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rapports humains

On le croyait méprisant et aigri, alors que sa vraie nature était constituée par sa capacité d'éprouver la passion et par la sensibilité de son tempérament. Ce qui lui manquait, c'était l'indifférence polie des hommes du monde, cette indifférence qui engendre une indulgence désinvolte vis-à-vis de soi et des autres ; une indulgence qui se trouve aux antipodes de la vraie sympathie et de la compassion humaine. Le manque d'indifférence expliquait son tour d'esprit sarcastique et ses paroles mordantes.

Auteur: Conrad Joseph Teodor Korzeniowski

Info: Nostromo

[ masques ] [ attitude parade ] [ manière défensive ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

traduction

Dans le recueil le plus célèbre de contes traditionnels japonais - le Konjaku monogatari -, l'équivalent de notre Il était une fois se dit : C'est maintenant du passé. Mais alors que notre Il était une fois met le passé à distance, le C'est maintenant du passé japonais, comme les deux caractères chinois à l'origine du titre le révèlent (kon/jaku, littéralement présent/passé), entremêle passé et présent, le passé mordant sans cesse sur le présent, et le présent, à peine vécu, devenant passé à son tour.

Auteur: Rubinstein Marianne

Info: C'est maintenant du passé

[ intraduisible ] [ jadis ]

 

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résignation

Il comprend soudain, en l'espace de quelques secondes à la fois éphémères et éternelles, qu'un homme ne saurait oublier l'immense toile de fond de son passé, et que même l'éblouissante blancheur des champs de coton en été ne peut venir totalement à bout de la croûte stérile et dure de la terre qui s'est formée au fil des hivers. Il arrive presque à mettre des mots dessus, mais c'est une impression fugace, elle a déjà disparu : il ne reste que la certitude mordante qu'il est impossible d'avancer sans sentir la bride sur son cou, que le harnais à l'épreuve des intempéries ne se desserrera jamais, que le poids de tout ce qu'on traîne derrière soi ne peut pas s'alléger.

Auteur: Machart Bruce

Info: Le sillage de l'oubli

[ littérature ]

 

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apparence

Ce matin-là, je louvoyais dans un quartier d'asile, en compagnie d'un interne.
- Les fous, me disait-il, ne sont pas ce que l'on suppose. Le public les voit mal...Ce ne sont pas toujours des forces déchaînées. Tenez, regardez ceux-ci, réunis dans cette salle.
Ils étaient une dizaine. Ils parlaient un peu haut, mais cela arrive aux personnages les plus sensés.
- Vous pouvez entrer, me dit l'interne.
J'entre. Les têtes étonnées se tournent de mon côté. Je reconnais le médecin-chef au milieu du groupe.
L'interne me saisit par le bras.
- Quoi ?
- Erreur ! fait-il en se mordant la lèvre, ce ne sont pas des fous mais des aliénistes. C'est la Ligue de l'hygiène mentale qui tient séance !
Il avait suffi de l'épaisseur d'un carreau !

Auteur: Londres Albert

Info: Chez les fous p.134-135

[ malentendu ]

 

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organe lingual

La langue est l'organe du goût. Elle est recouverte de milliers de petites papilles qui contiennent des groupes de capteurs appelées bourgeons gustatifs, assemblés en forme de quartiers d'orange. Nous en avons plus de 10 000. Les bourgeons gustatifs ne se limitent pas à la langue. On n'en retrouve également sur le palais (partie supérieure de la bouche), sur l'épiglotte et dans les membranes qui tapissent la gorge. Les bourgeons gustatifs sont beaucoup plus nombreux dans la bouche d'un enfant que dans celle d'un adulte, et ils continuent à disparaître lentement à mesure que nous vieillissons. L'interprétation des goûts est différente suivant les personnes. Certains d'entre nous font la grimace en mordant dans un citron, les autres gardent le sourire. Mais pour tous, la géographie de la langue est identique.

Auteur: Les petits débrouillards

Info: Le goût et la cuisine

[ relativité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

société

Le rat-taupe glabre (sand-puppy) est un rongeur d'Afrique orientale. Il est redevable de son nom du fait qu'il n'a pas de poil. La reine se soucie avant tout de la mentalité de sa troupe. Elle entreprend des patrouilles régulières dans les galeries de leur construction souterraine et incite ses ressortissants au travail. Reeve a observé qu'il y a deux types principaux chez ces taupes nues, qui se comportent différemment. Les plus petits travaillent le plus souvent avec beaucoup d'empressement alors que les plus grands sont volontiers paresseux. Avec les grands, la reine a son rôle. En sifflant et donnant des coups, et même en mordant, elle les incite à travailler. Si on éloigne la reine ? "Alors, la mentalité des plus grandes taupes baisse rapidement" dit Reeve. Ce ne sont donc pas seulement les insectes, mais aussi cette sorte de mammifère, qui se retrouvent régulés avec succès par une reine.

Auteur: Reeve Hudson K

Info:

[ essaim ] [ gouvernement ] [ animal ] [ diriger ] [ stimuler ] [ anecdote ]

 

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texte-image

Dans la Revue Blanche, pour illustrer un article de Paul Adam "L’assaut malicieux", qui expliquant avec une certaine compassion le cas néo-grec d’Oscar Wilde, Lautrec en a donné un croquis à la plume. Debout, de profil, sanglé dans sa redingote, la main gauche tenant un papier, l’esthète est en attitude de combat devant la cour. … Ce portrait est une chose des plus mordantes et fixe bien l’être étrange qu’était Wilde.

Traité comme un sujet de fresque, ce gros homme, gras, bouffi, blafard, est de face, et tient au premier plan, en buste, toute la mise en page, avec, au loin, dans la brume, la Tour de Westminster et la Tamise. Il respire la suffisance, l’arrogance.

La tache blanche des chairs, du plastron de la chemise et la filasse des cheveux, se détachant sur le noir et les violets du col et du smoking, avaient fait la joie de Lautrec. Si l’on n’a point regardé le faciès à bajoues, le dessin de la bouche petite, ronde et sensuelle, les yeux aigus sous les boursouflures et les poches, le nez d’oiseau de proie, les cheveux collés à plat et séparés par une raie au milieu de la tête, on ne peut nullement comprendre "l’Esthète" rempli de génie à ses heures, maintenant une des gloires de la littérature anglaise, qui fut en même temps tout orgueil et cabotinisme et peut-être un parfait incompréhensif des choses d’art dont il parlait si bien.

Auteur: Joyant Maurice

Info: Henri De Toulouse-Lautrec 1864 -1901

[ personnage ]

 
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quintils

On appelle limericks de petits poèmes de forme fixe, où l'effronterie et le mordant de l'épigramme s'allient à la malice enjouée de la charade rimée. La ville de Limerick en a fourni le prototype et leur a donné son nom. J'ai gardé un joyeux souvenir de cette ville : la joie était dans toutes les rues, apportée par la musique de la cornemuse ; ce n'était que bouts rimés, calembours et jeunes filles souriantes. Cette joie nous l'avions déjà rencontrée sur la route de Dublin à Limerick : des écoliers de tous âges — beaucoup nu-pieds — trottaient gaiement sous la pluie d'octobre ; on les voyait venir de loin entre les haies, par les chemins boueux, innombrables, courant les uns vers les autres, s'unissant, s'agglutinant comme gouttes de pluie dans une rigole ; puis la rigole devenait un ruisseau qui devenait un peu plus loin une rivière dont les eaux s'écartaient parfois, avec une bruyante complaisance, pour laisser passer une auto. La route restait vide quelques secondes quand l'auto avait fait s'égayer un groupe important, puis les eaux se refermaient, les gouttes retombaient dans la rivière : jeunes écoliers irlandais souvent vêtus au petit bonheur de vêtements aux rapiéçages multicolores ; ils se bousculaient en riant et ceux qui ne montraient pas de la gaieté n'en paraissaient pas moins insoucieux ; ils trottaient ainsi pendant des heures sous la pluie, pour aller en classe et pour en revenir, tenant d'une main leur batte de hurling et de l'autre leurs livres attachés par une courroie. Pendant cent quatre-vingt kilomètres l'auto traversa des troupes d'écoliers, dont beaucoup étaient vêtus pauvrement, mais presque tous avaient l'air heureux.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais

[ bouts rimés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

première fois

Il la saisit à bras le corps, rageusement, comme affamé d’elle ; et il parcourait de baisers rapides, de baisers mordants, de baisers fous, toute sa face et le haut de sa gorge, l’étourdissant de caresses. Elle avait ouvert les mains et restait inerte sous ses efforts, ne sachant plus ce qu’elle faisait, ce qu’il faisait, dans un trouble de pensée qui ne lui laissait rien comprendre. Mais une souffrance aiguë la déchira soudain ; et elle se mit à gémir, tordue dans ses bras, pendant qu’il la possédait violemment.

Que se passa-t-il ensuite ? Elle n’en eut guère le souvenir, car elle avait perdu la tête ; il lui sembla seulement qu’il lui jetait sur les lèvres une grêle de petits baisers reconnaissants.

Puis il dut lui parler et elle dut lui répondre. Puis il fit d’autres tentatives qu’elle repoussa avec épouvante ; et comme elle se débattait, elle rencontra sur sa poitrine ce poil épais qu’elle avait déjà senti sur sa jambe et elle se recula de saisissement.

Las enfin de la solliciter sans succès, il demeura immobile sur le dos.

Alors elle songea ; elle se dit, désespérée jusqu’au fond de son âme, dans la désillusion d’une ivresse rêvée si différente, d’une chère attente détruite, d’une félicité crevée : "Voilà donc ce qu’il appelle être sa femme ; c’est cela ! c’est cela !"

Et elle resta longtemps ainsi, désolée, l’œil errant sur les tapisseries du mur, sur la vieille légende d’amour qui enveloppait sa chambre.

Mais, comme Julien ne parlait plus, ne remuait plus, elle tourna lentement son regard vers lui, et elle s’aperçut qu’il dormait ! Il dormait, la bouche entr’ouverte, le visage calme ! Il dormait !

Elle ne le pouvait croire, se sentant indignée, plus outragée par ce sommeil que par sa brutalité, traitée comme la première venue. Pouvait-il dormir une nuit pareille ? Ce qui s’était passé entre eux n’avait donc pour lui rien de surprenant ? Oh ! elle eût mieux aimé être frappée, violentée encore, meurtrie de caresses odieuses jusqu’à perdre connaissance.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, pages 97-98

[ point de vue féminin ] [ baise ] [ relation sexuelle ] [ déception ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-machine

Pourquoi l’IA commence à devenir un serpent qui se mord la queue ?

Il est fascinant de constater combien l’avancée technologique influence le paysage numérique. L’IA se tient à la proue de cette révolution contemporaine. Mais, à mesure que l’IA progresse, elle semble devenir le reflet de l’ouroboros, ce serpent antique qui se mord la queue.

Le monde virtuel subit une transformation. Partout sur Internet, le contenu généré par l’IA gagne du terrain. Cette évolution peut sembler une menace pour les futurs modèles d’IA. Pourquoi ? Parce que des modèles comme ChatGPT se basent sur des informations glanées en ligne pour se former. Si cette source est polluée par du contenu " synthétique ", cela peut entraîner ce que l’on appelle un " effondrement du modèle ".

Le danger est tel que le filtrage de ces données synthétiques est devenu un champ de recherche crucial. Les experts s’y penchent, car l’ampleur du contenu de l’IA ne cesse de grandir.

L’IA, la queue qu’elle poursuit sans cesse

L’ouroboros, serpent ancien se dévorant lui-même, devient le symbole par excellence de l’IA actuelle. L’émergence massive du contenu éditorial produit par l’IA alarme de nombreux spécialistes. Mais le problème central, c’est la potentialité des erreurs qui s’insèrent dans ces contenus.

En se nourrissant de l’Internet, l’IA, telle un serpent mordant sa propre queue, risque d’intégrer des erreurs, créant une spirale infinie d’imperfections. Une récente étude met en exergue ce phénomène : après plusieurs cycles de formation sur du contenu synthétique, les résultats devenaient incompréhensibles.

Par ailleurs, une autre recherche montre que les images générées par l’IA, lorsqu’elles sont uniquement basées sur des données d’IA, finissent par être floues et non identifiables. Ces erreurs, bien qu’apparemment bénignes, pourraient amplifier des biais discriminatoires, rendant la tâche encore plus ardue.

Pour contrer cela, nous devons miser sur des données non corrompues par du contenu synthétique. Comme l’évoque Alex Dimakis de l’Institut national de l’IA, la qualité intrinsèque des modèles est tributaire de la qualité des données. Même une modeste quantité de données de haute qualité pourrait surpasser un vaste ensemble synthétique.

Ainsi, les ingénieurs restent sur le front, veillant à ce que l’IA ne s’entraîne pas sur des données qu’elle a elle-même produites. Car, malgré les prouesses de l’IA, la touche humaine demeure irremplaçable. 

 

Auteur: Internet

Info: https://www.lebigdata.fr, Nirina R., 24 octobre 2023

[ intelligence artificielle ] [ générative ] [ cercle vicieux ] [ sophisme ] [ logique hors-sol ] [ tri nécessaire ] [ épuration ] [ savoirs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste