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carnivore naturel

Si tu veux t'obstiner à soutenir que la nature t'a fait pour manger telle viande, tue-la donc toi-même le premier, je dis toi-même, sans user de couperet ni de couteau ni de cognée, mais comme font les loups, les ours et les lions qui, à mesure qu'ils mangent, tuent la bête ; aussi toi, tue-moi un bœuf à force de le mordre à belles dents, ou de la bouche un sanglier, déchire-moi un agneau ou un lièvre à belles griffes, et mange-le encore tout vif, ainsi que font ces bêtes-là. 

Auteur: Plutarque

Info:

 

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Ajouté à la BD par miguel

folie

Plus tard, lorsque Chvéïk racontait la vie que l'on mène à l'asile d'aliénés, il le faisait en termes très élogieux.
"Sérieusement, je ne comprendrai jamais pourquoi les fous se fâchent d'être si bien placés. C'est une maison où on peut se promener tout nu, hurler comme un chacal, être furieux à discrétion et mordre autant qu'on veut et tout ce qu'on veut. Si on osait se conduire comme ça dans la rue, tout le monde serait affolé, mais, là-bas, rien de plus naturel. Il y a là-dedans une telle liberté que les socialistes n'ont jamais osé rêver rien d'aussi beau."

Auteur: Hasek Jaroslav

Info: Le Brave Soldat chveik

[ indépendance ]

 

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obscur karma

Je n'entends jamais ce son de cloche, mais je deviens conscient d'un effort et d'une résonance dans la partie abyssale de mon fantôme, une sensation comme celle de souvenirs qui luttent pour atteindre la lumière au-delà des obscurités d'un million de millions de morts et de naissances. J'espère rester à portée de voix de cette cloche... et, compte tenu de la possibilité d'être condamné à l'état de jiki-ketsu-geki, je veux avoir la chance de renaître dans une coupe de fleurs de bambou, ou mizutame, d'où je pourrais sortir doucement, en chantant ma chanson fine et piquante, pour mordre quelques personnes que je connais.

Auteur: Hearn Lafcadio

Info: Kwaidan : Stories and Studies of Strange Things. **esprits maléfiques mineurs originaires de Kara-Tur, considérés comme le type de gaki le plus intelligent et le plus puissant. Le gaki étant un esprit réincarné de personnes malveillante.

[ anticipation ] [ réminiscence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vêtements

La mode du N°11 111 s'amplifiait non de jour en jour, mais presque de minute en minute. Un bel esprit faisant l'exégèse du chiffre 11 111 déclara que l'individu désigné par ce nombre était "cinq fois unique". Dans les magasins de vêtements pour hommes, on mit en vente des vestes de coupe particulière, dénommées les "coudines", avec des rabats amovibles (à boutons), permettant à loisir et sans retirer son vêtement de s'exercer à se mordre le coude. Beaucoup de gens devenus coudomanes cessèrent de fumer et de boire. [...] autour de l'os du coude on portait d'élégants adhésifs rouges et de fausses cicatrices imitant morsures et égratignures fraiches.

Auteur: Krzyzanowski Sigismund

Info: La marque-page

[ humour ] [ vogue ] [ fantaisie ]

 

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conformisme

Vous savez, le succès du socialisme est dû pour une grande part à la sentimentalité. Le malheur, c’est qu’on tombe parfois sur des sous-lieutenants enragés qui se mettent à mordre. Ensuite, il y a les purs coquins ; de braves gens, en somme, qui peuvent être fort utiles ; cependant, on perd beaucoup de temps avec eux, car il faut les surveiller de près. Enfin, la force principale, le ciment qui relie tout, c’est la crainte de l’opinion. C’est une force cela ! Je me demande qui nous devons remercier pour avoir si habilement travaillé les esprits que personne n’a plus une seule idée à soi. Ils auraient honte de penser par eux-mêmes.

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: "Les démons", trauction de Boris de Schloezer, éditions Gallimard, 1955, page 363

[ propagande ] [ politique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

évolution digitale

Quand j'ai parlé des degrés de liberté aux adolescents, ces degrés que le numérique leur a fait perdre par rapport à leurs grands-parents - anonymat des échanges, des courriers, des achats par exemple, liberté d'expression sans trace - ils ont commencé à mordre. Ça s'est senti aux regards, aux discussions parasites dans les travées, aux questions. Le sujet les touche, naturellement, ils le vivent, ils sont nés dans ce monde bagué où le moindre de leur acte s'enregistre et informe un tiers de ce qu'ils sont et font. (...)

Chez cette génération, la tranche d'attention continue avoisine les trente secondes. Elle était encore de deux minutes il y a dix ans.

Auteur: Damasio Alain

Info: Les Furtifs

[ captage de l'attention ] [ culture de l'epic fail ] [ continuité dégradée ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

impuissance sémantique

Mettre dans la bouche des malheureux des mots qui appartiennent à la région moyenne des valeurs, tels que démocratie, droit ou personne, c’est leur faire un présent qui n’est susceptible de leur amener aucun bien et qui leur fait inévitablement beaucoup de mal.

Ces notions n’ont pas leur lieu dans le ciel, elles sont en suspens dans les airs, et pour cette raison même elles sont incapables de mordre la terre.

Seule la lumière qui tombe continuellement du ciel fournit à un arbre l’énergie qui enfonce profondément dans la terre les puissantes racines. L’arbre est en vérité enraciné dans le ciel.

Seul ce qui vient du ciel est susceptible d’imprimer réellement une marque sur la terre. 

Auteur: Weil Simone

Info: La personne et le sacré, 1943, éditions Gallimard, coll. Espoir, 1957, R&N Éditions, 2016

[ langage ] [ limitation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire ; il y en a où l'on ne doute plus ; c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes mots, des mêmes pensées. L'odieux y coudoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect. Jamais on ne vit mordre et même mâcher autant de seins dans si peu de pages ; jamais on n'assista à une semblable revue de démons, de foetus, de diables, de chloroses, de chats et de vermine. Ce livre [Les Fleurs du mal] est un hôpital ouvert à toutes les démences de l'esprit, à toutes les putridités du coeur ; encore si c'était pour les guérir, mais elles sont incurables.

Auteur: Bourdin Gustave

Info: Le Figaro, 5 juillet 1857, sur Baudelaire

[ littérature ]

 

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couple

Ce n'est pas quand le sexe s'est éteint entre un homme et une femme qu'ils peuvent vraiment s'aimer, non. Je veux parler d'affection. Je veux dire qu'être affectueux avec quelqu'un (car on est surtout affectueux de soi) c'est espérer, c'est être déçu, c'est vivre à l'intérieur d'un autre coeur. Quand je pense à mon passé et cette douleur à cause du sexe, cet amour comme un renard sauvage prêt à mordre, l'antagonisme qui était là comme un jumeau de l'amour... et le contraste de tout ça avec l'affection, tellement profonde et unique entre deux personnes qui ont vécu une vie ensemble (et dont l'une doit mourir avant), je trouve que l'affection de loin plus riche. C'est que je voudrai retrouver. Non pas ces douteuses couleurs d'arc-en-ciel.

Auteur: Bagnold Enid

Info:

[ tendresse ] [ complicité ]

 

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enfance

Je me souviens des chevaux

sous la lune

je me souviens que je leur donnais

du sucre

de blancs rectangles de sucre

qui ressemblaient à de la glace

et ils avaient des têtes qui ressemblaient à

des aigles

des têtes chauves qui auraient pu mordre mais qui

ne le faisaient pas.



Les chevaux étaient plus réels que

mon père

plus réels que Dieu

et ils auraient pu m’écraser les

pieds mais ils ne le faisaient pas

ils auraient pu faire toutes sortes d’horreurs

mais ils ne le faisaient pas.



J’avais presque cinq ans

mais je n’ai pas oublié ;

dieu qu’elles étaient fortes et douces

ces langues rouges baveuses

dégoulinant de leurs âmes.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Les Jours s'en vont comme des chevaux sauvages dans les collines, Poche 2011

[ équidés ] [ poème ] [ homme-animal ]

 

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Ajouté à la BD par miguel