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fanatisme

Vu une émission sur les "crop circles", ces cercles, souvent enjolivés par des formes géométriques complexes, que l'on trouve dans les champs anglais principalement. Le reportage parla des croyants, qui les observent, les mesurent, les photographient... bref ceux qui étudient ces choses avec un mysticisme étonnant (les attribuant aux extraterrestres, à des anges, etc. ). Puis l'on vit ceux qui, à l'aide de cordes et de beaucoup de savoir faire les créent... montrant, eux-aussi, une pointe de surnaturel dans leur attitude (beaucoup auraient vu des phénomènes durant leurs nuits de fabrications). Au sortir de l'observation de ces deux groupes il m'apparut clairement que les intolérants, les sectaires, exaltés... se trouvaient chez les observateurs. Moralité, sur ce coup-là en tout cas : Il vaut mieux faire les choses que les apprécier. Mais alors qu'en est-il de la valeur de ces lignes ?

Auteur: MG

Info: février 2001

[ extraterrestre ] [ question ] [ faire ] [ question ]

 

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immobilisme

Mauvais éloge d'un homme que de dire : son opinion politique n'a pas varié depuis quarante ans. C'est dire que pour lui il n'y a eu ni expérience de chaque jour, ni réflexion, ni repli de la pensée sur les faits. C'est louer une eau d'être stagnante, un arbre d'être mort ; c'est préférer l'huître à l'aigle. Tout est variable au contraire dans l'opinion ; rien n'est absolu dans les choses politiques, excepté la moralité intérieure de ces choses. Or, cette moralité est affaire de conscience et non d'opinion. L'opinion d'un homme peut donc changer honorablement, pourvu que sa conscience ne change pas. Progressif ou rétrograde, le mouvement est essentiellement vital, humain, social. Ce qui est honteux, c'est de changer d'opinion pour son intérêt, et que ce soit un écu ou un galon qui vous fasse brusquement passer du blanc au tricolore, et vice versa.

Auteur: Hugo Victor

Info: Littérature et philosophie mêlées, Critique, Oeuvres complètes, Robert Laffont, Bouquins 1985 1830 p.127

[ léthal ] [ idéalisme ]

 

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fable

BEGI ET SA GOULUE DE SŒUR
Un jour, Begi était couché sur le sol à côté d’un panier de poulet frit que sa mère avait préparé à l’occasion d’une fête. Sa sœur pensa que Begi était endormi, elle prit la plus grosse cuisse de poulet et alla la cacher sous le toit.
Lorsque la famille se réunit pour manger, Begi refusa ce qu’on lui offrait. Il dit : "Il y a un oiseau plus gros qui rôtit sous le toit."
"Que tu es bête", lui dit sa mère, mais sa sœur savait ce qu’il voulait dire.
Il grimpa sous le toit, prit la cuisse de poulet et la mangea.
"C’est toi qui l’as prise et qui l’as mise là", dit sa sœur. "Tu voulais le plus gros morceau."
"Non", dit Begi. "J’ai rêvé que le désir d’avoir le plus gros morceau était le meilleur moyen d’avoir le plus petit."
Et il lui donna l’os.

Auteur: Brunner John

Info: Dans "Tous à Zanzibar", trad. Didier Merle, Librairie Générale Française, 1995, pages 538-539

[ avidité ] [ moralité ] [ parodie ] [ comique ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

diversion

L’homme mûr s’absorbe dans son métier, la mère s’engloutit dans l’éducation de ses enfants ; mais cette "vie de sacrifice" n’est que le sacrifice d’une vie : un suicide, parfois presque conscient. En obéissant au "devoir" nous cédons souvent à la facilité, car l’être social est le fond de l’homme. Nous refusons l’impératif le plus dur : l’existence personnelle. Mais avec elle nous perdons la vertu qui les crée toutes : l’aptitude à se dépasser soi-même. La morale par excellence, celle qui ne va pas de soi, c’est d’accepter d’être seul. Ce n’est pas de donner mais de donner seul : quand tous donnent c’est parfois ne pas donner.

L’homme vertueux est sauvé par ses œuvres. Mais elles seront de plus en plus faciles, s’il est vrai que leur raison est dans le déchirement qu’elles nous évitent. La vertu dégénère en moralisme, mais le rite est encore plus commode : un simple geste et voici exorcisée l’angoisse de vivre.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 235

[ moralité refuge ] [ par-delà le bien et le mal ] [ souffrance ] [ solitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

commerce

Je dis que les choses sont utiles dès qu'elles peuvent servir à un usage quelconque, dès qu'elles répondent à un besoin quelconque et en permettent la satisfaction. Ainsi, il n'y a pas à s'occuper ici des nuances par lesquelles on classe, dans le langage de la conversation courante, l'utilité à côté de l'agréable entre le nécessaire et le superflu. Nécessaire, utile, agréable et superflu, tout cela, pour nous, est plus ou moins utile. Il n'y a pas davantage à tenir compte ici de la moralité ou de l'immoralité du besoin auquel répond la chose utile et qu'elle permet de satisfaire. Qu'une substance soit recherchée par un médecin pour guérir un malade ou pour un assassin pour empoisonner sa famille, c'est une question très importante à d'autres points de vue, mais tout à fait indifférente au nôtre. La substance est utile, pour nous, dans les deux cas, et peut l'être plus dans le second que dans le premier.

Auteur: Walras Léon

Info: définition amorale de l'utilité, troisième leçon, Éléments d'économie politique pure

[ indifférent ]

 

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inconnaissable nécessaire

La morale n’est pas la doctrine qui nous apprend comment nous devons nous rendre heureux, c’est celle qui nous enseigne seulement comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. Et l’on peut dire qu’à cause de cela même, et pour que nous soyons vraiment dignes du bonheur, nous ne saurions avoir de connaissance du suprasensible.
Une telle connaissance, si nous la possédions, nous amènerait à agir d’une façon intéressée. Elle laisserait perdre cette pureté d’intention qui fait le mérite de notre désintéressement, et sans laquelle le souverain bien lui-même, tel que le définit Kant, ne serait plus concevable. Dieu ne veut pas, purement et simplement, que nous soyons heureux. Il ne veut pas le bonheur universel. Il veut le bonheur joint à la moralité. Et notre moralité suppose, par conséquent, quelque ignorance, c’est-à-dire la limitation de notre connaissance, telle que la Critique de la raison pure l’a, une fois pour toutes, définie. Cette limitation de notre connaissance est par conséquent la source de notre moralité, de notre véritable liberté.

Auteur: Alquié Ferdinand

Info: Dans "Leçons sur Kant", page 276

[ anti-synthétique ] [ résumé ] [ cheminement aveugle ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

moralité

La question du vice ne m’a jamais en elle-même intéressée beaucoup. La question de l’inversion, oui, et de savoir dans quelle proportion l’inversion natale, ou plutôt congénitale et foncière, pouvait être incorporée au vice et considérée comme faisant partie de ces pratiques dites vicieuses ou encore mieux "infamantes". Pour qui, mon Dieu, si les deux parties sont consentantes, [...] je ne vois pas pourquoi cela devient plus une question sociale que de tirer la langue dans une glace ou prendre un lavement. [...] Il m’aura fallu plus de dix ans pour découvrir que cette inversion, en étant aussi naturelle que l’instinct sexuel des gens dits normaux [...] le vice serait exactement chez moi la recherche volontaire et forcée de la volupté en prenant un complice mâle, étant donné que je n’aime que les femmes [...] Entre amants véritables et sincères et jeunes, le vice, quels que soient leurs gestes et la puissance de leur désir et appétit mutuel et les extravagances charnelles par où il faut passer pour les satisfaire, ne peut exister et n’existe pas.

Auteur: Havet Mireille

Info: Journal intime 3, 01.06.26, p. 201-202. Merci à Marthe Compain

[ sexualité ] [ éthique ] [ plaisir ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Alors qu'il [Spinoza] se frottait à je ne sais quel souvenir, il se mit à réfléchir à la question de savoir ce qui était demeuré en lui du fameux morsus conscientiæ* — en lui qui avait rangé le bien et le mal parmi les imaginations de l’homme et avait défendu avec colère son Dieu "libre" contre ces blasphémateurs qui prétendaient que Dieu n’agit que sub ratione boni ("ce qui s’appellerait assujettir Dieu au destin et serait la plus étrange des absurdités" — ). Le monde, pour Spinoza, était revenu à cet état d’innocence où il se trouvait avant l’invention de la mauvaise conscience : que devenait alors le morsus conscientiæ ? "L’antithèse du gaudium, se dit-il enfin, — une tristesse accompagnée de l’image d’une chose passée dont l’événement a trompé toute attente." (Eth., III, propos. XVIII, schol. I. II.) Des milliers d’années durant les malfaiteurs n’ont eu, au sujet de leur "méfait", d’autre impression que celle dont parle Spinoza, comme d’une impression non personnelle : "ici il y a eu un accident imprévu", et non : "je n’aurais pas dû faire cela."

Auteur: Nietzsche Friedrich

Info: Généalogie de la morale, §15. *douleur de conscience

[ culpabilité ] [ moralité ] [ anthropocentrisme ]

 

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sciences

Si les gens devaient apprendre à concevoir le monde d'une nouvelle façon, sans la vieille notion de "force", cela modifierait non seulement leur imagination physique, mais probablement aussi leur moralité politique. Cette dernière proposition serait tout à fait illogique, mais reste néanmoins possible. Dans la théorie de Newton du système solaire, le soleil apparaît comme un monarque sous les commandements duquel les planètes doivent obéir. Dans le monde d'Einstein il y a plus d'individualisme et moins de gouvernement que chez Newton. Il y a aussi moins d'agitation : nous avons vu que la paresse est la loi fondamentale de l'univers d'Einstein. Aujourd'hui le mot "dynamique" signifie, dans le langage médiatique, "énergique et vigoureux"; mais s'il signifiait "qui illustre les principes de la dynamique", il faudrait alors l'appliquer à ces gens des climats chauds, assis sous les bananiers dans l'attente que le fruit leur tombe dans la bouche. Je souhaiterai à l'avenir que les journalistes, quand ils parlent d'une "personnalité dynamique", indiquent une personne qui fait ce qui dérange le moins sur le moment, sans calcul sur les conséquences. Si je peux contribuer à ce résultat, je n'aurai pas écrit en vain.

Auteur: Russel Bertrand

Info: Abc of Relativity

[ langage ] [ relatif ] [ historique ]

 

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fondation de la psychanalyse

[…] le système de Freud lui-même transcendait les notions de "maladie" et de "soin" et se préoccupait plus d’une méthode de "salut" de l’homme que d’une simple thérapeutique à l’usage de malades mentaux. […] De quelle nature était le "mouvement psychanalytique" fondé par Freud ? Quelle était sa vision de l’homme futur ? Sur quel dogme avait-il fondé son mouvement ?
Freud a répondu très clairement à ces questions par la phrase suivante : "Là où était l’Id, sera l’Ego*." Son but était la domination par la raison des passions irrationnelles et inconscientes. Il fallait que dans la mesure de ses possibilités, l’homme se libérât du pouvoir de l’inconscient. Il fallait que l’homme devînt conscient des forces inconscientes qui l’habitaient, afin de les contrôler et de les dominer. Le but de Freud était d’atteindre à la connaissance optimale de la vérité, qui est connaissance de la réalité. […] Bien que Freud représentât le point culminant du rationalisme occidental, il dut son génie d’avoir dépassé l’aspect faussement rationnel et superficiellement optimiste du rationalisme, et d’avoir créé une synthèse avec le romantisme, le mouvement même qui, au XIXe siècle, par son intérêt et son souci du côté affectif et irrationnel de l’homme, s’opposa au rationalisme.

Auteur: Fromm Erich

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", pages 90-91. *Selon le modèle Id = instinct, Ego = réalité, Superego = moralité

[ objectifs ] [ énantiodromie ] [ triade ]

 

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