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alpinisme

Ils partageaient encore le même destin. Qu'ils étaient loin de cette rupture déchirante à laquelle la plaine allait les condamner ! Loin de cette vie sordide où subir semble la seule règle possible ! Ils avaient brisé les remparts mornes de leur condition. Ils s'étaient haussés avec leurs mains et leur instinct, sans arme, sans haine, au niveau des plus vastes prolongements de la terre. leur unique désir prenait alors sa raison à la plus noble part de leur ambition. L'or était le ciel. La consécration de leur réussite une poignée de neige.

Auteur: Désorbay Michel

Info: La paroi, 1959

[ éloge ]

 

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société

Il était conquis par leurs expressions, parce qu'il savait que les yeux des gens ordinaires sont le reflet le plus sûr du niveau de civilisation à un moment et un endroit donnés. Il avait vu autrefois une collection de photos prises par des européens à la fin de la dynastie des Qing, et ce qui l'avait le plus marqué avait été l'expression morne des gens sur les photos. Tant les officiels que les gens du commun avaient des yeux qui ne révélaient que l'engourdissement et la stupidité, sans le moindre éclat de vitalité.

Auteur: Liu Cixin

Info: La forêt sombre, Luo Ji 200 ans dans le futur

[ qualité ] [ révélateur ]

 

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psychanalyse

J'ai trop été nourri de la lecture de Freud, qui d'ailleurs a été assassiné beaucoup plus par ses disciples que par ses détracteurs, pour le rejeter entièrement, comme on a tendance à le faire en cette fin du XXe siècle. Je n'en professe pas moins qu'il faut avoir un champ de vision d'une étroitesse de corridor et une insensibilité daltonienne aux couleurs de la vie pour se condamner à la portion congrue et à la morne pitance de la seule et unique sexualité comme source, thème et vecteur exclusifs des riches et innombrables passions humaines.

Auteur: Revel Jean-François

Info: Mémoires, Plon 1997 <p.159>

[ limitation ]

 

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ennui

Comment peut-on naître au sein de ce merdier ? J'ai grandi ailleurs, en Capitale, avec des saisons nettes, malodorantes et noyées d'oxyde de carbone, mais bien découpées. Un printemps sans oiseaux, un été vaseux dans les jupes des filles, un automne à contempler les balayeurs des parcs miteux, leur outil glissant le long des mains relâchées, un hiver de neige grise, sous le ciel gris, et toujours sans le moindre pigeon estropié pour venir picorer les miettes de pain lancées par des vieillards oubliés et oubliant. Une misère de vie citadine bien balisée par la monotonie.

Auteur: Di Rollo Thierry

Info: La lumière des morts

[ morne ] [ grisaille ] [ ville ]

 

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nantis

Aux Aigles, la famille s'était rassemblée au salon en cette heure morne où le thé est passé depuis longtemps sans que le dîner soit encore en vue. C'était une scène tranquille, qui aurait irrité un communiste. Cinq membres improductifs de la bourgeoisie étaient assis dans une pièce immense, où ils respiraient davantage d'air, se chauffaient à plus de feu et tiraient plus de plaisir et d'agrément des tableaux et des meubles qu'il n'était strictement nécessaire. Au sous-sol, dans la cuisine, trois membres de la classe laborieuse trimaient ignoblement pour leur préparer leur dîner, acheté avec les revenus d'un capital.

Auteur: Gibbons Stella

Info: Le bois du rossignol

[ prolétariat ]

 

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femmes-hommes

Il y a des gens qui rougissent d'avoir aimé une femme, le jour qu'ils s'aperçoivent qu'elle est bête. Ceux-là sont des aliborons vaniteux, faits pour brouter les chardons les plus impurs de la création, ou les faveurs d'un bas-bleu. La bêtise est souvent l'ornement de la beauté ; c'est elle qui donne aux yeux cette limpidité morne des étangs noirâtres, et ce calme huileux des mers tropicales. La bêtise est toujours la conservation de la beauté ; elle éloigne les rides ; c'est un cosmétique divin qui préserve nos idoles des morsures que la pensée garde pour nous, vilains savants que nous sommes !

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Maximes consolantes sur l'amour, oeuvres complètes I, la Pléiade, nrf Gallimard 1975 <p.549>

[ femmes-par-hommes ] [ Belle ] [ pure ]

 

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poème

Que je ne sois pas pour toi un spectre tracassier
Qui hantera tes pas quand ils franchiront
Le point où tu m'as laissée
Dans l'herbe fraîchement poussée

Tu dois être libre de choisir ton chemin
Et je n'ai pas besoin de savoir où il te mènera
Je ne brûle pas du désir de te voir prendre
La voie que j'aurais choisie pour toi

Ceux qui enferment l'avenir
Entre deux solides murs de pierre
Se préparent un semblant d'existence
Une morne vie de cadavre

Tu peux donc sans regret quitter
Ce pays familier, déposer
Un baiser sur mes cheveux
Et tenir dans tes mains tout ton avenir.

Auteur: Mead Margaret

Info: Du givre sur les ronces

[ maman ] [ ouverture ]

 

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prolétariat

Le premier jour d'usine est terrifiant pour tout le monde, beaucoup m'en parleront ensuite, souvent avec angoisse. Quel esprit, quel corps peut accepter sans un mouvement de révolte de s'asservir à ce rythme anéantissant, contre nature, de la chaîne ? L'insulte et l'usure de la chaîne, tous l'éprouvent avec violence, l'ouvrier et le paysan, l'intellectuel et le manuel, l'immigré et le Français. Et il n'est pas rare de voir un nouvel embauché prendre son compte le soir même du premier jour, affolé par le bruit, les éclairs, le monstrueux étirement du temps, la dureté du travail indéfiniment répété, l'autoritarisme des chefs et la sécheresse des ordres, la morne atmosphère de prison qui glace l'atelier.

Auteur: Linhart Robert

Info: L'établi, p. 25

[ taylorisation ] [ brouhaha ] [ abrutissement ]

 

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montagne

Le télésiège situé du côté sud de la vallée fonctionnait toujours, comme lorsqu'ils l'avaient quitté. Le moteur produisait un bourdonnement sourd, et la ferraille s'entrechoquait tandis que les sièges vides décrivaient une boucle au bas de la pente avant de reprendre leur vaine ascension. De l'autre côté, ils redescendaient à un rythme régulier donnant la vague impression d'avoir traversé un feu, ou une guerre, ou d'avoir vécu quelque chose de terrible qui les aurait laissés, cependant stoïques et indifférents. Bien qu'il ne s'agisse que de sièges vides, on pouvait trouver une inanité glaçante à leur existence morne et linéaire, le long des câbles suspendus. Comme s'ils avaient eu la possibilité d'apprendre quelque chose, mais avaient échoué à le faire.

Auteur: Joyce Graham

Info: Au coeur du silence

[ remontée mécanique ]

 

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sentiment d'absurdité

Peu à peu, cependant, son regret des contrées lointaines s’affaiblit. L’habitude mettait sur sa vie une couche de résignation pareille au revêtement de calcaire que certaines eaux déposent sur les objets. Et une sorte d’intérêt pour les mille choses insignifiantes de l’existence quotidienne, un souci des simples et médiocres occupations régulières renaquit en son cœur. En elle se développait une espèce de mélancolie méditante, un vague désenchantement de vivre. Que lui eût-il fallu ? Que désirait-elle ? Elle ne le savait pas. Aucun besoin mondain ne la possédait ; aucune soif de plaisirs, aucun élan même vers les joies possibles ; lesquelles d’ailleurs ? Ainsi que les vieux fauteuils du salon ternis par le temps, tout se décolorait doucement à ses yeux, tout s’effaçait, prenait une nuance pâle et morne.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Dans "Une vie", éditions Gallimard, 1974, page 125

[ déprime ] [ calcification ] [ vie automatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson