argentés,

Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.

Ensuite je regarde, amusement frivole,

La lumière brisant dans chacun de mes cils,

Palissade opposée à ses rayons subtils,

Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte

En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;

Et lorsque je suis las je me laisse endormir,

Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,

Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,

Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.

Auteur: Gautier Théophile

Info: Farniente

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

alcool

Les vins, comme les toiles de maîtres, ne sont pas affaire de science mais d'art... On résiste mal cependant à la curiosité scientifique puisque maints prélèvements de peintures anciennes ont fait l'objet d'analyses chimiques. On a aussi analysé les meilleurs vins, et l'on comprend mieux maintenant les secrets intimes de ce fascinant breuvage. L'eau est son constituant principal, soit, en gros 80 % de son poids, comme dans le corps humain. La concentration éthylique, en solution dans l'eau, représente un peu plus de la moitié du reste, avec des traces de plusieurs dizaines d'autres solutions alcoolisées. C'est lui qui structure le vin. Il est le support des divers composés odoriférants, tandis que l'eau dissout les sucres, reliquats des glucides originels fabriqués dans le raisin sous les rayons du soleil. La glycérine ainsi que plusieurs autres solutions alcoolisées donnent au vin son moelleux. C'est elle qui s'attarde sur les parois du verre quand on fait tourner son vin avant de le déguster. Les acides organiques enfin, une bonne trentaine, sont les partenaires indispensables des alcools. Ils se nomment laurique, malique, lactique, citrique, succinique, tartrique, propionique et acétique. Ils existent à l'état libre et sous forme de sel de potassium notamment. Leurs proportions équilibrées donnent au vin sa fraîcheur, sa nervosité... Le vin à ses débuts, c'est déjà ce liquide limpide étonnamment complexe. Mais un vin vieux, c'est encore beaucoup plus compliqué. Le temps ennoblit les grands vins. De lentes amours se nouent entre les alcools et les acides.

Auteur: Pomerol Charles

Info:

[ technique ]

 

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