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tradition pharaonique

Le Papyrus Mimaut présente plusieurs particularités intéressantes, en particulier au début du texte le magicien noie un chat pour en faire un Esyes ,c’est-à-dire un être semi divin. L’invocation d’une divinité à tête de chat qui est d’ailleurs représentée dans le texte tenant un fouet. Au début du texte le magicien fait un Esies en noyant un chat, puis le chat ainsi divinisé est invoqué, ou plutôt son ἄγγελον  son "envoyé", pour être mis à son service. La formule nous explique que le dieu à tête de chat (αἰλουροπρόσωπος θεός) est en relation étroite avec le soleil ou, plus exactement sa forme (μορφή). Évidemment, le fait de noyer le chat est un méfait, que la rhétorique du magicien attribue à ses adversaires. C’est un procédé bien attesté dans la magie égyptienne. Puisque ce sont les adversaires qui ont noyé le chat, il est normal que son "messager" se venge sur eux. Cette conjuration est renforcée par des noms de divinités et des voces magicae. De plus, ce chat est identifié avec le dieu Seth (l. 87) qui se trouve à la proue de la barque solaire. Il est d’ailleurs représenté dans le papyrus par un dessin, qui le montre tenant un fouet, qui était celui des conducteurs de char ou de capitaines de navire.

[...]

[...] l’utilisation d’un chat mis à mort comme intermédiaire est bien connue par les nombreuses momies de chat découvertes à la Basse-Époque. Mais, à quoi pouvaient doncservir ces momies ? Les analyses ont révélées que la majorité d’entre ces animaux étaient morts de façon prématurée. Au Boubasteion dans 65% des cas, ils avaient été tués volontairement, le crâne fracassé ou étranglés. Il ne fait pas de doute que ces chatons ont été expédiés dans le monde divin, pour y porter des suppliques et qu’ils avaient le "même rôle que les statuettes déposées dans les aires sacrées afin que la divinité représentée exauce leurs vœux".

Auteur: Koenig Yvan

Info: https://www.academia.edu/35427225/Traditions_pharaoniques_et_papyrus_grecs_magiques_lexemple_du_d%C3%A9but_Papyrus

[ rituels ] [ esprits animaux ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

civilisation disparue

Dans l’architecture européenne classique, un Atlante désignait un personnage taillé dans la pierre prenant la place d’une "colonne", sa signification symbolique renvoyant au Titan Atlas qui porte la voûte céleste. Les Atlantes représentés dans l’art grec désignent bien les mythiques fondateurs de l’Atlantide considérés comme les habitants de l’Atlas, plus connus aujourd’hui sous le nom de Chleuhs, ces tribus berbères montagnardes ayant la particularité de porter des vêtements de fourrure rudimentaire à l’image de leurs cousins Guanches. Les Guanches étaient vêtus de "peaux de chèvres", à la manière des "rois-pasteurs" détenteurs du dépôt "Kaldéen" croisés plus haut, et leurs nobles arboraient des bijoux confectionnés à partir de coquillages ou de vertèbres de poissons. A la stupéfaction des Espagnols qui abordèrent les Canaries, les Guanches ignoraient tout de la navigation. On signale sur les îles des sceaux en bois ou en céramique qui auraient pu servir à sceller des dépôts de grains et on sait aussi que le gofio, aliment local, était fait de céréales broyées dont on retrouve une forme similaire en Amérique, alors que cet aliment était inconnu des Espagnols. D’une culture en apparence néolithique, les Guanches dominaient néanmoins l’art complexe de la conservation des cadavres et de l’embaumement, de nombreuses momies ayant été exhumées sur l’île de Ténériffe. Là encore, ces descriptions ne sont pas sans rappeler certaines cultures américaines pré-colombiennes ou encore l’Égypte dont la tradition affirme qu’elle fut héritière en ligne directe d’un dépôt atlante. Le continent mythique englouti sous les flots que décrit Platon fut détruit, suppose-t-on le plus souvent, par un immense tremblement de terre suivit de terrifiantes explosions volcaniques et de gigantesques raz-de-marée, et les îles Canaries semblent bien désigner l’un des derniers vestiges de cette antique civilisation oubliée, ce qui expliquerait la méfiance que ces descendants de survivants de l’archipel atlante primitif ont pu avoir vis-à-vis de la mer Occidentale, "borne du monde" qui était "synonyme de deuil et de désolation". Nous avons aussi signalé qu’aussi bien les Berbères du Souss au Maroc que ceux des îles Canaries avaient conservés dans leur fonds culturel commun le souvenir embrumé de Méropide et de sa capitale qu’ils nommaient Smaïssa, aujourd’hui engloutie sous les eaux de l’océan Atlantique. Quand aux Aliziens, peuple préhistorique d’Espagne, ils enterraient leurs morts les visages tournés vers l’Ouest et avaient la réputation d’être d’excellents pêcheurs et marins.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ mythologie ] [ archéologie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

transmigrations

Les expériences les plus déconcertantes étaient celles dans lesquelles la conscience du patient semblait s'étendre au-delà des limites habituelles de l'ego et explorer ce que c'était que d'être d'autres êtres vivants et même d'autres objets. Par exemple, Stanislav Grof avait une patiente qui fut soudainement convaincue d'avoir pris l'identité d'un reptile préhistorique féminin. Non seulement elle donna une description richement détaillée de ce qu'elle ressentait en étant encapsulée dans une telle forme, mais elle indiqua que la partie de l'anatomie du mâle de l'espèce qu'elle trouvait la plus excitante sexuellement était une tache d'écailles colorées sur le côté de sa tête. Bien que la femme n'ait pas eu de connaissances préalables sur ce sujet, une conversation que Grof eut avec un zoologiste confirma par la suite que chez certaines espèces de reptiles, les zones colorées sur la tête jouent effectivement un rôle important en tant que déclencheurs de l'excitation sexuelle. Certains patients pouvaient également accéder à la conscience de leurs proches et de leurs ancêtres. Une femme fit l'expérience de ce qu'était sa mère à l'âge de trois ans et décrivit avec précision un événement effrayant qui avait frappé sa mère à l'époque. La femme donna également une description précise de la maison dans laquelle sa mère avait vécu ainsi que du tablier blanc qu'elle portait - tous détails que sa mère confirma plus tard en admettant qu'elle n'en avait jamais parlé auparavant. D'autres patients ont donné des descriptions tout aussi précises d'événements survenus à des ancêtres qui avaient vécu des décennies, voire des siècles auparavant. D'autres expériences ont conduit à l'accès à de souvenirs raciaux et collectifs. Des individus d'origine slave ont vécu ce que c'était que de participer aux conquêtes des hordes mongoles de Gengis Khan, de danser en transe avec les bushmen du Kalahari, de subir les rites d'initiation des aborigènes australiens et de mourir comme victimes sacrificielles des Aztèques. Et encore, les descriptions contenaient fréquemment des faits historiques obscurs et un degré de connaissance qui était souvent en contradiction totale avec l'éducation du patient, sa race et son exposition antérieure au sujet. Par exemple, un patient sans instruction a donné un compte rendu richement détaillé des techniques d'embaumement et de momification utilisées en Égypte, y compris la forme et la signification de diverses amulettes et boîtes sépulcrales, une liste des matériaux utilisés pour fixer le tissu de la momie, la taille et la forme des bandages de la momie, et d'autres facettes ésotériques des services funéraires égyptiens. D'autres individus se sont connectés aux cultures de l'Extrême-Orient et ont non seulement donné des descriptions impressionnantes de ce que c'était qu'avoir une psyché japonaise, chinoise ou tibétaine, mais ont également relaté divers enseignements taoïstes ou bouddhistes.

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: L'univers holographique

[ états modifiés de conscience ] [ télépathie ]

 

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littérature

Monsieur,
Je vous remets mon manuscrit du Voyage au bout de la nuit (5 ans de boulot).
Je vous serais particulièrement obligé de me faire savoir le plus tôt possible si vous êtes désireux de l'éditer et dans quelles conditions. [...]
Le récit commence Place Clichy, au début de la guerre, et finit quinze ans plus tard à la fête de Clichy. 700 pages de voyages à travers le monde, les hommes et la nuit, et l'amour, l'amour surtout que je traque, abîme, et qui ressort de là, pénible, dégonflé, vaincu... Du crime, du délire, du dostoïevskysme, il y a de tout dans mon machin, pour s'instruire et pour s'amuser.
Les faits.
Robinson mon ami, vaguement ouvrier, part à la guerre, (je pense la guerre à sa place) il se défile des batailles on ne sait trop comment... Il passa en Afrique Tropicale... puis en Amérique... descriptions... descriptions... sensations... Partout, toujours il n'est pas à son aise (romantisme, mal du XXIe siècle...) Il revient en France, vaseux... Il en a marre de voyager, d'être exploité partout et de crever d'inhibitions et de faim. C'est un prolétaire moderne. Il va se décider à estourbir une vieille dame pour une fois pour toutes posséder un petit capital, c'est-à-dire un début de liberté. Il la rate la vieille dame une première fois. Il se blesse. Il s'aveugle temporairement. Comme la famille de la vieille dame était de mèche, on les envoie ensemble dans le midi pour éteindre l'affaire. C'est même la vieille qui le soigne à présent. Ils font dans le midi ensemble un drôle de commerce. Ils montrent des momies dans une cave (Ça rapporte). Robinson recommence à voir clair. Il se fiance aussi avec une jeune fille de Toulouse. Il va tomber dans la vie régulière. Pour que la vie soie tout à fait régulière il faut encore un petit capital. Alors cette fois encore l'idée lui revient de buter la vieille dame. Et cette fois il ne la rate pas. Elle est bien morte. Ils vont donc hériter lui et sa future femme. C'est le bonheur bourgeois qui s'annonce. Mais quelque chose le retient de s'installer dans le bonheur bourgeois, dans l'amour et la sécurité matérielle. QUELQUE CHOSE ! Ah ! Ah ! C'est tout le roman ce quelque chose ! Attention ! Il fuit sa fiancée [et le bonheur add.]. Elle le relance. Elle lui fait des scènes, scènes sur scènes. Des scènes de jalousie. Elle est la femme de toujours devant un homme nouveau... Elle le tue...
Tout cela est parfaitement amené. Je ne voudrais pour rien au monde que ce sujet me soie soufflé. C'est du pain pour un siècle entier de littérature. C'est le prix Goncourt 1932 dans un fauteuil pour l'Heureux éditeur qui saura retenir cette oeuvre sans pareille, ce moment capital de la nature humaine...
Avec mes meilleurs sentiments, Louis Destouches.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Lettre du 14 avril 1932 adressée à Gaston Gallimard accompagnée du manuscrit du Voyage au bout de la nuit

[ auto-évaluation ] [ confiance en soi ]

 

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mythologie égyptienne

Dans la mythologie, Horus est fils d’Osiris et d’Isis. Osiris, assassiné par son frère Seth avec lequel il était en guerre pour la possession de la terre d’Égypte, est ramené à la vie du moins symboliquement, le temps d’une union, grâce aux efforts d’Isis et de Nephtys. C’est de cette union miraculeuse que vit le jour Horus, engendré pour venger la mort de son père, celui-ci affrontera dès lors son oncle Seth et recevra le trône d’Égypte en héritage. C’est la raison pour laquelle Horus, le dieu "aux deux couronnes" était le descendant post-mortem d’Osiris. Cependant sa légitimité sera sans cesse contestée par Seth et c’est durant l’un des combats qui l’opposa à son oncle qu’Horus perdra temporairement l’œil gauche qui sera ensuite reconstitué par Thot. Appelé Oudjat, cet œil, que les Égyptiens portaient sous forme d’amulette protectrice possédait des vertus magiques. A l’opposé de Seth qui manifeste le chaos, les orages et le désert infertile des "terres rouges", Horus incarne l’ordre et la stabilité, il est le dieu dynastique par excellence, garant de l’harmonie universelle. (...)
Cette monarchie se réclamant d’Horus, dont les souverains furent très certainement coiffés de têtes de faucons, sera très vite absorbée par les rois porteurs de la couronne blanche d’Osiris. C’est de cette double souche méridionale que surgira bien plus tard (on compte jusqu’à 200 à 300 pharaons ayant précédé Ménès) la toute première dynastie officielle symbolisée par Ménès à l’ère cananéenne. Ainsi, pour J. Gossart, "dans ce contexte, Osiris serait le dernier prince consort de l’ancienne société matriarcale, et Horus le premier roi de l’ordre patriarcal", ce qui permettrait d’expliquer "la centralisation progressive et l’émergence de centres de pouvoir en Haute-Égypte, jusqu’à l’unification de toute la vallée sous un même sceptre" qui eut lieu après l’assèchement du Sahara, lorsque les populations qui y résidaient furent contraintes de s’exiler en Égypte. Athéna fait d’ailleurs partie du mythe osirien où elle incarne la "Grande Reine de sagesse" qui jugea le combat entre Seth et Horus et proposa au tribunal divin qu’Horus devienne roi du monde végétal encore préservé du dessèchement, tandis que Seth aurait détenu la garde des plaines désertiques et stériles, les "Terres rouges", mais, pour ne pas favoriser la dynastie d’Horus, elle offrit à Seth des déesses étrangères pouvant très bien désigner ici des reines garamantes ou éthiopiennes, de tradition "rouge" qui succédèrent aux reines libyennes primitives. Tritonide fut donc au départ gouvernée par les reines Berbères de Libye bien avant la naissance de l’Égypte de Ménès mais leur déclin s’accentua progressivement, nous explique J-L Bernard, suite aux invasions répétées, "soit des Amazones dont le matriarcat exacerbé contrariait et rivalisait le leur, soit plus probablement par l’arrivée des Garamantes, peuple du cheval qui partis du Soudan s’introduisirent au Sahara". Les Grandes Reines Berbères n’en cessèrent pas moins de régner sur les régions du Hoggar et ne s’éteignirent que lors de l’invasion arabe à laquelle la célèbre Kahina résista dans les Aurès. Nous signalerons enfin un tombeau exhumé dans le Hoggar en 1932, celui d’une certaine Tin Hinan dont la ressemblance phonétique avec Anthinéa saute aux yeux. La princesse saharienne était ensevelie avec des trésors, sa momie portant un diadème d’or enrichi de pierres précieuses.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle"

[ légendes ] [ histoire ] [ fortéen ]

 

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spiritualité

D' Héliopolis le culte osirien s'implante à Busiris à la place de l'ancien roi divinisé Andjyty, l'homme aux deux cornes de bélier et aux deux plumes sur la tête avec dans les mains le sceptre Héka (symbole magique) et le flagellum (insigne de royauté que reçoit le prince héritier lors de son intronisation). Busiris était à l'époque prédynastique la capitale du delta, mais elle perdit le titre durant l'Ancien-Empire au profit de Bouto (ville située entre Alexandrie et Saïs). Busiris que Strabon nomme en grec Cynopolis, resta célèbre pour son grand temple dédié à la déesse... Isis. Cela n'a pas empêché l'extension du culte d'Osiris qui est devenu dans la mémoire populaire " l'être perpétuellement bon " aimé de tout son peuple pour lequel il a dû se sacrifier, afin de lui montrer le chemin qui mène à la vie éternelle. Plus de 2500 ans avant la naissance de Jésus, Osiris était comme lui un roi né d'une fécondation spirituelle, comme lui il est la lumière qui éclaire et chasse les ténèbres. Tué par ses frères de religion il renaîtra et montera au ciel pour juger les âmes selon leurs mérites personnels...
Isis : la reine-mère aux pouvoirs temporels et spirituels. Etrange reine aux origines mystiques qui porte à deux lettres près, le nom de son époux Osiris assassiné par Seth. Comme la grande déesse-mère de l'Antiquité, Isis sera souvent honorée et son aide sollicitée en tant guérisseuse et mère protectrice. Selon la légende, elle va retrouver avec l'aide d'Anubis (patron des embaumeurs) et de sa soeur Nephthys les morceaux de son époux disséminés dans tous les nomes d'Egypte. Connaissant le mystérieux secret de Rê d'où il tire sa toute puissance, elle l'utilise pour ressusciter durant quelques instants son époux, le temps d'être fécondée spirituellement par lui. Sous le Nouvel Empire Isis est aimée et adorée de tous comme étant la "Mère universelle" et particulièrement la déesse de ceux qui souffrent. Elle console les pauvres et ceux qui vont bientôt mourir. Elle a le pouvoir de faire ressusciter les morts, depuis son interposition pour la résurrection de l'esprit d'Osiris. Comme Marie au Golgotha dans la religion chrétienne qui devient par ses souffrances au travers du disciple Jean " la Mère de toute l'humanité ", Isis souffre et devient avec son fils Horus, la grande mère victorieuse qui refoule les forces des ténèbres et remporte par le combat de ses souffrances une victoire décisive sur le mal.
Le mythe de l'Inondation bienfaisante : En Egypte depuis l'époque préhistorique l'inondation était un phénomène naturel qui arrivait chaque année vers la mi-Juillet, cette date correspondait également au nouvel an égyptien. Cette inondation fluctuait d'une année à l'autre en fonction des pluies tombées sur les hauts plateaux de Nubie que charriaient le Nil et ses affluents. Elle pouvait tout aussi bien être insignifiante, par un très bas niveau, ce qui correspondait à une "année de sécheresse" ou imprégner généreusement durant trois mois toutes les terres desséchées par la chaleur solaire et assurer aux habitants une bonne germination des graines et assurer de bonnes récoltes. On comprend pourquoi les éléments naturels comme la pluie, le soleil, l'inondation ou la sécheresse ont eu une importance vitale pour les premières peuplades.
D'abord symbolisé dans l'ennéade d'Héliopolis par les deux lions Shou et Tefnout adorés à Léontopolis. Tefnout la fille de Rê et déesse fugueuse avait quitté son père et son époux Shou pour vivre en liberté dans les montagnes de Nubie où elle terrorisait les habitants. Rê qui s'ennuyait de sa fille envoya Shou avec le dieu Thot de la sagesse sous la forme d'un singe qui utilisa sa sagesse et son Verbe pour réussir à convaincre Tefnout, la déesse lointaine à revenir sous la forme d'une inondation bienfaisante qui s'adoucit dès le passage de la première cataracte de Philae. A partir de la IIIe dynastie l'inondation est liée au rassemblement des morceaux d'Osiris éparpillés dans les divers nomes qui vont assurer la revitalisation des terres. Certains prêtres voyaient également dans l'inondation : les larmes mystiques d'Isis pleurant son époux disparu, etc, etc.
L'eau de vie selon un extrait des " anciens Textes des Pyramides " : Selon la légende Rê naissait sous la forme d'un scarabée noir qui sous cette forme traversait la nuit. Il faut dire qu'en ce temps-là existait encore des scarabées volants aujourd'hui disparus ! Au matin le scarabée se métamorphosait en enfant appelé Khepri = la vie qui vient. Jusqu'à midi l'enfant grandissait pour prendre la forme d'un homme avec une tête de faucon appelé Rê-Horatky (la puissance du roi Horus à son zénith). Le soir, lorsque l'astre disparaissait derrière les monts de l'Occident, Rê était englobé par Atoum l'esprit invisible et devenait Atoum-Rê sous l'aspect d'un vieillard qui s'en allait sur sa barque, disparaissait dans le fleuve avant de renaître au petit matin sur l'autre rive du Nil.
A la 2è dynastie les pharaons se considérèrent comme les fils du soleil, à la 5è dynastie, ils se voyaient comme l'incarnation du soleil, le pharaon est en Rê et Rê est dans le Pharaon. Principale source de vie, le soleil centralise en lui les pouvoirs des rois et des principales divinités, ainsi on l'appellera souvent Atoum-Rê, Amon-Rê, Knouhm-Rê, Osiris-Rê et Horus-Rê... Ihet serait la vache primordiale ou mère génitrice du soleil qui après sa naissance l'aurait placé entre ses cornes pour le protéger. Quant à la déesse Tasenet-Neferet, elle fut considérée à l'époque tardive comme l'oeil de Rê et la soeur du soleil. A Kôm-Ombo, elle est unie à Horus l'Ancien et devient l'épouse d'Haroëris.
Les compagnes de Rê à Héliopolis : NEBETHETEPET : (assimilée à Hathor) avec la déesse IOUSSAS (la dame de la satisfaction), ces deux déesses auraient inspiré le démiurge d'Héliopolis ATOUM-Rê à créer le monde. SHESEMTET : (une des faces d'Hathor qui se manifeste dans l'Uraeus). MAAT : Fille d'ATOUM elle le principe de la lumière et la déesse de la vérité, représentant la JUSTICE divine. Elle est aussi le symbole du charme féminin. Les filles de Rê : PAKHET : la déesse lionne de Béni Hassan qui surveillait les frontières du désert.
BASTET : la déesse chatte de Bubastis qui est alors la déesse gardienne du foyer, ou sous son aspect lionne l'oeil de Rê. TEFNOUT : la lionne de Léontopolis, elle est la principale représentante des déesses dangereuses. HATHOR : sous son aspect de déesse dangereuse Hathor unie aux forces de Mâat repoussaient les attaques des forces du chaos. P T A H : le dieu au crâne rasé et gainé comme une momie.
Si à Héliopolis le dieu Atoum-Rê s'imposa à la tête de l'ennéade divine, à Memphis on vénéra durant les deux premières dynasties le dieu Sokar sous l'aspect d'une momie à tête de faucon qui traversait le Nil ( fleuve sacré) dans sa barque Hénou, afin de faire revivre le soleil sur l'autre rive. C'est probablement sa silhouette gravée sur la massue du Roi Narmer, qui se trouve assise en face du trône royal, ce qui laisse penser que dès la première dynastie officielle, les précurseurs d'Imhotep ont déjà essayé d'introduire cette idée de résurrection à la cour royale tout en essayant de conserver l'image d'Horus l'Ancien en la personne du grand Monarque.
C'est sous la troisième dynastie que s'installera parallèlement Ptah une nouvelle divinité à Memphis qui possède également un aspect de roi momifié, tandis que le clergé confiera au dieu Sokar la garde de la "cité des morts à Saqqarah.endroit nommé Roséatou"
Le dieu Ptah est en quelque sorte une image évoluée de l'Ancien Horus-Sokar qui tout en gardant son aspect de momie royale, serre dans ses mains la croix Ankh égyptienne et le signe Djed symbolisant la colonne dorsale d'Osiris (siège du fluide vital,) sans oublier le sceptre Ouas du pouvoir divin. Sous le nom de Ptah-Tenen ce dieu devient celui qui développe la vie terrestre. Parfois en Haute Egypte on le représente sous l'aspect d'un lion qui en s'unissant avec la déesse lionne Sekhmet engendre le dieu guerrier Néfertoum: symbole de la renaissance perpétuelle du soleil.
Sokar, Ptah et Osiris vont eux-mêmes rapidement se confondre en une seule personne, fusion qui s'accomplira totalement lors de la 3è période intermédiaire (-1085 à -730 av. J.C.)
C'est donc 400 ans avant l'arrivée d'Imhotep, que l'on constate l'introduction de ce dieu des morts à forme humaine qui représente déjà une conception de la vie après la mort.
Contrairement à d'autres religions Imhotep ne va pas bannir toutes les anciennes divinités mais en leur laissant une importance secondaire il va s'en servir pour les transformer et faire passer dans le peuple les idées majeures fondamentales : la conscience, la Justice et la vérité.
Ptah devient le Créateur par le verbe et le Père des dieux
Sokar avec sa barque Henou devient le conducteur des âmes
Osiris devient le dieu qui a le pouvoir de faire renaître les bons.
Il ne suffisait pas d'ordonner la construction des pyramides, il fallait surtout motiver le peuple pour qu'il s'engage et achève de plein gré et avec amour, cet énorme travail.
Parfois l'esprit populaire identifiait Ptah à l'ancien taureau Apis, son culte s'est étendu au Nouvel Empire jusqu'à Deir el Médineh où il fut associé à la déesse (mi-femme, mi serpent) Meresger dans un temple proche de la Vallée où l'on enterrait les reines.
La déesse Hathor (demeure nourricière d'Horus le Jeune). Hathor a revêtu au cours des siècles (comme la déesse hindoue Devi) de multiples aspects allant de la mère protectrice archaïque (femme avec cornes de vache) à la jeune femme séduisante universelle. Sous sa forme ancienne elle devient une copie de Nout la déesse du ciel dont le corps rempli d'étoiles est arc-bouté au-dessus de la planète Terre. Fille de Rê, elle porte entre ses cornes de vache blanche étoilée le soleil, comme pour le protéger. Sous son aspect dangereux elle défend la réputation de son père Rê contre les humains qui l'accusent d'être trop vieux. Rê lui donne son troisième oeil et l'envoie punir les humains, mais elle causa de tels ravages que même Rê s'effraya et lui fit boire de la bière à son insu pour sauver le reste de l'humanité. Sous son côté féminin séducteur elle est non seulement la déesse de l'amour au feu dévorant mais également la déesse de la joie et de la vie. Des surnoms qui laissent rêveur. Elle devient la Dame du Sycomore du Sud, la déesse du Sinaï (!) ou la grande dame du pays de Pount, Hathor dont le nom signifie " la demeure nourricière d'Horus " Elle reste étroitement associée à Isis, certaines ressemblances laissent à penser qu'elle fut également introduite en Egypte par Imhotep. Associée au mythe de l'inondation, elle participe chaque année à la fête annuelle de la "Belle Rencontre " au temple de Dendérah (Haute Egypte). Durant cette fête la déesse s'unissait au dieu Horus d'Edfou. De cette union naissait le petit dieu Ithy patron de la musique et des musiciens. Au Moyen-Empire la déesse sera honorée aux temples de Dendérah et de Thèbes en tant que déesse de la Montagne des Morts et dans cette fonction rejoindra la grande déesse Isis. Or Dendérah est considéré comme un des temples les plus anciens qui aurait déjà été reconstruit six fois avant la période romaine !
Atoum : Grand Dieu Invisible d'Héliopolis (où officiait le Grand-Prêtre Imhotep) Son nom signifie " Celui qui est et qui n'est pas... Le Seigneur de l'univers - Le Tout et le néant" Atoum devint en quelque sorte la force invisible qui régénère le soleil vieillissant et le père de la nouvelle lumière qui traverse l'empire des morts et doit accéder à une nouvelle vie le lendemain. Il est aussi le père qui a engendré la déesse Mâat incarnation de la vérité et de la justice qui est également une des épouses de Rê. Son culte restera très important aussi longtemps que Memphis sera la capitale de l'Egypte, mais lorsque Thèbes remplacera Memphis, Atoum s'éclipsera peu à peu au profit d'Amon, qui n'est en somme qu'une copie spirituelle du dieu-berger Atoum qui prolonge l'image du Dieu Suprême, Omniprésent, Tout-puissant et Invisible à partir d'une nouvelle capitale religieuse (Thèbes au lieu de Memphis). Dès le début de l'Ancien Empire il est le dieu des morts qui participait au jugement des âmes. Associé à Osiris, il restera longtemps le dieu de l'embaumement, rite qu'il a pratiqué la première fois sur la personne d'Osiris, reconstitué et ressuscité par son épouse Isis. Désormais il offre ses services à tous les défunts qu'il guide par les Textes des Pyramides jusqu'aux régions célestes. On le représentait sous la forme d'un homme avec une tête de chacal. (Puis il y aura la parenthèse Akhenaton qui aurait vu l'exode des juifs vers la terre promise)

Auteur: Internet

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[ ancienne Egypte ] [ mythe ] [ légende ] [ historique ]

 

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