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Europe

Un seul des professeurs de Napoléon se trompa sur le mérite de son élève. Ce fut M. Bauer, gros et lourd professeur d'allemand. Le jeune Napoléon ne faisait rien dans cette langue, ce qui avait inspiré à M. Bauer, qui ne supposait rien au-dessus, le plus profond mépris. Un jour que l'écolier ne se trouvait pas à sa place, M. Bauer s'informa où il pouvait être; on répondit qu'il subissait en ce moment son examen pour l'artillerie, "Mais est-ce qu'il sait quelque chose ?" dit ironiquement l'épais M. Bauer. - Comment, monsieur, mais c'est le plus fort mathématicien de l'école, lui répondit-on. - Eh bien ! je l'ai toujours entendu dire, et je l'avais toujours pensé, que les mathématiques n'allaient qu'aux bêtes." - "Il serait curieux, disait l'empereur, de savoir si M. Bauer a vécu assez longtemps pour jouir de son jugement."

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Mémorial de Sainte-Hélène

[ France ] [ Allemagne ]

 

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obèse

Malgré son embonpoint extrême et sa prodigieuse grosseur, Gibbon était très galant.
Pendant le séjour qu'il fit à Lausanne, il devint amoureux de madame de Crouzas. Un jour qu'il se trouvait seul
avec elle, il se jeta à genoux en lui déclarant son amour dans les termes les plus passionnés. Mme de Crouzas lui répondit de manière à lui ôter l'envie de recommencer cette jolie scène. Gibbon prit un air consterné, et cependant il restait à genoux, malgré l'invitation réitérée de se mettre sur sa chaise; il était immobile et gardait le silence. " Mais, monsieur, lui dit Mme de Crouzas, relevez-vous donc ! - Hélas ! madame, reprit le malheureux amant, je ne puis pas! " En effet, la grosseur énorme de sa taille ne lui permettait pas de se relever sans aide. Mme de Crouzas sonna et dit au domestique qui survint: "Relevez M. Gibbon !"

Auteur: Genlis Madame de

Info: Mémoires

[ anecdote ]

 

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langage populaire

Non l'argot ne se fait pas avec un glossaire, mais avec des images nées de la haine, c'est la haine qui fait l'argot. L'argot est fait pour exprimer les sentiments vrais de la misère. Lisez L'Humanité, vous n'y verrez que le charabia d'une doctrine. L'argot est fait pour permettre à l'ouvrier de dire à son patron qu'il déteste : tu vis bien et moi mal, tu m'exploites et roules dans une grosse voiture, je vais te crever.

Mais l'argot d'aujourd'hui n'est plus sincère, il ne résiste pas dans le cabinet du juge d'instruction.

J'attends toujours le truand qui fera fuir le juge avec son argot. Dans les prisons d'aujourd'hui, on file doux :

Oui Monsieur, bien Monsieur. On y est bien sage et on n'y parle pas l'argot, j'en ai fait l'expérience. Le temps est loin où Mandrin risquait chaque jour la Grève.

Il n'y a plus aujourd'hui que l'argot des bars à l'usage des demi-sels pour épater la midinette, et l'argot prononcé avec l'accent anglais à l'usage du XVIe.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info:

[ court-circuitage ] [ déstabilisation ] [ violence ] [ pulsion verbales ] [ rage ] [ sémantique primaire ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-hommes

Richerd se retourna pour se trouver nez-à-nez avec Jessica. Elle portait les cheveux en hauteur sur le crâne et ils encadraient parfaitement son visage par des accroches-coeurs bruns. Elle était très belle. Elle lui souriait; c'est le sourire qui le décida.
- Bonjour Jessica, dit-il. Comment vas-tu?
- Bonjour. Vous n'allez pas me croire, mais mon assistant a négligé de noter quel journal vous envoie, monsieur, euh...
- Journal? demanda Richard.
- J'ai dit journal? reprit Jessica avec un rire cristallin et doux qui se moquait d'elle-même. Magazine... Chaîne de télévision. Vous faites bien partie des médias?
- Tu as une mine superbe, Jessica, répondit Richard.
- Je crains de ne pas vous situer, avoua-t-elle avec un sourire espiègle.
- Tu t'apelles Jessica Bartram. Tu es cadre en marketing chez Stocktons. Tu as 26 ans. Ton anniversaire tombe le 23 avril et, dans le feu de la passion, tu as la manie de fredonner la chanson des Monkees "I'm a believer"...
Jessica ne souriait plus.
- C'est une plaisanterie? demanda-t-elle d'une voix glacée.
- Oh, et nous sommes fiancés depuis dix-huits mois.

Auteur: Gaiman Neil

Info: Neverwhere

[ dialogue ] [ plan drague ] [ littérature ] [ séduction ]

 

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être humain

LE PÈRE : Le drame pour moi est là tout entier, monsieur : dans cette conscience que j'ai que chacun de nous — voyez-vous — se croit " un seul ", alors que c'est faux : il est " cent ", monsieur, il est " mille ", selon toutes les possibilités d'être qui sont en nous : il est " un seul " avec celui-ci, " un seul " avec celui-là — et ces " un seul " différents au possible ! Et cela, en même temps, avec l'illusion d'être toujours " un seul pour tout le monde ", et toujours " cet un seul " que nous croyons être dans nos actes. C'est faux ! c'est faux ! Nous nous en apercevons bien, lorsque, dans l'un de nos actes, nous nous retrouvons soudain, par un hasard des plus malheureux, comme accrochés et suspendus : nous nous apercevons, veux-je dire, que nous ne sommes pas entiers dans cet acte, et que ce serait donc une atroce injustice que de nous juger d'après ce seul acte et de nous maintenir accrochés et suspendus au pilori pendant une existence entière, comme si celle-ci se résumait tout entière dans cet acte !

Auteur: Pirandello Luigi

Info: Six personnages en quête d'auteur

[ complexe ] [ multiple ]

 

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respect de l'autorité

- Tu as une aversion morbide de la mort. Tu n'aimes probablement pas le fait d'être en guerre et de risquer de te faire exploser la tête à tout moment.

- J'en suis plus que contrarié, monsieur. Je suis absolument faché.

- Tu as un profond instinct de survie. Et tu n'aimes pas les bigots, les brutes, les snobs ou les hypocrites. Inconsciemment, il y a beaucoup de gens que tu détestes.

- Consciemment, monsieur, consciemment, corrigea Yossarian dans un effort pour lui fciliter la tâche. Je les déteste consciemment.

- Tu es hostile à l'idée d'être volé, exploité, dégradé, humilié ou trompé. La misère te déprime. L'ignorance te déprime. La persécution te déprime. La violence, la corruption te dépriment. Tu sais, je ne serais pas surpris si tu étais maniaco-dépressif !

- Oui, monsieur. Peut-être que je le suis.

- Essaye de le nier.

- Je ne le nie pas, monsieur, dit Yossarian, content du miraculeux rapprochement qui s'était opéré entre eux. Je suis d'accord avec tout ce que vous avez dit. 

Auteur: Heller Joseph

Info: Catch 22

[ impressionnabilité ] [ besoin d'affection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

subjonctif

Cher monsieur, lorsque ma fille nous fit inscrire à votre groupe, un peu à la légère, ma petite-fille et moi et que vous nous acceptâtes avec gentillesse, cela me réjouit. Quoique d'origine italienne, la France et son langage prirent une large place dans ma vie. Que vous souhaitassiez de vos adhérents qu'ils parlassent un français de choix, quoi de plus méritoire, mais, ne serait-il pas normal que je craignisse ne pas être une recrue de qualité. En effet à plus de quatre-vingt-trois années, qui ne furent pas toutes de lumière, il serait bon que j'émisse quelques réserves quant à mon aptitude de maîtriser ce français pétillant comme le champagne. Le grand siècle fut vraiment très grand, même si parfois il était bon que j'avouasse un certain désaccord quant à ses idées. Aujourd'hui on peut en mesurer les erreurs ! Que vous ne fussiez pas trop sévère à mon encontre, cela comblerait mon désir de toujours vouloir écrire un français correct sinon de choix. Circonstances atténuantes : mon âge et mes origines italiennes. Que vous reçussiez mes salutations cordiales, que vous souffrissiez mes remerciements, tout serait parfait !

Auteur: Salvatore B. inconnu

Info: In Bouissière A, Le bar du s.., adhérents 944. Ecrit avec Y. Salvatore

[ . ]

 

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béotien

Au fond, voulez-vous savoir la faute de Goethe et de Diderot ? Tous deux sont des esprits scientifiques, qui, dans le grand mouvement naturaliste de notre époque, ont employé les premiers les méthodes d'observation et d'expérimentation. Dès lors, il est tout simple que M. Barbey d'Aurevilly, qui ne croit pas à la nature, mais qui croit au diable, les assomme l'un et l'autre de la terrible injure de bourgeois. Des bourgeois, ô douleur ! voilà des hommes morts !
(...)
Eh ! Monsieur, bourgeois vous-même, puisque bourgeois est une injure !
Oui, bourgeois, et, qui plus est, bourgeois de province ! Mais vous retardez de cinquante ans ! Mais vous n'êtes qu'un tardigrade ! A Pézenas, entendez-vous ! On ne s'habille plus comme vous vous habillez ; on chercherait vos pantalons et vos redingotes dans les derniers villages des Landes, qu'on ne les trouverait pas. Et il n'y a aujourd'hui que les coqs de Brive-la-Gaillarde qui, en débarquant à Paris, osent risquer vos effets de cuisse. Bourgeois ! bourgeois !
(...)
Vous, monsieur, vous avez les manies, les tics, les religions de cette horrible classe bourgeoise qui ne peut rien faire simplement et qui s'endimanche, quand elle mange un melon. Bourgeois ! Bourgeois ! (...) En vérité, je vous le dis, vous avez l'ahurissement d'un bourgeois, les ignorances d'un bourgeois, l'obstination et le rabâchage d'un bourgeois. Bourgeois ! Bourgeois !

Auteur: Zola Émile

Info: Face aux romantiques, Le Figaro, 29 novembre 1880, pp 63, 66, 67

[ épicier ] [ philistin ]

 

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femmes-hommes

USA 2002, guichet d'United Airlines à l'aéroport de Denver. Un vol - complet - de la compagnie vient d'être annulé. Une hôtesse se trouve face à une file de passagers mécontents afin de réserver à chacun une place sur un vol de remplacement. Un passager furieux se taille un chemin jusqu'au guichet, jette son ticket sur le comptoir et dit:
- Je DOIS être de ce vol et il me faut un billet en 1ère classe!
- Je suis désolée, Monsieur. Je serais heureuse de vous aider tout à l'heure mais je dois d'abord m'occuper de ces personnes, soyez sûr que tout ira bien. Le passager furieux, hurle de manière à ce que tout le monde derrière lui entende bien :
- EST-CE QUE VOUS SAVEZ QUI JE SUIS ?
Sans aucune hésitation, l'hôtesse saisit son micro pour les annonces publiques, souriante :
- Puis-je avoir votre attention s'il vous plaît ? Sa voix résonne dans tout le terminal.
- Nous avons au guichet un passager qui NE SAIT PAS QUI IL EST... Si vous êtes en mesure d'aider cette personne à trouver son identité nous vous prions de bien vouloir vous annoncer au guichet, merci. Toute la file d'attente éclate de rire, le passager lâche à l'hôtesse, montrant les dents et crachant:
- J'T'ENCULE! Elle lui rétorque en souriant :
- Je suis désolée, Monsieur, mais pour cela aussi il faut faire la queue.....

Auteur: Internet

Info:

[ réparties ]

 

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anecdote

Pugnani, célèbre violon à Turin, était maître de chapelle du duc de Savoie.
C'était un homme de très grand talent, mais d'un amour-propre ridicule ; sa figure était très plaisante et surtout remarquable par les vastes dimensions de son nez, que ses élèves surnommaient l'éteignoir du cierge pascal.
Dans la maison qu'il habitait, demeurait un jeune peintre auquel Pugnani en voulait beaucoup, parce qu'il avait fait plusieurs fois sa caricature. Il l'avait représenté un jour conduisant son orchestre, et tous ses musiciens étaient abrités sous son vaste nez comme sous un immense parasol. Pour faire enrager ce pauvre musicien, notre peintre le peignit une autre fois dans le fond d'un vaste pot de chambre, et pour le faire bien endiabler, il déposa le vase nocturne sur l'escalier. Ce fut le premier objet que rencontra Pugnani en rentrant chez lui.
Désirant se venger, le musicien manda chez le juge le jeune artiste. Après qu'il eut exposé ses griefs, le juge demanda à l'artiste ce qu'il avait à répondre. Sans se déconcerter, celui-ci tira de sa poche un mouchoir dont le fond représentaitla tête du grand Frédéric. Après l'avoir étalé aux yeux du juge, il lui dit : " Monsieur, quand je me permets de me moucher et de cracher sur la face du grand Frédéric, il me semble que je peux bien pisser sur la figure de M. Pugnani. " Le juge rit et renvoya les deux plaignants.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard

[ justice ] [ moquerie ]

 

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