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historique

Avant la mise en oeuvre de l'armement moderne, les soldats occidentaux combattaient "corps redressé" sur le champ de bataille. Cette posture leur était dictée par leur arme, le fusil à poudre, dont le rechargement ne pouvait s'effectuer que debout. [...] Cette position verticale était certes imposée au soldat par les conditions technologiques du combat, mais elle était aussi hautement valorisée et valorisante aux yeux des acteurs eux-mêmes. [...] Car dans le danger extrême du champ de bataille, on se tenait droit. Physiquement bien sûr, mais aussi moralement.
Un siècle plus tard, pris sous le feu, les soldats se jettent au sol et souvent meurent de ne l'avoir pas fait à temps. [...] Les soldats ne sont pas seulement couchés ; ils organisent leur corps pour l'exposer le moins possible aux impacts [...].

Auteur: Audoin-Rouzeau Stéphane

Info: Combattre : Une anthropologie historique de la guerre moderne, XIX-XXIe siècle, p275

[ guerre ]

 

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déclic

Je m'appelle Simon, j'ai 23 ans. J'ai contracté mes acouphènes il y'a un an.
J'étais en vadrouille au Costa Rica en Amérique Centrale. J'ai eu l'occasion de faire une école de méditation, la Vipassana pour ceux qui connaissent. Au bout du 4e jours, je me suis senti partir, sans bien comprendre ce qui m'arrivé. En revenant, le coté supérieur gauche de mon corps était très engourdi, comme une mini hémiplégie. J'ai eu très chaud... et depuis ce jour là j'ai des acouphènes.
J'ai un accouphène hyper aigu moi aussi depuis 4 ans bientôt, je m'y suis totalement habitué mais les trois premiers mois ont été très très dur moralement.
Le mien est à 17khz (j'ai utilisé un logiciel générant des fréquences audio et c'est à cette fréquence que mon accouphène entre en "résonance" et où j'entends un son qui parait très amplifié).

Auteur: Internet

Info:

[ ésotérisme ] [ amorce ] [ cornement ] [ métaphysique ]

 

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pacifisme

Je suis persuadé que les hommes exceptionnels jouant le rôle de maîtres grâce à leurs travaux (même dans un cercle très restreint) participent à ce même noble idéal. Ils n’influencent pas énormément le monde politique. En revanche, le sort des nations dépend, semble-t-il, inévitablement d’hommes politiques sans aucun scrupule et sans aucun sens de la responsabilité.

Ces chefs de ces gouvernements politiques obtiennent leur place soit par la violence, soit par des élections populaires. Ils ne peuvent pas apparaître comme une représentation de la partie intellectuellement et moralement supérieure des nations. Quant à l’élite intellectuelle, elle n’exerce aucune influence sur le destin des peuples. Trop dispersée, elle ne peut ni œuvrer ni collaborer, quand il s’agit de résoudre un problème urgent. Alors n’estimez-vous pas qu’une libre association de personnalités – leurs actions et leurs créations antérieures garantissant leurs capacités et la sincérité de leur volonté – pourrait réellement proposer un programme nouveau ?

Auteur: Einstein Albert

Info: Lettre à Freud, "Comment je vois le monde", traduction de l’allemand par Maurice Solovine et Régis Hanrion, Flammarion, 2017, pages 82-83

[ question ] [ espoir ] [ proposition ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

D'un point de vue évolutionniste, en effet, il n'y a aucune différence moralement significative entre l'homme et l'animal, qui sont tous les deux sur la même échelle du vivant, à des degrés divers et sans qu'aucun saut de nature ne les sépare. Rachels n'est pas le seul à critiquer la doctrine de la dignité humaine. Adorno écrivait déjà que "ce qui m'est si suspect dans l'éthique kantienne, est la "dignité" qu'elle accorde à l'homme au nom de l'autonomie". Et Houellebecq explique pourquoi il ne comprend "absolument rien" à cet exceptionnalisme humain : "Je ne ressens pour ma part, dans ma propre personne, aucune dignité spéciale : on peut me faire souffrir, me soumettre à de mauvais traitements ; on peut certainement me briser, me faire subir des dommages physiques ou psychologiques irréversibles. Je me plaindrai de souffrir, et d'être mal traité ; je m'en plaindrai en tant qu'animal, et non, spécifiquement, en tant qu'homme".

Auteur: Vilmer Jean-Baptiste Jeangène

Info: L'éthique animale

[ morale ] [ anthropocentrisme ]

 

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beaux-arts

Il semble évident, avec le recul, que les artistes de l'Allemagne de Weimar et de la Russie léniniste ont vécu dans un paysage médiatique beaucoup plus atténué que le nôtre, et leur récompense a été de pouvoir encore croire, en toute bonne foi et sans bavardage, que l'art pouvait moralement influencer le monde. Aujourd'hui, l'idée a été largement rejetée, comme il se doit dans une société de médias de masse où le rôle social principal de l'art est d'être un capital d'investissement, ou, de la manière la plus simple, un placement. Nous avons toujours l'art politique, mais nous n'avons pas d'art politique efficace. Un artiste doit être célèbre pour être entendu, mais à mesure qu'il acquiert de la notoriété, son travail accumule de la "valeur" et devient, ipso-facto, inoffensif. En ce qui concerne la politique d'aujourd'hui, la plupart des arts aspirent à la condition de Muzak. Il fournit le bourdonnement de fond du pouvoir.

Auteur: Hughes Robert

Info: The Shock of the New

[ vingtième siècle ] [ marchandisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

système

[…] et si cette guerre nous fait horreur, ce n’est point qu’elle marque, comme on l’a faussement prétendu, une régression vers l’animalité, mais bien, au contraire, les terrifiants progrès d’une croyance en un animal supérieur à l’homme dans l’échelle des êtres, en cet animal Etat que nous avions appelé le Léviathan, du nom que lui donna Hobbes, son premier inventeur.

Il est évident, en effet, que la guerre moderne ne répond plus à un besoin de sélection naturelle entre les individus et qu’elle n’a plus rien de ces grands vents d’automne qui, dans la nature, cassent les branches mortes et balayent les feuilles jaunies pour le plus grand bien de l’arbre. Il ne s’agit plus de laisser survivre le plus fort et encore moins le plus intelligent, mais, bien au contraire, de le tuer et d’assurer la survie aux éléments physiquement et moralement tarés qui composent les cellules d’un animal inférieur et monstrueux que l’on appelle l’Etat.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, page 11

[ étatisme ] [ totalitarisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

déresponsabilisation

Le mot honneur signifie devoir [...]. Quand dans un État domine une classe privilégiée, le pays est fort. La classe dominante a toujours son honneur et sa religion de l’honneur, qui peut d’ailleurs être fausse, mais sert de ciment et consolide la nation ; c’est utile moralement, et plus encore en politique. Mais les esclaves pâtissent, je veux dire tous ceux qui n’appartiennent pas à cette caste. Pour qu’ils ne pâtissent pas, on leur accorde l’égalité de droits. C’est ce qu’on a fait chez nous et c’est très bien. Mais toutes les expériences faites jusqu'ici, partout - c'est-à-dire en Europe - nous montrent que l'égalité des droits provoque un abaissement du sentiment de l'honneur et, par conséquent, du devoir. L'égoïsme a remplacé l'ancienne idée, qui cimentait la nation ; et tout y est dissous en liberté individuelle. Les hommes, libérés, restant sans idée pour les cimenter, ont finalement si bien perdu tout lien supérieur qu’ils ont même cessé de défendre leur liberté.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "L'Adolescent", éditions Gallimard, 1998, traduit par par Pierre Pascal, page 236

[ hagards ] [ individualisme ] [ nivellement par le bas ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

capitalisme de surveillance

...Kant distingue sans ambigüité le prix qu'on attribue aux diverses choses et la dignité qu'on attribue exclusivement à l'Homme. Il convient d'attribuer un prix marchand aux choses échangées [...]. Quant à l'Homme, il détient une valeur absolue, intrinsèque, inaliénable et sans équivalent: la dignité. [...] Bien entendu, le salariat a institué l'échange d'un prix contre des activités humaines. Kant en a conscience, puisqu'il indique précisément que la dignité s'effectue dans le champ des qualités morales. Penser moralement et agir moralement sont les constituants de la dignité. En cela, autrui ne doit jamais être tenu comme un simple moyen, même dans le cas d'un salarié. [...] S'il est possible d'attribuer un prix à un Homme comme dans le cas de l'esclavage, du point de vue moral c'est inacceptable et ce, peu importe la somme versée et peu importe la volonté de celui qui accepterait de se vendre lui-même. Pourtant, force est de constater que le capitalisme de cybcogisation nous considère uniquement à l'aune de ce que nous lui rapportons. La considération d'autrui comme une chose et la privation de son autonomie de jugement par l'insertion d'une volonté qui lui est extérieure sont autant de refus de traiter autrui comme un être raisonnable, capable d'autonomie et de moralité. In fine, la dignité d'une personne n'est pas considérée quand des acteurs économiques provoquent l'addiction par le truchement des algorithmes de recommandation qui rendent l'Homme monétisable.


Auteur: Bertolucci Marius

Info: L'Homme diminué par l'IA

[ éthique ] [ esclavage moderne ]

 

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religieux-civil

En publiant son catalogue d’erreurs, ce que Pie IX avait en vue, ce n’étaient pas uniquement la France ou la Belgique et les discordes des catholiques au nord des Alpes ; c’était avant tout l’ennemi intérieur, l’ennemi de la maison, le "gouvernement subalpin" et l’unité italienne. La révolution, pour l’ancien exilé de Gaëte, se personnifiait dans Mazzini, dans Garibaldi, dans les hommes qui avaient renversé le trône séculaire du chef de l’Eglise. Le libéralisme lui apparaissait sous la figure des Cavour, des Ricasoli, des Minghetti, des hommes d’Etat italiens qui voulaient annexer le patrimoine de Saint-Pierre. C’est contre eux, contre les revendications du gouvernement et des Chambres de Turin qu’étaient avant tout dirigées les censures du Syllabus. […] On le voit non moins par les dates ; c’est en 1852, peu de temps après sa rentrée dans Rome, que Pie IX, dit-on, conçoit la première idée du Syllabus. C’est après la révolution de 1860 et le démembrement de ses Etats qu’il s’y arrête définitivement ; c’est au lendemain de la convention de septembre 1864 qu’il en fait la publication. Contre les envahisseurs de l’héritage de l’Eglise, le Pape, déjà moralement abandonné des puissances, brandissait les seules armes à sa portée ; il leur barrait le chemin de Rome avec des anathèmes. Pour lui la civilisation et le progrès modernes, c’étaient la révolution unitaire et la spoliation de la chaire de Saint-Pierre. A ses yeux, le libéralisme se confondait avec les entreprises contre les droits du Saint-Siège. C’était l’ennemi déclaré de la souveraineté pontificale, et, pour mieux le repousser, Pie IX allait attaquer cet ennemi sur son propre terrain, jusque dans ses principes, dans son point de départ théorique.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: Les catholiques libéraux, l'Église et le libéralisme de 1830 à nos jours, Librairie Plon, 1885, pages 216-217

[ antimodernisme ] [ modernité ] [ réaction ] [ politique ] [ historique ]

 

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automates

[…] s’il y avait de telles machines qui eussent les organes et la figure d’un singe ou de quelque autre animal sans raison, nous n’aurions aucun moyen pour reconnaître qu’elles ne seraient pas en tout de même nature que ces animaux : au lieu que s’il y en avait qui eussent la ressemblance de nos corps, et imitassent autant nos actions que moralement il serait possible, nous aurions toujours deux moyens très certains pour reconnaître qu’elles ne seraient point pour cela de vrais hommes. Dont le premier est que jamais elles ne pourraient user de paroles ni d’autres signes en les composant, comme nous faisons pour déclarer aux autres nos pensées. Car on peut bien concevoir qu’une machine soit tellement faite qu’elle profère des paroles, et même qu’elle en profère quelques-unes à propos des actions corporelles qui causeront quelque changement en ses organes […] ; mais non pas qu’elle les arrange diversement, pour répondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence, ainsi que les hommes les plus hébétés peuvent le faire. Et le second est que, bien qu’elles fissent plusieurs choses aussi bien, ou peut-être mieux, qu’aucun de nous, elles manqueraient infailliblement en quelques autres, par lesquelles on découvrirait qu’elles n’agiraient pas par connaissance, mais seulement par la disposition de leurs organes : car au lieu que la raison est un instrument universel, qui peut servir en toutes sortes de rencontres, ces organes ont besoin de quelque particulière disposition pour chaque action particulière : d’où vient qu’il est moralement impossible qu’il y en ait assez de divers en une machine pour la faire agir en toutes les occurrences de la vie de même façon que notre raison nous fait agir.

Auteur: Descartes René

Info: Le discours de la méthode, Librairie générale française, 1973, pages 156-157

[ androïdes ] [ intelligence artificielle ] [ limites ] [ liberté ]

 

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