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écrivain-sur-écrivain

Parmi ces jeunes gens, je remarquai un garçon qui devait avoir dix-sept ans, solidement bâti, les cheveux blonds, le visage d’une pâleur maladive. C’était Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski, récemment arrivé de Moscou en compagnie de son frère aîné, Michel.

[...] Déjà, Dostoïevski se montrait peu sociable : il se tenait à l’écart des autres et s’abstenait de participer à leurs jeux. Plongé dans un livre, il semblait qu’il recherchât un endroit où s’isoler. Bientôt il le découvrit, et ce devint son séjour de prédilection. C’était un renfoncement dans le mur d’une classe dont la fenêtre donnait sur la Fontanka. Pendant les récréations, on était sûr de l’y trouver, un éternel livre à la main.

Auteur: Grigorovitch Dmitri

Info: Extrait des "Mémoires littéraires" dans "Dostoïevski vivant", trad. du russe par Raïssa Tarr, éditions Gallimard, 1972, page 17

[ portrait ] [ description ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

médium

A peine Marina rentra t-elle dans mon bureau que l'esprit de son frère fit son apparition. Un flot d'émotions me traversa et je ne pus retenir mes larmes. L'esprit me montrait sa mère en train de déposer des fleurs sur sa tombe, un bouquet jaune et blanc.
Marina se dit fort étonnée car, selon elle, sa mère n'allait jamais au cimetière. Quelques jours s'écoulèrent, puis elle m'appela pour m'informer qu'elle avait eu des nouvelles de sa mère, et qu'à cette occasion, elle lui avait demandé ce qu'elle avait fait de son après-midi. Sa mère lui avait répondu qu'elle était allée fleurir la tombe de son frère. Marina l'interrogea sur la couleur des fleurs.
- Blanches et jaunes, pourquoi ?

Auteur: Alain Joseph Bellet

Info: Je communique avec les défunts

[ paranormal ]

 
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psychanalyse

Le Romain, qui renonçait à un important projet parce qu'il venait de constater un vol d'oiseaux défavorable, avait donc relativement raison ; il agissait conformément à ses prémisses. Mais lorsqu'il renonçait à son projet, parce qu'il avait fait un faux-pas sur le seuil de sa porte, il se montrait supérieur à nous autres incrédules, il se révélait meilleur psychologue que nous ne le sommes. C'est que ce faux-pas était pour lui une preuve de l'existence d'un doute, d'une opposition intérieure à ce projet, doute et opposition dont la force pouvait annihiler celle de son intention au moment de l'exécution du projet. On n'est en effet sûr du succès complet que lorsque toutes les forces de l'âme sont tendues vers le but désiré.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Psychopathologie de la vie quotidienne, p.277

[ pressentiment ]

 

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vieillir

Comment un corps peut-il être détruit aussi vite ? m’a souvent demandé mon père au cours des derniers mois, comme s’il en restait ahuri, comme s’il ne pouvait pas croire que son corps, le sien justement, lui faisait cela, ce corps qu’il n’avait jamais maltraité, envers lequel il ne se montrait jamais négligent ou indifférent, pas d’excès, pas de drogues, peu d’alcool, mais du sport, du mouvement, de l’air frais, ce corps envers lequel il avait toujours fait preuve de bonté. Chaque fois que nous discutions, ou presque, il me posait cette question : comment mon corps peut-il se dégrader aussi vite ? Non, il n’y a pas de bonne fin. Oui, toute fin est cruelle. Ma cousine ressent la même chose avec sa mère démente.

Auteur: Bànk Zsuzsa

Info: Mourir en été

[ dégradation ] [ physique ] [ mentale ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme au foyer

Et puis Betty s’est trouvée un boulot de dactylo, et quand une de ces nénettes se mettent à bosser, vous voyez tout de suite la différence. On continuait à picoler toutes les nuits et elle partait avant moi le matin, la gueule en plomb. Ça lui montrait un peu ce que c’était. Moi je me levais vers 10h30, prenais un petit café peinard, un ou deux œufs, jouais avec le chien, flirtais avec la jeune femme d’un mécanicien qui habitait par-derrière, me liais d’amitié avec une strip-teaseuse qui habitait par-devant. A une heure j’étais sur le champ de courses, ensuite retour avec mon bénéf et j’allais à l’arrêt de bus avec le chien pour prendre Betty et la ramener. C’était la belle vie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le Postier" page 61

[ journée type ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

hilares

Il faisait nuit. Il n'y avait que du silence autour de leurs corps maigres. Assis sur la grande place, Salim et Jonathan regardaient une page. Les émojis riaient sur la page rose, des larmes sortaient de leurs yeux. Deux émojis rebondissaient. Leurs mouvements, leurs corps, les émotions qu'ils exprimaient, leur taille, toute leur vie venait de chiffres, de lettres écrits sur sur des pages. Les émojis accomplissaient leur mission. Chaque pixel de chaque émoji représentait la perfection de la réussite. Ils ne faisaient que réussir. Les émojis réussissaient sans calme, sans colère, sans fatigue. Jonathan actualisait la page du site des blagues. Il montrait son écran à Salim. Jonathan activa la fonction commentaires pour mal-voyants, le téléphone prononça les mots : Visage riant aux larmes.

Auteur: Vazquez Laura

Info: La semaine perpétuelle

[ téléphones portables ] [ gags ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

étonnement

C'était un grand ensemble, un essaim stellaire ordinairement sans doute à des milliers d'années-lumière, mais en cet instant beaucoup plus près et pas seulement dans une direction, sur un seul horizon.

Il était comme s'il m'entourait de tous côtés.

Et qui me montrait cela ? Un petit hanneton de l'année, aux antennes lamelleuses, qui vibraient.

Et je n'étais pas étonné ? Si, j'étais étonné, mais raisonnablement étonné.

J'étais de toute façon beaucoup trop occupé à observer, pour m'informer du comment du pourquoi. Quel être même tatillon n'aurait d'abord voulu profiter du spectacle grandiose, sans en perdre une seconde ?

C'est précisément lorsque je voulus l'interroger que "Non !"  fit le hanneton et toute la galaxie disparut. Impossible d'en retrouver une trace.

Auteur: Michaux Henri

Info: Face aux verrous

[ surprise ] [ quantique incapacité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nomades

Laissant les hommes se reposer en fumant une cigarette, Vera, ses filles et ses soeurs avaient préparé l'ofisa. Elles avaient planté des clous dans les murs, accroché des fils de fer aux clous et suspendu des tentures d'un rouge grenat aux fils tendus. Ainsi en peu de temps l'appartement fut divisé en salles de séjour et salons de thé où les femmes pouvaient faire leur duikkerin, dire la bonne aventure. Trois panneaux, faits d'un tissu grossièrement peint à l'huile, furent suspendus. L'un montrait une main avec le tracé d'une carte, un autre un bouddha et une croix, et le troisième une carte de phrénologie. Le long des murs furent punaisés des horoscopes tirés de magazines, et des coupures de presse sur Django Reinhardt et Yul Brynner. En une heure l'ofisa fut prête.

Auteur: Cruz Smith Martin

Info: Blues pour un tsigane

[ romanichels ]

 

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rencontre

" Mr Tom, vous voulez bien me montrer votre tatouage ? "
Tom est soupçonneux. Les demoiselles comme il faut ne sont pas censées regarder des Tatouages en douce. Il me faut donc l'encourager un peu.
" La flèche d'amour sur votre bras - vous voulez bien me la montrer, à moi toute seule ? "
Tom ne fixe pas même mon regard. " Miss, je ne reconnaîtrais pas une flèche d'amour si on me la montrait.
- Mais vous avez un cœur marqué au feu sur le bras droit, traversé d'une flèche.
- C'est pas une flèche d'amour, Miss. C'est la marque d'un orphelin. Nous avions tous ce tatouage à l'asile. C'est notre seul héritage.
- Quel héritage ? demandé-je, prise dans la toile de Tom.
- L'héritage d'un cœur brisé, bien sûr. Que voudriez-vous que ce soit d'autre ? "

Auteur: Charyn Jérôme

Info: La vie secrète d'Emily Dickinson, première partie

[ femmes-hommes ]

 

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littérature

Des textes faciles, collages de morceaux choisis sur la Toile, conduisent à interroger les marges du droit d'auteur. J'ai Lu publie "Chers voisins: mots doux & petites querelles de voisinage" qui reprend des messages de Tumblr. Les droits vont aux gestionnaires des sites, les internautes ayant accepté de l'abandonner lors de leur inscription. Mais tous les éditeurs ne sont pas aussi scrupuleux. En janvier 2014, Larousse doit arrêter la commercialisation des "Perles des tweets et du Net". L'éditeur avait jugé superflu de contacter les auteurs des messages compilés. L'éditeur s'était pour l'occasion transmué en apprenti pirate, prêt à de petits compromis avec le droit moral dès lors que le texte, disponible sur le Net, n'appartenait plus à personne. L'affaire montrait surtout à quel point les notions d'auteur, d'oeuvre, d'originalité prennent l'eau dans la vie numérique.

Auteur: Benhamou Françoise

Info: Le livre à l'heure numérique : Papier, écrans, vers un nouveau vagabondage

[ évolution ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ commerce ] [ lecture ]

 
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