Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 6
Temps de recherche: 0.035s

exagérer

Moi par exemple, je fais du 49 pour 2.20 mètres. Mon père pour presque 2.10 mètres faisait du 42, vous imaginez du 42 ? Autant marcher sur des moignons.

Auteur: Dugain Marc

Info: Avenue des Géants

[ chaussure ] [ taille ] [ métaphores-comparaisons-etc ]

 

Commentaires: 0

couple

Je veux une âme sœur qui sache me faire asseoir, me faire taire, me dire dix choses que je ne sais pas encore, et me faire rire. Je me fiche de ton apparence, tu dois juste me stimuler. Et si tu peux faire ça, je te suivrai sur mes putains de moignons dans la neige. Je triturerai tes mukluks de mes propres dents. Je nettoyerai tes carreaux. Je me soucierai de tes sentiments. Fais juste quelque chose de ce genre.

Auteur: Rollins Henry

Info:

[ compagne ] [ espérance ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

poème

Infirmes,
Avec sur vos poitrines des rubans et des croix,
Vous êtes des héros, aujourd’hui.

Infirmes,
Avec sur vos poitrines vos rubans et vos croix,
Demain, chez vos patrons,
Vous serez des ouvriers plus malhabiles,
Plus mal payés,
Vos petits auront faim.

Et si demain, même demain,
Nous vous disons
Que votre sang vous l’avez versé
Pour que vos maîtres soient plus durement vos maîtres,
Vous lèverez contre nous vos moignons,
Vos béquilles de gloire et de douleur,
Infirmes, avec vos rubans et vos croix,
Qui n’accepterez pas d’avoir pour rien souffert.

Auteur: Martinet Marcel

Info: Les Temps maudits suivi des Carnets des années de guerre

[ colère ] [ prolétariat ]

 

Commentaires: 0

bains publics

Dante et Lang, culs nus mais pas décoiffés de leur casque, avaient l'air comblé, ils suaient, se baignaient aux bassins de pierre, se livrant ensuite aux filets glacés suintant de ces moignons violets qui furent des pommes de douche, jetaient de temps en temps un coup d'oeil aux micros qu'ils avaient installés sur de mini-trépieds parmi le hamam, puis venaient se brancher sur un de leurs enregistreurs fourrés pour l'occasion dans des sacs plastiques, et alors transpirant les narines en alerte et la mine concentrée, les yeux mi-clos, ils souriaient enclins à tout, aux basses du dôme qu'ils buvaient insatiables, autant qu'aux plus infectieux frottis qu'offrait son service standard.

Auteur: Montavon Stéphane

Info:

[ preneurs de son ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

savoir

Longtemps on admira la méthode scientifique de cette brute de saint Thomas, lequel ne croyait qu'aux choses qu'il avait de ses yeux vu, palpées de ses mains. Homais, Bouvard, Pécuchet et Paul Leroy-Beaulieu répètent à chaque instant et non sans évidente satisfaction :
- Moi, je suis un type dans le genre de saint Thomas.
Propos qui ne saurait faire leur éloge.
Plus la science marche, et particulièrement depuis quelques années, plus on s'aperçoit qu'en dehors de ce qu'on voit et de ce qu'on touche, grouillent des mondes et des mondes de phénomènes, dont les manifestations échappent à la pitoyable perception de ces gauches moignons qui s'appellent nos cinq sens.

Auteur: Allais Alphonse

Info: Oeuvres posthumes/Robert Laffont Bouquins 1990 <Le Sourire, 14 mai 1904 p.806>

[ dissimulé ] [ secret ]

 

Commentaires: 0

artiste

Elle tenait dans sa main tous les âges de la vie, depuis la naissance jusqu’à la vieillesse, avec la mort en fantôme permanent derrière chaque étape. Elle les dansait les uns après les autres dans un dégradé de nuances physiques qui faisait oublier son âge véritable. Cet exercice de mue à couper le souffle, la danseuse et chorégraphe japonaise Carlotta Ikeda, star féminine du butô, mouvement chorégraphique radical né à Tokyo dans les années 1960, en a achevé le cycle, mercredi 24 septembre, chez elle, à Bordeaux, où elle vivait depuis la fin des années 1990. Elle avait 73 ans et luttait depuis quelques mois contre un cancer.
Carlotta Ikeda, de son vrai prénom "Sanae" ("pousse de riz" en japonais) n’a jamais dévié de sa route artistique escarpée. Née en 1941 à Fukui, au bord de la mer du Japon, fille d’un fonctionnaire issu d’une lignée de samouraïs et d’une femme qui élevait des animaux, elle aimait évoquer son village, la campagne où elle se promenait et dansait librement. C’est en voyant sa mère interpréter certains styles chorégraphiques traditionnels qu’elle eut le désir de danser.
VÉRITÉ ARCHAÏQUE DE L’ÊTRE
Passée par l’université de Tokyo et la technique classique – elle prit son premier cours à l’âge de 19 ans –, elle est professeur de gymnastique dans les collèges, tout en cherchant sa voie. En 1970, elle croise Tatsumi Hijikata (1928-1986), fondateur du butô. Ebranlement esthétique devant ce geste physique sauvage et viscéral. Celle qui affirme avoir toujours été danseuse s’initie à ce mouvement nourri des écrits d’Artaud, de Lautréamont et de Sade pour faire surgir la vérité archaïque de l’être.
En 1974, elle intègre la fameuse compagnie Dairakudakan, puis rencontre le chorégraphe Ko Murobushi, qui deviendra son partenaire de prédilection. La même année, elle fonde sa compagnie uniquement composée de femmes Ariadone et choisit de s’appeler Carlotta en hommage à la danseuse classique Carlotta Grisi (1819-1899), fameuse interprète de Giselle, "pour marquer l'irréductible opposition entre le ballet et le butô". Pour gagner sa vie, elle joue, toute poudrée d’or, dans des spectacles de cabaret où elle affirme une pensée du geste audacieuse et libre. "Quand je faisais mon strip-tease, j'avais un objectif : c'est que les gens qui étaient là pour rire et boire se taisent et me regardent pendant quinze minutes, confiait-elle en 2004. J'ai fini par arriver à mes fins, j'ai commencé à trouver ma manière de faire."
EFFACEMENT DE SOI
Grave et grotesque, puissant et vulnérable, cru et érotique, son butô se libère peu à peu pour devenir ce qu’elle définissait ainsi : "Mon art danse n'est ni une forme ni une technique particulière, mais plutôt un effacement de soi, une sorte de néant." De cet effacement, naît la présence hautement particulière d’une femme en quête d’elle-même. Ses solos ont marqué son parcours en inscrivant sa touche.
Emblématique, Utt (1981), qu’elle a transmis par ailleurs à une interprète de sa troupe, surexposait les codes du butô : corps blanc nu, yeux renversés dans les orbites, pieds et mains tordus comme des moignons. Un corps "débilité", selon la formule d’Hijikata, qu’elle fera évoluer à sa façon. "Mon butô est une quête intérieure à la frontière de la normalité et de la folie. Comme dans le bouddhisme, j'essaye d'atteindre un certain état d'effacement de soi, de néant." Tout aussi éberluant, sur un texte de Marguerite Duras, Waiting (1997), ou récemment Médée (2012), font palpiter le mystère du vivant.
Lorsqu’on lui demandait le sens de son travail, Carlotta Ikeda le résumait par un seul mot "le désir", trouvant sur scène "une sorte de vie pure".

Auteur: Boisseau Rosita

Info: Le Monde sept. 2014

[ passion ]

 

Commentaires: 0