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femmes-par-homme

Toutes les femmes que j'ai eues montaient à cheval, prétendaient aimer la chasse, la pêche, la voile, les courses et le jeu, bref, tout ce que j'aime. Mais une fois mariées, elle ne voulaient plus qu'une chose : décorer la maison, avoir des enfants et donner des dîners.

Auteur: Hawks Howard

Info: Dans une lettre écrite à la fin de sa vie

[ USA ] [ triade ]

 

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automne

Sur l'autre versant de la colline, la vigne de merlot alignait ses dernières feuilles rouge-sang, quant aux rares feuilles dorées de sémillon, bercées par la brise, elles ressemblaient à des papillons à l'envol hésitant. De la terre humide mais encore chaude, montaient des senteurs multiples où dominait la fougère annonciatrice des premiers champignons.

Auteur: Blaquière Jacques

Info: L'écume des rêves

 

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orage

La tempête se déchaînait sur la ville, transformant le ciel en une masse sombre et bouillonnante. Des éclairs déchiraient les ténèbres avec une intensité aveuglante. On eût dit que le ciel bleu habituel du ciel s'était concentré en eux pour illuminer à nouveau la terre ne fût-ce qu'un instant. Vers l'ouest, les vagues du lac du cratère montaient à l'assaut des murs de l'ancien port de la ville et se répandaient parmi les docks déserts.

Auteur: Banks Iain M.

Info: Inversions

[ météo ]

 

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sécheresse

De chaque côté s'élevaient en pentes escarpées des masses énormes de roches calcaires, rugueuses, lépreuses, effritées, fendillées, pulvérulentes, en pleine décomposition sous l'implacable soleil. Ces roches ressemblaient à des ossements de morts calcinés au bûcher, bâillaient l'ennui de l'éternité par leurs lézardes profondes, et imploraient par leurs mille gerçures la goutte d'eau qui ne tombe jamais. Leurs parois montaient presque verticalement à une grande hauteur et déchiraient leurs crêtes irrégulières d'un blanc grisâtre sur un fond de ciel indigo presque noir, comme les créneaux ébréchés d'une gigantesque forteresse en ruine.

Auteur: Gautier Théophile

Info: Le Roman de la momie

[ minéral ] [ littérature ]

 

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écriture

Mon métier est d'écrire des livres, je suis ce qu'on appelle un écrivain mais là, chaque semaine, j'étais plutôt un maître d'école. J'essayais de leur faire oublier le bruit des kalachnikovs, l'odeur de l'argent, le goût de la drogue. Je leur montrais que prendre un stylo, c'est comme prendre un bateau, c'est le début d'un grand voyage. Tous ces détenus ne montaient pas dans mon bateau et je voyais dans leurs yeux danser les flammes de la haine. Moi je continuais à aller là-bas, les poches pleines de mots et de voyages.

Auteur: Frégni René

Info: Le chat qui tombe et autres histoires noires, p. 12

[ enseignement ] [ prison ]

 

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contemplation

Nu Nu étudiait intensément la silhouette des bananiers, des papayers au crépuscule, la forme des volutes de fumée qui montaient du feu et la configuration des nuages. Passant beaucoup d'heures à contempler le ciel, elle observait leur formation et cherchait à leur donner un sens. Elle était fascinée par la fugacité de leur présence. Ils changeaient constamment de forme, moulés par quelques mains invisible, avant de disparaitre au bout d'un instant dans l'infini d'où il avait surgi.
Elle ressentait de la pitié pour ceux qui ne voyaient là que des nuages porteurs de rien d'autre que d'un temps clément ou d'un orage.

Auteur: Sendker Jan-Philipp

Info: Un coeur bien accordé

[ ciel ]

 

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anecdote

Un jour je suis arrivé chez Soutine vers 11 heures ou minuit à la cité Falguière. Modigliani avait jeté tous les meubles parce qu'ils avaient été envahis par les punaises. Je suis entré. Modigliani et Soutine étaient couchés par terre. Il n'y avait bien sûr ni électricité ni gaz. Ils tenaient chacun une bougie à la main ;Modigliani était en train de lire Dante et Soutine Le Petit Parisien. Autour d'eux, il y avait des tranchées avec de l'eau pour que les punaises ne passent pas. Mais les punaises sont malignes, elles montaient au plafond et se laissaient tomber directement sur eux, comme des parachutistes.

 

Auteur: Renault Olivier

Info: Rouge Soutine

[ vermine ] [ insectes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Une fois, je fus soulevée dans le noir par une ombre qui me traîna dans l'escalier jusqu'en bas. Quand nous sommes sortis dans la rue, l'ombre et moi, tout était sens dessus dessous, les gens criaient et couraient dans tous les sens. Les flammes montaient jusqu'au ciel et il y avait de la fumée partout. La maison de nos voisins brûlait. Le lendemain, j'ai appris qu'une des petites filles qui habitaient la maison était morte. "C'est un bout de bois sec et tordu qu'on a enterré", avais-je entendu dire, et cette image - un bout de bois sec et tordu -, avec l'absence, ont toujours représenté depuis, pour moi, la mort.

Auteur: Chirbes Rafael

Info: La Belle Écriture

[ image marquante ]

 

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mégapole

La ville de New-York. Une vue tremblotante d’un coin de rue affairée proche du bureau du Dr Sands. Dans un angle, l’immense bâtiment lui-même, le building élevé en plastique –des composés de rexéroïdes en provenance de Jupiter- avec son nombre infini d’étages, de fenêtres…et, plus loin encore, les monojets qui montaient et descendaient sur les rampes où se pressaient des essaims de piétons si denses qu’ils semblaient chercher à se détruire. La plus grande ville du monde, dont les quatre cinquièmes se trouvaient sous terre ; il n’en voyait qu’une mince fraction, ses seules antennes visibles. Personne, même un géronte, ne pourrait tout contempler en une vie ; cette cité était tout simplement trop vaste.

Auteur: Dick Philip K.

Info: La brèche dans l'espace

[ futurisme ] [ science-fiction ] [ cité imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

wu-wei

[…]

Les gens sont tous hilares

Comme s’ils festoyaient au sacrifice du bœuf

Comme s’ils montaient aux belvédères du printemps

Et moi je me tiens là l’esprit vacant

Comme le nouveau-né encore sans expression

Laissé dans mon coin, n’ayant où aller



Les gens ont tout le superflu

Et moi je suis de tout démuni

J’ai tous les traits de l’idiot

Je suis l’abruti le parfait abruti



Les autres sont resplendissants

Et moi je suis crépusculaire

Les autres s’affairent fébrilement

Et moi je traîne mon oisiveté

Abandonné au mouvement de la mer

Tourbillonnant au gré du vent



Les gens savent ce qu’ils veulent

Je préfère être un imbécile heureux

Moi qui ne suis pas comme eux

Moi qui ai choisi de téter ma Mère 

Auteur: Lao Tseu Lao Tzi

Info: Dans le "Livre de la voie et de la vertu", chap. 20, trad. Claude Larre, Editions Desclée de Brouwer, Paris, 2015, pages 49-50

[ plénitude du vide ] [ détachement ] [ retour à la source ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson